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gouvernants

Alors qu'il en arrivait à sa conclusion, Chérif coupa le son du téléviseur. Pendant quelques minutes, nous regardâmes le président parler sur l'écran, sans entendre ses mots. Ses lèvres s'ouvraient et se refermaient sur le silence. Il mastiquait le vide avec force.

- C'est exactement ce que vit le pays, constata Chérif. Nos dirigeants nous parlent de derrière un écran, une vitre qu aucun son ne traverse. Personne ne les entend. Ça ne changerait rien si on les entendait. On n'en a plus besoin pour savoir qu'ils ne disent pas la vérité. Le monde derrière la vitre est un aquarium. Nos dirigeants, par conséquent, ne sont pas des hommes mais des poissons : des mérous, des cabillauds, des silures, des espadons, des brochets, des morues, des soles et des poissons-clowns. Et beaucoup de requins, bien sûr. Mais le pire, quand on regarde leurs visages de poissons, c'est qu'ils semblent nous dire : à notre place, vous ne feriez pas mieux. Vous décevriez comme nous décevons.

Auteur: Mbougar Sarr Mohamed

Info: La plus secrète mémoire des hommes

[ politiciens ] [ impuissants ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Gaule

En France, l’interpénétration entre finance et pouvoir s’exprime d’une manière un peu différente [des Etats-Unis]. Compte tenu de leur médiocrité générale, les politiciens français n’intéressent pas l’oligarchie économique et financière qui ne montre guère d’envie de les accueillir en son sein. Les politiciens français sont en effet les archétypes représentants de l’effet Dunning-Kruger aux termes duquel, selon ces deux chercheurs de la Cornell University, "dans une population donnée, les sujets les plus compétents tendent à sous-estimer leurs capacités, tandis que les sujets les moins compétents, pour ce qui les concerne, tendent à surestimer grossièrement les leurs".
[...]
Une banque s’est fait la spécialité de fournir des "conseillers" au siège du pouvoir suprême, la présidence de la République. […] Il s’agit de la banque Rothschild, qui dépêcha en qualité de conseillers François Pérol auprès de Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron aux côtés du président François Hollande. Celui-ci fut tellement séduit qu’il en fit son ministre de l’Economie avant d’être trahi par celui-ci lorsqu’il se déclara candidat à la présidence de la République.

Auteur: Bouchard Jean-François

Info: Dans "L'éternelle truanderie du capitalisme", pages 22-23

[ vacherie ] [ influence ] [ corruption ] [ coulisse du pouvoir ] [ pompeux incompétents ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pouvoir sémantique

Socrate a dit : "Le mauvais usage du langage induit le mal dans l'âme". Il ne parlait pas de grammaire. Faire un mauvais usage de la langue, c'est l'utiliser comme le font les politiciens et les publicitaires, pour le profit, sans assumer la responsabilité du sens des mots. La langue utilisée comme un moyen d'obtenir le pouvoir ou de gagner de l'argent est mauvaise : elle ment. La langue utilisée comme une fin en soi, pour chanter un poème ou raconter une histoire, va dans le bon sens, vers la vérité. Un écrivain est une personne qui se soucie du sens des mots, de ce qu'ils disent et de la manière dont ils le disent. Les écrivains savent que les mots sont leur chemin vers la vérité et la liberté, et c'est pourquoi ils les utilisent avec soin, avec réflexion, avec crainte, avec plaisir. En utilisant bien les mots, ils renforcent leur âme. Les conteurs et les poètes passent leur vie à apprendre l'art et la manière de bien utiliser les mots. Et leurs mots rendent l'âme de leurs lecteurs plus forte, plus lumineuse, plus profonde.

Auteur: Le Guin Ursula K.

Info:

[ exactitude ] [ beauté ] [ tromperie ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

islam

La différence entre l'Orient et l'Occident, c'est la Turquie. Je ne sais pas si elle est le résultat de la soustraction, mais je suis sûr que la distance qui les sépare est grande comme elle. Nous, c'était là que nous vivions. Dans un pays où les politiciens, à la télévision, rappelaient tous les jours l'importance de la géopolitique. Au début, je ne savais pas comment comprendre. Cela voulait-il dire que notre pays était comme un bâtiment délabré devant lequel s'arrête en pleine nuit un autobus à l'intérieur ténébreux et aux phares éblouissants ? Qu'il est un immense pont de 1 565 kilomètres de long sur le Bosphore. Un pont géant infligé aux habitants de ce pays. Un vieux pont entre l'Orient aux pieds nus et l'Occident bien chaussé, sur lequel passe tout ce qui est illégal. Tout cela me chiffonnait. Et en particulier ces gens que l'on appelle les clandestins...Nous faisions tout notre possible pour qu'ils ne nous restent pas en travers du gosier. Nous avalions notre salive et nous expédions tout le contingent là où il voulait aller... Commerce d'une frontière à l'autre...D'un mur à l'autre...

Auteur: Günday Hakan

Info: Encore

[ christianisme ] [ transit ]

 

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musique

J'avais décidé de faire Loyon Lapèdze en son temps parce qu'agacé par le manque de punch des productions des chanteurs suisses romands. Avec cette question : où est l'énergie de chez nous ? Bon, j'avais vécu un moment aux USA et j'avais pris un peu de recul. Assez vite j'ai compris qu'on la trouvait à la campagne, chez les travailleurs plutôt manuels, capables d'insuffler de la vigueur dans la langue. Du coeur, bien loin des copistes merdouillons de la ville, juste bons à faire du sous-Bashung ou à vous pondre des resucées Souchonesques. Chaque endroit a son énergie. Et les jeunes, en général si perdus, si attirés par le clinquant extérieur... ont partout tendance à ne plus voir ce qu'ils ont sous les yeux. Sentiment multiplié par cent en Suisse ou l'exiguïté et le carcan de l'organisation ternissent la vie jusqu'à l'insupportable. Probable cause de ce complexe vaudois, particulièrement vaudois. Il est patent même chez Ramuz, et on le retrouve jour après jour, chez beaucoup de politiciens du crus. Du coup ils abandonnent leur naturel source et "raffinent", comme on dit ici, bref certains peuvent être à mourir de rire avec leur langage "habillé du dimanche".

Auteur: Mg

Info: 7 nov. 2014

[ helvète ] [ émigration ] [ comprendre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

citoyens

La masse des hommes sert ainsi l’État, non point en humains, mais en machines avec leur corps. C’est eux l’armée permanente, et la milice, les geôliers, les gendarmes, la force publique, etc. La plupart du temps sans exercer du tout leur libre jugement ou leur sens moral ; au contraire, ils se ravalent au niveau du bois, de la terre et des pierres et on doit pouvoir fabriquer de ces automates qui rendront le même service. Ceux-là ne commandent pas plus le respect qu’un bonhomme de paille ou une motte de terre. Ils ont la même valeur marchande que des chevaux et des chiens. Et pourtant on les tient généralement pour de bons citoyens. D’autres, comme la plupart des législateurs, des politiciens, des juristes, des ministres et des fonctionnaires, servent surtout l’État avec leur intellect et, comme ils font rarement de distinctions morales, il arrive que sans le vouloir, ils servent le Démon aussi bien que Dieu. Une élite, les héros, les patriotes, les martyrs, les réformateurs au sens noble du terme, et des hommes, mettent aussi leur conscience au service de l’État et en viennent forcément, pour la plupart à lui résister. Ils sont couramment traités par lui en ennemis.

Auteur: Thoreau Henry David

Info: La Désobéissance civile (1849)

[ fonctionnaires ] [ innovateurs ] [ hérétiques ]

 

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intraduisible

bayengo : arriviste amoral

Tout part d’une légende. Dans la mythologie bambara du Mali. Banyengo était un homme qui avait décidé de faire un pacte avec les esprits pour devenir riche. Mais les esprits avaient posé une condition pour exaucer son vœu : s’ils offraient quelque chose à Banyengo, un autre obtiendrait le double. La chose ne plut pas au quémandeur, alors il demanda à perdre un œil afin de voir son prochain perdre les deux yeux.

“Le Banyengo met sa virtuosité dans la petitesse. Plutôt que de voir réussir une personne, il préfère provoquer sa chute, même si cela provoque la sienne”, explique le réalisateur Alioune Ifra Ndiaye dans son livre On ne naît pas Banyengo, on le devient (éditions La Sahélienne, août 2016).

C’est lui qui a fait entrer le mot dans le langage populaire grâce à un court-métrage de fiction diffusé en 2006 par la télévision nationale du Mali. Aujourd’hui, le terme est largement utilisé dans la presse et dans les conversations pour désigner les politiciens sans éthique et néfastes à la société. “Ils ne voient que leurs propres intérêts. Le peuple, qu’il crève !” écrivait en novembre dernier le chroniqueur Bob dans Le Pays de Bamako, dans un article intitulé Les Banyengo de la République”.

Auteur: Internet

Info: https://www.courrierinternational.com. 26.12.2016

[ pacte faustien ] [ schadenfreude ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

co-responsabilité

Chaque spectateur assis dans la salle de cinéma est un individu différent des autres, il a une âme, une pensée et une personnalité qui lui sont propres. Si un film avait le pouvoir de rendre tous les spectateurs identiques, le réalisateur serait un criminel. Tous les films devraient rester ouverts et poser des questions, laissant à chaque spectateur la liberté de se former sa propre vision. Agir sans se soucier de cette liberté revient à endoctriner le public. Je me souviens d'un après-midi où, à l'issue d'une projection de l'un de mes films, le public m'a applaudi - et je l'ai moi aussi applaudi. Ce n'est pas le metteur en scène qui fait le film tout seul et qui, ensuite, le propose aux 2500 personnes qui viendront le voir. Les spectateurs ont vu mon film, ils se sont fait leur propre opinion sur l'objet que je leur offrais ; ils l'ont aimé. Donc, nous l'avons enfanté ensemble. L'autre mentalité n'appartient qu'aux prophètes - qui se considèrent supérieurs aux autres - et aux politiciens - qui croient détenir des solutions à tous les problèmes du peuple. Le metteur en scène et le spectateur doivent être placés sur un pied d'égalité. Aucun des deux n'est supérieur à l'autre. 

Auteur: Kiarostami Abbas

Info: Entretien publié dans "Positif", n.408, février 1995 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 867

[ beaux-arts ] [ singularités ] [ art participatif ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

simplification

1. 95% de l'économie est de simple bon sens. Vous n'avez pas besoin d'un diplôme pour comprendre
2. L'économie n'est pas une science. Malgré ce que les experts veulent vous faire croire, il y a beaucoup de manières pour "faire" de l'économie.
3. L'économie est politique. Les arguments économiques ne sont que la justification de ce que les politiciens veulent faire de toute façon. L'économie est un argument politique. Il n'est pas - et ne peut jamais être - une science.
4. Ne jamais faire confiance à un économiste. C'est une chose de ne pas savoir prévoir une crise financière. C'en est une autre de n'avoir rien changé depuis. Les économistes sont toujours surpris par les crises financières. Sans jamais être en mesure de trouver des solutions décentes ensuite. Ils sont des mégalomanes. La crise financière fut rappel brutal que nous ne pouvons pas laisser notre économie aux économistes professionnels et autres "technocrates". Nous devrions tous participer à sa gestion - en tant que citoyens actifs économiques.
5. Nous devons récupérer un économie faite par, et pour, le peuple. Elle est trop importante pour être laissée aux seuls experts. Ul faut toujours contester les économistes professionnels, qui n'ont pas le monopole de la vérité, même en économie.

Auteur: Internet

Info: zerohedge, 2014-06-19

[ pouvoir ]

 

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ordre

La plupart des hommes servent l'Etat non en tant qu'hommes mais en tant que machines, avec leur corps. Ils sont l'armée, la milice, les geôliers, les policiers, etc. Dans la plus part des cas, il n'ont aucune liberté de jugement ni de sens moral ; ces hommes se placent d'eux-mêmes au niveau du bois, de la terre et de la pierre ; et si l'on fabriquait des hommes en bois, ils feraient peut-être tout aussi bien l'affaire. Ils ne méritent pas plus de respect que des hommes en paille ou des tas de boue. Ils ont le même genre de valeur que des chevaux et des chiens. Pourtant, ils sont généralement considérés comme de bons citoyens. D'autres - comme la plupart des législateurs, des politiciens, des hommes de loi, des ministres et des fonctionnaire - servent l'Etat surtout avec leur tête ; et comme ils portent rarement des jugements d'ordre moral ; ils peuvent, sans s'en apercevoir, servir le Diable tout aussi bien que Dieu. Un infime minorité - les héros, les patriotes, les martyrs, les réformateurs au sens noble et les hommes dignes de ce nom - servent également l'Etat avec leur conscience et s'opposent donc à lui sur presque tous les points ; ils sont en général traités par l'Etat en ennemis.

Auteur: Thoreau Henry David

Info: La désobéissance civile

[ oppression ] [ marginalité ] [ sociologie ]

 

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