Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!.....
Lire la suite >>
Résultat(s): 132
Temps de recherche: 0.055s
chair-esprit
Nous sommes composés de deux natures bien différentes : d'un corps qui nous est commun avec les bêtes, et d'un esprit qui nous est commun avec les dieux. Les uns penchent vers cette première parenté, s'il est permis de parler ainsi, parenté malheureuse et mortelle. Et les autres penchent vers la dernière, vers cette parenté heureuse et divine. De là vient que ceux-ci pensent noblement, et que les autres, en beaucoup plus grand nombre, n'ont que des pensées basses et indignes.
- Que suis-je, moi ? Un petit homme très malheureux ; et ces chairs, dont mon corps est bâti, sont effectivement très chétives et très misérables.
- Mais tu as en toi quelque chose de bien plus noble que ces chairs. Pourquoi, t'éloignant donc de ce principe si élevé, t'attaches-tu à ces chairs ? Voilà la pente de presque tous les hommes, et voilà pourquoi il y a parmi eux tant de monstres, tant de loups, tant de lions, tant de tigres, tant de pourceaux. Prends donc garde à toi, et tâche de ne pas augmenter le nombre de ces monstres.
Auteur:
Épictète
Années: 0010 - 0070 env.
Epoque – Courant religieux: Grèce antique
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe et moraliste
Continent – Pays: Europe - Grèce
Info:
Entretiens, Livre I, XVI
[
morale
]
déclaration d'amour
Puisque c'est toi qui veux nouer encore
Notre lien,
Puisque c'est toi dont le regret m'implore,
Ecoute bien :
Les longs serments, rêves trempés de charmes,
Ecrits et lus,
Comme Dieu veut qu'ils soient payés de larmes,
N'en écris plus !
Puisque la plaine après l'ombre ou l'orage
Rit au soleil,
Séchons nos yeux et reprenons courage,
Le front vermeil.
Ta voix, c'est vrai ! Se lève encor chérie
Sur mon chemin ;
Mais ne dis plus : " A toujours ! " je t'en prie ;
Dis : " A demain ! "
Nos jours lointains glissés purs et suaves,
Nos jours en fleurs ;
Nos jours blessés dans l'anneau des esclaves,
Pesants de pleurs ;
De ces tableaux dont la raison soupire
Otons nos yeux,
Comme l'enfant qui s'oublie et respire,
La vue aux cieux !
Si c'est ainsi qu'une seconde vie
Peut se rouvrir,
Pour s'écouler sous une autre asservie,
Sans trop souffrir,
Par ce billet, parole de mon âme,
Qui va vers toi,
Ce soir, où veille et te rêve une femme,
Viens ! Et prends-moi !
Auteur:
Desbordes-Valmore Marceline
Années: 1786 - 1859
Epoque – Courant religieux: préindustriel
Sexe: F
Profession et précisions: poétesse
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Recueil : Elégies, Un billet de femme
[
poème
]
pensée-de-femme
Ah ! Chéri, comme je t'aime... Pourrais-tu en douter ? Tu m'as semé le vice dans le sang et je veux maintenant des étreintes farouches, à nulles autres pareilles. Je t'aime, je t'aime, je t'aime comme une bête en rut. Je veux te sentir pénétrer en mon être, décharger dans ma chair. Je veux jouir comme une brute sous tes caresses ou sous tes coups. Que m'importe ! Ce que je veux, c'est t'aimer, t'aimer, te donner du plaisir avec mon corps en fièvre qui réclame ta possession. Mon amant adoré mon petit dieu, que n'es-tu là pour calmer ce désir furieux qui monte, qui monte, qui m'emporte follement vers toi ! Vite samedi, je veux souffrir, je veux t'aimer. Je veux dévorer de baisers ta queue et ton cul que j'adore. Ma langue infatigable ira de l'un à l'autre. Je te sucerai, je te branlerai, je t'aimerai... Ah ! Charles, je deviens folle de désir, je n'en puis plus. J'ai mal dans tout mon être tendu vers toi éperdument. À ce soir mon aimé. Je t'adore. Je t'aime. Je te veux.
Auteur:
Anonyme
Années: ????? - 20??
Epoque – Courant religieux: Toutes
Sexe: H/F
Profession et précisions: ?
Continent – Pays: Tous
Info:
Mademoiselle S.: Lettres d'amour 1928-1930
[
passion
]
[
sexe
]
[
stupre
]
genèse
Lorsque Dieu a procédé au partage de l’univers, le paysan a pris la terre, le pêcheur le lac, le chasseur la forêt, le jardinier les vergers et le marchand des étalons de poids ainsi que la balance. Et ainsi de suite. Pendant ce temps-là, le poète s’attardait dans la forêt où le rossignol le charmait de son chant et les arbres lui susurraient dans l’oreille maints secrets des bois... Mais les yeux – les yeux du poète – ne parvenaient pas à se détacher des genoux de la lavandière et de la planche de blanchisseuse qu’elle tenait à la main. C’est ainsi que le troubadour a perdu toute notion de l’heure et s’est présenté en retard. Et quand il est arrivé, l’univers avait déjà été partagé. De sorte que Dieu ne disposait plus à son intention que des nuages, des arcs-en-ciel, des roses et des oiseaux d’été. En revenant, il n’a même plus retrouvé la lavandière. Elle s’était fait engager quelque part comme nourrice... — Puisque tu as de l’imagination, lui dit l’Eternel, eh bien ! Tu n’as qu’à te créer des univers toi-même!
Auteur:
Peretz Isaac Leib
Années: 1852 - 1915
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Pologne
Info:
Les oubliés du shtetl. Yiddishland
[
conte
]
[
fable
]
[
professions
]
[
rêveur
]
affronter
Parfois, le destin ressemble à une tempête de sable qui se déplace sans cesse. Tu modifies ton allure pour lui échapper. Mais la tempête modifie aussi la sienne. Tu changes à nouveau le rythme de ta marche, et la tempête change son rythme elle aussi. C'est sans fin, cela se répète un nombre incalculable de fois, comme une danse macabre avec le dieu de la Mort, juste avant l'aube. Pourquoi ? parce que la tempête n'est pas un phénomène venu d'ailleurs sans aucun lien avec toi. Elle est toi même et rien d'autre. elle vient de l'intérieur de toi. Alors la seule chose que tu puisses faire, c'est pénétrer délibérément dedans, fermer les yeux et te boucher les oreilles afin d'empêcher le sable d'y entrer, et la traverser pas à pas. Au coeur de cette tempête, il n'y a pas de soleil, il n'y a pas de lune, pas de repère dans l'espace ; par moments, même, le temps n'existe plus. Il n'y a que du sable blanc et fin comme des os broyés qui tourbillonne haut dans le ciel. Voilà la tempête de sable que tu dois imaginer.
Auteur:
Murakami Haruki
Années: 1949 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, traducteur
Continent – Pays: Asie - Japon
Info:
Kafka sur le rivage
[
épreuve
]
religion
Si, par exemple, une pierre est tombée d'un toit sur la tête de quelqu'un et l'a tué, ils démontreront que la pierre est tombée pour tuer l'homme, de la façon suivante : Si, en effet, elle n'est pas tombée à cette fin par la volonté de Dieu, comment tant de circonstances (souvent, en effet, il faut un grand concours de circonstances simultanées) ont-elles pu concourir par hasard ? Vous répondrez peut-être que c'est arrivé parce que le vent soufflait et que l'homme passait par là. Mais ils insisteront : Pourquoi le vent soufflait-il à ce moment-là ? Pourquoi l'homme passait-il par-là à ce même moment ? Si vous répondez de nouveau que le vent s'est levé parce que la veille, par un temps encore calme, la mer avait commencé à s'agiter, et que l'homme avait été invité par un ami, ils insisteront de nouveau, car ils ne sont jamais à cours de questions : Pourquoi donc la mer était-elle agitée ? Pourquoi l'homme a-t-il été invité à ce moment-là ? Et ils ne cesseront ainsi de vous interroger sans sur les causes des causes, jusqu'à ce que vous vous soyez réfugié dans la volonté de Dieu, cet asile d'ignorance.
Auteur:
Spinoza Baruch
Années: 1632 - 1677
Epoque – Courant religieux: renaissance
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe
Continent – Pays: Europe - Hollande
Info:
oeuvres complètes
[
justification
]
[
fuite
]
[
destin
]
onanisme
Un jour un jeune pasteur, vient me trouver et me dit : - J'ai un problème, tu me connais, tu sais que je fais de mon mieux, je suis attentif à donner un bon enseignement, je veux être honnête, mais hélas, j'ai un combat, je suis esclave de la masturbation. J'ai prié, jeûné, rien à faire, je suis prêt d'arrêter mon ministère, car je ne veux pas parler de pureté et de sainteté dans mes sermons alors que je suis esclave de pensées impures qui ne trouvent leur assouvissement que dans la masturbation... Quel conseil croyez-vous que je lui ai donné ??? Celui-ci : - Mon ami, la prochaine fois que tu seras "obligé" de te masturber, ne te cache pas, fais-le sous le regard de Dieu et dit lui, "Seigneur, cette envie est plus forte que moi, si toi tu ne me délivres pas, je suis obligé de le faire." Et s'il n'intervient pas, fais-le. Que croyez-vous qu'il lui soit arrivé ? ... Fut-il délivré à la première fois, la deuxième, je ne sais pas. Mais toujours est-il que le dimanche suivant, avant de prêcher, il me fit un clin d'oeil et son message était léger et paisible.
Auteur:
Leanne Payne
Info:
déclaration d'amour
Tandis que je parlais le langage des vers
Elle s'est doucement tendrement endormie
Comme une maison d'ombre au creux de notre vie
Une lampe baissée au coeur des myrtes verts
Sa joue a retrouvé le printemps du repos
O corps sans poids posé dans un songe de toile
Ciel formé de ses yeux à l'heure des étoiles
Un jeune sang l'habite au couvert de sa peau
La voila qui reprend le versant de ses fables
Dieu sait obéissant à quels lointains signaux
Et c'est toujours le bal la neige les traîneaux
Elle a rejoint la nuit dans ses bras adorables
Je vois sa main bouger Sa bouche Et je me dis
Qu'elle reste pareille aux marches du silence
Qui m'échappe pourtant de toute son enfance
Dans ce pays secret à mes pas interdit
Je te supplie amour au nom de nous ensemble
De ma suppliciante et folle jalousie
Ne t'en va pas trop loin sur la pente choisie
Je suis auprès de toi comme un saule qui tremble
J'ai peur éperdument du sommeil de tes yeux
Je me ronge le coeur de ce coeur que j'écoute
Amour arrête-toi dans ton rêve et ta route
Rends-moi ta conscience et mon mal merveilleux.
Auteur:
Aragon Louis
Années: 1897 - 1982
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Poème à Elsa
[
poème
]
immanence
Écoute : c'est une histoire que tu dois connaître,
Tu récolteras les conséquences de ce que tu as semé.
Ce monde éphémère n'est pas le monde où nous
sommes destinés à demeurer éternellement :
Et pour l'amour d'un trône indigne.
Tu laisses le diable se saisir de toi.
Il me reste peu de jours, je n'ai pas le coeur à la guerre,
Je ne puis faire face et combattre plus longtemps,
Mais écoute les mots d'un vieil homme : au cœur libéré
De la passion qui ronge et de l'ambitieuse avidité
Considère les trésors des rois et la poussière comme un tout ;
L'homme qui vend son frère, comme tu l'as fait,
Pour cette même poussière sans valeur, ne sera jamais
Considéré comme un enfant de la pureté.
Le monde a vu tant d'hommes comme toi,
Et les a mis à terre : il n'y a rien que tu puisses faire.
N'est de te tourner vers Dieu ; pense alors à la voie
Au voyages, qui mène au Jour du Jugement.
Auteur:
Ferdowsi Abū-l-Qāsim Manṣūr ibn Ḥasan al-Ṭūṣī
Années: 0940 - 1020
Epoque – Courant religieux: moyen-âge
Sexe: H
Profession et précisions: poète
Continent – Pays: Proche&moyen orient - Iran
Info:
[
transcendance
]
[
poème
]
spiritualité
Des visiteurs posèrent la question suivante à Sri RamaKrishna "...on dit que vous avez atteint l'identité : donc vous êtes lui. Cependant vous continuez à parler à chacun de la divine Mère, d'Elle, de Toi... Si vous pouvez dire : je suis Lui, pourquoi usez-vous avec Dieu du mot Toi ?..." Le Maître répondit : "C'est, en dernière analyse, une question de conduite. J'ai vu Dieu, je l'ai embrassé de mon étreinte : j'étais l'existence infinie, l'Intelligence absolue, la Félicité. Mais je n'aurais pu demeurer dans cet état inconditionné en même temps que je demeurais ici-bas dans le limité. Car la-haut. Il n'y a plus de limites : chacun et tous ne forment plus qu'une seule existence infinie, qui est l'Inconditionné, l'Inexprimable. Vous ne sauriez le définir par quelques mots ! Quoi que vous profériez, vous n'exprimerez jamais que le fini. Il vous est instinctif de nommer Dieu : Roi, Elle, Mère, etc... Voyez, par exemple, l'échelle des 7 notes. Supposez que vous montiez la gamme : Do, Ré, Mi... jusqu'à la plus haute note. Que ferez-vous ensuite ?... Vous retournez à Do ! Une fois qu'il a atteint le Silence, ce point culminant de la vie, tout homme, dès l'instant qu'il ouvre la bouche, profère Do. Et Do, c'est Dieu."
Auteur:
Muerji Dhan Gopal
Années: 1890 - 1936
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Asie - Inde
Info:
Le Visage du silence, Victor Attinger 1932
[
indiscriminé
]
[
unicité
]
[
musique
]
[
analogie
]
[
septénaire
]
[
source des harmoniques
]