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combat naval

Et de nouveau la flotte des Perses se ruait dans une fuite hâtive. Les files se heurtaient et les pieds montagnards des vaisseaux aux longs cous plongeants échappaient aux rameurs : des lèvres des navires les dents blanches sautaient en se heurtant, et la mer s'étoilait de cadavres grouillants qu'avait, dans un soupir, abandonnés la vie ; les rives en étaient chargées ; tandis qu'assis au bord des flots, dans leur nudité raidie, avec des cris, des plaintes larmoyantes, se frappant le sein en gémissant, les vivants s'abandonnaient à une lamentation de deuil et invoquaient le sol de leur patrie.

Auteur: Timothée de Milet

Info: Les Perses : Grandeur et décadence d'un papyrus grec

[ guerre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

conclure

Je voyais les jours de l'année s'étaler devant moi, comme une succession de boîtes blanches, brillantes, et pour séparer chaque boîte de la suivante, il y avait comme une ombre noire, le sommeil... Malheureusement pour moi, la longue zone d'ombre qui séparait les boîtes les unes des autres avait disparu, et je voyais chaque jour briller devant moi une sorte de large route blanche, désertique.
Il me semblait idiot de laver un jour ce qu'il faudrait relaver le lendemain.
J'étais fatiguée, rien que d'y penser.
Je voulais faire les choses une fois pour toutes et en finir avec elles pour de bon.

Auteur: Plath Sylvia

Info: La cloche de détresse, p.140

[ ennui ]

 

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deuil

Nous sommes retournés au salon, où la présence d’Alix demeurait inscrite dans chaque objet. Un cardigan de laine bleu pâle était encore accroché au dossier d’une chaise. J’ai déchiffré le titre du livre resté ouvert sur la tranche : Albertine disparue. Dans le jardin, que l’on voyait depuis la porte-fenêtre, des massifs de roses anciennes déployaient leurs nuances enflammées par l’été : blanches, crème, jaunes bordées de rose. J’ai effleuré du doigt la porcelaine de Sèvres, la théière posée sur la table basse. Une bouffée de chagrin m’est montée à la gorge à l’idée qu’Alix et moi ne boirions plus jamais de Darjeeling ensemble.

Auteur: Gestern Hélène

Info: L'odeur de la forêt

[ émotion ] [ absence ] [ objets ]

 

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racisme

Quand nous Indiens tuons pour de la viande, nous la mangeons. Quand nous cherchons des racines nous faisons de petits trous. Quand nous construisons nos maisons, nous faisons de petits trous. Quand nous brûlons l'herbe pour les sauterelles, nous ne détruisons pas les choses. Nous ne détruisons pas les glands ainsi que les pommes de pin. Nous ne coupons pas les arbres. Nous employons seulement le bois mort. Mais les personnes blanches labourent la terre, abattent les arbres, mettent tout à mort... le peuple blanc s'en moque... comment l'esprit de la terre peut-il aimer l'homme blanc ?... Partout ou l'homme blanc est venu c'est la ruine.

Auteur: anonyme

Info: DIt par une femme Wintu amérindienne au 19ème Siècle

[ impérialisme ] [ bon sens écologique ]

 

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nature

Autrefois il y avait des truites de torrent dans les montagnes. On pouvait les voir immobiles dressées dans le courant couleur d'ambre où les bordures blanches de leurs nageoires ondulaient doucement au fil de l'eau. Elles avaient un parfum de mousse quand on les prenait dans la main. Lisses et musclées et élastiques. Sur leur dos il y avait des dessins en pointillé qui étaient des cartes du monde en son devenir. Des cartes et des labyrinthes. D'une chose qu'on ne pourrait pas refaire. Ni réparer. Dans les vals profonds qu'elles habitaient toutes les choses étaient plus anciennes que l'homme et leur murmure était de mystère.

Auteur: McCarthy Cormac

Info: La route

[ magie ] [ littérature ]

 

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couard

Le chauffeur du camion était un jeune type, large d'épaules, hyper musclé et imbu de lui-même. La plupart des individus y auraient regardé à deux fois avant de faire ce que fit Tool, mais ce dernier classa d'entrée le mec dans la catégorie chochotte de fitness. C'est son sourire plein de dents blanches et carrées, genre le carrelage des chiottes d'un dépôt de bus Greyhound, qui le trahit. Le chauffeur le prit de haut avec Tool comme s'il était débile mental, tandis que ce dernier, à la vue de ce râtelier à l'éclat parfait, se disait : cet empaffé s'est jamais chopé un vrai pain de sa vie.

Auteur: Hiaasen Carl

Info: Queue de poisson

[ lâche ] [ apparence ]

 

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femme-par-homme

La montagne portait sa robe d’or bruni, Or fragile tombant, feuille à feuille, des branches, Dans le chemin, parmi la foule du dimanche, Sur les sentiers ombreux et le gazon terni. Reposés de leur course à travers l’infini, Et doux, comme l’émoi d’une âme qui s’épanche, Les rayons du soleil d’octobre, en nappes blanches Sur le sol déjà froid, versaient un feu béni. Ce ne fut que le soir, en soufflant ma veilleuse, Que me vint nettement l’image glorieuse Dans ses mille détails ternes et rutilants. J’avais distraitement vu les choses agrestes, Trop attentif à suivre ou deviner les gestes D’une fille aux yeux noirs qui ramassait des glands.

Auteur: Beauregard Alphonse

Info: Les forces. L’Éternel Féminin

[ fascinante ] [ poème ]

 

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poème

Obscur et froncé comme un oeillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encor d'amour qui suit la fuite douce
Des Fesses blanches jusqu'au coeur de son ourlet.

Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous le vent cruel qui les repousse,
À travers de petits caillots de marne rousse
Pour s'aller perdre où la pente les appelait.

Mon Rêve s'aboucha souvent à sa ventouse ;
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.

C'est l'olive pâmée, et la flûte câline ;
C'est le tube où descend la céleste praline :
Chanaan féminin dans les moiteurs enclos !

Auteur: Rimbaud Arthur

Info: Sonnet du Trou du Cul. Allusion à sa relation avec Verlaine

[ sodomie ] [ anus ]

 

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euthanasie

Striglitz s'arrête devant le premier lit. Il examine la courbe de température, sort discrètement son browning et en approche le canon du front du malade : - Voilà qui est fait. Tu ne souffriras plus, petit frère - prononce-t-il avec une tendresse qui n'est pas feinte. Il continue sa promenade, suivi du sergent. Un jardinier massif, et son aide, frêle, élancé, plein de confiance en son maître. Tous deux semblent accomplir un rite muet. Les déclics sont à peine perceptibles. Les malades attendent, longues poupées emplâtrées et blanches. Leurs yeux - des hannetons lourds, noirs et brillants, s'envolent vers le plafond et retombent, plus bas, toujours plus bas, les ailes coupées.

Auteur: Rawicz Piotr

Info: Le Sang du ciel

[ littérature ]

 

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femmes-par-hommes

Malgré ses trente deux ans, la comtesse était encore admirablement belle, de cette beauté attirante faite de charme, de douceur et de grandeur tout à la fois ; sa bouche sensuelle de créole découvrait des dents saines, petites et blanches, serties dans des gencives fermes et humides ; les coins de la bouche, légèrement rentrés, dénotaient une pointe de sarcasme dans l'esprit, que démentaient presque des yeux bleus, forts doux, au point de faire de la riche créole une victime. Mais qu'une raillerie vint à toucher sa corde sensible, aussitôt la douceur de ces yeux se changeait en éclairs fulgurants portant droit au but, pour aussitôt revenir au pardon envers qui la blessait.

Auteur: Gérard Joseph

Info: Le Médecin de Madame ou l'Odyssée d'un chaste . Un roman professionnel

[ personnage ] [ cougar ]

 

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