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société de contrôle

La gestion (le confinement, dans ce cas particulier) d'un système adaptatif complexe exige une collaboration continue en temps réel mais en constante évolution entre un vaste éventail de disciplines, et entre différents domaines au sein de ces disciplines. Pour donner un exemple général et trop simplifié, l'endiguement de la pandémie de coronavirus nécessitera un réseau de surveillance mondial capable d'identifier les nouveaux foyers dès leur apparition, des laboratoires en de multiples endroits du monde pouvant rapidement analyser les nouvelles souches virales et mettre au point des traitements efficaces, de grandes infrastructures informatiques pour que les communautés puissent se préparer et réagir efficacement, des mécanismes politiques appropriés et coordonnés pour mettre en œuvre efficacement les décisions une fois prises, etc.

Auteur: Schwab Klaus

Info: Covid-19 la grande réinitialisation

[ justification ] [ transformation sociétale ]

 
Mis dans la chaine

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Ajouté à la BD par Coli Masson

recul sur soi

La possibilité qu’offre la sociologie à toutes celles et ceux qui s’en saisissent de clarifier leur existence et de prendre conscience des processus qui les déterminent ne débouche pas automatiquement sur une libération immédiate, de même que la mise en mots des expériences dans le cadre de la psychothérapie ou de la cure analytique ne suffit souvent pas à guérir les patients de leurs maux ou de leurs souffrances. Ces expressions verbales et ces prises de conscience ne peuvent notamment pas stopper comme par miracle des logiques incorporées qui fonctionnent bien souvent en deçà de la conscience, comme des schémas récurrents, des habitudes qui reviennent inlassablement sans même avoir à y penser. Mais elles constituent certainement la condition initiale de possibilité d’un changement.

Auteur: Lahire Bernard

Info: La part rêvée, p. 213

[ inconscient ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

expérience

Tu t'es ingurgité quelques préceptes de philosophie, et tu vas tout de suite les enseigner. Que fais-tu là que vomir ce que tu n'as pas digéré, comme un mauvais estomac vomit les viandes qu'il a prises. Digère d'abord, mon ami, et fais-nous voir ensuite une transformation dans ta partie maîtresse. -- Mais un tel a ouvert une école, je veux en ouvrir une aussi. -- Vil esclave, est-ce par caprice ou par hasard qu'on ouvre une école ? Il faut être d'âge mûr, avoir mené une certaine vie, et y être appelé des dieux ; sans cela tu es un imposteur et un impie. Tu ouvres une boutique de médecin, et tu as des onguents, mais tu ne sais pas les appliquer, et tu en ignores l'usage.

Auteur: Épictète

Info: Entretiens, Livre III, XLI.

[ nécessaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

intonation

Au début du film, j'étais rondelette, jeune et jolie, et à la fin, vieille, maigre et décatie. Mizoguchi m'avait demandé de maigrir pendant le film et, pendant quatre mois, j'ai suivi un régime de famine. Une fois le dernier plan tourné, alors qu'il ne restait à faire que du doublage, je suis allée manger un énorme beefsteack puisqu'il n'y avait plus de prises de vue. Le lendemain, à l'enregistrement de la fameuse chanson de ce film, Mizoguchi s'est mis à crier : "Qu'est-ce que c'est que cette voix guillerette ? Ce n'est pas la bonne voix !" : il avait détecté mon beefsteack ! Alors, il m'a fait enregistrer dehors, en plein hiver, pendant cinq heures, la chanson : "Anju... Sushyo..." Pendant cinq heures ! Pour un beefsteack...

Auteur: Tanaka Kuniyo

Info: Entretien paru dans les "Cahiers du cinéma", n°158, août/septembre 1964 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 463

[ punition ] [ cinéma ] [ japonais ] [ anecdote d'actrice ] [ expression vocale ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

cinéma

Je ne supportais pas ces longs intervalles entre les prises. Les films coûtaient beaucoup d’argent parce que la plupart du temps les gens ne faisaient qu’attendre, attendre et attendre encore. Jusqu’à ce que ceci ou cela soit prêt, que l’éclairage soit prêt, que la caméra soit prête, que la coiffeuse ait fini de pisser, que le consultant ait été consulté, rien ne se passait. C’était du branlage délibéré, un salaire pour ceci, un salaire pour cela, un seul type qui avait le droit d’enfoncer une prise dans le mur, l’ingénieur du son qui en avait plein le cul de l’assistant réalisateur, et puis les acteurs qui ne se sentaient pas bien parce que c’était comme ça que les acteurs devaient se sentir, et ainsi de suite. Gaspillage, gaspillage et gaspillage.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Hollywood", trad. Michel Lederer, Le livre de poche, page 229

[ tournage ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

paysage

Autant se taire et regarder dehors, par la fenêtre, les velours gris du soir prendre déjà l’avenue d’en face, maison par maison, d’abord les plus petites et puis les autres, les grandes enfin sont prises et puis les gens qui s’agitent parmi, de plus en plus faibles, équivoques et troubles, hésitants d’un trottoir à l’autre avant d’aller verser dans le noir.
Plus loin, bien plus loin que les fortifications, des files et des rangées de lumignons dispersés sur tout le large de l’ombre comme des clous, pour tendre l’oubli sur la ville, et d’autres petites lumières encore qui scintillent parmi des vertes, qui clignent, des rouges, toujours des bateaux et des bateaux encore, toute une escadre venue là de partout pour attendre, tremblante, que s’ouvrent derrière la Tour les grandes portes de la Nuit.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Dans "Voyage au bout de la nuit"

[ description ] [ urbain ] [ dérisoire ] [ couchant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dictature

Pour Staline, l'État fondé par les bolcheviks est souverain. L'individu est totalement, et de manière inconditionnelle, subordonné à l'État, le Parti et son dirigeant suprême en étant la plus haute émanation. Les intérêts privés ne sont pris en considération que dans la mesure où ils servent l'État, celui-ci s'arrogeant le droit de demander au citoyen n'importe quel sacrifice, y compris le sacrifice de sa vie. Quelles que soient les décisions prises et les actions entreprises, l'État, seul dépositaire de la Vérité et instrument du Progrès, a toujours raison. Toute mesure décidée par le régime l'est au nom d'un principe supérieur qui lui donne sa raison d'être. Erreurs et crimes d'État n'existent pas ; seule existe la nécessité historique, inéluctable. Quant aux souffrances endurées par le peuple, elles sont inhérentes à la construction d'une société nouvelle.

Auteur: Khlevniuk Oleg

Info: Staline

[ soviétique ] [ tyran ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mitage humain

Jusqu'à la fin des années 1960, l'architecture s'est progressivement déconnectée des lieux, instaurant un divorce entre le lieu et ce qu'on y construit. Or entre le sol - le substrat - et la spiritualité, l'occupation humaine d'une portion de l'étendue terrestre produit des liens aux lieux et, ce faisant, des milieux, rapports du vivant à son environnement. La recherche d'un nouvel ordonnancement de ces liens au lieu constitue aujourd'hui, notamment en architecture, une voie d'innovation. La mésologie dont l'objet est précisément la recherche d'une certaine cosmicité (une réinsertion de l'objet dans l'histoire et dans le territoire) vient en appui au projet architectural : "Que peut-on se permettre en ce lieu? Quelles sont les prises, les affordances? Où est le lien entre le bâti et son contenant?" Ce sont les questions que se pose Hugues Rolland, architecte.

Auteur: Berque Augustin

Info: Le lien au lieu

[ inadéquation architecturale ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

autoportrait

Je suis pour elle l'exemple même de l'insuccès: désargentée, livresque, dépourvue de tout sens pratique, infichue de me dégoter un mari, nouant des liaisons peu durables, ayant des compagnons qui s'installent dans le provisoire, des amis insolvables, poursuivant des rêves irréalisables, ne possédant rien que je pourrais assigner à chacun de mes enfants (heureusement, j'ai quand même eu l'intelligence de ne pas en avoir), je suis une pauvrette aux prises avec les cruautés du sort, une perdante dans la course aux places, un bouche-trou voué à la figuration. (...)

Et comment aurais-je subvenu à leurs prodigalités, moi qui suis une cigale, gaspillant mon avoir dans les librairies, moi qui tombe toujours amoureuse d'irresponsables sans fortune, moi qui n'ai pas un métier solide, mais qui ne suis qu'un écrivain dont les romans ne font pas un tabac ?

Auteur: Lê Linda

Info: À l'enfant que je n'aurai pas

[ nullipare ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Les femmes aiment les aventures, les rencontres, les hasards, parce qu'elles aiment à se donner et non pas qu'on les donne. Pour ce sexe, faire un doux usage de son corps, c'est en disposer librement. Quand une fois elles ont fait cet acte de liberté, il ne tient qu'aux hommes qu'elles soient constantes. Hors de là, elles ne le sont par le coeur que dans un seul cas, celui où elles ont été prises par force ; j'entends par la force physique et non par la force sociale. Cette violence leur fait espérer un grand empire sur l'homme qu'elles ont dominé au point de le mettre hors de lui-même ; comme elles espèrent une grande condescendance de l'homme à qui elles ont tout sacrifié. Nota. Il faut que cette violence soit celle de l'homme amoureux et non celle de l'homme brutal.

Auteur: Joubert Joseph

Info: Carnets t.1, p.93, nrf/Gallimard, 1994

[ femmes-par-homme ] [ Indépendante ] [ maso ]

 

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