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femmes-hommes

Il ne sait rien des femmes. Il ne sait pas qu'elles peuvent faire leur maison dans la main de l'homme, pour peu qu'elle leur soit tendue. Il ne sait pas qu'elles sont capables de marcher jusqu'au bout du monde pour un regard qui les fasse vivre. Il ne sait pas qu'elles savent attendre comme aucune bête ne le peut. Les épousées, les abandonnées attendent, les filles de bordel, les saintes attendent. Les hommes vont, les femmes attendent. Jusqu'au fond des fonds de l'espérance elles attendent. Jusqu'à la haine même. Et quand la haine vient aux femmes, que Dieu protège ceux qui les ont bafouées.

Auteur: Gougaud Henri

Info: L'homme à la vie inexplicable, p.155, coll. Points P305

[ femmes-par-hommes ] [ explicitée ]

 

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couchant

Ici, le lac est une toile bleue immobile.

Aussi bleue que le ciel. (Minisota : mot de la langue amérindienne dakota signifiant "eau peinte de la couleur du ciel".)

De grands arbres le bordent et le protègent du vent. Ils montent très haut, mais ils gisent aussi à l'envers dans l'eau. Le lac est un miroir. Je vois tout en double.

Un nuage de huards rase la surface puis s'élève haut dans le ciel, décrit une courbe et disparaît. Leur cri est bruyant et sauvage.

Le soleil descend, les ombres s'allongent, tout s'enveloppe de nuance de jaune et d'or.

Auteur: Harris Eddy L.

Info: Mississippi Solo

[ étymologie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ardeur

La colère serait-elle ce démon à deux faces, qui détruit et ravit ? Elle peut être aussi une planche de salut. Noire, froide, clastique… la colère sous toutes ses formes renvoie l'homme à ce qu'il y a de plus abyssal en lui. Ou de plus irréductible. Au bout du compte, peut-être que la colère, loin de perdre celui qui ne peut la museler, le sauve, le protège, l'aide à résister aux séductions de la sagesse dans ce qu'elle peut avoir de lénifiant, elle demande qu'on ait recours à elle, comme à un moyen de survie. "J'en appelle à ton dégoût de tout et de tous, ta perpétuelle colère contre toute chose", écrivait Verlaine à Rimbaud.

Auteur: Lê Linda

Info: Toutes les colères du monde, pp. 122-123

[ moteur ] [ irritation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

harcèlement

Quand je plaide pour une "tolérance zéro", je veux dire qu’une seule insulte doit être relevée par un rapport. La deuxième doit valoir un passage en conseil de discipline, la troisième une exclusion de l’établissement. Moi, quand je vais au boulot, si je traite une collègue de "connasse" ou de "pute" en pleine réunion, la direction des ressources humaines me convoque et on me donne mes cartons. L’incroyable est que l’on protège mieux les adultes que les enfants. Le harcèlement moral entre collègues ou même entre époux est puni par la loi. Mais jusqu’à tout récemment, rien n’était prévu pour les élèves. Alors qu’un enfant est plus fragile qu’un adulte, on le privait de recours.

Auteur: Fraisse Nora

Info: Marion, 13 ans pour toujours

[ école ] [ réseaux sociaux ]

 

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propriétaire

On ne possède jamais une maison. On l'occupe. Au mieux, on l'habite. En de très rares occasions, on parvient à se faire adopter par elle. Cela demande beaucoup de temps, d'attention et de patience. Une forme d'amour muet. Il faut apprendre, comprendre comment marchent les choses, connaître les forces de l'édifice, ses points faibles, réparer ce qui doit l'être sans trop bouleverser l'éco système que le temps a mis en place. Et jour après jour, année après année, la confiance, lentement, s'établit, une sorte de couple indicible et invisible se forme. Alors, confusément, vous savez, vous sentez que cette maison, que jamais vous ne posséderez, vous protège loyalement pour le temps de votre courte vie.

Auteur: Dubois Jean-Paul

Info: Vous plaisantez, monsieur Tanner

[ logis ] [ foyer ]

 

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ouverture

- Quelle serait une définition provisoire de la philosophie ?

- Ce n'est pas une sagesse, elle ne protège et ne console de rien, et c'est fort bien ainsi. Elle ne doit surtout pas être oraculaire : un philosophe est un animal social, pas un animal grégaire, et il ne saurait servir de mouton de tête. Comme toute entreprise rationaliste dont le but est la connaissance, la philosophie se pratique sur le mode de l'enquête, non pas dans le silence du cabinet, mais dans un esprit de laboratoire, en testant ses hypothèses. Elle doit donc se tenir prête à jeter par-dessus bord toutes ses croyances, si des chocs avec le réel la forcent à en douter.

Auteur: Tiercelin Claudine

Info: Le Monde.fr, 2011, interviewée par Roger-Pol Droit

[ rétroductivité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

informatique

Rizoo : en fait un ordi c'est comme une vrai nana

- Pour l'allumer faut toucher le bouton

- On se protège des virus et autres cochonneries

- Très attachant...

- Si tu perds la souris c'est la galère  

- Si t'es pas habile avec tes doigts tu morfle  

- Si tu le regarde pas en face tu t'en sort pas

- Mine de rien, sa consomme  

- Faut bien l'entretenir

- Ca se prête pas

- On est tout seul dessus et on accepte pas les autres

- Son fonctionnement est supercompliqué...

- Et on en parle tout le temps !

Auteur: Internet

Info:

[ femmes-par-hommes ] [ analogie ] [ dialogue-web ]

 

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répulsion

Il y a, dans l’abjection, une de ces violentes et obscures révoltes de l’être contre ce qui le menace et qui lui paraît venir d’un dehors ou d’un dedans exorbitant, jeté à côté du possible, du tolérable, du pensable. C’est là, tout près mais inassimilable. Ça sollicite, inquiète, fascine le désir qui pourtant ne se laisse pas séduire. Apeuré, il se détourne. Écœuré, il rejette. Un absolu le protège de l’opprobre, il est en fier, il y tient. Mais en même temps, quand même, cet élan, ce spasme, ce saut, est attiré vers un ailleurs aussi tentant que condamné. Inlassablement, comme un boomerang indomptable, un pôle d’appel et de répugnance met celui qui en est habité littéralement hors de lui.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Pouvoirs de l'horreur, p 9

[ dégoût ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

innommable

Ces quatre femmes et cet homme que je viens d’évoquer […] sont silencieux, je veux dire enveloppés, cerclés, dans un linceul qui préfigure une sorte de mort. Ce linceul est un silence antérieur à toute parole, ni refoulé ni restituable. Il est celui de leur mère, une mère comme ensevelie vivante dans la tombe, qu’ils nourrissent et protègent intérieurement de peur d’être rendus à jamais coupables de l’avoir abandonnée et ainsi, d’avoir tranché le dernier lien qui la retenait à la vie. C’est une part d’eux-mêmes qu’ils sacrifient, chacun à partir des scénarios de son désir, depuis une enfance qui les a engagés dans une histoire singulière, mais lestée du poids d’un silence tombal qui vient de beaucoup plus loin qu’ils ne peuvent l’imaginer, le concevoir.

Auteur: Dufourmantelle Anne

Info: Dans "La sauvagerie maternelle", page 99

[ mélancolie ] [ loyauté inconsciente ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rapports humains

Les fils de pute ne savent pas qu'ils sont des fils de pute. Ou plutôt : ils croient le contraire. Qu'ils sont des gens bien. Ou du moins des gens ordinaires. Le fils de pute a toujours cinquante raisons de se justifier. Cinquante raisons qui le couvrent, qui le protègent, qui le nettoient. Tu verras. Demande-lui. Demande à Manzi ou à n'importe quel autre fils de pute. Ils te diront que non. Qu'ils ne sont pas mauvais. Que les fils de pute, ce sont les autres. Ceux qui les considèrent comme des fils de pute. Pour Manzi, les fils de pute, c'est nous, Fontana. Ou même pas. Pour penser que nous sommes des fils de pute, il faudrait qu'il sache que nous existons, Fontanita. Et il ne le comprend pas.

Auteur: Sacheri Eduardo

Info: La Nuit à la centrale électrique

[ égoïstes ] [ insulte ] [ trous du cul ]

 

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Ajouté à la BD par miguel