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individuation sémantique

Il y a beaucoup de vocabulaires et certains d'entre eux semblent fonctionner aussi bien que le mien. Je ne vois aucun critère véritablement indépendant pour juger que le mien soit le meilleur, ou le plus vrai. Quoi qu'il en soit j'ai constaté que mon propre vocabulaire se développe en suivant le déroulement de ma vie. Ma croyance et mon moi sont des choses fluides et changeantes. Je n'ai pas de position ou d'identité fixe. Je suis un ironiste par le fait que je suis tout fermement assujetti à mon propre vocabulaire, parce qu'avec lui je définis mon individu véritable, mais en même temps j'en suis également détaché, parce que mon vocabulaire et moi-même sommes toujours ouverts à la révision et au changement.

Auteur: Cupitt Don

Info: Creation Out of Nothing, p. 14

[ langage ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ solipsisme idiomatique ]

 

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incompatibilité

- (ET) Bon. La perception de la mort est un problème important d’une grande partie de l’humanité actuelle, parfaitement mis en évidence par les attentats du 11 septembre. Le déferlement médiatique qui a suivi a montré, une fois de plus, l’antagonisme de perception de la mort entre les philosophies judéo-chrétiennes et musulmanes. Les chrétiens ont mis l’homme au centre, considérant qu’il est sacré, ce qui est une attitude naturelle et normale tant qu’elle ne va pas jusqu’à des aberrations de comportements, comme si la mort était maudite. Cette attitude est déraisonnable, beaucoup trop ego-culturelle et raço-centrée. En ce domaine les musulmans sont plus humbles et ouverts. Eux se considéreraient plutôt comme un petit accident que Dieu aurait autorisé. En réalité ce sont deux attitudes extrêmement conservatrices.

Auteur: Gaichel Millar

Info: Dans "Pensées d'ailleurs", pages 36-37

[ religion ] [ erreur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

art pictural

Son incomparable nudité blanche rayonne sur un fond de crépuscule. Ses bras musclés, les bras d'un garde prétorien accoutumé à bander l'arc et à manier l'épée, sont levés selon un angle gracieux et ses poignets liés sont croisés juste au-dessus de sa tête. Son visage est légèrement tourné vers le ciel et ses yeux grands ouverts contemplent avec une profonde sérénité la gloire céleste. Ce n'est pas la souffrance qui erre sur sa poitrine tendue, son ventre rigide, ses hanches légèrement torses, mais une lueur d'un mélancolique plaisir, pareil à la musique. N'étaient les flèches aux traits profondément enfoncés dans son aisselle gauche et son côté droit, il ressemblait plutôt à un athlète romain se reposant, appuyé contre un arbre sombre dans un jardin.

Auteur: Mishima Yukio

Info: Confessions d'un masque, p. 43. A propos du Saint Sébastien de Guido Reni, peint v. 1615. Mishima aurait eu son premier émoi sexuel à la vue de cette oeuvre.

[ maniérisme ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

rêvasser

(tu fais quoi à ton âge

quand il fait beau ?

je fais du jardinage :

j'arrose les fleurs de peau)



je rêvaisonne jour et nuit

entre ce temps qui désunit

car le chaos est de saison

entre le rêve et la raison



je rêvaisonne les yeux ouverts

avec l’amour à découvert

entre la faille et le dessert

quand l’espérance se met au vert



je rêvaisonne en noir et blanc

quand tous les autres font semblant

quand tout le monde est au volant

je rêvaisonne en cerf-volant



je rêvaisonne sans but précis

comme dans une belle anesthésie

quand le futur se rétrécit

en endeuillant la poésie

Auteur: Radu Bata

Info: Le fou rire de la pluie, rêvaison, p 86

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

pénitencier

Je suis entré en prison aveugle (avec de vagues éclairs de lumière, non pas concernant la réalité, mais intérieurs, éclairs autogènes de l’obscurité qui la transpercent sans la dissiper) et j’en ressors les yeux bien ouverts ; j’y suis entré cajolé, gâté, j’en sors guéri des simagrées, des minauderies, des chichis ; j’y suis entré insatisfait, j’en sors en connaissant le bonheur ; j’y suis entré nerveux, irascible, sensible aux choses insignifiantes, j’en sors indifférent ; le soleil et la vie ne me disaient pas grand-chose, à présent je sais déguster la moindre lichette de pain ; je sors en admirant par-dessus tout le courage, la dignité, l’honneur, l’héroïsme ; je sors en paix : avec ceux envers lesquels je suis coupable, avec les amis, avec les ennemis, et même avec moi-même.

Auteur: Steinhardt Nicolae

Info:

[ initiatique ] [ carcéral ] [ rédempteur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

réconfort

Quand vous n'en pouvez plus, faites comme moi : pensez à des troupeaux d'éléphants en liberté en train de courir à travers l'Afrique, des centaines et des centaines de bêtes magnifiques auxquelles rien en résiste, pas un mur, pas un barbelé, qui foncent à travers les grands espaces ouverts et qui cassent tout sur leur passage, qui renversent tout, tant qu'ils sont vivants, rien ne peut les arrêter - la liberté, quoi ! Et même quand ils ne sont plus vivants, peut-être qu'ils continuent à courir ailleurs, qui sait, tout aussi librement. Donc, quand vous commencez à souffrir de claustrophobie. des barbelés, du béton armé, du matérialisme intégral, imaginez ça, des troupeaux d'éléphants, en pleine liberté, suivez-les du regard, accrochez-vous à eux, dans leur course, vous verrez, ça ira tout de suite mieux.

Auteur: Gary Romain

Info: Les racines du ciel

[ mémoire ] [ nature ] [ thérapie ]

 

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art officiel

Aucun sculpteur n'a le droit de refuser son participation au concours organisé à cet effet. Dans un délai de neuf mois, cinquante-quatre artistes doivent présenter leur projets. Dieu merci, Ladislav Saloun est déjà mort ! disent les habitants de Prague à propos du sculpteur tchèque le plus réputé. Pour ne pas remporter le concours, Karel Pokorny, considéré comme son successeur, dessine le chef suprême avec les bras grands ouverts dans un geste amical, donnant ainsi à Staline un petit air de Jésus.

A présent, Otakar Svec façonne son modèle à la va-vite et - selon la rumeur - sous l'effet de deux bouteilles de vodka. C'est un honnête homme, aussi plagie t-il volontairement un projet d'avant-guerre représentant Miroslav Tyrs, un activiste bourgeois que le communistes n'apprécient guère.

Hélas, il gagne.

Auteur: Szczygiel Mariusz

Info: Gottland. A propos de la statue géante de Staline à Prague

[ beaux-arts ] [ absurde ] [ malentendu ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vivre

L'aventure recommence une fois encore. La vie est un enseignement constant et le grand chaman Wallace Black Elk (Elan noir) disait qu'il faut "marcher dans la vie d'une manière sacrée". Marcher d'une manière sacrée est un art de vivre chaque instant comme si celui-ci devait être le dernier, de monter chaque marche comme si c'était la première, de s'éveiller chaque matin comme si c'était le premier matin. Marcher d'une manière sacrée, c'est évoluer lentement, non pas avec force, non pas en amplifiant son ego. Marcher d'une manière sacrée, c'est abandonner nos souffrances, nos peurs, nos craintes et nous ouvrir à l'immensité de chaque instant. Avec un cœur, un esprit et un corps ouverts, nos possibilités sont réellement sans limites. Chaque pas en avant est une nouvelle mort, une renaissance, chaque pas en avant est une nouvelle découverte, une nouvelle guérison.

Auteur: Drouot Patrick

Info: Guérison spirituelle et immortalité : Comment les pouvoirs de l'esprit peuvent guérir le corps

[ cycles ] [ attitude ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

morgue

Les tiroirs coulissaient sans le moindre bruit, dans cette fluidité propre aux songes. Et dans cette implacable logique des rêves, David savait déjà que Kristel se trouverait dans le tiroir du milieu. C'était là qu'elle avait échoué, en fin de compte, installée au milieu des autres cadavres, tel un simple morceau de viande ouverte, empaquetée, numérotée. Il ne voulait pas voir ça. Il voulait que ce rêve cesse tout de suite. Mais le rêve continuait. Une odeur de gaz carbonique montait dans l'air. Un froid emplissait le corps de David, le paralysant. Il n'avait jamais fait de rêve d'un tel réalisme auparavant.
Le tiroir du milieu s'ouvrit à sont tour, et Kristel était bien là, paisiblement allongée à l'intérieur. Comme endormie, si ce n'étaient ses immenses yeux, deux ciels d'été fixement ouverts, qui reflétaient une totale incompréhension. Comme si elle se demandait "pourquoi" alors que la vie l'abandonnait.

Auteur: Sire Cédric

Info: L'enfant des cimetières

[ dépouille ]

 

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insomnie

Dans quelques minutes il serait deux heures et Harjunpää ne dormait toujours pas. Il était allongé tout contre Elisa pour sentir sa chaleur, mais il gardait les yeux ouverts et fixait la nuit par l'interstice entre les rideaux. Une fois de plus, il entendit la chaudière se remettre en marche dans la chaufferie et vit la fumée monter en une colonne dense dans la nuit glaciale : encore un quart d'heure s'était écoulé et le matin s'était approché d'autant. Il ferma les yeux et essaya de se concentrer sur la respiration d'Elisa et sur le souffle ensommeillé de ses filles - mais ses préoccupations demeuraient inchangées et refusaient de le laisser en paix. Il avait la sensation indéfinissable que tout n'était pas comme il fallait, que de l'obscurité émanait une sorte de menace, qu'il avait omis de faire quelque chose, ou qu'il avait commis une erreur à un moment donné.

Auteur: Joensuude Matti Yrjänä

Info: Harjunpää et les lois de l'amour

[ inquiétude ]

 

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