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humour

On vient de me raconter cette histoire qui ne manque pas de sel.
Deux couples amis habitent deux villas voisines entourées d'un jardin. Dans l'une d'elles, une petite fille possède un hamster auquel elle est très attachée et qui se trouve dans une cage accrochée à l'extérieur de la maison.
Les voisins ont un chien, et un soir, catastrophe : le chien vient déposer à leurs pieds le hamster couvert de salive et de terre. Ils sont consternés et s'avouent qu'ils n'oseront pas aller dire que leur chien vient de tuer le hamster. Alors, ils décident de le laver, et pour qu'il retrouve un beau poil, ils le sèchent avec un sèche-cheveux. La nuit venue, ils vont discrètement le mettre dans sa cage. Ainsi croira-t-on qu'il est mort de sa belle mort.
Le lendemain, ils vont aux nouvelles. La petite fille est maussade et ils lui en demandent la raison.
- Mon hamster est mort.
- Ma pauvre. Tu l'aimais tant.
- On n'arrive pas à comprendre. on l'avait enterré au fond du jardin et on vient de le retrouver dans sa cage.

Auteur: Juliet Charles

Info: Apaisement : Journal VII, 1997-2003

[ animal domestique ] [ anecdote ]

 

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couchant

Les beaux jours sont rares, mais de quelle magie ils parent la blanche banquise ! La plaine, comme poudrée de diamants, étincelle sous le clair soleil ; les icebergs et les hummocks dressent leurs arêtes d'argent et projettent derrière eux des ombres diaphanes, d'un bleu si pur qu'elles semblent un lambeau détaché du ciel. Les chenaux décrivent des méandres de lapis-lazuli, et, sur leurs bords, la jeune glace prend des teintes d'aigue-marine. Vers le soir, insensiblement, les ombres changent, tournent au rose tendre, au mauve pâle, et, derrière chaque iceberg, il semble qu'une fée, en passant, ait laissé accroché son voile de gaze. Lentement, l'horizon se colore en rose, puis en jaune orange, et, lorsque le soleil a disparu, longtemps encore une lueur crépusculaire persiste, s'estompant délicieusement sur le fond bleu sombre du ciel où scintillent, innombrables, les étoiles. Plus souvent, hélas ! la brume noie tout ce qui nous entoure dans de blancs floconnement ; les nuages bas se confondent avec les dos arrondis des hummocks ; les ombres ont disparu avec les contours des choses, et c'est à tâtons qu'il faut marcher dans ces blancheurs opaques.

Auteur: Gerlache de Gomery Adrien De baron

Info: Quinze mois dans l'Antarctique : L'Expédition de la Belgica 1897-1899, pp. 158-159, Chapitre 9, Le premier hivernage dans la banquise australe

[ pôle sud ]

 

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portrait

Le responsable kolkhozien chargé du ramassage et du stockage des baies était un homme que l'on eût dit fait d'éléments rapportés : une tête minuscule avec de petits yeux onctueux, mais conscients de leur propre dignité, sous un bonnet carré à l'ouzbèke, en tissu brodé noir argenté, le tout émergeant d'un long cou maigre surmontant, par ce qui ne pouvait être qu'une erreur de la nature, un corps massif ondulant comme de la pâte à tarte qu'il avait fait entrer avec les pires difficultés dans un veston de toile roussie, plein de taches, aux poches gonflées de factures. Sous la bedaine venaient des pattes étonnamment courtes, mais solidement accrochées et enfermées dans un pantalon bouffant de milicien. Par contre celui-ci ne s'insérait pas, comme aurait pu s'y attendre, dans des bottes d'allure martiale et les cordonnets qui auraient dû tirer le pantalon vers le bas se balançaient d'un air gaillard à la limite du cou-de-pied et des sandalettes beiges que son gros corps martyrisait. Tout cela réuni composait la personne de Tikhon Tikhonovitch Touguigkh, le responsable pour les baies de la coopérative kolkhozienne de l'arrondissement de Zima, la Station Hiver.

Auteur: Evtouchenko Evgueni Aleksandrovitch

Info: Les baies sauvages de Sibérie

[ vêtements ] [ composite ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

musique

C’est une maison bleue, accrochée à la colline

On y vient à pied, on ne frappe pas,

ceux qui vivent là ont jeté la clef.

Le chanteur avait découvert la demeure en 1971. Il s’y était installé, avec sa sœur, durant un mois, au sein d’une communauté hippie. Une fois de retour en France, il avait écrit "San Francisco" pour rendre hommage à la maison. Le titre, passé inaperçu, est ensuite devenu un véritable succès populaire.

Construite en 1886 et de style victorien, la bâtisse s’étend sur 237 m². 4 chambres, 2 Salles de bain. Elle avait déjà été vendue en 2007 pour la somme de deux millions de dollars. Repeinte en vert en entre temps, elle avait eu le droit à un ravalement de façade pour lui redonner sa couleur d’origine en 2011. Maxime Le Forestier s’y était alors rendu afin d’y donner le dernier coup de pinceau de peinture bleue.

Sur la maison, une plaque a d’ailleurs été installée avec le visage de Maxime Le Forestier. Elle a été offerte aux anciens propriétaires par le consulat de France.

Auteur: Internet

Info:

[ chanson ] [ france-usa ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

ovnis

Je me suis toujours intéressé aux phénomènes inexpliqués, les ufos par exemple. A ce propos j'ai été longtemps accroché au principe "testis unus, testis nullus". J'en suis revenu, parce qu'il y a quand même tous ces cas/témoignages où les témoins, sis dans un lieu très fréquenté, furent les seuls à assister au phénomène (Ou même l'exemple de Fatima ou seuls les trois mômes "voyaient" l'apparition). Beaucoup dans ces témoignages disant aussi leur certitude d'avoir eu un lien psychique avec le phénomène/entité. 

Deux bouts de la lorgnette : le monde consensuel des hommes (scientifique disons) versus l'univers solipsiste de l'individu (la singularité et sa névrose ?). 

M'extirpant péniblement de cette pénible dualité qui fonde notre univers, il me semble toujours plus qu'une multiplicité de "mélanges" sont imaginables ici. Il suffit d'imaginer avec quelle facilité un intervenant possédant une meilleure et plus avancée commande de notre réalité (projectionniste, extraterrestre, ange gardien  ou autre) pourrait le faire... Pensons : avec quelle facilité nous parvenons à manipuler les souris ou autres bestioles/végétaux pour voir comment ça réagit. Mon opinion bascula pour de bon il y a quelques années, grâce à Nicolas Dumont, dont la citation est liée ici.

Auteur: Mg

Info: 4 sept. 2020

[ univers multidimensionnel ] [ spéculation ] [ niveaux vibratoires ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Je fantasmais depuis toujours sur l'idée de faire l'amour avec deux hommes. Un jour, j'en ai parlé à mon ami, comme ça, juste pour partager cette idée. Il m'a proposé de la réaliser. Je n'étais pas très chaude, j'ai réfléchi longtemps et j'ai fini par dire, plusieurs mois après : " pourquoi pas ? " Cela ne m'excitait pas spécialement, mais je pensais que ça pourrait être une expérience intéressante, vu que je fantasmais dessus depuis longtemps. Et je n'ai pas d'inhibitions du tout, donc, oui, pourquoi pas ? Et on l'a fait. Cela s'est moyennement bien passé, parce qu'on a dû trouver quelqu'un évidemment. Pas un proche ni un ami, un inconnu. Et je n'ai pas du tout accroché avec lui. Il me faisait un peu peur, me mettait mal à l'aise. Le problème, c'est que depuis ce jour-là, je n'ai plus envie de mon ami. Je me bloque complètement quand il s'approche de moi, je me rétracte. Je n'arrive pas à comprendre. Je crois que cette expérience m'a choquée dans le fond. Pourtant, j'étais épanouie sexuellement avec lui, et je l'aime. Il se mord les doigts de m'avoir proposé ça. Et on ne sait plus quoi faire pour s'en sortir.

Auteur: témoignage d'Eliane

Info: http://www.aufeminin.com

[ pensée-de-femme ] [ fantasmant ] [ traumatisée ]

 

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devenir

[...] les événements n'ont été que rarement l'émanation des hommes, la plupart du temps ils ont dépendu de toutes sortes de circonstances, de l'humeur, de la vie et de la mort d'autres hommes, ils leur sont simplement tombés dessus à un moment donné. Dans leur jeunesse, la vie était encore devant eux comme un matin inépuisable, de toutes parts débordante de possibilités et de vide, et à midi déjà voici quelque chose devant vous qui est en droit d’être désormais votre vie, et c’est aussi surprenant que le jour où un homme est assis là tout à coup, avec qui l’on a correspondu pendant vingt ans sans le connaître, et qu’on s’était figuré tout différent. Mais le plus étrange est encore que la plupart des hommes ne s'en aperçoivent pas ; ils adoptent l'homme qui est venu à eux, dont la vie s'est acclimatée en eux, les événements de sa vie leur semblent désormais l'expression de leurs qualités, son destin est leur mérite ou leur malchance. Il leur est arrivé ce qui arrive aux mouches avec le papier tue-mouches : quelque chose s'est accroché à eux, ici agrippant un poil, là entravant leurs mouvements, quelque chose les a lentement emmaillotés jusqu'à ce qu'ils soient ensevelis dans une housse épaisse qui ne correspond plus que de très loin à leur forme primitive.

Auteur: Musil Robert

Info: Dans "L'homme sans qualités", tome 1, trad. Philippe Jaccottet, éditions du Seuil, 1957, page 204

[ auto-trahison ] [ pantins ] [ circonstances maitresses ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

art pictural

Le jeune Nakamura Tsune avait fait de la femme qu'il aimait des portraits puissants et sensuels. Il utilisait beaucoup de rouge et on disait de lui qu'il peignait dans le style de Renoir. Son oeuvre la plus célèbre et la mieux connue, le Portrait d'Erashenko, exprimait presque religieusement, mais au moyen de tons chauds et harmonieux, toute la noblesse et toute la mélancolie du poète aveugle. Toutefois, sa dernière oeuvre, le Portrait de la vieille mère de l'artiste, avait été exécutée avec une très grande sobriété et le peintre n'avait employé que des couleurs sombres et froides. On y voyait une vieille femme hâve et décharnée, assise de profil sur une chaise et, derrière elle, en guise de fond, un mur à moitié lambrissé. Dans ce mur, à la hauteur de son visage, une niche avait été excavée où l'on avait posé un pichet et, derrière la tête de la vieille femme, un thermomètre était accroché. Otoko ignorait s'il n'avait pas été ajouté par l'artiste pour les besoins de sa composition, mais ce thermomètre, ainsi que le chapelet qui pendait des mains de la vieille femme délicatement posées sur ses genoux, l'avaient vivement impressionnée. Ils symbolisaient en quelque sorte les sentiments de l'artiste qui allait précéder sa vieille mère dans la mort. Tel était peut-être le sens de ce portrait.

Auteur: Kawabata Yasunari

Info: Dans "Tristesse et beauté"

[ description ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

bordel

Ce qui voulait dire que s'en était fini des dérives dans les nuits fébriles de Bangkok, de toutes ces fois où je rentrais saoul pendu à ton cou, vacillant titubant parmi les lumières de couleur qui font de tout homme un immortel provisoire, de ces nuits où je commençais à m'habituer aux poses provocantes des voyous protecteurs de bars; aux obscénités con-cul-pissantes des filles de bars à gogo, les filles les moins vêtues au monde, qui se contorsionnent lascives au rythme de la musique et qui, parfois, quand elles ôtent sournoisement leur dernière frusque, lèvent haut la jambe pour frapper du pied un mobile fait de coquillages accroché au plafond bas; à la solitude des filles au coeur brisé, qui vernissent de gaieté feinte leur esseulement d'oiseau loin du nid; aux débits de boissons aux serveuses aux seins nus et aux débits de boissons qui ont un miroir pour plancher et des serveuses en minijupe sans sous-vêtement et aux bordels en tout genre qui pullulent, autant d'endroits où la morale est raide morte, mais c'est dans ces putains d'établissements qu'on voyait une barquette d'offrande aux bonzes dont l'arbuste artificiel était fleuri de billets de banque de dénominations diverses que les papillons de la nuit iraient offrir à quelque monastère, celui de leur village natal probablement. Telle était la beauté triste de la vie. Peut-être avait-elle toutes sortes d'autres beautés cachées, mais toutes tristes.

Auteur: Saneh Sangsuk

Info: L'Ombre blanche : Portrait de l'artiste en jeune vaurien, p. 317

[ littérature ]

 

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femmes-hommes

Le soir même, elle était dans la voiture du chef du secteur textile.
Il lui a présenté son sexe comme s'il s'agissait de l'offre de la semaine et qu'il attendait son avis sur son potentiel. Elle l'a imaginé en tête de gondole, avec cette affiche : "Promotion en cours, il n'y en aura pas pour tout le monde !" bien accrochée au-dessus.
Elle a souri en pensant à ses collègues de travail.
[...]
Ils ont fait l'amour sur la banquette repliée électriquement de la grosse voiture du chef de secteur. Comme elle n'avait jamais éprouvé le besoin de s'intéresser aux hommes avec qui elle avait déjà fait l'amour, elle a pensé à des gestes, à des poses, qui lui semblaient correspondre à ce qu'un homme qui occupe une fonction importante dans un hypermarché peut attendre d'une femme occupant, elle aussi, une fonction importante dans un hypermarché. Elle a simulé l'arrogance, une certaine assurance, et la gestion de son plaisir, comme aurait pu le faire une femme plus âgée et habituée à faire l'amour avec un chef de secteur.
En fait, elle voulait proposer au chef du secteur textile une relation à la hauteur de son statut, en se fichant de son propre plaisir. Elle a pensé à celui de l'homme, elle a imaginé l'attitude qui l'exciterait et elle a pensé avoir eu raison, puisque l'homme lui a dit, dès qu'il eut fini de boucler sa ceinture : "Toi, tu as tout compris..."

Auteur: Viguier Frédéric

Info: Ressources inhumaines, p. 39-41

[ sexe ] [ adaptation ] [ hiérarchie ]

 

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