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nourriture

Une autre stratégie fut de cibler les enfants. " Le petit humain vient au monde sans savoir ce qui est comestible ou pas", écrit le psychologue Paul Rozin, qui a étudié le dégoût pendant de nombreuses années à l'Université de Pennsylvanie. Jusqu'à ce que les enfants aient environ deux ans, vous pouvez leur faire essayer à peu près n'importe quoi, et Rozin l'a fait. Dans une étude mémorable, il a recensé le pourcentage d'enfants âgés de seize à vingt-neuf mois qui ont mangé ou goûté les aliments suivants, présentés sur,assiette : œufs de poisson (60 %), savon à vaisselle (79 %), biscuits garnis de ketchup (94 %), sauterelle morte (30 %) et beurre de cacahuètes artisanalement enrobé de fromage Limburger et présenté comme "dog-doo" (55 %). L'élément le moins bien classé, avec un taux d'acceptation de 15 %, le cheveu humain.* Une fois atteint leur dix ans, les enfants avaient généralement rejoint les mêmes habitudes alimentaire que leur entourage.

Auteur: Roach Mary

Info: Gulp: Adventures on the Alimentary Canal

[ bébés ] [ expérience ] [ répulsion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nourriture

Quand la guerre s’achève, le fascisme enfin à terre, la viande est rationnée en France à 200 grammes par semaine. Encore ne s’agit-il souvent que de tendons et de mauvaise graisse autours d’os durs comme de la pierre. Le traumatisme - symbolisé par ces tickets de rationnement qui dureront jusqu’en 1949 - permet de mieux comprendre ce qui va suivre. Il n’est pas exagéré de penser qu’une revanche sociale, politique et alimentaire était en gestation dans la terrible décennie qui court entre 1940 et 1949.

[…] la viande, symbole universel de la bonne santé, la viande sort du conflit tout auréolée d’un prestige inouï. Elle a été, pendant l’Occupation, la marque de l’infamie, des mercantis, du marché noir. Mais aussi celle de la survie, sans doute même du bonheur. Et après 1944, quand les Français découvrent le beef, cette incroyable abondance de bœuf made in America que transportent avec eux les soldats alliés, elle devient aussi le symbole de la liberté.

Auteur: Nicolino Fabrice

Info: Bidoche

[ compensation ] [ sociologie ] [ carnivores ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

hypermarché

Je n’avais jamais, à mon âge, mis les pieds dans un centre Leclerc. Je fus ébloui. Jamais je n’aurais imaginé l’existence d’un magasin aussi richement achalandé, ce genre de choses était inconcevable à Paris. En outre, j’avais vécu mon enfance à Senlis, ville désuète, bourgeoise, anachronique même à certains égards – et mes parents s’étaient acharnés, jusqu’à leur mort, à soutenir par leurs achats l’existence d’un commerce de proximité. Quant à Méribel, n’en parlons pas, c’était un endroit artificiel, recréé, à l’écart des flux authentiques du commerce mondial, une pure pantalonnade touristique. Le centre Leclerc de Coutances, c’était autre chose, là on était vraiment dans la grande, la très grande distribution. Des produits alimentaires de tous les continents s’offraient au long de rayonnages interminables, et j’avais presque le vertige en songeant à la logistique mobilisée, aux immenses porte-conteneurs traversant les océans incertains.

Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l’humeur est vagabonde ;
C’est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu’ils viennent du bout du monde.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Dans "Sérotonine", pages 273-274

[ abondance ] [ profusion ] [ mondialisation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pauvreté moderne

Sans doute peut-on reconnaître les Nouveaux Pauvres, comme on les appelle. Le tout, c’est de savoir comment. Et il y a de quoi être déconcerté quand on voit qu’ils portent des vêtements propres et toute une quincaillerie, pratique, certes, et en abondance, mais qui sera dépassée l’année d’après. Et maintenant, vous voyez qui ils sont ?
On les reconnaît au fait qu’ils ne dépensent pas, qu’ils ne peuvent pas dépenser d’argent pour ce qui aide à tenir le coup. Ils mangent de la viande produite en masse par des animaux engraissés artificiellement. Vous aussi, mais vous prenez des comprimés de protéines et de vitamines B12. Ils boivent du lait pasteurisé-imputrescible. Vous aussi, mais vous prenez des comprimés de vitamine D. Ils mangent des œufs produits industriellement. Vous aussi, mais vous prenez de la vitamine A. En plus, vous prenez probablement de la Vigilone, des fortifiants, des tranquillisants, de l’acide nicotinique, de la riboflavine, de l’acide ascorbique ; j’ai visité l’armoire à pharmacie d’un ami, ils y sont tous.

Auteur: Brunner John

Info: Dans "Tous à Zanzibar", trad. Didier Merle, Librairie Générale Française, 1995, pages 399-400

[ forcenés ] [ société de consommation ] [ compléments alimentaires ] [ dévitalisation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

exode

Cette image Migrant Mother (1936) de Dorothea Lange est devenue une icône de l’histoire de la photographie moderne, comme de l’histoire des Etats-Unis, de ce moment de la Grande dépression. En 1933, une des premières lois décidée par Theodore Roosevelt juste après son élection est l’Agriculture Adjustment Act qui vise à inciter les agriculteurs à produire moins de façon à permettre une remontée des prix des denrées alimentaires. En effet, à cause de la crise économique, les Etats-Unis produisent trop au regard d’une consommation très faible. Entre 1910 et 1950, des états comme le Colorado, le Texas, l’Oklahoma ou l’Arkansas vont perdre ainsi un quart de leur population : les fermiers en quête de travail se déplacent massivement vers les vallées fertiles de Californie où se créent les premières fermes industrielles. Florence Owens Thompson, originaire de l’Oklahoma, incarne à elle seule les conditions de cette migration économique qui a concerné des milliers de personnes arrivées en Californie tout au long des années 1930.

Auteur: Viewing Pia

Info: https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/france-culture-passe-le-bac-13-reviser-lepreuve-dhistoire-avec-la-fabrique?

[ contextualisation ] [ pression économique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

nord-sud

Alors que la terre entière vit au son des trompettes et des tambours du CO-vid 19, le léger vrombissement du moustique a presque été oublié. Le 25 avril est la journée mondiale du paludisme. Contrairement à la pandémie actuelle, cette pandémie décime les plus petits. Un enfant en meurt toutes les deux minutes. Et chaque année, la "fièvre de marais" fauche plus de 400 000 personnes, dont la majorité a moins de cinq ans. Avec l'arrivée de la crise du coronavirus, explique l'ONG Visions du monde, la population exposée - comme en Afrique subsaharienne - est encore plus fragilisée, notamment par l'insécurité alimentaire, que la pandémie décuple. L'organisation internationale estime que les cas de malnutrition sévère pourraient augmenter de 40 pour cent dans les pays en développement, et que 100 000 enfants de plus, n'ayant plus la force de lutter, risquent de mourir du paludisme à cause d'un virus qui vampirise les systèmes de santé. Une façon de rappeler que, pendant le Co-vid 19, d'autres "guerres" continuent...

Auteur: Le Canard enchaîné

Info: 22 avril 2020. Titré : Sans penser à Malaria

[ inégalités ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

désenchantement

Le supermarché est l’authentique paradis moderne ; la lutte s’arrête à sa porte. Les pauvres, par exemple, n’y entrent pas […] Les boîtes de nuit offrent un tableau tout différent Beaucoup de frustrés continuent –contre toute espérance- à les fréquenter. Ils ont ainsi l’occasion de vérifier, minute après minute, leur propre humiliation ; nous sommes ici beaucoup plus proches de l’enfer. Il existe ceci dit des supermarchés du sexe, qui produisent un catalogue assez complet de l’offre porno ; mais l’essentiel leur manque. En effet, le but majoritaire de la quête sexuelle n’est pas le plaisir, mais la gratification narcissique, l’hommage rendu par des partenaires désirables à sa propre excellence érotique. C’est d’ailleurs pour cela que le sida n’a pas changé grand-chose ; le préservatif diminue le plaisir, mais le but recherché n’est pas, contrairement au cas des produits alimentaires, le plaisir : c’est l’ivresse narcissique de la conquête. […] Enfin on peut ajouter, pour être complet, que certains êtres porteurs de valeurs déviantes associent la sexualité et l’amour.

Auteur: Houellebecq Michel

Info:

[ couple ] [ pessimisme ]

 

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anorexie

Sa première description nous vient d'Avicenne, médecin, philosophe et mystique arabo-islamique du XIe siècle. Il précise que celle ci survenait dans un contexte dépressif. Après un survol historique, nous trouvons la description faite par Lasègue en France en 1873. Il fait référence à l'hystérie et dénommera le syndrome " anorexie hystérique ". Charcot en 1885 proposera l'isolement dans un but thérapeutique, etc. A partir des années 1960, le diagnostic se précise avec une distinction entre anorexie primaire et secondaire (rattachée à une pathologie psychiatrique sous-jacente... délire d'empoisonnement par ex.). La culture a de plus imposé des transformations au corps, la minceur est devenue synonyme de réussite sociale. Certaines sectes proposent comme accession à la pureté de l'esprit des régimes déséquilibrés ou des attitudes qui y conduisent. Anorexiques et boulimiques utilisent comme langage, la nourriture pour s'adresser au monde. Il faudra alors que derrière le discours promus par la société on puisse entendre la parole du sujet. Cette déviance alimentaire est clairement un sujet d'actualité, lié à l'évolution des sociétés occidentales.

Auteur: Leyreloup Anne-Marie

Info: Internet

[ psychose ] [ maladie ]

 

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olfaction

Chimisme ou pas, je peux absolument comprendre qu’on refuse les substances "artificielles" et qu’on préfère les ingrédients "naturels". Moi aussi, je préfère manger des aliments frais, ils ont bien meilleur goût. Malheureusement, l’étiquette "naturel" ne veut pas forcément dire frais. C’est d’autant plus évident quand on compare les arômes et exhausteurs de goût naturels et de synthèse. Quand on sait quelles molécules constituent l’arôme d’un fruit naturel, on peut soit les extraire (production naturelle), soit fabriquer en laboratoire les molécules correspondantes (la CHimie !). Il n’y a aucune différence entre les molécules d’origine naturelle et les molécules de synthèse du moment qu’elles ont la même structure chimique. Mais la nature est une chimiste bien plus expérimentée que tous les chimistes humains du monde. Le goût résulte souvent d’un savant mélange de diverses molécules, tandis que les arômes artificiels sont généralement d’une composition plus simple. Cela signifie aussi qu’ils ne sont pas plus dangereux que les arômes naturels, voire encore moins, parce que chaque ingrédient d’un arôme artificiel est connu et testé.

Auteur: Nguyen-Kim Mai Thi

Info: Tout est chimie dans notre vie

[ succédanés alimentaires ] [ pauvres copies ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

science-fiction

Patiemment, le réparateur revint aux bases physique. "La culture du swibble* consiste en un phénotype organique qui évolue au sein d'un milieu protéique dans des conditions contrôlées. Le tissu neurologique directeur à la base du swibble est vivant, certainement, dans le sens où il croît, pense, se nourrit, excrète des déchets. Oui, c'est définitivement vivant. Mais le swibble*, en tant qu'ensemble fonctionnel, est un article manufacturé. Le tissu organique est inséré dans le réservoir principal, puis scellé. Je ne le répare en aucun cas ; je lui donne des nutriments pour rétablir un bon équilibre alimentaire et j'essaie de traiter les organismes parasites qui s'y trouvent. J'essaie de le maintenir ajusté et sain. L'équilibre de l'ensemble est, bien sûr, totalement mécanique."

"Le swibble a un accès direct aux esprits humains ?" demanda Anderson, fasciné.

"Naturellement. C'est un métazoaire télépathe artificiellement évolué. Et avec lui, Wright a résolu le problème fondamental des temps modernes : la présence de diverses factions idéologiques en guerre, l'existence de la déloyauté et de la dissidence."

Auteur: Dick Philip K.

Info: Service Call, in Science Fiction Stories, 1955. Contraction de Swipe & Nibble, balaie et grignotte

[ asservissement ] [ néologisme ] [ bio-machine ] [ invention imaginaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel