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abrutissement

Le cinéma était l'arme dont se servait l'Amérique pour affaiblir le reste du monde. Hollywood attaquait inlassablement les défenses mentales du spectateur avec le succès, le carton, le spectacle, le blockbuster, et, oui, même la bombe du box-office. Peu importait l'histoire que les gens regardaient : l'essentiel était qu'ils regardaient et aimaient l'histoire américaine, jusqu'au jour où ils seraient eux-mêmes peut-être bombardés par les avions qu'ils avaient vus dans les films américains.
(...)
J’avais naïvement cru que je pouvais détourner l’organisme hollywoodien de son principal but, la lobotomisation et le vol à la tire simultané des audiences mondiales.

Auteur: Viet Thanh Nguyen

Info: Le Sympathisant

[ show-business ] [ propagande ] [ Etats-Unis ] [ soft power ]

 

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danger

Un journaliste nous avait demandé ce que cela faisait de se battre...
"C'est comme un accident de voiture. Tu comprends? Cet instant entre le moment où tu sais ce qui va se passer et l'impact lui-même. On se sent assez impuissant à vrai dire. Tu vois, tu roules comme d'habitude, et tout à coup c'est là, devant toi, et tu n'as absolument aucun pouvoir. Et tu le sais. La mort, tu vois, ou autre chose, c'est ce qui t'attend. C'est un peu ça, comme dans ce quart de seconde dans un accident de voiture, sauf qu'ici ça peut carrément durer des jours".

Auteur: Powers Kevin

Info: Yellow Birds

[ intensité ] [ vitesse ] [ esprit ] [ guerre ]

 

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gaïa

Les bactéries décrétaient les guerres, stimulaient les essors et tuaient les empires. Elles décidaient qui mangeait et qui mourait de faim, qui s'enrichissait et qui, terrassé par la maladie, sombrait dans la misère. La bouche d'un enfant de dix ans abritait deux fois plus de microbes que ne vivaient de gens sur la planète. Le corps de chaque individu dépendait de cellules humaines et de cent fois plus de gènes bactériens que de gènes humains. Les microbes orchestraient l'expression de notre ADN et régulaient notre métabolisme. Ils formaient l'écosystème dans lequel nous ne faisions que vivre. Nous pouvions danser, mais eux conduisaient le bal.

Auteur: Powers Richard

Info: Orfeo

[ nanomonde ] [ source ]

 

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états-unis

Le Général m'offre en étrennes une réflexion de Nouvel-An - l'ouverture d'une nouvelle époque pour la France et l'Europe :

"Nous avons procédé à la première décolonisation jusqu'à l'an dernier. Nous allons passer maintenant à la seconde. Après avoir donné l'indépendance à nos colonies, nous allons prendre la nôtre. L'Europe occidentale est devenue, sans même s'en apercevoir, un protectorat des Américains. Il s'agit maintenant de nous débarrasser de leur domination. Mais la difficulté, dans ce cas, c'est que les colonisés ne cherchent pas vraiment à s'émanciper. Depuis la fin de la guerre, les Américains nous ont assujettis sans douleur et sans guère de résistance".

Auteur: Gaulle Charles de

Info: in C'était De Gaulle, d'A. Peyrefitte, T.2, pp. 15 -16, salon doré de l'Élysée le 4 janvier 1963

[ Gaule ] [ colonialisme ] [ impérialisme américain ] [ soft power ]

 

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arbre

(...) hêtre noir (...)

Fort et large, mais plein de grâce, il s'évase noblement à sa base pour s'offrir son propre socle.

Prodigue de noix qui nourrissent tous les affamés.

Son tronc lisse et banc gris ressemble plus à de la pierre qu'à du bois.

Ses feuilles couleur de parchemin survivent à l'hiver [...] et se détachent brillantes sur fond de voisins dénudés.

Élégant, avec ses branches solides qui ressemblent tant à des bras, et dont les pointes s'élèvent comme des mains en offrande.

Brumeux et pâle au printemps, mais à l'automne ses ramilles plates et larges baignent l'air de dorures.

Auteur: Powers Richard

Info: L'Arbre-Monde, P.131 -132

[ foyard ]

 

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colonialisme

Les Bretons vivaient en sauvages, toujours prêts à la guerre ; pour les accoutumer, par les plaisirs, au repos et à la tranquillité, [Agricola] les exhorta en particulier ; il fit instruire les enfants des chefs et leur insinua qu’il préférerait, aux talents acquis des Gaulois, l’esprit naturel des Bretons, de sorte que ces peuples, dédaignant naguère la langue des Romains, se piquèrent de la parler avec grâce : notre costume fut même mis à l‘honneur, et la toge devint à la mode ; insensiblement, on se laissa aller aux séductions de nos vices ; on rechercha nos portiques, nos bains, nos festins élégants ; et ces hommes sans expérience appelaient civilisation ce qui faisait partie de leur servitude…

Auteur: Tacite

Info:

[ soft power ] [ éducation ] [ flagornerie ] [ plaisir ] [ abrutissement ]

 

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soft power

Au XVIIIe siècle, le leadership intellectuel passe de la France à l'Angleterre, plus progressiste sur le plan économique, social et politique. Le grand mouvement romantique commence ici vers le milieu du siècle, mais les Lumières reçoivent également leur impulsion décisive de ce pays. Les écrivains français de l'époque voient dans les institutions anglaises la quintessence du progrès et construisent une légende autour du libéralisme anglais - une légende qui ne correspond que partiellement à la réalité. Le remplacement de la France par l'Angleterre en tant que gardienne de la culture va de pair avec la décadence de la maison royale française en tant que première puissance européenne et, par conséquent, le XVIIIe siècle voit l'ascension de l'Angleterre, tant dans le domaine politique que dans celui des arts et des sciences.

Auteur: Hauser Arnold

Info:

[ post-lumières ]

 

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colonisation

Reconnaissons ici une des lois les plus constantes de l'histoire. Aucune conquête de quelque durée et de quelque ampleur ne saurait rester impunie. Ce n'est pas impunément, en effet, qu'entre peuples restés jusque-là à des étages de civilisations différentes, le conquérant provoque cette brusque réduction à un niveau commun qu'entraîne la conquête. Si le peuple vaincu est profondément perturbé dans son organisation politique, dans ses coutumes les plus chères, le vainqueur ne l'est pas moins dans sa sécurité mentale. C'est la contre-invasion des idées, des moeurs, des tendances du vaincu chez le vainqueur, contre laquelle celui-ci, à moins d'un rideau de fer impitoyablement baissé, ne peut à peu près rien. Nous avons vu le cas dans la société romaine qui, pour avoir absorbé l'Orient hellénistique, s'était finalement hellénisée jusqu'à la dé-romanisation.

Auteur: Grousset René

Info: Figures de proue

[ inversion ] [ influence ] [ culture ] [ soft power ]

 

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gafam

Nos dépendances sont au cœur du dispositif de surveillance commercial de masse, au sein duquel nos pulsions et ressentis de vie effective rivalisent avec une inclination à résister à leurs incursions aventureuses.  Ce conflit produit un engourdissement psychique qui nous fait prendre conscience de cette réalité d'être traqué, analysé, miné et modifié et nous amène à rationaliser la situation dans un cynisme résigné, à créer des excuses qui fonctionnent comme des mécanismes de défense ("je n'ai rien à cacher"), ou autres moyens de faire l'autruche, en choisissant l'ignorance ou la fuite par frustration et impuissance. De fait le capitalisme de surveillance impose un choix fondamentalement illégitime que les individus du XXIe siècle ne devraient pas avoir à faire. Sa normalisation nous maintient dans nos chaînes.  (...)

L'ultime vérité psychologique est donc la suivante : Si vous n'avez rien à cacher, vous n'êtes rien.

Auteur: Zuboff Shoshana

Info: The Age of Surveillance Capitalism: The Fight for a Human Future at the New Frontier of Power

[ commerce Internet ] [ soft power corporate ] [ nécessité antitrust ] [ big tech ] [ réseaux sociaux ]

 

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corps-esprit

Le problème du milieu de la vie, lorsque le corps a atteint l'apogée de sa puissance et qu'il commence à décliner, est de s'identifier non pas au corps qui tombe mais à la conscience dont il est le véhicule. C'est une chose que j'ai apprise des mythes. Que suis-je ? Suis-je l'ampoule qui porte la lumière ? Ou suis-je la lumière dont l'ampoule est le véhicule ? 

L'un des problèmes psychologiques liés au vieillissement est la peur de la mort. Les gens y résistent. Mais ce corps est véhicule de la conscience, et si on peut s'identifier à la conscience, on peut regarder ce corps se déglinguer comme une vieille voiture. Il y a un bout de carrosserie qui se détache, un bout de pneu qui disparaît, une chose après l'autre, mais c'est prévisible. Et puis, progressivement, l'ensemble tombe, et la conscience rejoint la conscience. Elle n'est plus dans cet environnement particulier.

Auteur: Campbell Joseph

Info: The Power of Myth

[ dégradation physique ]

 

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