Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 143
Temps de recherche: 0.0548s

retraite

J'ai parlé récemment avec un ami américain qui est déjà depuis trois ans au repos.
- Et quel est ton sentiment ? Lui ai-je demandé. Il a réfléchi un moment et a ricané. - Eh bien, c'est être vraiment Lucky!... Je vais t'expliquer. Ce printemps, je suis tombé sur une affiche, chez moi en Indiana, apposée sur une boîte aux lettres. Elle disait : "Notre chien s'est échappé. Il lui manque l'oreille gauche, il a la jambe avant droite cassée, une partie de sa queue. Récemment castré. Il répond au nom "Lucky". Mon ami m'a regardé et a dit :
- Sais-tu maintenant ce que c'est qu'être Lucky ?

Auteur: Hoffmann Hermann

Info:

[ liberté ] [ confort ]

 

Commentaires: 0

souvenirs

Dans sa nouvelle -Funes ou la mémoire-, Borges raconte l'histoire tragique d'un jeune homme de dix-neuf ans hypermnésique; sa mémoire enregistre en permanence chaque détail de sa vie avec une précision horlogère, inutile, et ces souvenirs jaillissent en permanence, chaque jour, l'empêchant de vivre vraiment; il finit par s'enfermer dans une pièce vide pour être sûr de ne plus rien enregistrer. Il faut être capable d'oublier, nous dit Borges, sans ce tri, nous ne pouvons plus exister. La vie, c'est l'oubli, l'oubli, c'est la vie. Quel a été mon tri ? Qu'ai-je choisi de sceller dans ce machin cabossé qui me sert de mémoire et qui me définit ?

Auteur: Delesalle Nicolas

Info: Un parfum d'herbe coupée, p.32

[ sélectifs ]

 

Commentaires: 0

extraterrestres

On me demande : Vous ne croyez pas aux soucoupes volantes ?... à la télépathie ? Aux anciens astronautes... Triangle des Bermudes ? La vie après la mort?
Non, je réponds. Non, non, non, non, et encore non.
Récemment, une personne aiguillonnée par le désespoir du à ma litanie de négations à explosé : Croyez-vous donc en quelque chose ?
Oui, lui ai-je dit. Je crois aux preuves. Je crois à l'observation, aux mesures et au raisonnement, le tout confirmé par des observateurs indépendants. Je crois en tout ce qu'on veut, que ce soit sauvage ou ridicule, s'il en existe des preuves. Plus sauvage et ridicule sera la chose, plus fermes et plus solides devront être les preuves.

Auteur: Asimov Isaac

Info:

[ pragmatisme ] [ scepticisme ] [ factualisme ]

 

Commentaires: 0

processus d'abstraction

Nous n’avons jusqu’ici traité que du rôle déformant du refoulement. Il faut encore parler d’un autre rôle qu’il joue, qui consiste à rendre une expérience irréelle par "cérébralisation". Je veux dire par là que je crois voir, mais ne vois que des mots. Je crois ressentir, mais ne fais que penser la sensation. L’individu cérébral est un individu aliéné, l’individu de la grotte de Platon. Il ne voit que des ombres et les prend pour la réalité présente.
Le processus de cérébralisation est lié à l’ambiguïté du langage. A peine ai-je exprimé quelque chose par un mot, que l’aliénation survient. La plénitude de l’expérience n’existe dans sa plénitude que jusqu’au moment d’être exprimé par le langage.

Auteur: Fromm Erich

Info: Dans "Bouddhisme Zen et psychanalyse", page 121

[ dépossession de l'expérience ] [ mirage des mots ] [ monde notionnel ] [ réel conceptualisé ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

océanique

Trois fenêtres grandes ouvertes confirment que la mer existe. Et si elle existe, je suis assise au bord du lit, comme chaque matin, en train de boire à petites gorgées un café noir et amer, en poudre il y a quelques minutes, et liquide à présent. Depuis combien de temps ai-je commencé cette cérémonie matinale ? Boire du café en contemplant la mer, comme si les vagues étaient des fragments de vie. L'eau est fascination lente, sérénité maximale, effroi curieux qui apaise. Je fais la même chose depuis un nombre infini d'aurores, traverser l'écume, le corps hiératique, tandis que l'âme me susurre qu'elle existe, comme la mer. Comme le mal du déséquilibre. En moi, comme partout sur terre.

Auteur: Valdés Zoé

Info: Le Néant quotidien

 

Commentaires: 0

musique

J’ai fait l’appologue suivant à l’une de mes élèves qui travaillait mollement, tout en consacrant beaucoup de temps à l’étude:

"Imaginez, lui ai-je dit, que vous avez à faire bouillir une casserole d’eau. Il faut pour cela mettre la casserole sur le feu et ne pas l’enlever avant l'ébullition. Tandis que vous, vous faites monter la température à 40 ou 50 degrés et vous éteignez pour vous occuper d’autre chose. Quelque temps après, vous vous souvenez de votre casserole et vous la remettez sur le feu sans songer que l’eau a eu le temps de refroidir. Vous recommencez l’opération plusieurs fois et , en fin de compte, excédée , vous vous apercevez que vous avez perdu votre temps sans résultat."

Auteur: Neuhaus Heinrich

Info: L'Art du piano

[ s'exercer ] [ concentration ] [ intensité ] [ apprendre ] [ pratiquer ]

 

Commentaires: 0

inspiration

En général, le germe d’une composition à venir arrive de façon soudaine et inattendue. [...] Il s’enracine rapidement avec une force extraordinaire, s’élance hors du sol, déploie branches et feuilles pour enfin se couvrir de fleurs. Je ne puis décrire le processus créatif autrement que par cette comparaison. [...] J'oublie tout et me comporte comme un dément: tout, à l'intérieur de moi, se met à vibrer et à frémir; à peine ai-je commencé l'esquisse que déjà les idées se précipitent l'une après l'autre. Il arrive souvent qu’au beau milieu de ce processus magique, une quelconque interruption de l’extérieur vienne m’éveiller de cet état somnambulique. [...] Ces interruptions sont vraiment épouvantables... Elles brisent le fil de l’inspiration.

Auteur: Tchaïkovski Piotr Ilitch

Info: In J. Lane, Life and Letters of Peter Ilich Tchaikovsky (1906), pp. 274-312

[ musique classique ] [ composition ] [ création ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

sans réponse

Y a-t-il quelque chose sur terre qui ait un sens et qui pourrait changer le cours d'événements non seulement sur terre, mais dans d'autres mondes ?" ai-je demandé à mon professeur. "Il y en a", me répondit-il. "Eh bien, qu'est-ce ?" lui ai-je demandé. "C'est..." commença mon maître, et soudain il se tut. Je suis resté debout et ai attendu sa réponse avec impatience. Mais il est resté silencieux. Et je suis resté debout et silencieux. Et il était silencieux. Et je restais debout, silencieux. Et il était silencieux. Nous étions tous deux debout et silencieux. Ho la la ! Nous sommes tous deux debout et silencieux. Ho ben voilà ! C'est ça... nous sommes tous les deux debout et silencieux !

Auteur: Harms Daniil Ivanovitch Iouvatchev

Info: 16-17 juillet 1937

[ sans solution ] [ point fixe impossible ] [ perdus ] [ humour ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

introspection

McCubbin lui avait appris à analyser ses émotions en l’entraînant à se poser systématiquement les questions suivantes : "Qu’est-ce que je ressens en ce moment ? Dans quelle autre circonstance ai-je déjà fait l’expérience de cette nuance précise de joie ou de tristesse ? À quoi pourrais-je exactement l’associer ?" Il lui avait également appris à ne pas craindre les désirs ou les pulsions qu’une telle démarche risquait de mettre au jour. La psyché, lui avait démontré McCubbin, était autonome. On avait beau le vouloir, on n’avait aucun moyen d’action sur ses tendances ou ses penchants ; inutile donc de s’épuiser à la tâche. Ce qu’on pouvait éviter, en revanche, c’était de se laisser tyranniser par lesdites tendances : mieux on les connaissait, mieux on les maîtrisait.

Auteur: Lasdun James

Info: La Chambre d'ami

[ distanciation ] [ zen ] [ self-contrôle ]

 

Commentaires: 0

imagination

"Ne pourrions-nous admettre que le but de la vie consiste tout simplement à voir ?" John Gray
...dans les croyances primitives du Nord, les yeux étaient le germe de ce que les religions ultérieures il est convenu d'appeler l'âme. En eux s'allumait la force de l'esprit. Regarder était synonyme d'être.
Pour les animistes, chaque pierre, arbre, montagne ou rivière est doté d'une âme. Rien d'étonnant à ce que toute la nature nous regarde en silence. Combien de fois, roulant ma bosse sur les sentiers du Nord, ai-je eu l'impression d'être observé, comme si quelqu'un me regardait sans cesse, m'épiant d'un fourré, scrutant depuis les montagnes, regardant du fond d'un lac. Cette impression est encore renforcée par le silence exceptionnel de la nature du Nord, par son mutisme.

Auteur: Wilk Mariusz

Info: Dans les pas du renne

[ se sentir épié ]

 

Commentaires: 0