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psycho-sociologie

C'était un temps où les scientifiques se rendaient compte de l'obstination des animaux à se mouvoir librement. Ils en tiraient la conclusion que la surveillance était le prix nécessaire du savoir. Enfermer les animaux dans un zoo éliminerait le comportement que les scientifiques voulaient étudier, mais comment les surveiller? Les solutions déjà concoctées par des chercheurs de troupeaux de wapitis, des tortues de mer et des oies ont été remises à neuf par les capitalistes de surveillance. Elles ont été présentées comme une fonctionnalité inévitable de la vie au vingt-et-unième siècle sur la Terre. Ce qui avait changé c'est que maintenant, les animaux, c'est nous.

Auteur: Zuboff Shoshana

Info: L’âge du capitalisme de surveillance

[ métadonnées ] [ humain matériau ] [ pnl ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

entité autonome

...bien qu'il n'y ait qu'une seule pure priméité, on en trouve d'impures (ou pseudo Primans), tout comme des pseudo Secundans. Par exemple, une monade Leibnizienne est représentée comme  tout ce qu'elle est en elle-même, par elle-même et pour elle-même. Mais c'est contradictoire. Si la monade n'était véritablement que pour elle-même, on ne pourrait en avoir plus de conception que celle de la vie intérieure d'un galet sur la plage. Ce ne serait simplement rien pour nous. Je dis donc que la monade possède une Priméité "imputée", ou qu'elle est pseudo-priman. Elle est représentée comme étant de l'ordre de la priméité ; mais, en tant que représentation, elle est en réalité une tiercité.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Letters to Mario Calderoni, 1905, Manuscript, MS [R] L67:29-30. From the Robin Catalogue

[ décrite ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

livre

Mort à crédit est pour moi le bouquin le plus important de ce siècle. Parce qu'il contient toute la détresse de l'homme. A côté du cri de Céline, moi, je pousse des plaintes de chiot qui a envie de pisser. Lui, il l'a balancée sa clameur ! Elle est intacte, satellisée au-dessus de nous. On ne peut rien y toucher. C'est toute la misère de la vie, toute l'angoisse, toute la mort. C'est plein d'amour, c'est plein de pitié, c'est plein de colère, c'est plein d'éclairs, de mains tendues, de poings brandis, de mains tendues qui se transforment en poings. Et puis de désespoir. Parce que le désespoir, c'est la vie. Lui l'a su.

Auteur: Dard Frédéric

Info: Dans "Je le jure"

[ éloge ] [ choc littéraire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

Elles se prétendent nos égales, mais elles savent parfaitement qu'elles ne le sont pas, car si elles l'étaient, nous les aimerions beaucoup moins. Au fond, j'ai une bien meilleure opinion des femmes que des hommes[...] Elles ont bien plus de courage, elles affrontent les maladies et la mort beaucoup mieux que nous, elles ont plus de pitié et moins de vanité. Leur instinct, après tout, est un guide plus sûr dans l'existence que notre intelligence, elles ne se couvrent pas de ridicule aussi souvent que nous. Pour une femme, l'amour est beaucoup plus que pour un homme, il est tout. Il est moins une question de sens que l'homme ne se l'imagine généralement.

Auteur: Munthe Axel

Info: Le Livre de San Michele

[ femmes-par-hommes ] [ supérieure ]

 

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mourir

La mort est une chose étrange. Les gens vivent toute leur vie comme si elle n'existait pas, et pourtant c'est souvent l'une des grandes motivations de la vie. Certains d'entre nous, avec le temps, en deviennent tellement conscients qu'ils vivent plus durement, plus obstinément, avec plus de fureur. Certains ont besoin de sa présence constante pour être conscients de son antithèse. D'autres en sont tellement préoccupés qu'ils entrent dans la salle d'attente bien avant qu'elle n'ait annoncé son arrivée. Nous la craignons, mais la plupart d'entre nous craignent plus que tout qu'elle ne prenne quelqu'un d'autre que nous-mêmes. Car la plus grande peur de la mort, c'est toujours qu'elle passe à côté de nous. Et qu'elle nous laisse seuls. 

Auteur: Backman Fredrik

Info: Un homme nommé Ove

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

être humain

Mais, d'une certaine façon, on peut dire qu'après avoir quitté la mer, après ces millions d'années passées dans la mer, on a emporté l'océan avec nous. Avant qu'une femme mette un bébé au monde, elle le fait grandir dans l'eau, à l'intérieur de son corps. L'eau qui se trouve là est presque exactement la même que l'eau de mer. Elle est salée, dans des proportions presque identiques. Elle fait un petit océan à l'intérieur de son corps. Et pas seulement ça. Notre sang et notre sueur sont salés, avec une densité presque identique à celle du sel dans l'eau de mer. Nous portons des océans en nous-mêmes, dans notre sang et notre sueur. Et nous pleurons des océans dans nos larmes.

Auteur: Roberts Gregory David

Info: Shantaram

[ océanique ] [ source ] [ aqua simplex ]

 

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concept transcendantal

Jnana est traduit généralement par "connaissance", mais "intuition" serait plus exact. On peut parfois le traduire par "sagesse transcendantale", spécialement quand il est précédé du préfixe pra comme dans prajna. Car il est vrai que dans l’intuition, l’objet est tenu devant nous. Nous le sentons, le percevons, le voyons. La dichotomie sujet-objet n’existe pas encore. Dans prajna elle a disparu. Prajna n’est pas concernée par un objet fini en tant que tel. Elle est la totalité des choses devenues consciente en tant qu’elle-même et cette totalité ne connaît pas de limite. Une totalité infinie dépasse les normes de l’entendement humain. Mais l’intuition – prajna est cette "incompréhensible" intuition globale de l’infini qui n’a pas place dans notre expérience quotidienne, limitée aux objets ou aux événements finis.

Auteur: Suzuki Daisetz Téitaro

Info: Dans "Bouddhisme Zen et psychanalyse", page 63

[ défini ] [ étymologie ] [ instinct ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rupture historique

Le vrai moyen âge, pour nous, s’étend du règne de Charlemagne au début du XIVe siècle ; à cette dernière date commence une nouvelle décadence qui, à travers des étapes diverses, ira en s’accentuant jusqu’à nous. C’est là qu’est le véritable point de départ de la crise moderne : c’est le commencement de la désagrégation de la "Chrétienté", à laquelle s’identifiait essentiellement la civilisation occidentale du moyen âge ; c’est, en même temps que la fin du régime féodal, assez étroitement solidaire de cette même "Chrétienté", l’origine de la constitution des "nationalités". Il faut donc faire remonter l’époque moderne près de deux siècles plus tôt qu’on ne le fait d’ordinaire ; la Renaissance et la Réforme sont surtout des résultantes, et elles n’ont été rendues possibles que par la décadence préalable…

Auteur: Guénon René

Info: Dans "La crise du monde moderne"

[ européenne ] [ transition ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

contemplation

Il me semble que c'est elle que j'ai confusément perçue dans la petite île de la Sarthe, sous ces arbres mangés de lierre, sous ce ciel gris et humide, en marchant dans ces feuilles pourrissantes, détrempées, en écartant les longues ronces et en regardant bouillonner l'eau jaunâtre de la rivière débordée. Il n'y avait là, vraiment, rien de "beau" au sens habituel du terme, rien d'exaltant (du moins étant donné ma disposition du moment), bien plutôt une note morne, désolée, mais la vue des hautes et sveltes ramures, sur lesquelles défilaient continuellement les brumes du ciel, avait quelque chose de secrètement consolateur - mais sans aucune promesse de "bonheur". C'était comme une invitation à se recueillir, un instant, en ce qu'il y a de vraiment aimant et intègre en chacun de nous.

Auteur: Roux Paul de

Info: La sourde beauté du monde. Au jour le jour, tome 1 : 1974-1979

[ nature ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sincérité

Ma grand-mère paternelle syrienne passait le plus clair, de son temps chez nous. Elle venait d'avoir soixante-dix ans. Elle pouvait passer des heures à enduire ses cheveux d'huile d'olive. Elle avait une poitrine d'une opulence rare. Moi, je rêvais de voir ses seins. Un après-midi d'été, elle s'était retirée pour prendre son bain. C'était l'occasion ou jamais. J'ai ouvert d'un coup la porte. Elle était nue, debout dans la baignoire, les cheveux tout noirs, le sexe tout blanc, sa peau formait des bourrelets infinis. Et ses seins, inoubliables, pareils à des outres, avec une auréole large comme une orange, lui tombaient jusqu'à la taille. J'ai fermé la porte et j'ai hurlé :
- Mamie a des seins de vache, mamie a des seins de vache.
J'ai reçu la première correction de ma vie.

Auteur: Al Joundi Darina

Info: Le jour où Nina Simone a cessé de chanter

[ enfance ] [ nudité ] [ vieillesse ]

 

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