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nourriture

Une autre stratégie fut de cibler les enfants. " Le petit humain vient au monde sans savoir ce qui est comestible ou pas", écrit le psychologue Paul Rozin, qui a étudié le dégoût pendant de nombreuses années à l'Université de Pennsylvanie. Jusqu'à ce que les enfants aient environ deux ans, vous pouvez leur faire essayer à peu près n'importe quoi, et Rozin l'a fait. Dans une étude mémorable, il a recensé le pourcentage d'enfants âgés de seize à vingt-neuf mois qui ont mangé ou goûté les aliments suivants, présentés sur,assiette : œufs de poisson (60 %), savon à vaisselle (79 %), biscuits garnis de ketchup (94 %), sauterelle morte (30 %) et beurre de cacahuètes artisanalement enrobé de fromage Limburger et présenté comme "dog-doo" (55 %). L'élément le moins bien classé, avec un taux d'acceptation de 15 %, le cheveu humain.* Une fois atteint leur dix ans, les enfants avaient généralement rejoint les mêmes habitudes alimentaire que leur entourage.

Auteur: Roach Mary

Info: Gulp: Adventures on the Alimentary Canal

[ bébés ] [ expérience ] [ répulsion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

tranquillité

Je me suis demandée pourquoi les endroits sont si beaux quand on est seule. Comme ce serait banal et stupide si j'avais un ami maintenant, assis à côté de moi, quelqu'un que j'avais connu à l'école, qui dirait : "Au fait, j'ai vu la vieille Hilda l'autre jour. Tu te souviens d'elle, celle qui était si douée au tennis. Elle est mariée, avec deux enfants." Avec les campanules à côté de nous sans qu'on les remarque, et les pigeons au-dessus de nos têtes sans qu'on les entende. Je ne voulais personne avec moi. Pas même Maxim. Si Maxim avait été là, je ne serais pas allongée comme je le suis maintenant, à mâcher un morceau d'herbe, les yeux fermés. J'aurais dû le regarder, observer ses yeux, son expression. Me demander s'il aimait ça, s'il s'ennuyait. Me demander à quoi il pensait. Maintenant je pouvais me détendre, aucune de ces choses n'avait d'importance. Maxim était à Londres. Comme c'était agréable d'être à nouveau seule.

Auteur: Du Maurier Daphné

Info: Rebecca

[ solitude ] [ contemplative ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éloge

Mario Ramos est mort. Il était somptueusement scrupuleux dans son travail pour les enfants. Il y a à peine huit jours nous parlions tous les deux. De sa difficulté d'être dans la justesse et dans l'honnêteté pour faire ses livres. C'était un souci pour lui. Une préoccupation forte. Je me demandais s'il s'était jamais vu sourire. Ça se voyait qu'il ne pouvait pas être autre que lui-même, le faiseur de miracles de papier et de couleur. Ses livres sont communicatifs. Ça passe de lui aux enfants. Bien sûr en traversant ses mondes, ses douleurs, ses bonheurs. Accostant en fin de contes sur des continents dont il était le seul guide, dans sa main la main de milliers d'enfants. Il avait peur de ne pas être à la hauteur des enfants. C'est la seule fois où on s'est vus. Et là, pour cette peur, c'est mon ami de mon village. Il y en a tant qui se baissent vers les enfants. Lui connaissait ce secret: s'élever jusqu'à eux.

Auteur: Ponti Claude

Info:

[ funèbre ]

 

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hommes-par-homme

Il n'y a pas de plus grand malheur que lorsque les plus candides d'entre nous se mettent à réfléchir avec leur burette. Quand un homme, jeune, succombe au péché de la chair, il n'a plus sa tête et ne sait plus où il va. La femme s'en empare, elle le concasse, le brise, le réduit en bouillie. Ce jeune homme, hier encore fort comme un boeuf, se trouve laminé. Il salive comme un veau devant l'arrière-train de la femelle, on ne le voit plus au café, il ne joue plus à la pétanque, ni aux cartes, il ne va plus à la chasse, il fuit la boisson et la rixe. Tout ce que le Seigneur nous a donné de beau et de bon, à nous les hommes, il le rejette. Le diable l'a serré contre son sein et l'a anéanti. C'est tout ce que j'avais à vous dire, mes enfants. Et à présent, je vais me coucher, et vous, faites comme bon vous semble.


Auteur: Tomic Ante

Info: Miracle à la combe aux Aspics

[ obsédés ] [ tenus par le sexe ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

nostalgie

Le croira-t-on, nous avons été nourris dans un peuple gai. Dans ce temps-là un chantier était un lieu de la terre où des hommes étaient heureux. Aujourd’hui un chantier est un lieu de la terre où des hommes récriminent, s’en veulent, se battent ; se tuent.

De mon temps tout le monde chantait. (Excepté moi, mais j’étais déjà indigne d’être de ce temps-là.) Dans la plupart des corps de métiers on chantait. Aujourd’hui on renâcle. Dans ce temps-là on ne gagnait pour ainsi dire rien. Les salaires étaient d’une bassesse dont on n’a pas idée. Et pourtant tout le monde bouffait. Il y avait dans les plus humbles maisons une sorte d’aisance dont on a perdu le souvenir. Au fond on ne comptait pas. Et on n’avait pas à compter. Et on pouvait élever des enfants. Et on en élevait. Il n’y avait pas cette espèce d’affreuse strangulation économique qui à présent d’année en année nous donne un tour de plus. On ne gagnait rien ; on ne dépensait rien ; et tout le monde vivait.

Auteur: Péguy Charles

Info: L’Argent, Les Cahiers de la Quinzaine, 1913, Éditions des Équateurs, coll. Parallèles, 2008

[ simplicité joyeuse ] [ musique spontanée ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

mimétisme

- Comment définissez-vous la notion de "maltraitance des enfants" ?
- Pour moi il s'agit de maltraitance quand un enfant n'est pas respecté, est humilié, trompé ou abusé sexuellement. D'ailleurs, dans tous ces cas on ne me contredit que rarement. Par contre, je n'arrive pas à informer les parents sur le fait que frapper un enfant constitue un cas de maltraitance qui n'est pas dénué de conséquences. Partout on appelle cette pratique éducation. On pratique les châtiments corporels depuis des millénaires et on les considère comme une manière d'éduquer au mieux les enfants. Presque tous les parents d'aujourd'hui ont été battus quand ils étaient enfants et malheureusement ils étaient obligés d'apprendre très tôt de leurs parents que cette pratique était inoffensive et juste. Alors, cette "connaissance" erronée est enregistrée par le cerveau et la plupart des gens ont de la peine à l'effacer. Comprendre le contraire, cela signifierait de remettre en question leurs propres parents et cela effraierait la plupart des gens. Ils s'attendent à être punis justement parce que la vérité était interdite à l'enfant.

Auteur: Miller Alice

Info:

 

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racisme

Nègre : nom propre de peuple, habitant ou originaire de la Nigritie. Niger, Nigra, Nigrita. Le nom de Nègre n'est pas aujourd'hui synonyme d'Ethiopien, comme il le pourrait être en parlant de l'Antiquité. L'Ethiopie ne s'étend pas autant que la Nigritie. Nous n'appelons Ethiopiens que les peuples qui font au midi de l'Egypte, et au levant des Nègres. Les Nègres vendent aux Espagnols, aux Portugais & aux Hollandais, non-seulement ceux de leurs voisins qu'ils peuvent attraper, mais quelquefois leurs propres femmes & leurs enfants. Ils sont noirs, mais davantage vers le midi du Niger, que vers le nord; ils passent pour robustes, mais ignorants, lâches, paresseux ; moins farouches que les peuples de la Barbarie, de l'Arabie (Bidulgérid) & du Sahara. La plupart fuient le Mahométisme, les autres sont païens ; il y en a même qui n'ont presque aucun sentiment de religion. Au Pérou il est expressément défendu aux Noirs et aux Négresses d'avoir aucune communication personnelle avec les Indiens, sous peine aux mâles de se faire mutiler les parties naturelles; et aux Négresses d'être fustigées.

Auteur: Internet

Info: In : Dictionnaire Universel François et Latin, vulgairement appelé dictionnaire de Trévoux, Nancy, chez Pierre Antoine, 1734, Tome IV

[ historique ]

 

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historique

Dans l'Antiquité, on craignait beaucoup que les pensées de la mère au moment de la conception ne puissent s'imprimer sur la physionomie de l'enfant à venir. Soranos illustre ce concept par deux exemples. Les femmes qui auraient vu des singes - et cela ne devait pas être banal - pendant la conception auraient donné le jour à des enfants aux traits simiesques. Le tyran de Chypre, réputé pour sa laideur, forçait sa femme à regarder de belles statues pendant l'amour pour avoir de beaux enfants. On retrouve cette même idée développée chez Pline l'Ancien, Galien et même saint Augustin et Héliodore pour les périodes plus tardives. Ce concept des "imprégnations sensorielles" relève de la crainte des hommes face aux fantasmes des femmes pendant le coït. En outre, si l'enfant ne répondait pas aux attentes que les parents avaient placées en lui, la faute était rejetée sur la mère, qui aurait été traversée par de mauvaises pensées pendant la conception. Enfin, cela pouvait servir d'excuse à une femme qui aurait eu un enfant sans ressemblance aucune avec son mari.

Auteur: Girod Virginie

Info: Les femmes et le sexe dans la Rome antique

[ enfanter ] [ croyance ] [ dermatoglyphe ]

 

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solitude

Encore que la fillette les ignorât, ces pensées, elle habitait en elles, tout comme les algues ignorent la mer et les oiseaux le ciel. Du reste, pas une seule fois elle ne s’était approprié une idée qui lui fut étrangère pour ourdir quelque machination contre la vie. Elle se tenait tranquille, ignorante d’elle-même, tel un pur agrégat de particules mentales, sans la moindre intelligence. En flânant ainsi dans cette forêt de fantaisies funestes qu’elle avait suscitées autour d’elle, elle avait inventé la violence, la torture, le suicide. Avec les incendies et les alluvions, dont elle avait eu vent on ne sait où, elle s’était forgé des extases et des enfants. Elle vivait désormais de ce sexe inconnu qui l’étourdissait. L’odeur capiteuse qui se dégageait d’elle la poussait à entonner des psaumes, on l’eût dite alors environnée d’un nuage d’encense ; elle chantait son propre imaginaire et s’ingéniait à suivre un système très raffiné de sensations qui lui vaudraient d’amères déceptions : sitôt qu’elle y renoncerait, comme il lui arriverait plus tard, on l’obligerait à faire preuve d’une idiotie héroïque.

Auteur: Masino Paola

Info: Dans "La Massaia", page 29

[ mystique ] [ pouilleux ] [ description ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dictature

Le trait dominant chez les chefs, autant que j'ai pu voir, c'est la paresse, fruit du pouvoir absolu. Faire travailler les autres, faire surveiller le travail, faire juger les surveillants et même le travail fait, tel est le métier de chef. Par exemple celui qui ordonne de creuser un abri, en tel lieu, ne saura jamais qu'on a rencontré du roc et usé des pioches ; il n'y pense même point. Et cette méthode qui rend ingénieux, patient et obstiné celui qui exécute, produit les effets contraires en celui qui ordonne car il ne s'exerce jamais contre le roc, ni contre l'eau ; il s'exerce seulement contre l'homme ; mais, par l'institution militaire, la discussion n'étant pas permise, et la révolte étant punie de mort, il n'y a point de vraie résistance ; le moyen est simple et toujours le même ; aussi fait-il des esprits enfants. Ainsi la volonté, l'esprit d'observation et de vigilance, le jugement enfin se retirent de ceux qui ordonnent. De là des erreurs incroyables, et qui même accablent l'esprit, tant qu'on ne remonte pas aux causes.

Auteur: Alain

Info: Marche ou la guerre jugée

 

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