Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 124
Temps de recherche: 0.0636s

mascarade du don

Prophétiser des catastrophes, c'est — sous couvert de tirer sur la poignée du signal d’alarme — se reconnaître soi-même impuissant, pleureuse, spéculant sur une reconnaissance dans l’après coup ("je vous l’avais bien dit..."), laissant à l’Autre toute la responsabilité de son inconséquence...

Maintenir des propos sur la décadence, c'est se représenter soi-même irrémédiablement marqué par la déliquescence des discours - en se dissociant de l’Autre à qui incombe la passivité d’en être arrivé là...

Mais aussi, se dire progressiste c’est se glisser soi-même dans l’histoire des progrès, pout faire croire à l’Autre que j’y participe, que j’en suis un actif représentant, que je progresse...

De même que diagnostiquer des ères nouvelles, c'est s’ériger soi-même en candidat à la réincarnation, attendant de l’Autre une juste gratification pour avoir fait preuve de «bonne volonté»...

Chaque énoncé présuppose une instance de l’énonciation refoulée, irreductiblement autre.

Le dit ne va pas sans dire.

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 30.05.19

[ représentation de soi ] [ inconscient ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

christianisme

Le sage dont notre monde a besoin a bel et bien existé. C'était il y a deux mille ans. Il se nomme Jésus. Son message reste d'une actualité brûlante. Ce message annonce une nouvelle forme de rédemption qui correspond exactement à ce que notre vision darwinienne de la condition humaine recommande si nous voulons échapper aux conséquences fatales de la tache originelle imprimée dans nos gènes par la sélection naturelle. Clercs et laïcs, croyants et libres penseurs de toute obédience doivent chercher ensemble, au-delà de ce qui les divise et avec le concours du plus grand nombre possible de philosophes, de moralistes, de scientifiques et d'autres penseurs unis par l'honnêteté intellectuelle, un énoncé du message de Jésus adapté aux conditions actuelles. C'est notre seul espoir si nous voulons tirer parti, d'une manière humaine et rationnelle, des moyens, préservés par la sélection naturelle, qui, paradoxalement, pourraient nous permettre de contrecarrer les conséquences délétères de celle-ci.

Auteur: Duve Christian de

Info: De Jésus à Jésus... en passant par Darwin

 

Commentaires: 0

dualité

L'univers physique était un langage à la grammaire parfaitement ambiguë. Chaque événement physique était un énoncé qui pouvait être analysé de deux manières totalement différentes, l'une accidentelle et l'autre téléologique, toutes deux valables, ni l'une ni l'autre disqualifiables, quel que soit le contexte. 

Lorsque les ancêtres des humains et des heptapodes avaient acquis les premières étincelles de conscience, ils avaient perçu le même monde physique, mais ils avaient effectué des analyses grammaticales différentes de leur perception. ; les visions du monde qu'ils avaient finis par adopter résultaient de cette divergence. Les humains avaient acquis un mode de conscience séquentiel, les heptapodes un mode de conscience simultané. Nous faisions l'expérience des événement dans un certain ordre et nous percevions leur relation comme une relation de cause à effet. Ils faisaient l'espérience de tous les événements à la fois et ils percevaient un objectif sous-jacent au tout. Un objectif de minimisation et de maximisation.

Auteur: Chiang Ted

Info: Stories of Your Life and Others

[ créationnisme vs évolutionnisme ] [ acceptation vs refus ] [ performatif-constatif ] [ xénolinguistique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

fonction phatique*

Dans un pays aussi vaste que les Etats-Unis, c’est très important d’économiser quelques fils, et de faire passer les fadaises qui se véhiculent généralement sur ces sortes d’appareils de transmission par le moins de fils possibles. C’est à partir de là qu’on a commencé à quantifier la communication. On est donc parti, vous le voyez bien, de quelque chose qui est très loin de ce que nous appelons ici la parole. Il ne s’agissait pas du tout de savoir si ce que les gens se racontent avait un sens. D’ailleurs, ce qui se dit au téléphone, vous l’avez remarqué par expérience, n’en a strictement jamais aucun. Mais on communique, on reconnaît la modulation d’une voix humaine, et on a ainsi cette apparence de compréhension qui résulte du fait qu’on reconnaît les mots déjà connus. Il s’agit de savoir quelles sont les conditions les plus économiques qui permettent de transmettre des mots que les gens reconnaissent. Le sens, personne ne s’en occupe.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", pages 104-105. *Rôle que joue un énoncé dans l'interaction sociale entre le locuteur et le locuté, par opposition à l'information effectivement contenue dans le message.

[ technologisation ] [ quantitatif-qualitatif ] [ sarcastique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

parole

Avec Freud apparaît pour la première fois une théorie de l’homme dont le principe est en contradiction fondamentale avec le principe hédoniste. Un accent tout différent est donné au plaisir, pour autant que, chez lui, ce signifiant même est contaminé de l’accent spécial avec lequel se présente the lust, la Lust, la convoitise, le désir.

Contrairement à ce qu’une idée harmonique, optimiste, du développement humain pourrait après tout nous conduire à supposer, il n’y a pas d’accord préformé entre le désir et le champ du monde. Ce n’est pas ainsi que s’organise, que se compose le désir. L’expérience analytique nous l’apprend, les choses vont dans un sens tout différent. Comme nous l’avons ici énoncé, l’analyse nous engage dans une voie d’expérience dont le développement même nous fait perdre l’accent de l’instinct primordial, invalide pour nous son affirmation.

C’est à savoir que l’histoire du désir s’organise en un discours qui se développe dans l’insensé. Ceci, c’est l’inconscient.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, pages 425-426

[ psychanalyse ] [ décentrage ] [ rupture philosophique ]

 
Commentaires: 5
Ajouté à la BD par Coli Masson

empirisme sémantique

Commençons la pragmatique du troisième degré par le principe des performatifs décrit dans l'introduction en citant un passage de "L'Histoire de ta vie" de Ted Chiang, le langage ne sert pas qu'à communiquer : il s'agit aussi d'une forme d'action. Selon la théorie des actes de langage, "Vous êtes en état d'arrestation", "Je baptise ce navire" ou "Je vous le promets" était un énoncé performatif : le locuteur n'effectuait l'action qu'à condition de prononcer les mots. Pour ces actes, savoir ce qui serait dit ne changeait rien. Au cours d'un mariage, chacun s'attendait à entendre la phrase "Je vous déclare unis par les liens du mariage", mais, jusqu'à ce que l'officiant les prononce, la cérémonie ne comptait pas. Dans un langage performatif, dire égalait faire. Pour les heptapodes, toute langue était performative. Au lieu d'utiliser le langage pour informer, ils s'en servaient pour réaliser. Bien sûr, ils savaient déjà ce qui allait se dire durant une conversation ; mais, afin que ce savoir s'avère, la conversation devait avoir lieu.

Auteur: Landragin Frédéric

Info: Comment parler à un alien ?

[ faire ce qu'on dit et dire ce qu'on fait ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par miguel

concept psychanalytique

Le Ça n’est ni la première, ni la seconde personne, ni même la troisième, en tant que, pour suivre la définition qu’en donne BENVENISTE, la troisième serait celle dont on parle.

Le Ça, nous en approchons un peu plus, à des énoncés tels que le "Ça brille" ou le "Ça pleut", ou le "Ça bouge". Mais c’est encore tomber dans une erreur que de croire que ce Ça, ce serait ça en tant qu’il s’énonce de soi-même ! C’est encore quelque chose qui ne donne pas assez son relief à ce dont il s’agit.

Le Ça est à proprement parler ce qui, dans le discours, en tant que structure logique, est très exactement tout ce qui n’est pas "je", c’est-à-dire tout le reste de la structure. Et quand je dis "structure logique", entendez-la grammaticale. Ce n’est pas rien, que le support même de ce dont il s’agit dans la pulsion, c’est-à-dire le fantasme, puisse s’exprimer ainsi : Ein Kind ist geschlagen, Un enfant est battu.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 11 janvier 1967, La logique du fantasme

[ seconde topique ] [ définition ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

positions sémantiques

On doit au linguiste Roman Jakobson (1896-1982) d'avoir décortiqué la question de la communication en proposant six fonctions du langage (...) : la fonction expressive (...) la fonction conative* (...) la fonction poétique (...) la fonction métalinguistique** (...) la fonction référentielle (...) enfin, la fonction phatique*** (...) En revanche, aucun linguiste n'a jamais proposé de fonction "magique" du langage, fonction fictive qui a fait couler beaucoup d'encre - c'est La Septième Fonction du langage de Laurent Binet - notamment en SF. Ursula Le Guin (1929-2018) dans Terremer, Arthur C. Clarke (1917-2008) dans "Les Neuf Milliards de noms de Dieu", Frank Herbert (1920-1986) dans Dune avec la "Voix", Greg Egan (1961-) avec sa nouvelle "LAMA", ou plus récemment Erik L'Homme (1967-) dans Le Livre des étoiles : ces auteurs et bien d'autres mettent en scène des mots capables d'avoir une action directe sur le monde ou sur les humains. Connaître le nom secret des choses ou le nom secret de Dieu a des conséquences concrètes.

Auteur: Landragin Frédéric

Info: Comment parler à un alien ? *met l'accent sur le destinataire (récepteur), en cherchant à le contraindre à dire ou à faire quelque chose. **Comme dans un manuel de grammaire où le langage sert à parler de lui-même. ***rôle que joue l'énoncé dans l'interaction sociale entre le locuteur et le locuté, par opposition à l'information effectivement contenue dans le message.

[ septénaire ] [ spéculation ] [ sémiotique extraterrestre ] [ échanges idiomatiques ] [ xénolinguistique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

voix discordante

La Révolution [de 1830], en effet, a produit tout un discours officiel sur son propre soleil : les allocutions officielles de juillet 1831 au Panthéon, l’Hymne de Hugo qu’on exécute ce jour-là ("Ceux qui pieusement sont morts pour la Patrie..."), les inscriptions sur la colonne de Juillet place de la Bastille, l’Introduction à l’histoire universelle de Michelet (mars 1831), les divers exercices interprétatifs de tous ceux que l’événement avait sommés de faire le point sur le déroulement de l’Histoire. Les anciens libéraux triomphaient. Les convertis, les néophytes embouchaient la trompette. Les articles de Sainte-Beuve dans Le Globe saint-simonien parlent d’avenir industriel et démocratique de l’humanité... Balzac dit exactement et par ses énoncés explicites, et par la forme de son roman, le contraire. L’originalité de La peau de chagrin c’est de refuser à la fois le nouveau triomphalisme de gauche et le style fidèle et malheureux de droite. [...] Balzac définit un autre espace où s’exprime et se manifeste le nouveau héros-jeune homme, venu des dernières années de la Restauration mais qui prend une nouvelle et sinistre jeunesse.

Auteur: Barbéris Pierre

Info: Commentaires dans "La peau de chagrin", Librairie générale française, 1984, page 371

[ auto-célébration historique ] [ écrivain critique ] [ opposition ] [ réalisme littéraire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

esprit

Le processus de la pensée est en majeure partie involontaire, automatique et répétitif chez la plupart des gens. Ce n'est rien d'autre qu'une sorte d'électricité statique mentale qui n'a pas de raison d'être réelle. A proprement parler, ce n'est pas vous qui pensez, c'est seulement la pensée qui se produit. L'énoncé disant "Je pense" implique un acte de volonté. Il implique que vous avez votre mot à dire sur le sujet, qu'il y a un choix à faire de votre part. Mais pour la plupart des gens, ce n'est pas ce qui se passe. "Je pense" est un énoncé qui est aussi faux que "Je digère" ou "Je fais circuler mon sang". La digestion se produit, la circulation de sang se fait et la pensée se produit aussi.
La petite voix dans sa tête a sa vie à Elle. La plupart des gens sont à sa merci, ce qui signifie qu'ils sont possédés par la pensée, par le mental. Etant donné que le mental est conditionné par le passé, vous êtes ainsi forcé de le jouer et le rejouer sans cesse.

Auteur: Tolle Eckhart

Info: Nouvelle Terre : L'avènement de la conscience humaine

[ réfléchir ] [ limitation ]

 

Commentaires: 0