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routine politique

Les épisodes de changement structurel ont tendance à subvenir seulement quand une perturbation massive et non institutionnelle surgit sous forme d'émeute, d'attaque contre la propriété, de manifestations indisciplinées, de vols ou d'incendies criminels et que les institutions établies sont ouvertement défiées et donc menacées. De telles perturbations ne sont pratiquement jamais encouragées et encore moins initiées par des organisations, fussent-elles de gauche, qui sont structurellement portées à favoriser les revendications, les manifestations et les grèves ordonnées, c'est-à-dire qui peuvent être contenues à l'intérieur du cadre institutionnel existant. Les institutions d'opposition qui ont un nom, des dirigeants, une constitution, une bannière et leur propre routine de gouvernance interne privilégient naturellement le conflit institutionnel, dont elles sont spécialistes.

Auteur: Scott James C.

Info: Petit éloge de l'anarchisme

[ immobilisme ] [ révolution ] [ soliton déclencheur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nature

C'était un matin blanc. Coupant le pacage en direction du lac, seule la trace noire laissée par les pas d'un pêcheur de l'aube serpentait entre les roseaux secs couverts de givre qui fondait en gouttelettes limpides. Avec le lever du soleil, le ciel au-dessus du lac virait au bleu, un bleu d'automne, étincelant. Sur le versant éclairé, entre les sombres broussailles, un incendie rose tourbillonnait, et les feuillages des arbres déjà clairsemés flamboyaient. Les toiles d'araignées planaient en parachute, les feuilles une à une glissaient au sol, dans un silence absolu que rompait, au plus profond de la forêt, le cri brusque du geai ou celui en écho de la corneille : tout ici relevait du prodige.

Auteur: Golovanov Vasilij Âroslavovic

Info: Espace et labyrinthes

[ automne ] [ aurore ] [ émerveillement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

manger

Medhi découpa avec application un petit morceau de son steak et le porta à ses lèvres, avec sa couche de moutarde, en faisant bien attention à ne rien laisser tomber. Dès qu'il eut refermé la bouche, ce fut comme si quelqu'un avait craqué une allumette sur sa langue, comme si des démons se battaient dessus à coups de lance-flammes. Son nez s'emplit d'un nuage acre et il sentit, d'un seul coup, des gouttes de sueur sur son front. Certes, il avait ressenti un tel incendie sur son palais en mangeant les brochettes avec Moktar, à Settat, le samedi précédent ; mais ce qui était nouveau, c'était cette colonne de feu, qui lui remontait par le nez. Ça, c'était français.

Auteur: Laroui Fouad

Info: Une année chez les Français

[ piquant ] [ piment ]

 

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matin

Les coqs ensommeillés venaient à peine, à peine de lancer leur premier appel, il faisait encore sombre dans l'isba [...] quand Iachka se réveilla. [...] Le village était recouvert par le brouillard, comme d'un grand édredon en duvet. Les maisons les plus proches étaient encore visibles ; plus loin, on les devinait à peine, de simples taches noires, mais plus loin encore, près de la rivière, on ne voyait plus rien et il semblait qu'il n'y avait jamais eu ni moulin à vent sur la butte, ni tour de guet pour l'incendie, ni école, ni forêt à l'horizon... Tout avait disparu, était maintenant caché et l'isba de Iachka semblait le centre de ce petit monde replié sur lui-même.

Auteur: Kazakov Iouri

Info: La Petite Gare, et autres récits, Une matinée tranquille

[ campagne ]

 

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crépuscule

Rien n'est plus rare, mais rien, n'est plus enchanteur qu'une belle nuit d'été à Saint-Pétersbourg, soit que la longueur de l'hiver et la rareté de ces nuits leur donnent, en les rendant plus désirables, un charme particulier, soit que réellement, comme je le crois, elles soient plus douces et plus calmes que dans les plus beaux climats.
Le soleil qui, dans les zones tempérées, se précipite à l'occident, et ne laisse après lui qu'un crépuscule fugitif, rase ici lentement une terre dont il semble se détacher à regret. Son disque environné de vapeurs rougeâtres roule comme un char enflammé sur les sombres forêts qui couronnent l'horizon, et ses rayons, réfléchis par le vitrage des palais, donnent au spectateur l'idée d'un vaste incendie.

Auteur: Maistre Joseph de

Info: Dans "Les soirées de Saint Petersbourg", Premier entretien, 1836, page 2

[ description ] [ jour polaire ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

émancipation

Quand vous serez certain de votre vocation, tenez-vous-y ferme, rompez sans hésitation avec tout ce qui prétend vous en détourner: règles mondaines, conformité aux usages de votre classe, pressions familiales. Brisez déterminément les chaînes des faux devoirs avec quoi la société espère vous entraver et, tel qu’Antoine ceux des Égyptiens à la veille de la bataille d’Actium, incendiez vos vaisseaux.

Car, ne vous y trompez pas, ce sera une bataille, et une rude. Un combat en vue duquel vous devrez bronzer votre cœur; vous forger une âme de guerrier.

La rupture, c’est l’éveil, la tension, le renouvellement. La douleur, certes, mais aussi l’aventure.

Vive l’aventure, mon cher filleul! Vive les passions! Vive l’inconnu! Vive le terrible !

Auteur: Matzneff Gabriel

Info: De la rupture, page 103

[ conseil ] [ parole-d'aîné ] [ libération ] [ absolutisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

littérature

L'un des contes d'ordures que l'on racontait sur le Mont aux Fleurs s'appelait "Le Grand Incendie des Ordures". Ce conte, qui parlait de Mahmut le chef gitan, de Dursun le fou du quartier des baraques, et des cinq romanichels brûlés vifs, s'écoulait en une cascade de distiques gravés dans la mémoire des habitants des collines.
La théière roula et roucoula
Dursun le Fou regarda par le toit
Les habitants du Mont aux Fleurs avaient surnomme "théière roucoulante" le samovar qui se trouvait dans la baraque en carton de Mahmut le chef des gitans. Avec sa théière à la grosse passoire brillante et son récipient d'eau reliés par des tuyaux fins emboîtés les uns dans les autres, ce samovar était un véritable monument de faste.

Auteur: Latife Tekin

Info: Contes de la montagne d'ordures

[ bouilloire ] [ légende ]

 

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parano

Un couple de retraités anglais a été retrouvé mort dans le hall d'entrée de sa maison de Whitfield, dans le Kent. Cause de la mort : un incendie, qui a les asphyxiés. Mais comment deux personnes peuvent-elles mourir d'asphyxie juste devant une porte qui donne dans la rue ? Il n'y a en effet qu'à ouvrir ladite porte et à sortir pour pouvoir respirer normalement. En inspectant de près la porte qu'ils avaient dû défoncer pour entrer dans la maison, les pompiers ont trouvé la réponse à ce mystère. Les pauvres vieux avaient tellement peur d'être cambriolés qu'ils avaient installé pas moins de trois verrous sur leur porte d'entrée. Or on n'a retrouvé que l'une des trois clés ouvrant les verrous à côté des cadavres.

Auteur: Internet

Info: The Times, Londres, 8 mai 2000

[ malchance ] [ anecdote ]

 

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distanciation

De toutes les choses ridicules, la plus ridicule est, me semble-t-il, d'être très affairé en ce monde, d'être un homme expéditif à table comme au travail. En conséquence, quand je vois, au moment décisif, une mouche se poser sur le nez d'un homme d'affaires de ce genre, ou s'il est éclaboussé par une voiture qui le dépasse au galop, ou que le Knippelsbro se lève devant lui, ou qu'une tuile tombe, et le tue, je ris de bon coeur. Et qui pourrait bien s'empêcher de rire ? Qu'est-ce qu'ils peuvent bien faire ces agités toujours pressés ? En va-t-il d'eux comme de cette femme qui, dans son affolement, en voyant qu'il y avait le feu à la maison, sauva les pincettes ? Que sauvent-ils de plus du grand incendie de la vie ?

Auteur: Kierkegaard Søren Aabye

Info: Ou bien... Ou bien, I

[ question ] [ gens pressés ]

 

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Ajouté à la BD par Bandini

sécheresse

La famine donc était au village. Les pluies, trois années successives, avaient manqué au rendez-vous. Plus un seul nuage noir ne s'égarait dans le ciel. Les nuages, affamés, mouraient-ils en route? Le soleil, de colère, grillait tout, et le vent pour lui faire la cour, ne cessait de charrier du sable. Les herbes ne poussaient plus. La terre sèche, chaque jour se fendillait, se craquelait davantage. Non content d'incendier des forêts, le soleil flambait des cases. Les arbres dénudés, faisaient pitié à voir. Ils ressemblaient à une femme dont on aurait rasé la chevelure, enlevé les parures. Les branches, les rameaux, les ramilles, on les aurait pris pour des racines, des radicelles cherchant à puiser dans l'air surchauffé une sève qu'elles ne trouvaient plus dans un sol sans eau. La détresse était générale.

Auteur: Dadié Bernard B.

Info: Le pagne noir

[ paysage ] [ angoisse ] [ disette ]

 

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