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désapprendre

J’ai toujours pratiqué la littérature non comme un exercice intelligent mais comme une cure d’idiotie. Je m’y livre laborieusement, méthodiquement, quotidiennement, comme à une science d’ignorance : descendre, faire le vide, chercher à en savoir, tous les jours, un peu moins que les machines.
Beaucoup de gens très intelligents aujourd’hui, très informés, qui éclairent le lecteur, lui disent où il faut aller, où va le progrès, ce qu’il faut penser, où poser les pieds ; je me vois plutôt comme celui qui lui bande les yeux, comme un qui a été doué d’ignorance et qui voudrait l’offrir à ceux qui en savent trop.

Auteur: Novarina Valère

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[ langage ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

éloge

On voit les dons les plus rares descendre par l’influx céleste dans les corps humains, souvent de façon naturelle, parfois surnaturellement ; on voit s’incarner sans mesure en un seul corps : la beauté, la grâce et le talent et à tel point que, de quelque côté que se tourne cet homme, chacune de ses actions est si divine que s’élevant au-dessus des autres hommes, il parait jusqu’à l’évidence qu’il use d’un don de Dieu et non qu’il agit par un effort de l’art humain comme les autres mortels. Voilà ce que les hommes purent contempler en la personne de Léonard de Vinci.

Auteur: Vasari Giorgio

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[ admiration ] [ renaissance ]

 

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dernières paroles

Soyez bons entre vous et travaillez dur, aidez votre mère. Je suis très triste mais je suis sûr que je vais y rester. C'était il y a 5 minutes. Je ne veux plus prendre l'avion... Penser que notre dîner la nuit passée était le dernier. Il y avait une fumée qui a semblé venir d'une explosion dans la carlingue et nous avons commencé à descendre. Tsuyoshi, je compte sur toi. Maman - penser que quelque chose comme ceci puisse arriver. C'est trop bête. Au revoir. Il est 6:30, maintenant l'avion tangue et descend rapidement. Je suis reconnaissant de la vie véritablement heureuse que j'aie appréciée jusqu'ici... Mon Dieu aidez-moi!

Auteur: Kawaguchi Hirotsugu

Info: Alors qu'il sait que l'avion va se crasher.

[ désespoir ]

 

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poésie

Je pouvais écrire des romans et des paquets de nouvelles, mais j'étais incapable d'aligner un seul poème valable, c'était un terrain que je sentais pas très bien. J'éprouvais une admiration sans bornes pour ces types qui trouvaient le moyen de vous descendre en quelques phrases, qui vous coupaient la respiration, l'ennui c'est qu'ils étaient tous à moitié cinglés. Une des questions que je me posais était de savoir si la poésie rendait fou ou si c'était l'inverse qui se produisait. Enfin ce que je voyais, c'était qu'un écrivain pouvait encore préparer le repas du soir, tandis qu'un poète, c'était tout juste bon à glisser les pieds sous la table.

Auteur: Djian Philippe

Info: Maudit manège, J'ai lu, 2000

[ écriture ]

 

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génétique

Et pourtant la découverte d’un ADN dans la cellule de la mère, extérieur au noyau, logé dans un corps nommé mitochondrie, ouvre de nouvelles pistes. Cet ADN ne fusionne pas avec celui du père. Il passe de la mère à la fille et à la petite-fille sans trop d’altération, au fil des générations. Cette découverte de Douglas Wallace (université d’Emory) en 1980, lui donna l’idée de comparer cet ADN mitochondrial ("ADNm") chez huit cent femmes environ. Il fit part de ses résultats surprenants lors d’une conférence scientifique en juillet 1986 : les ADNm de toutes ces femmes se ressemblaient tant qu’elles devaient toutes descendre d’une ancêtre unique.

Auteur: Sitchin Zecharia

Info: Cosmo Genèse - Les preuves scientifiques de l'existence de la planète cachée

[ filiations féminines ] [ mamans primordiales ] [ cladistique ] [ femmes-hommes ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

érotisme

Rêve. Dans un dortoir. Moi, dans un lit, elle, dans le lit voisin. Je lui dis : "Venez donc !" Elle vient. Je la serre d'abord contre moi et je la sens sous sa chemise. Puis, j'ose descendre la main, la remonter partout, sur la peau douce, sur les seins durs, et je couvre de baisers son visage. Comme, un instant, je détache ma bouche, je vois, au pied du lit, un pion qui nous regarde, sévère, désolé. Elle se sauve dans son lit. Je me cache sous mes draps. C'est fini.
Ce matin, je me réveille dans une gratitude légère, frissonnant comme un arbre qui a passé la nuit tout inondé de lune.

Auteur: Renard Jules

Info: journal 15 février 1902

[ songe ] [ littérature ]

 

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dialogue

- J'ai une blague pour toi, Short.
- J'écoute.
- Qu'est-ce que le père de Marvin Gaye lui a dit juste avant de le descendre ?
- J'en sais rien...
D'un seul mouvement, tout en fluidité, Tutt sortit son flingue, l'arma et le pointa sur le visage de Monroe.
- C'est le dernier 45 que t'entendras.
Monroe ne broncha pas. Si le petit blanc voulait jouer au cow-boy devant tout le monde, ça le gênait pas, il était prêt. Et il s'en foutait pas mal qu'il soit flic.
Tutt rigola.
- T'as pas pigé, Short ? Marvin Gaye. 45, comme le calibre. Et comme les 45 tours.
- Je pige. C'est juste que c'est pas très drôle, Tutt.

Auteur: Pelecanos George P.

Info: Suave comme l'éternité

[ littérature ] [ jeu de mots ]

 

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contemplation

Legorouchka était couché sur le dos, et les mains derrière la tête, regardait le ciel au-dessus de lui. Il vit s'allumer puis s'éteindre les lueurs du soleil couchant ; les anges gardiens, couvrant l'horizon de leurs ailes d'or s'installaient pour dormir ; la journée s'était écoulée heureusement, une nuit paisible et heureuse s'était faite et ils pouvaient tranquillement rester tranquillement chez eux au ciel... Légorouchka vit le ciel s'obscurcir peu à peu, les ténèbres descendre sur terre, les étoiles s'allumer une à une.

Lorsqu'on regarde longuement un ciel profond, sans en détacher les yeux, on ne sait pourquoi les pensées et l'âme s'unissent en un sentiment de solitude. On commence à se sentir irréparablement seul.

Auteur: Tchekhov Anton Pavlovitch

Info: "La Steppe. Histoire d'un voyage" 1888, trad Vladimir Volkoff, Le Livre de Poche, coll. "libretti , 1995. pp 78-79

[ isolement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

arche

Pour les Mohawks, dont le sort est lié à la grande voie d'eau, descendre le fleuve et passer sous les arches de métal symbolisait le passage à une ère nouvelle. Ils l'observaient avec un mélange d'admiration et d'appréhension : le pont était la porte d'un monde inconnu, sa présence signifiait que le leur allait être bouleversé et qu'ils allaient à nouveau devoir s'adapter. Le pont Victoria annonçait la fin prochaine des bateaux de transport, la disparition des radeaux de rondins, la victoire de la roue sur la pagaie, l'unification du pays, le chemin de fer, le raccourcissement des distances, l'industrialisation, le triomphe à venir d'une société blanche, étrange et, vue de la berge à Kahnawake, toujours menaçante.

Auteur: Moutot Michel

Info: Ciel d'acier

[ colonisation ] [ signe ] [ construction ]

 

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littérature

Le roman est un jeu de hasard. Il est de l’ordre de l’accidentel, du particulier et du singulier. Et de l’ordre de la règle. Il invente son jeu et ses règles et on ne peut pas plus changer celles-ci que celui-là du moment que l’on a résolu d’entrer dedans. Lire ou écrire un roman, c’est accepter de descendre d’une position mystique, et même religieuse (mais aussi libertaire, bien entendu), et "se résigner" aux limites d’une anecdote, de cette anecdote-ci, et pas une autre. Contre Barthes qui reprochait au fond au roman d’être particulariste, local, régional, limité, contre ce qu’il lui opposait, cette utopie mortifère (mais apparemment libératrice) de l’universel poétique, rien n’est plus efficace que la lecture de Simenon.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, page 1475

[ genre littéraire ] [ caractéristiques ] [ anti-globalisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson