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perdu

Il se déshabilla, s'allongea, éteignit la lumière. Il murmura deux noms dans son oreiller, les quelques chastes syllabes nordiques qui signifiaient pour lui sa façon véritable et native d'aimer, de désirer et d'être heureux ; qui signifiaient pour lui la vie et le foyer, qui impliquaient des sentiments simples et sincères. Il se remémora les années écoulées. Il pensa aux aventures merveilleuses des sens, des nerfs et de l'esprit dans lesquelles il avait été impliqué ; il se vit rongé par l'intellect et l'introspection, ravagé et paralysé par la perspicacité, à moitié épuisé par les fièvres et les frimas de la création, impuissant et dans l'angoisse d'un conscience entre deux extrêmes, ballotté entre rigueur et volupté ; raffiné, appauvri, épuisé par des extases glaciales et artificiellement renforcée ; égaré, abandonné, martyrisé, malade -- sanglotant de nostalgie et de remords.

Auteur: Mann Thomas

Info: Tonio Kröger

[ solitude ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

eugénisme

Une large application des découvertes de la physiologie et du principe de sélection pourraient amener la création d’une race supérieure, ayant son droit de gouverner, non seulement dans sa science, mais dans la supériorité même de son sang, de son cerveau et de ses nerfs. Ce seraient là des espèces de dieux ou de dévas, être décuples en valeur de ce que nous sommes, qui pourraient être viables dans des milieux artificiels. La nature ne fait rien que de viable dans les conditions générales ; mais la science pourra étendre les limites de la viabilité. […] C’est à la science à prendre l’œuvre au point où la nature l’a laissée. […] De même que l’humanité est sortie de l’animalité, ainsi la divinité sortirait de l’humanité. Il y aurait des êtres qui se serviraient de l’homme comme l’homme se sert des animaux.

Auteur: Renan Ernest

Info: Dialogues philosophiques, pages 145-146

[ domination de l'homme par l'homme ] [ mégalomanie scientifique ] [ prémisses transhumanistes ] ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

genèse

Les explosions [des étoiles mourantes] ont dispersé les éléments lourds sous forme de fines poussières dans l'espace. Lorsqu'il a donné naissance au Soleil, le gaz primordial de la Voie lactée était suffisamment enrichi en éléments lourds pour permettre la formation de planètes rocheuses comme la Terre. Des atomes se sont échappés des roches pour être incorporés dans les êtres vivants : le carbone, l'azote, l'oxygène, le phosphore et le soufre pour tous les tissus vivants ; le calcium pour les os et les dents ; le sodium et le potassium pour le fonctionnement des nerfs et du cerveau ; le fer qui colore le sang en rouge... et ainsi de suite. Aucune autre conclusion de la recherche moderne ne témoigne plus clairement des liens intimes de l'humanité avec l'univers dans son ensemble et avec les forces cosmiques à l'œuvre parmi les étoiles.

Auteur: Calder Nigel

Info: Dans : La clé de l'univers : A Report on the New Physics (1977), 33.

[ briques du vivant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

jansénisme

Le nom de Port-Royal éveille peut-être une certaine résonance chez les Français de 1954. N’en demandons pas plus : ces Français, même catholiques, ignorent les problèmes de Port-Royal à un point incroyable, et s’ils en ont une teinte, ne sont pas touchés par eux. Du moins l’opinion, si peu qu’elle sache, s’est-elle mise du côté de la souffrance ; car il y eut bien un côté de la souffrance : quoi qu’on puisse penser en faveur des ennemis de Port-Royal, chez eux on ne souffrait pas. Sainte-Beuve écrit que les filles de Port-Royal poussaient les choses au mélodramatique. C’est imaginer avec trop peu de nerfs une histoire dont maint trait fut affreux. L’opinion serait plus encore de ce "côté de la souffrance" si elle réalisait combien la persécution fut alors semblable à celles d’aujourd’hui ; à quel point les Jansénistes sont des frères et des sœurs pour les Européens d’aujourd’hui.

Auteur: Montherlant Henry de

Info: Notes de théâtre, Port-Royal, Editions Gallimard, 1954, page 172

[ actualité ] [ minimisation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

énervement

Avez-vous remarqué le curieux accroissement de l’exaspération

Des nerfs humains ces dernières années ? Pas seulement en Europe,

Où des raisons existent, mais partout ; une corde ou un filet

Est déployé, une tension plus resserrée ;

Peu d’esprits sont aujourd’hui sains ; presque personne

Ne semble écouter le fracas, écouter...

Et le souhaiter, avec une sorte de furieuse

Sensibilité.

          Ou alors est-ce que nous ressentons

Dans l’air une concentration de quelque chose qui haïsse

L’humanité ; et dans l’éclair de la tempête nous nous voyons

Nous-mêmes avec trop de pitié et les autres trop clairement ?



Bon, c’est février, dix-neuf cent trente-neuf.

Nous comptons maintenant les mois ; nous devons compter les jours.

Il semble temps de trouver quelque chose hors de nos

Propres nerfs pour trouver un appui.

Auteur: Jeffers Robinson

Info: Dans "Mara ou Tu peux en vouloir au soleil", Préface, trad. de l’anglais (États-Unis) par Cédric Barnaud, éditions Unes, 2022

[ agitation généralisée ] [ modernité ] [ trouble mental ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vivre

Ce dont on a besoin, c'est d'une littérature imparfaite, d'une littérature qui ne tente pas de donner de l'ordre au chaos de l'existence, mais qui, au lieu de cela, essaie de représenter ce chaos en se servant du chaos, une littérature qui hurle à l'anarchie, apporte de l'anarchie, qui encourage, nourrit et relève la folie qu'est véritablement l'existence quand nos parents ne nous ont pas légué de compte épargne, quand on n'a pas d'assurance retraite, quand les jugements de divorce rétament le pauvre couillon qui n'avait pas de quoi se payer une bonne équipe d'avocats, une littérature qui dévoile la vie de ceux qui se font écrabouiller et détruire, ceux qui sont vraiment désespérés et, par conséquent, vraiment vivants, en harmonie avec le monde, les nerfs à vif et à deux doigts de péter un câble, comme ces transformateurs électriques sur lesquels on pisse dans la nuit noire d'Oakland.

Auteur: Williamson Eric Miles

Info: Bienvenue à Oakland

[ littérature ] [ tension ]

 

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songes

En dormant nous laissons la gravité nous retenir, permettant à la Terre - notre grand corps - de recalibrer nos neurones, en compostant les vives rencontres de nos heures d'éveil (tensions et terreurs de nos journées individuelles), en les remuant, sous forme de rêves, dans la substance endormie de nos muscles. Nous nous abandonnons à l'influence de la terre qui respire. Le sommeil est l'ombre de la terre qui s'infiltre dans notre peau et se répand dans nos membres, dissolvant notre volonté individuelle dans les mille et un moi qui la composent - les cellules, les tissus et les organes tirant désormais leurs principales directives de la gravité et du vent - tandis que des résidus de lumière solaire, pris dans le long enchevêtrement des nerfs, errent dans le paysage à la dérive de nos corps portés par la terre comme des cerfs se déplaçant dans les vallées boisées.

Auteur: Abram David

Info: Becoming Animal: An Earthly Cosmology

[ rééquilibrants ] [ récupération ]

 

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création

Il faut élargir la notion de style à celle de rythmes et de formes, un "style d’être", disait Maurice Merleau-Ponty dans ses Causeries radiophoniques de 1949. La voie des rythmes ouvre la voie des nerfs : plus qu’une sismographie, c’est la force de donner une forme, le désir d’une nouvelle formule d’être. C’est à cette force qu’en appelle Michaux lorsque rendant visite en 1957 à Unica Zürn, cas de schizophrénie soigné par Ferdière à l’hôpital Sainte-Anne, il lui amène du papier et de l’encre. Celle qui le nomme l’homme-jasmin trouvera une forme, un rythme, un nouvel équilibre, un style impensé grâce à un livre ponctué d’anagrammes. A chacun sa forme, à chacun son tempo, en variation constante, en vibrations toujours nouvelles. Pour Michaux, en 1971, la formule magique emprunte le style d’un aphorisme qu'il annota en dédicace au médecin Julian de Ajuriaguerra dans son exemplaire de Poteaux d’angles : "Avec de bons proverbes / Un fou résisterait à la folie".

Auteur: Pic Muriel

Info: "Cependant que je me désunis". Henri Michaux et le devenir-cas, dernier paragraphe

[ thérapie ] [ écriture ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

définition

Les chakras sont les centres de l’énergie subtile du corps. Tels des roues, ils tournent à la vitesse de la lumière, diffusant les différentes couleurs du spectre, chacune résonnant avec une fréquence particulière. Ces couleurs se combinent pour former l’aura qui entoure chacun d’entre nous, nous connecte les uns aux autres et nous relie au cosmos.
On dénombre sept à huit chakras principaux et une multitude de chakras secondaires dans tout le corps. Ils correspondent à des endroits où les nerfs se concentrent et où l’activité électrique est importante, comme les plexus brachial et sacral (chakras principaux), les coudes et les genoux (chakras secondaires).
A la suite de certains événements de la vie, le système nerveux autonome bloque parfois le flux d’énergie dans les chakras. Par exemple, si nous avons l’habitude d’adopter une posture défensive en réponse à des stimuli négatifs, nous bloquons le flux d’énergie des chakras. Le hatha yoga réactive les chakras pour qu’ils fonctionnent à nouveau librement.

Auteur: Long Ray

Info: Dans "Yoga Anatomie, tome 1 : les muscles", page 222

[ physiologie ] [ corps éthérique ]

 
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déclaration d'amour

Diego,
Rien ne ressemble à tes mains, rien ne ressemble non plus à l’or vert de tes yeux. Tu remplis mon corps, jour après jour. Tu es le miroir de la nuit. La lumière violette de l’éclair. L’humidité de la Terre. La béance de tes aisselles est mon refuge. Ma joie entière est de sentir la vie jaillir de ta source-fleur que la mienne garde pour remplir tous les chemins de mes nerfs qui t’appartiennent, tes yeux, épées vertes dans ma chair, onde entre nos mains. Toi seul dans l’espace empli de sons. Dans la lumière et dans l’ombre, t’appellera auxochrome, celui qui capte la couleur. Moi, chromophore, celle qui donne la couleur. Tu es toute la combinaison de ces chiffres. La vie. Mon désir : en comprendre la ligne, la forme, le mouvement. Tu remplis et je reçois. Ta parole occupe tout l’espace et atteint mes cellules, qui sont mes astres et retourne aux tiennes qui sont ma lumière.

Auteur: Kahlo Frida

Info: à Diego Rivera

[ art pictural ]

 

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