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inversions linguistiques

La traduction antonymique consiste, dans un énoncé donné, à remplacer chacun des mots importants (substantif, verbe, adjectif, adverbe) par un de ses antonymes possibles, c'est-à-dire son contraire.

Paul Valéry, plagiant l'Oulipo par anticipation, avait ainsi manipulé l'une des Pensées de Pascal."Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraye" a donné naissance à : "Le vacarme intermittent de ces petits coins me rassure." De même, Georges Perec a traité la première phrase d' A la recherche du temps perdu, "Longtemps je me suis couché de bonne heure":

Une fois, l'autre fit la grasse matinée.

Auteur: Oulipo

Info: Abrégé de littérature potentielle, traductions antonymiques, p 29

[ ludique langage ] [ jeux de mots ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

persécution

Imaginez, le 2 juillet 1505, sur le chemin de Sotternheim, si la foudre n’avait pas éclaté au-dessus du jeune Luther, le sort de l’Occident en eût été tout autre. Couché à terre, tremblant de peur, le pauvre jeune homme avait supplié : "Pitié ! Pitié, mon Dieu ! Epargnez-moi et je me ferai moine !" L’éclair n’était pas tombé bien loin – peut-être l’avait-il atteint.
Par la suite, le réformateur voyait le diable partout, y compris sur le crucifix ; il lui riait au nez, lui montrait son cul. Est-ce que Luther a seulement cru une seule fois en Dieu ?

Auteur: Pajak Frédéric

Info: Le manifeste incertain, tome 6, page 118

[ ambivalence ] [ signe du destin ] [ protestantisme ] [ historique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

osmose

Anne-Marie et Régis ne devaient pas avoir entendu grand-chose de cette belle démonstration. A demi couchés sur le divan, ils se chuchotaient des mots à l'oreille en souriant. Régis avait son visage le plus énamouré, avec la charmante expression enfantine qu'il prenait alors. La tiède intimité du petit salon l'avait arraché à la musique. Il avait couché une main langoureuse sous les reins de la jeune fille, il s'attardait à contempler un petit coin de son visage, le pli des lèvres, sa peau fine près des tempes, la petite joue rebondie, il les effleurait de sa bouche, et, gaminement, du bout de son nez.

Auteur: Rebatet Lucien

Info: les deux étendards (1952, 1312 p., Gallimard) p. 355

[ romantisme ] [ étreinte ] [ émotion ] [ attendrissement ] [ délicatesse ]

 
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signe

Il faut beaucoup de patience pour observer les moutons, qui ne bougent pas beaucoup. Ils ont des gestes très éloignés des nôtres et pour en comprendre la signification, il faut souvent les voir manifester des dizaines de fois tel ou tel comportement, suivi de telle ou telle conséquence. Prenons l’exemple d’un mouton couché dans l’herbe, et qui se lève, le visage en avant. On peut penser qu’il hume l’air, qu’il apprécie la force du vent… Eh bien, Thelma a fini par comprendre après des centaines d’observations qu’en réalité ce mouton propose aux autres de partir dans la direction qu’il indique avec sa tête pointée.

Auteur: Despret Vinciane

Info:

[ communication animale ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

anecdote

Un jour je suis arrivé chez Soutine vers 11 heures ou minuit à la cité Falguière. Modigliani avait jeté tous les meubles parce qu'ils avaient été envahis par les punaises. Je suis entré. Modigliani et Soutine étaient couchés par terre. Il n'y avait bien sûr ni électricité ni gaz. Ils tenaient chacun une bougie à la main ;Modigliani était en train de lire Dante et Soutine Le Petit Parisien. Autour d'eux, il y avait des tranchées avec de l'eau pour que les punaises ne passent pas. Mais les punaises sont malignes, elles montaient au plafond et se laissaient tomber directement sur eux, comme des parachutistes.

 

Auteur: Renault Olivier

Info: Rouge Soutine

[ vermine ] [ insectes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nourriture

- Tu t'es encore une fois surpassé. Tu as d'abord plongé dans un bain d'huile brûlante les morceaux d'un lapin, prêtant des tons dorés à sa chair cuisse de nymphe, sa chair fine et fragile, terrestre et périssable. Puis tu l'as déposée pour lui flatter le teint dans le lit écarlate d'un coulis de tomate, un lit chaud et humide où pendant près d'une heure elle s'est alanguie. Enfin tu l'as couchée, attendrie et offerte, dans le creux de l'assiette. Et escortée d'oignons, d'amours d'oignons tout ronds, de graines de paradis, de cannelle, de girofle et de feuilles de laurier, elle s'est laissé conduire jusqu'aux cieux éternels de l'estomac.

Auteur: Staïkos Andreas

Info: Les liaisons culinaires

[ cuisine ] [ recette ]

 

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revenante

Elle sortira. Elle en est sûre. Elle n’attend plus que la nuit prochaine. Sitôt le soleil couché, elle ouvrira sa porte, elle descendra sans bruit... Elle mordra, boira, contaminera tous les êtres humains qui se trouveront sur son passage. Elle en fera des vampires comme elle, adeptes à jamais de la nouvelle religion du sang, du corps glorieux et puant, de la charogne immortelle. Et au nom de quoi se priverait-elle de ce plaisir ? Que Dieu existe, s’il le peut, et qu’il défende, s’il le veut, ses créatures ! Le beau malheur, si toute l’humanité passe dans le camp du Diable, elle à qui la Religion n’offre que le néant !

Auteur: Gripari Pierre

Info: Dans "La vie, la mort et la résurrection de Socrate-Marie-Gripotard", éditions de la Table Ronde, 1968, page 325

[ forces maléfiques ] [ satanisme ] [ hématophilie ] [ contamination ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

audition

Il était avec sa grand-mère dans une loge du premier balcon, et deux étages plus haut Sergueï Petrovitch Brovarnik, un professeur de piano de l’école de Gleb, était couché par terre. Il considérait que pour écouter de la musique il fallait être déconnecté non seulement du monde extérieur, mais de son propre corps. Il arrivait au théâtre avec un drap et l’étendait sur le sol du dernier balcon, derrière le dernier rang de fauteuils. Il s’allongeait sur le drap et fermait les yeux. Il ne ratait aucun spectacle. Ayant pris goût à l’opéra, Gleb y voyait assez souvent Sergueï Petrovitch... Sergueï Petrovitch resta pour Gleb l’exemple du dévouement sincère à la musique. 

Auteur: Vodolazkine Evguéni

Info: Brisbane

[ architectures sonores ] [ attention flottante ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

automatismes physiologiques

Chacun sait comment nouer un noeud de lacet jusqu'à ce que vous demandiez à une personne comme elle l'a fait ; et, à ce moment-là; cette personne ne semble pas en savoir beaucoup sur ce sujet. Et pratiquement tout homme sait nouer son noeud papillon sur lui-même jusqu'à ce que vous lui demandiez : "Maintenant, laquelle des deux mains se déplace la première " Et, bien sûr, vous connaissez ce délicieux poème d'Ogden Nash que j'aime citer en le déformant ; il y a un mille-pattes qui se porte sans problème jusqu'à ce que quelqu'un lui demande : "Quel pied vient après l'autre ?", et maintenant ce pauvre mille-pattes est couché dans le fossé !

Auteur: Erickson ​​​​​​​Milton Hyland

Info: L'hypnose thérapeutique

[ court-circuités ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

phonétique

Je tiens l'huile élektrik konsidiré une goutte molle et plastik. Mon solda ouvre la porte. Respé, il dit, tjenbé. Mèsi, solda. J'entre dans la planque mes mains plus lourdes d'elles-mêmes, les os des doigts croqués peu à peu par le venin. Je tiens bon.

My flingue est là, couché sur son siège nimérik. Le contrôleur géant éclaire d'une aura blanche les plaies de son corps. Il est sanglé de bas en haut. Son tétral est toujours relié au rézo. Les neurolianes clignotent dans la pénombre. J'avance jik son trône. Mes pieds raclent le bitume de la vieille cave. Je suis lent. Je titube. Je me prosterne devant lui, plein de peine et de respect.

Auteur: Roch Michael

Info: Tè mawon

[ dialecte ] [ créole martiniquais ]

 

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