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piano

Monsieur Oliver considéra les touches un moment, retroussa les manches de sa chemise et commença à jouer, laissant échapper un grommellement étouffé du fond de sa gorge, mâchonnant sa lèvre inférieure comme un homme dans la souffrance. Il joua sans interruptions des strides et des boogies pendant plus d’une demi-heure, les mains martelant, les bras pompant, la tête et le torse immobiles. Une sueur légère perla à son front au bout d’un moment. Ce fut une tempête de notes et Claude, fasciné, regarda les bras de l’homme se croiser et se décroiser, se déplacer ensemble et séparément, et ses doigts, fonctionnant à une vitesse incroyable, arracher des thèmes limpides à une lame de fond presque irrésistible de musique.

Auteur: Conroy Frank

Info: Dans "Corps et âme"

[ accompagnement corporel ] [ spectateur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

canicule

Le soleil rouge emplit ciel et terre,

Les nuées de feu s'assemblent en montagnes,

L'herbe et les arbres se recroquevillent,

Marais et rivières s'assèchent.

Lourds habits de fine soie -

l'ombre est si mince entre les arbres !

Impossible d'approcher les roseaux -

Chemise trois fois trempée dans l'eau.

Je rêve de quitter cet univers

pour me détendre dans l'immensité.

Un vent lointain approche -

Le fleuve et la mer lavent les passions.

Qui prend son corps pour un mal

Ne s'est pas éveillé en esprit.

Soudain aux portes d'ambroisie

j'ai senti comme une fraicheur...

Auteur: Wang Wei

Info: Les saisons bleues. Six poèmes d'été

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Des années à gratter la merde des cabinets avec un couteau de cuisine, à trouver les endroits où les haricots coûtent cinq centimes de moins la livre, à apprendre à se réveiller au moindre toussotement, à consacrer son intelligence à imaginer le moyen le plus efficace et le plus rapide pour repasser les chemises blanches des hommes ou pour laver et cirer le plancher le plancher de la cuisine ou à s'occuper de la maison et des gosses en travaillant en même temps pour économiser de l'argent en le cachant au poivrot pour que les mômes puissent aller un jour à l'université; tout cela ne demande pas simplement énergie, courage et intelligence, ça peut bel et bien constituer l'essence véritable d'une vie.

Auteur: French Marilyn

Info: Les bons Sentiments

[ pensées-féministes ]

 

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pensée-de-femme

- Tu me rappelles l'histoire de la tour de Nesle, me fit-elle un jour le reproche, comme je bazardais une chemise hors d'usage. - ... ? - C'était au XIVe siècle. Marguerite de Bourgogne y avait installé son lupanar personnel et, du haut du donjon, balançait ses amants à la Seine dès qu'ils ne la satisfaisaient plus. Quelle imbécile ! Elle les aurait remis dans le circuit, ils n'auraient pas été perdus pour tout le monde : la récup', c'est pas fait pour les chiens. - Drôle de comparaison ! - Bah, entre un vêtement et un homme. Il n'y a guère de différence. Tous deux te caressent, s'imprègnent de tes odeurs, épousent les replis les plus intimes de ta chair. Ça crée des liens indissolubles.

Auteur: Gudule Anne Duguël Liger-Belair

Info: Mémoires d'une aveugle

[ femmes-hommes ] [ rencontre ] [ sexe ]

 

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musique

- D'ailleurs, t'es d'où, Turner? Un monde tellement éloigné qu'il nous faut un putain de télescope pour le voir. Ton paternel allait bosser tous les matins avec une chemise blanche infroissable?
- En fait, la plus grande partie de sa vie, pendant près de quarante ans - jusqu'à ce que ça ferme -, il a travaillé à la scierie du coin. Après ça, il a plus fait grand-chose, pas même se lever de la table de la cuisine. Les vieux joueurs de banjo utilisaient un accord ouvert qu'ils appelaient sawmill*. Parce que c'est là qu'ils bossaient tous, dans des scieries, et qu'il y en avait tellement qui avaient perdu des doigts. Avec l'accord ouvert sawmill, on peut presque tout jouer avec un doigt ou deux.

Auteur: Sallis James

Info: Bois mort. *sawmill: scierie

[ guitare ] [ accord open ] [ anecdote ]

 

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circulation

L'Apocalypse, c'est de découvrir ton passé. Ou de découvrir le présent sauvage. La spécialité des êtres tristes, c'est de se rencontrer à différents moments. Mais en permanence. Nous sommes peu nombreux dans le bus. A l'aube, les autocars disparaissent et il ne reste que les combis qui sillonnent les rues comme des rongeurs. Des rats qui cherchent tout ce qu'ils peuvent phagocyter. Un homme chauve avec un pull multicolore, un enfant avec un sac de bonbons en fin de journée, un type avec un costume gris et la chemise légèrement tachée de sang.

 

García Castro Antonia



Années: 197? -



Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique



Sexe: F



Profession et précisions: écrivain



Continent – Pays: Amérique du sud - Pérou



Info: Tes yeux dans une ville grise. Ecrit avec Mucha Martin

Auteur: García Castro Antonia

Info: Tes yeux dans une ville grise. Ecrit avec García Castro Antonia

[ . ]

 

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humour

NDL : Elisa, ferme tes yeux, il y a des gros mots !
Bill tira sur son pantalon, releva le col de sa chemise et se mit à déambuler d'un pas pesant et simiesque. Il prit la voix la plus basse possible et grommela : "J'vais vous faire la peau, morpions. Arrêtez d'm'e faire chier. J'suis con, mais j'suis balèze. J'peux casser les noix avec mon crâne. J'peux pisser du vinaigre et chier du ciment. J'm'appelle Bowers, l'petit Chéri, et j'suis le roi des enculés du coin."
Eddie s'était effondré par terre et hurlait de rire en se tenant le ventre ; Ben était plié en deux, la tête entre les jambes, les larmes lui coulant des yeux, et la morve du nez en longs filets clairs, et riait comme un bossu.

Auteur: King Stephen

Info: Ça, Intégrale

[ transgression ] [ enfance ] [ grossièretés ]

 

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indicateur de bien-être

C'est bien pourquoi on imagine que le psychanalyste devrait être un homme heureux. N'est-ce pas au reste le bonheur qu'on vient lui demander, et comment pourrait-il le donner s'il ne l'avait un peu, dit le bon sens ?

Il est de fait que nous ne nous récusons pas à promettre le bonheur, en une époque où la question de sa mesure s’est compliquée : au premier chef en ceci que le bonheur, comme l’a dit Saint-Just, est devenu un facteur de la politique.

Soyons juste, le progrès humaniste d’Aristote à saint François (de Sales) n’avait pas comblé les apories du bonheur.

On perd son temps, on le sait, à rechercher la chemise d’un homme heureux, et ce qu’on appelle une ombre heureuse est à éviter pour les maux qu’elle propage.

Auteur: Lacan Jacques

Info: La direction de la cure et les principes de son pouvoir

[ injonction sociétale ] [ impossible ] [ effets délétères ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pauvreté

Marseille. Denture jaune de loup de mer la gueule ouverte, qui laisse s’échapper l’eau salée d’entre ses dents. Quand cette gueule saisit les corps bruns et noirs de prolétaires que les compagnies maritimes lui donnent à manger selon l’horaire établi, il s’en exhale une odeur puante d’huile, d’urine et d’encre d’imprimerie. C’est l’odeur du tartre qui s’attache aux puissantes mâchoires : les kiosques à journaux, les pissotières et les étalages des écaillers. Le peuple du port est une culture de bacilles ; les portefaix et les putains sont des produits de décomposition à forme humaine. Mais le palais paraît rose. C’est ici la couleur de la honte, de la misère. Les bossus s’habillent ainsi et les mendiantes. Et leur seul vêtement donne aux femmes décolorées de la rue Bouterie leur seule couleur : des chemises roses.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Dans "Marseille" in Image de pensée, page 103

[ description ] [ bas-fond ]

 
Mis dans la chaine

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Ajouté à la BD par Coli Masson

apprentissage

Je dois ce que je suis devenu au père Gilbert. Je l’aime beaucoup, bienfaiteur. C’est un homme gai qui, lorsque j’étais petit, me considérait comme un petit animal familier. Il aimait tirer mes oreilles et, pendant ma longue éducation, il s’est beaucoup amusé de mes émerveillements. Il me présente à tous les blancs qui viennent à la mission comme son chef d’œuvre. Je suis son boy, un boy qui sait lire et écrire, servir la messe, dresser le couvert, balayer sa chambre, faire son lit… Je ne gagne pas d’argent. De temps en temps, le prêtre me fait cadeau d’une vieille chemise ou d’un vieux pantalon. Le père Gilbert m’a connu nu comme un ver, il m’a appris à lire et à écrire… Rien ne vaut cette richesse, bien que je sache maintenant ce que c’est que d’être mal habillé.

Auteur: Oyono Ferdinand

Info: Une vie de boy

[ encadrement ] [ témoignage ] [ reconnaissance ] [ enfance ]

 

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