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femmes-hommes

Etonnant. Dans la matinée, quand elle travaillait assise à sa table de correspondance, silhouette profilée par la lumière du soleil... Ses cheveux avaient vraiment l'air d'une pieuvre. C'était comme si elle la portait, pensa-t-il. Ou peut-être la façon dont elle la portait. Le tout était bien installé, perché au sommet de sa tête dans une grande flaque d'encre. Et peu importe comment tout ça était accroché, de grosses et sombres boucles tombaient en vrac de tous les côtés, comme des tentacules. C'était bien sûr envoûtant, étrange poulpe érotique. Ransom inquiet se demanda si c'est ainsi que se développe le fétichisme.

Auteur: Tessa Dare

Info:

[ contemplation ] [ chevelure ]

 

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couple

Elle était assise, elle ne tremblait plus. A l'instant même où mon grand-père était mort, ses mains étaient tombées sur ses genoux, comme deux fruits pourris. Ses lèvres avaient cessé de ruminer et s'étaient rejointes. Sa tête avait basculé doucement sur le côté, avaient cessé de gigoter. En une heure, ses cheveux avaient terminé de blanchir. Comme un petit voile de mariée. J'ai alors pensé que ce qui la faisait trembler, c'était la vie de mon grand-père qui soufflait en elle; et désormais, il n'y avait plus de souffle, juste de la résignation. Un chagrin immobile. Lourd comme des pierres.

Auteur: Delacourt Grégoire.

Info: On ne voyait que le bonheur, p 284

[ séparation ] [ décès ] [ vieillesse ]

 

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lecture

J'ouvris l'un des livres du colis. Non pas pour le lire, mais pour garder ma place assise dans le métro bondé, et ne pas prêter attention à la vieille qui, debout près de moi, me regardait d'un mauvais oeil en faisant semblant de tomber à chaque secousse... (...) Je n'aimais pas cette tradition de la hiérarchie de la place assise dans les transports en commun. Qui peut décider quel est le passager le plus piteux méritant de s'asseoir confortablement? J'étais moi-même convaincu d'être moins en forme que la vieille, qui, maintenant, tentait lamentablement d'attirer l'attention par une crise de suffocation.

Auteur: Benchetrit Samuel

Info: Récit d'un branleur, p 138

[ camouflage ] [ transports en commun ] [ préséance ] [ politesse ]

 

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renoncement

[...] puis, un à un, en silence, François d'Assise enlève ses vêtements et les jette à son père. Pour naître à une nouvelle vie, il se veut nu comme au jour de sa naissance. [...] Puis, vêtu de quelques guenilles, n'ayant plus de dette envers quiconque, n'ayant reçu de sa famille que la vie, de ses concitoyens que leurs regards, il s'éloigne dans la campagne.
Il refuse la voie toute tracée. Il lui suffirait de succéder à son père : argent, propriétés, pouvoir, honorabilité - tout lui est proposé. Sa "carrière", déjà, est dessinée. Il tourne le dos et s'en va sans un mot.

Auteur: Jacquard Albert

Info: Le souci des pauvres: L'héritage de François d'Assise

[ religion ]

 

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modèle de vertu

Sœur Alouette a un capuchon comme les religieux et c’est un oiseau humble, qui va volontiers de par les chemins pour trouver quelques grains de blé. Et même si elle en trouve parmi le crottin des animaux, elle les retire et les mange. Tout en volant, elle loue le Seigneur, comme les bons religieux qui méprisent les choses terrestres et dont la vie est toujours dans le ciel. En outre son vêtement – c’est-à-dire son plumage – est couleur de terre ; elle donne ainsi un exemple aux religieux, qui doivent avoir des vêtements non pas colorés et délicats, mais pour ainsi dire termes comme la terre.

Auteur: Saint François d'Assise

Info: Compilation d’Assise, 14

[ parabole ] [ anthropomorphisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nirvana

Mon corps semblait s'être inexorablement figé ; le souffle s'échappa de mes poumons, comme aspiré par un gigantesque aimant ; l'âme et l'esprit, arrachés à leur assise spatiale, jaillirent par chaque pore comme un fluide lumineux. Je ne sentais plus mon corps, bien que mes facultés exacerbées ne m'eussent jamais procuré avec une telle plénitude le sentiment de la vie. Mon sens d'identité n'était plus confiné au corps, mais embrassait les atomes ambiants. Les gens, dans les rues lointaines, semblaient traverser doucement ma propre distante périphérie. Les racines des plantes et des arbres m'apparaissaient dans les profondeurs du sol rendu transparent et je suivais l'intense circulation de leur sève.

Auteur: Paramahansa Yogananda

Info: Autobiographie d'un Yogi, chapitre XIV, Expérience de la conscience cosmique

[ spiritualité ] [ éveil ] [ illumination ]

 

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prostituée

Je n'ai pas le temps de dire un mot que déjà elle est nue, assise sur le bord du lit de camp, les jambes ouvertes sur un sexe d'une noirceur qui fait pâlir la nuit...
Je demeure coi, saisi de stupeur : tout ce corps à soldat est couvert de signatures. Je dis bien de signatures : des hommes ont fait tatouer leurs noms sur cette véritable pierre tombale sous laquelle reposent les rêves des hommes sans amour. Des noms, des dates, comme sur un lieu de passage. Je lis sur le sein : légionnaire Strauss, 1965 ; caporal Bianchi, 1967... Au-dessus du sexe : Kriloff, roi des b...

Auteur: Gary Romain

Info: Les trésors de la mer Rouge

[ BMC ] [ bordel ]

 

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transmission de pensées

Imaginez l'esprit de chaque homme comme une île au milieu d'un océan. Toutes ces îles paraissaient isolées alors qu'en réalité l'assise rocheuse dont elles sont les surgeons les unit entre elles. Si l'océan disparaissait, il n'y aurait plus d'îles. Elles feraient toutes partie d'un seul et même continent mais elles auraient perdu leur individualité.
Ce que vous avez appelé télépathie est quelque chose de comparable à cette image. Si les conditions favorables sont réunies, les esprits peuvent fusionner, mettre leur contenu respectif en commun et garder le souvenir de cette expérience, une fois retournés à leur isolement. Sous sa forme la plus parfaite, ce pouvoir échappe aux cadres du temps et de l’espace.

Auteur: Clarke Arthur C.

Info: Dans "Les enfants d'Icare", pages 203-204

[ métaphore filée ] [ individu-collectif ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-animal

Une véritable observatrice des animaux ayant toujours l'esprit en alerte, l'éthologue britannique Nicky Clayton a fait une découverte majeure pendant sa pause déjeuner à l'université de Californie à Davis. Assise en terrasse, elle a vu des geais buissonniers s'envoler avec des restes volés sur les tables. Non contents de les cacher, ils les protégeaient contre les voleurs. Si un autre oiseau voyait où ils cachaient leur nourriture, celle-ci serait forcément chapardée. Clayton a remarqué que, une fois leurs rivaux hors de vue, nombre de geais revenaient enfouir leurs trésors ailleurs. [...] Confirmant le dicton "Il faut être un voleur pour comprendre un voleur", les geais semblent déduire de leur propre criminalité les mauvaises intentions des autres.

Auteur: Waal Frans de

Info: Sommes-nous trop bêtes pour comprendre l'intelligence des animaux ?Sommes-nous trop bêtes pour comprendre l'intelligence des animaux ?

[ mimétisme ] [ dissimulation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

océanique

Trois fenêtres grandes ouvertes confirment que la mer existe. Et si elle existe, je suis assise au bord du lit, comme chaque matin, en train de boire à petites gorgées un café noir et amer, en poudre il y a quelques minutes, et liquide à présent. Depuis combien de temps ai-je commencé cette cérémonie matinale ? Boire du café en contemplant la mer, comme si les vagues étaient des fragments de vie. L'eau est fascination lente, sérénité maximale, effroi curieux qui apaise. Je fais la même chose depuis un nombre infini d'aurores, traverser l'écume, le corps hiératique, tandis que l'âme me susurre qu'elle existe, comme la mer. Comme le mal du déséquilibre. En moi, comme partout sur terre.

Auteur: Valdés Zoé

Info: Le Néant quotidien

 

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