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économie

Moirages du monde
Eh oui, nous sommes perdus, noyés par les médias, aveuglés par des émotions bien vendues, qui se superposent, donnant néanmoins l'impression que nous comprenons quelque chose dans tout ce binz.
Sans parler des milliards de commentaires, comme celui-ci, qui s'y ajoutent.
Du au Web, le globe terrestre est maintenant comme un cerveau, chacun représentant une neurone... Bonjour la subjectivité. Voici la mienne, en très court.
L'homme, primate malin et matérialiste, passé l'ère du troc, a développé un système d'échange financier qui n'a cessé sa progression vers la virtualité. Aujourd'hui l'équivalent immatériel monétaire (numérique ou papier) de la réalité de nos ressources planétaire ne signifie plus rien.

Nous allons vivre toujours plus une remise à plat de la "valeur" des choses, c'est à dire principalement du prix réel des fournitures de première nécessité... et du travail.

Mais, les gens qui dirigent le monde - grands financiers souvent - ne savent pas comment s'y prendre sans que deux classes principales perdent une bonne partie de leur privilèges. Dans l'ordre :

1) Les super riches
2) Les Occidentaux, via leurs retraites

Une vraie révolution nous attend, elle est nécessaire, elle a débuté, heureusement.

Le rêve serait que, comme j'en était persuadé gamin, les véritables dirigeants de ce monde soient les plus honnêtes et les plus éclairés, avec une information libre et consciente.

J'ai la faiblesse de croire que nous allons tout doucement dans ce sens.

Mais quel boulôt devant...

Auteur: MG

Info: 18 mars 2011

[ espérance ]

 

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tennis business

Accusé de faire beaucoup trop de " fric ", Roger Federer est dans une sacrée tourmente

Quand l’information a été divulguée fin janvier par le magazine suisse Ktipp, elle n’a pas forcément fait le tour du monde. Il faut dire que l’on attaque pas le Maestro, considéré dans son pays comme le roi du tennis mais aussi du business. 

C’est tout cela qu’évoque très bien nos confrères du Parisien qui ont consacré un bel article concernant ce que l’on peut appeler l’affaire " On ", du nom de la marque de chaussures de sport dont Roger Federer est actionnaire.

En effet, il semblerait que les dirigeants de On, qui font fabriquer les chaussures de tennis de Federer au Vietnam, ne se gêneraient pas au niveau de la marge. Selon Ktipp, elles seraient achetées 18,89 euros chez le fournisseur pour être vendues près de 200 euros. 

Une marge considérable qui a ému quelques ONG et qui serait bien plus élevée que ce qui se pratique en général même chez les géants comme Nike ou Adidas qui sont connus pour avoir la main lourde.

Certains observateurs sont donc surpris par cette stratégie un peu trop lucrative menée par Roger Federer et ses associés. Les autres, ceux qui connaissent un peu mieux le Suisse, n’ont pas sauté de leur chaise. Business is business…

De son côté, la marque a décidé de ne pas commenter pour l’instant cette affaire.



 



 

Auteur: Internet

Info: https://www.welovetennis.fr/ - Jean Muller,  mercredi 14 février

[ profit exagéré ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

pute

Véronique Cheminot, célèbre naguère au quartier latin sous le nom expressif de la Ventouse, était une splendide goujate que dix années, au moins, de prostitution sur vingt-cinq, n’avaient pu flétrir. Et Dieu sait pourtant l’effroyable périple de ce paquebot de turpitudes !Née dans un port breton, d’une ribaude à matelots malencontreusement fruitée par un cosmopolite inconnu, nourrie, on ne savait comment, dans cet égout, polluée dès son enfance, putréfiée à dix ans, vendue par sa mère à quinze, on l’avait vue se débiter dans toutes les halles à poisson de la luxure, se détailler à la main sur tous les comptoirs du stupre, pendre à tous les crocs de la grande triperie du libertinage.Le boulevard Saint-Michel l’avait assez connue, cette rousse audacieuse qui avait l’air de porter sur sa tête tous les incendies qu’elle allumait dans les reins juvéniles des écoles !Elle ne passait pas généralement pour une bonne fille. Quoiqu’elle eût fait d’étranges coups de tête pour des hommes qu’elle prétendait avoir aimés, cette avide guerrière se livrait à de terrifiques déprédations qui la rendaient infiniment redoutable aux familles. À l’exception de quelques rares et singuliers caprices qui lui faisaient mettre parfois dans son lit des vagabonds sans asile, — et qu’on expliquait inexactement par la fangeuse nostalgie de sujétion particulière à ces réfractaires, — ses caresses les plus authentiques étaient d’une vénalité escaladante, qui montait jusqu’au lyrisme. Elle avait gardé cette ingénuité de croire fermement que les hommes qui la désiraient étaient tous des apoplectiques d’argent qu’aucune saignée ne pouvait jamais anémier.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, pages 78-79

[ parcours ] [ proies préférées ] [ description ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

abrutissement

J'ai passé la journée à regarder les programmes [TV] pour mômes. Ça déversait ferme de la daube, dans les chirauds des petits enfants...
Bouffer le cerveau aux moins de douze ans, s'assurer qu'ils prennent l'habitude de boire ce qu'il faut de Coca par jour, pénétrer tous les crânes de gosses pour y enfoncer des mensonges : le bonheur, c'est être conforme, ça s'obtient en se payant des trucs et pour ça il faut obéir, rentrer dans tous les rangs, que rien ne dépasse de non monnayable, et surtout ne jamais faire chier, être convenable c'est être heureux et être le premier, y a pas mieux. Une société d'adultes s'abattant sur ses propres enfants, en tout cynisme, les détruisant avec ardeur. Puisque tout ce qui compte, au final, c'est de satisfaire le chef du dessus : as-tu bien vendu tes burgers tes CD tes DVD tes baskets tes sacs à dos tes figurines tes beaux t-shirts. Les as-tu vendus massivement, les as-tu vendus assez cher ? Que le chef du dessus soit content de tes résultats. Toute réflexion annexe sera taxée d'anachronisme et chassée d'un mouvement d'épaules.
Jamais propagande n'avait été mieux dispensée, et jamais propagande n'avait connu pareil cynisme. Même dans les pires bourrages de crâne, staliniens, hitlériens, sionistes ou palestiniens, catholiques ou scientologues, les professeurs avaient eux-mêmes été formatés, et croyaient en ce qu'ils dispensaient. On n'en était plus là, les directeurs de chaînes, les réalisateurs de clips, les producteurs de groupes, les cadres marketing, tous savaient pertinemment qu'ils escroquaient des innocents.

Auteur: Despentes Virginie

Info: Teen Spirit, p. 42-43

[ consumérisme ] [ société ] [ consommation ]

 

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adultère

Il y a vingt ans, je connaissais un vieux courtier à la Bourse du coton. Son nom est Isaac Jacobson. Il avait une soixantaine d’années et avait épousé une jeune fille de vingt ans. Un jour il vint me trouver et me dit :
Mikkie, j’ai surpris ma femme avec un de mes employés sur un divan de notre vieille maison. Je suis absolument frappé d’horreur. Aujourd’hui même je m’en irai dans un pays lointain. Telle est la vie : une lamentable affaire ! Je suis venu vous dire adieu pour toujours.
Je lui dis adieu. Mais deux jours plus tard, il était de retour à la Bourse, alors je lui demandais :
- Isaac, je croyais que vous étiez parti pour toujours ?
- Mon garçon, me répondit-il, je suis un vieillard solitaire. Ma femme est jeune et jolie, et mon employé est un homme très utile. Si je m’en vais, il n y aura personne pour s’occuper de l’affaire ; si je reste, je serai hanté par ce que j’ai vu. Après avoir bien réfléchi, j’ai eu un entretien avec ma femme. Elle est jeune et sans expérience. Elle a pleuré. Je lui ai pardonné. J’ai parlé avec mon employé. Il a pleuré aussi, et cela m’a fait de la peine. Alors je leur ai pardonné à tous deux. Et ils ont promis qu’ils se tiendraient à distance l’un de l’autre.

Sur quoi le vieil Isaac s’est tourné vers moi et m’a murmuré à l’oreille :
" - Mais je me suis débarrassé de ce divan. Je l’ai vendu."

Auteur: Knittel John

Info: Le docteur Ibrahim, p 345

[ répartie ]

 

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culture

Si l'on fabrique des livres, manuscrits ou imprimés, il paraît évident que c'est pour qu'ils soient lus. Or, en fait, cet usage ne s'impose pas toujours. Les innombrables copies bouddhiques de la Chine ancienne qu'évoque Jean-Pierre Drège furent, il le souligne, beaucoup moins effectuées pour la diffusion des textes qu'elles portent que pour valoir aux fidèles qui les faisaient exécuter "les mérites de leur offrande", attestée par leur conservation dans le trésor d'un monastère (ou leur enfermement dans un autre lieu sûr, telle la grotte de Dunhuang où l'on a pu en retrouver en masse après plus d'un millénaire). Quant au "cadre confucéen de la copie", pour n'être pas aussi paradoxal (à nos yeux), il n'en réduit pas moins celle-ci au rôle mineur d'adjuvant transitoire : l'essentiel tient dans l'apprentissage par coeur du corpus fondateur. Plutôt "individuelle" et "solitaire", la copie ne serait donc alors qu'un aide-mémoire, sorte d'escabeau qu'on repousse du pied une fois la hauteur souhaitée atteinte. L'Occident a d'ailleurs aussi connu, mais sous d'autres modes, l'existence de ces livres qui ne sont pas fait - en tout cas pas d'abord - pour être lus : somptueux ouvrages "de présentation" solennellement offerts à des grands pour, indépendamment de toute éventuelle lecture, accroître le prestige de leurs bibliothèques; collections de "belles" reliures vendues au mètre pour venir habiller avec ostentation les murs et meubler les étagères de pièces de réception, mais n'être jamais ouvertes. Quant aux "grand papiers" que les bibliophiles achètent fort cher et collectionnent jusqu'à nos jours, avec peut-être d'autant plus de passion que peu d'éditeurs en produisent encore, on sait qu'ils perdent, à être coupés pour pouvoir être lus, la majeure partie de leur valeur vénale.

Auteur: Jacob Christian

Info: Lieux de savoir : Tome 1, Espaces et communautés

[ répertoire ] [ historique ] [ fétichisme ] [ objet ] [ Asie ]

 
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création de besoins

Revenons en 1925. Cinq mois de visites officielles, de banquets, de congrès scientifiques et de festivités éclairées par le phare de la tour Perret. Un million de visiteurs découvrant locomotives électriques, fontaines lumineuses, trayeuses de la "Ferme électrique" et appareils ménagers de la "Maison moderne". Si avec ça "les mentalités n’évoluent pas" - entendez si le populo n’a pas la tête farcie de "nouveaux besoins" - c’est à désespérer de l’industrie publicitaire. L’affiche de l’événement illustre la philosophie de ces progressistes : la Fée électricité arrose Grenoble de pièces d’or. Pour plus de pédagogie, l’exposition présente deux repoussoirs : un "village nègre" et un "village alpin", bloqués dans les temps pré-bergessiens. Ne riez pas, contemporains de l’âge informatique, internautes de la Toile, du cyberespace et des réseaux sociaux, c’est avec les mêmes méthodes et arguments qu’on vous a vendu un micro-ordinateur, avant de vous greffer un smartphone et en attendant la prise (le plug), derrière votre boîte crânienne ; voire l’implant cérébral qui vous mettra en connexion permanente avec vos dix milliards de clones et toutes les sources d’information de la planète.

"Ainsi, l’évolution des techniques, la modernisation des appareils et l’acceptation par la population de nouveaux modes de consommation incités par les pouvoirs publics, firent entrer l’innovation énergétique en général, et la Fée Électricité en particulier, dans tous les foyers grenoblois." [Isabelle Delestre]

Traduction : il fallut plus d’un quart de siècle et de lourds investissements en marketing pour imposer l’électricité à une population pour le moins circonspecte. Nulle foule en liesse pour fêter le triomphe de l’innovation. À y regarder de près, la Fée Electricité a forcé la porte des foyers. L’année de l’exposition de Grenoble, plusieurs articles déplorent la faiblesse de la consommation.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/retour_a_la_bougie.pdf

[ propagande ] [ vente forcée ] [ fabrication du consentement ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

Gaule

Saint-Exupéry avait quitté la France, d'abord pour l'Afrique du Nord, puis pour les Etats-Unis où il arriva le 31 décembre 1940. Il était loin d'y être inconnu. Son livre Terre des hommes - Wrind, Sand and Stars - venait d'être traduit et vendu déjà à 150 000 exemplaires. Il avait reçu le National Book Award en 1939, ce qui lui donnait une position clé sur le marché littéraire américain, une reconnaissance et une aisance qu'il partageait avec Jules Romains et André Maurois, et qui les distinguait fortement de leurs confrères universitaires.

Dès le début, il fut hostile à de Gaulle, hostile à ce qu'il considérait comme une mystification : " Dites la vérité, Général, nous avons perdu la guerre. Nos Alliés la gagneront " ; hostile aussi à la prétention qu'avait de Gaulle " chef d'une légion étrangère " de représenter la France. Après son arrivée à New York, les cercles gaullistes, dont " l'incontinence tricolore " le hérissait, le poussèrent dans ses retranchements : " Leurs phrases m'emmerdent ; leur pompiérisme m'emmerde ; leur ignominie m'emmerde ; leurs polémiques m'emmerdent, et je ne comprends rien à leur vertu. La vertu, c'est de sauver le patrimoine français en demeurant conservateur de la bibliothèque de Carpentras. C'est d'apprendre à lire aux enfants. C'est d'accepter d'être tué en simple charpentier. Ils sont le pays. Pas moi, je suis du pays. "

Si Saint-Exupéry n'aimait pas le Général, le Maréchal, quant à lui, l'appréciait et le démontra en nommant l'écrivain au Conseil national, une assemblée de notabilités constituées à Vichy. N'ayant rien demandé, celui-ci fit passer deux communiqués pour expliquer qu'il n'avait ni sollicité ni accepté d'aucune manière cette nomination. Lorsque Pilote de guerre fut publié en français et en anglais aux Etats-Unis, Saint-Exupéry voulut également qu'il parût dans la France occupée.

Auteur: Loyer Emmanuelle

Info: Paris à New-York : Intellectuels et artistes français en exil (1940-1947)

[ ww2 ] [ patriotisme ] [ lucidité ] [ fuyards ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

gourou

Il (Sogyal Rinpoché ) manque d'autre part d'humilité et de respect pour ses étudiants, les manipule et ne se met pas du tout à leur place. Il en abuse même (présence, argent, dignité, sans même prendre en compte les rumeurs le concernant...). C'est le rejeton d'une riche famille dont on ne savait que faire après le remariage de sa mère, et qui en conséquence a été reconnu par Jamyang Khyentsé Chökyi Lodrö, son oncle. Sur le plan de son savoir, il n'a pas vraiment suivi d'éducation monastique (collège catholique puis université de Delhi) et a appris ce qu'il sait aux côtés de Dudjom. Il est moins à l'aise (ne répond pas directement aux questions) et en sait beaucoup moins que les lamas venus cet été. Sa "folle sagesse" est un alibi mais un syllogisme : le génie côtoie la folie, mais ce n'est pas parce qu'on fait le fou que l'on est génial. Sa force : un livre vendu à deux millions d'exemplaires mais qu'apparemment il n'a pas écrit. Sa réussite : après plus de trente ans, moins de 500 retraitants dont une bonne partie de paumés.
6° Rigpa International est devenu une secte. Quand on examine les caractéristiques des sectes, la plupart d'entre elles s'appliquent à Rigpa. Ce sont des faits, pas de simples impressions. Quant au fruit de Rigpa, c'est trois fois rien : quelques monastères que l'on aiderait, Mylène et ses petites filles tibétaines, Dzogchen Beara et ses sept places... payantes.
7° Je peux continuer à fréquenter Rigpa, dans la mesure où cela peut donner accès à des maîtres authentiques, par exemple peut-être l'été prochain à Lerab Ling. Mais en restant sur mes gardes, notamment au niveau du fric : plus de bénévolat, plus de dons, plus de sponsoring, seulement du donnant-donnant : il y a des enseignements ou prestations qui m'intéressent, donc je viens et ne paie que pour ça, c'est tout.

Auteur: Dapsance Marion

Info: Les dévots du bouddhisme, p. 262

[ tromperie ] [ arnaque ] [ vacherie ]

 

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hypocrisie

Voici Clémence Arlon. Nous avons le même âge, à peu près... Quelle drôle de visite ! En ce moment... Non, ce n'est pas drôle... Elle est venue malgré les alertes, les pannes de métro, les rues barrées... et de si loin !... de Vanves... Clémence vient presque jamais me voir... son mari non plus, Marcel... elle est pas venue seule, son fils l'accompagne, Pierre... Elle est assise, là, devant ma table, son fils reste debout, le dos au mur. Il préfère me regarder de biais. C'est une visite embarrassée... Elle aussi me regarde de biais, assise de quart… ni l’un ni l’autre sont tranquilles, ils ont des pensées… ils ont tous des pensées les gens, les rencontres, les connaissances, ces temps-ci… ça va faire bien trois ou quatre mois qu’ils ont des pensées, que je suis plus regardé par personne vraiment en face… l’effet des événements, voilà. Les êtres se comportent tous en même temps de la même façon… les mêmes tics… Comme les petits canards autour de leur mère, au Daumsenil, au bois de Boulogne, tous en même temps, la tête à droite !... la tête à gauche ! qu’ils soient dix !... douze !... quinze !...pareil ! tous la tête à droite ! à la seconde ! Clémence Arlon me regarde de biais… c’est l’époque… Elle aurait dix… douze… quinze fils… qu’ils biaiseraient de la même façon ! Je suis entendu le notoire vendu traître félon qu’on va assassiner, demain … après demain… dans huit jours… ça les fascine de biais le traître… Il ressemble à sa mère ce Pierre, au physique et au moral aussi, c’est sûr… mais elle était mieux que lui de traits, plus fine, régulière… Je suis Athénien, je suis difficile pour le physique… Au moral mon Dieu je me contente… Eux c’est au moral leur souci, la preuve qu’ils veulent tous me tuer… pas spécialement Clémence ! son fils ! tous !... sous un prétexte, sous un autre, la guerre dans le moment, les Boches, M. de Brinon… les Martyrs du marché noir ! la défense du fort de Montrouge ! Ils ont toujours des prétextes…

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Dans "Féérie pour une autre fois"

[ monologue intérieur ] [ visite de courtoisie ] [ non-dit ] [ bouc émissaire ]

 
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