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esprit créateur

Il y a un automate cellulaire appelé TVC. Après Turing, von Neumann et Chiang. La version de Chiang était N-dimensionnelle. Ce qui laisse beaucoup de place pour des données aisément accessibles. En deux dimensions, la machine originale de von Neumann devait aller de plus en plus loin - et prendre de plus en plus de temps - pour chaque bit de données successif. Dans un automate TVC à six dimensions, vous pouvez avoir une grille tridimensionnelle d'ordinateurs qui continue de croître indéfiniment - chacun avec sa propre mémoire tridimensionnelle, qui peut également croître sans limite.

Et lorsque l'univers TVC simulé qui tourne sur l'ordinateur physique s'arrête soudainement, la meilleure explication de ce dont j'ai été témoin serait une continuation de cet univers - une extension constituée d'un genre de poudre impalpable. Maria pouvait presque le voir : un vaste réseau d'ordinateurs, graine d'ordre dans une mer de bruit aléatoire, s'étendant d'instant en instant par la seule force de sa logique interne, "rassemblant" les éléments nécessaires du chaos du non-espace-temps par la définition même de l'espace et du temps. 

Auteur: Egan Greg

Info: Permutation City. Trad Mg

[ science-fiction ] [ personnalité quantique ] [ monade ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

temps

Il faut, bien loin de se plaindre, remercier l'auteur de la nature, de ce qu'il nous donne cet instinct qui nous emporte sans cesse vers l'avenir. Le trésor le plus précieux de l'homme est cette espérance qui nous adoucit nos chagrins, et qui nous peint des plaisirs futurs dans la possession des plaisirs présents. Si les hommes étaient assez malheureux pour ne s'occuper que du présent, on ne sèmerait point, on ne bâtirait point, on ne planterait point, on ne pourvoirait à rien ; on manquerait de tout au milieu de cette fausse jouissance. Un esprit comme M. Pascal pouvait-il donner dans un lieu commun aussi faux que celui-là ? La nature a établi que chaque homme jouirait du présent en se nourrissant, en faisant des enfants, en écoutant des sons agréables, en occupant sa faculté de penser et de sentir, et qu'en sortant de ces états, souvent au milieu de ces états mêmes, il penserait au lendemain, sans quoi il périrait de misère aujourd'hui. Il n'y a que les enfants et les imbéciles qui pensent au présent ; faudra-t-il leur ressembler ?

Auteur: Voltaire

Info: Lettres Philosophiques Mélanges, la Pléiade, nrf 1961 <p.118>

[ à venir ] [ futur ] [ espoir ] [ pessimisme ] [ question ]

 

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questions

Il fut un temps où je considérais les montagnes différemment, où je voyais en elles quelque chose de permanent. Même en les approchant avec déférence (les défier comme le font les alpinistes est une autre affaire), cette permanence m'effrayait; leur caractère irréfutablement minéral semblait intensifier la conscience que j'avais de ma nature éphémère. N'est-ce pas à cause de cette angoisse devant ce qui passe que nous nous concentrons sur les quelques fragments d'expérience brute de la vie moderne? Ne peut-elle pas expliquer pourquoi la violence est lubrique, pourquoi la concupiscence nous dévore, pourquoi les soldats choisissent de ne pas oublier leurs jours d'horreur? Nous nous cramponnons à ces moments extrêmes où nous croyons mourir pour renaître cependant. Dans l'abandon sexuel comme dans le danger, nous sommes confondus, si brièvement que ce soit, avec un présent vital où nous collons à la vie réelle, où nous sommes la vie, où le sentiment d'exister nous pénètre; dans une extase partagée avec un autre être, la solitude s'évanouit, l'éternité la remplace. Mais en ce temps-là une telle union pouvait être atteinte par la seule angoisse.

Auteur: Matthiessen Peter

Info: Le léopard des neiges

[ existence ] [ affres ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

musique

Un jour qu'Haendel avait une compagnie nombreuse à dîner, il pria ses convives de l'excuser de ce qu'il ne leur servait que du porter. Puis, entre la poire et le fromage, au moment où la conversation était la plus animée, il se leva de table en s'écriant : - il me vient une idée. Avant de sortir sur la pointe du pied et revenir un instant après. Au bout de quelques minutes, il en fit autant en faisant la même exclamation. A la troisième fois, un des convives, curieux de savoir quelle pouvait être l'idée d'un si grand homme, le suivit sans qu'il s'en aperçut, et le vit enfiler un long corridor au bout duquel il entra dans une chambre dont il ferma la porte sur lui. Son ami regarda par le trou de la serrure et vit ce célèbre musicien qui, après s'être agenouillé devant un quartaut de vin de Champagne, en avoir tiré la cannelle et avalé cinq à six bonnes gorgées, se leva de son humble posture et revint vers sa compagnie pour causer et boire du porter avec elle.

Auteur: Internet

Info: In Encyclopédie comique, ou Recueil anglais de gaietés, de plaisanteries, de traits d'esprit, de bons mots, d'anecdotes... 1677

[ avarice ] [ anecdote ]

 

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révolution française

[...] ... Les députés du tiers arrivaient à Versailles avec les plus fortes préventions contre la cour. Les méchants propos de Paris ne manquant jamais de se répandre dans les provinces, ils croyaient que le Roi se permettait les plaisirs de la table jusqu'à des excès honteux ; ils étaient persuadés que la Reine épuisait les trésors de l'Etat pour satisfaire au luxe le plus déraisonnable : presque tous voulurent visiter le Petit Trianon. L'extrême simplicité de cette maison de plaisance ne répondant pas à leurs idées, quelques-uns insistèrent pour qu'on leur fît voir jusqu'aux moindres cabinets, disant qu'on leur cachait les pièces richement meublées. Enfin, ils en indiquèrent une qui, selon eux, devait être partout ornée de diamants, avec des colonnes torses, mélangées de saphirs et de rubis. La Reine ne pouvait revenir de ces folles idées et en entretint le Roi qui, à la description que ces députés avaient faite de cette chambre aux gardiens de Trianon, jugea qu'ils cherchaient la décoration de diamants de composition, qui avait été faite sous le règne de Louis XV, pour le théâtre de Fontainebleau.

Auteur: Campan Madame

Info: Mémoires de madame Campan, première femme de chambre de Marie-Antoinette

[ rumeurs ] [ racontars ] [ calomnie ]

 

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transport

De nombreux manuels soulignent qu'aucun animal n'a développé de roues et citent ce fait comme un exemple d'une évolution souvent incapable de trouver la solution optimale à un problème d'ingénierie. Ce n'est pas un bon exemple. Même si la nature pouvait avoir fait évoluer un orignal sur des roues, elle aurait sûrement choisi de ne pas le faire. Les roues sont bonnes dans un monde avec des routes et des rails. Elles s'enlisent dans les terrains doux, glissants, raides, ou inégaux. Les jambes sont mieux. Les roues doivent pouvoir rouler le long d'un support ininterrompu et régulier, alors que les jambes peuvent se placer sur une série de points d'ancrage distincts, l'exemple extrême étant une échelle. Les jambes peuvent également être placées afin de minimiser les embardées ou pour passer les obstacles. Même aujourd'hui, alors que le monde est devenu un terrain de stationnement, seule une moitié environ des terres sur le globe est accessible aux véhicules à roues ou à chenilles, alors que la plupart des terres sont accessible aux véhicules avec des pieds: les animaux, véhicules conçus par la sélection naturelle.

Auteur: Pinker Steven

Info: Comment fonctionne l'esprit

[ évolution ]

 

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judaïsme

On joue avec une grande canaillerie sur le sens de mes pamphlets. On s'acharne à me vouloir considérer comme un massacreur de juifs. Je suis un préservateur patriote acharné de français et d'aryens - et en même temps d'ailleurs de Juifs ! Je n'ai pas voulu Auchwitz, Buchenwald. Foutre ! Baste ! Je savais bien que déclarant la guerre on irait automatiquement à ces effroyables "Petioteries" ! Demain si on déclare encore la guerre, on verra cent fois mieux, ou pire ! C'est l'évidence. Dire d'autre part qu'il n'y a pas de juifs bellicistes, provocateurs, hystériques, c'est nier l'évidence. J'ai péché en croyant au pacifisme des hitlériens, - mais là se borne mon crime. Un coup d'oeil sur la Palestine nous montre que les juifs sont tout aussi belliqueux que les pires aryens, ou les pires arabes ! Foutre !
J'ai cru que l'on pouvait s'entendre avec Hitler, l'envoyer sur le Baïkal faire la guerre je l'ai écrit. Mais je n'écris pas d'Évangile nom de Dieu ! Je n'empêche personne de me répondre ! de m'affirmer que je déconne ! La belle histoire !

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Lettres à la N.R.F., 1931-1961, p 56

[ littérature ]

 

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rupture

Je t’ai aimée follement et jalousement ; mon amour a réduit toute autre passion en moi et, pour compenser, j’ai essayé de justifier cet amour en te donnant toutes les occasions qui étaient en mon pouvoir d’exploiter ce qui était intéressant en toi. Plus tu progressais, plus mon amour était justifié, et moins je regrettais tous les efforts vains de ma part. […] J’ai essayé de faire de toi un complément de ma propre personne, mais ces escapades t’ont fait chanceler, douter de toi, et voilà que tu veux, seule, retrouver ton assurance. Mais tu ne fais que passer sous le contrôle d’un autre, un contrôle encore plus subtil et tyrannique. […] Tu le sais bien, depuis le début j’ai mis à profit tout ce qui pouvait contribuer à ton talent, à ton bonheur, même quand je courais le danger de te perdre ; je ne me suis jamais permis d’intervenir qu’après coup, afin d’empêcher toute rupture brutale, afin que nous puissions revenir ensemble, car toutes les disputes et les réconciliations sont une étape vers la rupture finale, et je ne voulais pas te perdre.

Auteur: Ray Man

Info: Lettre à Lee Miller, sa muse et amante, tombée amoureuse de Zizi Svirsky. Naïvement, elle emmena Man Ray à l’une des soirées de Ziv sans rien lui dire, mais Man Ray devina tout. In Man Ray par Serge Sanchez, Folio biographies

[ épistole ] [ couple ]

 

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causes-effets

Mantharâ détestait son ombre. C’était une chose que d’être bossue, c’en était une autre que de voir sa difformité s’étaler sur un mur, dix fois plus grande que nature. Malheureusement, la servante chargée de la torche, trop lente à descendre du carrosse, la suivait au lieu de la précéder. La flamme vacillante faisait fuir l’ombre de Mantharâ devant elle, danser sa silhouette sur les pavés de la rue puis sur la paroi à l’extrémité de l’impasse. A cette heure tardive, après plusieurs nuits blanches d’attente anxieuse, cette vision était plus que l’infirme n’en pouvait supporter. Elle se retourna brusquement, faisant sursauter la servante avant même que la gifle ne s’abattit sur sa joue. La fille laissa échapper un couinement, mais ne lâcha pas la masâl*. Malgré la faible clarté de la torche, la marque des longs doigts osseux se dessinait aussi nettement que des cils sur sa peau pâle. Elle fixa intensément Mantharâ, se demandant quelle erreur elle avait commise, mais la bossue ne se donna pas la peine de l’en informer. Déjà, elle était repartie de sa démarche traînante vers le fond de l’impasse.

Auteur: Ashok Kumar Banker

Info: Le Râmâyana, Tome 1 : Le prince d'Ayodiâ, *torche

[ rapports-humains ] [ incompréhension ]

 

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femmes-hommes

Il n'y avait qu'un seul espoir auquel elle ne voulait pas se raccrocher : que si, en presque trente ans, elle n'avait pas trouvé un homme, pas un seul, qui ait été exclusivement significatif pour elle, qui lui soit devenu inévitable, quelqu'un de fort et qui lui apporte le mystère qu'elle attendait, pas un seul qui soit vraiment un homme et non un excentrique, un faible ou un de ces nécessiteux dont le monde est rempli - alors l'homme n'existait tout simplement pas, et tant que cet Homme Nouveau n'existait pas, on ne pouvait qu'être amical et gentil les uns envers les autres, pendant un certain temps. Il n'y avait rien de plus à faire, et il valait mieux que les femmes et les hommes gardent leurs distances et n'aient rien à faire l'un avec l'autre jusqu'à ce que tous deux aient trouvé le moyen de sortir de l'enchevêtrement et de la confusion, de la divergence inhérente à toute relation. Un jour, quelque chose d'autre pourrait advenir. Quelque chose de fort. Quelque chose de mystérieux. Quelque chose de plus grand auquel tous pourraient se soumettre.

Auteur: Bachmann Ingeborg

Info: Simultan : Erzählungen

[ incompatibilité ]

 

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