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recherche scientifique

Supposons qu'un physicien imaginaire, élève de Niels Bohr, se voit présenter une expérience dans laquelle une particule de virus pénètre dans une cellule bactérienne et, 20 minutes plus tard, la cellule bactérienne est lysée et 100 particules de virus sont libérées.  Il dira : "Comment se fait-il qu'une particule ait pu pénétrer dans une cellule bactérienne ? "Comment se fait-il qu'une particule soit devenue 100 particules du même type en 20 minutes ? C'est très intéressant. Voyons comment cela se passe ! Comment la particule pénètre-t-elle dans la bactérie ? Comment se multiplie-t-elle ? Se multiplie-t-elle comme une bactérie, en se développant et en se divisant, ou se multiplie-t-elle par un mécanisme totalement différent ? Doit-elle se trouver à l'intérieur de la bactérie pour se multiplier, ou peut-on détruire la bactérie et faire en sorte que la multiplication se poursuive comme avant ? Cette multiplication est-elle une astuce de la chimie organique que les chimistes organiciens n'ont pas encore découverte ? Nous allons le découvrir. Il s'agit d'un phénomène si simple que les réponses ne peuvent être difficiles à trouver. Dans quelques mois, nous le saurons. Il suffit d'étudier comment les conditions influencent la multiplication. Nous ferons quelques expériences à différentes températures, dans différents milieux, avec différents virus, et nous saurons. Peut-être devrons-nous pénétrer dans les bactéries à des stades intermédiaires entre l'infection et la lyse. Quoi qu'il en soit, les expériences ne prennent que quelques heures chacune, de sorte que le problème ne sera pas long à résoudre".

Huit ans plus tard, il n'a pas réussi à résoudre le problème qu'il s'était fixé. Mais il pourra vous dire "Eh bien, j'ai fait une petite erreur.  Ce n'était pas faisable en quelques mois. Peut-être qeu ça va prendre quelques décennies, et peut-être faudra-t-il l'aide de quelques dizaines d'autres personnes. Mais voyez un peu ce que j'ai trouvé, peut-être aurez-vous envie de vous joindre à moi."

Auteur: Delbrück Max Ludwig Henning

Info: In "Experiments with Bacterial Viruses (Bacteriophages)", Harvey Lecture (1946), 41, 161-162. Cité dans Robert Olby, The Path of the Double Helix : The Discovery of DNA (1974, 1994), 237.

[ point d'entrée ] [ complexité ] [ détail ] [ intriguant phénomène ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fraternité

Freuchen raconte comment un jour, après être revenu à la maison affamé suite à une expédition de chasse au morse infructueuse, il tomba sur un chasseur qui avait fait une bonne chasse et rapportait plusieurs centaines de livres de viande. Il le remercia chaleureusement mais l'homme éleva cette objection, indigné : "Dans mon pays nous sommes humains! ... Et comme nous le sommes nous nous entre aidons. Nous n'aimons pas entendre quelqu'un dire merci pour cela. Ce que j'ai eu aujourd'hui tu l'auras peut-être demain. Ici nous avons l'habitude de dire : par des cadeaux on fait les esclaves et par les coups de fouets on fait les chiens."
(...) Le refus de calculer crédit et débit peut être observé partout dans la littérature anthropologique concernant les sociétés de chasseurs égalitaires. Plutôt que se voir comme un homme parce qu'il sait faire des calculs économiques, le chasseur insiste à dire qu'être un homme c'est justement se refuser à de tels calculs. Il ne veut pas mesurer ou se souvenir à qui il a donné quoi, pour la raison précise que ce faisant il créerait inévitablement un monde où débuterait "la comparaison du pouvoir avec le pouvoir". D'où mesures et calculs... Ce qui réduirait les uns et les autres à être des esclaves ou des chiens via la dette.
Ce n'est pas qu'il ait, comme des millions d'innombrables esprits égalitaires partout dans l'histoire, ignoré que les humains ont une propension à calculer. S'il n'en avait pas été conscient, il n'aurait pu dire ceci. Bien sûr que nous avons tous cette propension à calculer. Nous avons toutes sortes d'inclinations. Dans n'importe quelle situation réelle nous avons des penchants qui nous conduisent simultanément dans plusieurs directions différentes, contradictoires. Personne n'est plus réel qu'un autre. La vraie question est : que prenons nous comme fondation pour notre humanité ? Qui pourrait alors constituer la base de notre civilisation.

Auteur: Graeber David

Info: Dette, les 5000 premières années

[ solidarité ] [ détachement ]

 

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égrégore

Outre les différentes formes de propagande dont il a été question dans ce chapitre, il faut encore en mentionner une autre qui semble tout à fait spéciale au théosophisme et à quelques sectes américaines qui lui sont plus ou moins apparentées : c’est ce qu’on appelle la "propagande mentale". Voici comment Mme Besant explique ce qu’il faut entendre par là : "Un groupe d’hommes qui ont des convictions communes, un groupe de théosophes, par exemple, peuvent contribuer dans une large mesure à répandre les idées théosophiques dans leur entourage immédiat, s’ils s’entendent pour consacrer, en même temps, dix minutes par jour à la méditation de quelque enseignement théosophique. Il n’est pas nécessaire que leurs personnes soient réunies en un même lieu, pourvu que leurs esprits soient unis. Supposons un petit groupe ayant décidé de méditer sur la réincarnation dix minutes par jour, à une heure convenue, pendant trois ou six mois. Des formes-pensées très puissantes viendraient assaillir en foule la région choisie, et l’idée de réincarnation pénétrerait dans un nombre considérable d’esprits. On s’informerait, on chercherait des livres sur le sujet, et une conférence sur la question, après une préparation de ce genre, attirerait un public très avide d’informations et très intéressé à l’avance. Un progrès hors de proportion avec les moyens physiques employés se réalise partout où des hommes et des femmes s’entendent sérieusement au sujet de cette propagande mentale" (Le Pouvoir de la Pensée, sa maîtrise et sa culture, pp. 178-179). Fait important à noter, c’est à des pratiques de ce genre que se rattache l’origine de la fameuse coutume des "minutes de silence", qui a été importée en Europe par les Américains, et qui est devenue, depuis la guerre, un des principaux éléments de presque toutes les commémorations officielles ; il y aurait d’ailleurs beaucoup à dire, d’une façon plus générale, sur les déviations pseudo-religieuses inhérentes à l’espèce de "culte civique" dont cette coutume fait partie.

Auteur: Guénon René

Info: Le Théosophisme, Histoire d’une Pseudo-Religion, ch. 26 : Les organisations auxiliaires de la société théosophique, éd. Éditions Traditionnelles, note additionnelle de la seconde édition

[ sécularisation ] [ domination spirituelle ] [ Gestalt source ] [ pouvoir du verbe ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

cognition

Cependant, des questions se posent. Existe-t-il des gens qui ne soient pas de naïfs réalistes, ou des situations particulières lors desquelles le réalisme naïf disparaît ?
Ma théorie - celle de l'auto-modélisation de la subjectivité - prédit que dès qu'une représentation consciente devient opaque (c'est-à-dire dès qu'on la vit comme une représentation), on perd le réalisme naïf. Cela se produit chaque fois qu'à l'aide d'autres représentations de second ordre nous prenons conscience du processus de construction - de toutes les ambiguïtés et étapes dynamiques précédant l'état stable qui émerge à la fin.
Ou autrement, si cette fenêtre est sale ou fissurée, nous nous rendons immédiatement compte que la perception consciente n'est qu'une interface et prenons conscience du médium lui-même.
En clair, si le livre entre vos mains devient moins transparent, vous le ressentirez comme un état d'esprit plutôt que comme un élément du monde extérieur. Vous douterez même de son existence indépendante. Ce sera plus comme une pensée de livre qu'une perception de livre. C'est précisément ce qui se produit dans diverses situations - par exemple lors d'hallucinations visuelles au cours desquelles le patient est conscient d'halluciner, ou lors d'illusions d'optique ordinaires lorsque nous réalisons que nous ne sommes pas en contact véritable avec la réalité.
Si on pouvait consciemment faire l'expérience des premières étapes du traitement de la représentation du livre qu'on a entre les mains l'image deviendrait probablement instable et ambiguë, elle commencerait à respirer et à bouger légèrement. Sa surface deviendrait irisée, scintillant simultanément de couleurs différentes. Immédiatement on se demandera si ça peut être un rêve, si nos yeux ont un problème, ou si quelqu'un a mélangé un puissant hallucinogène à notre boisson.
Un segment du mur du tunnel de l'Ego a perdu sa transparence et la nature auto-construite du flux global de l'expérience a surgi. De manière non conceptuelle et entièrement non théorique, on comprend soudain, mieux que jamais, le fait que ce monde, en ce moment même, n'apparaît qu'à nous.

Auteur: Metzinger Thomas

Info: Le Tunnel de l'Ego : Science de l'esprit et mythe du moi

[ psyché ]

 

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intelligence artificielle

- Peux-tu nous parler des "transformateurs" dans le processus d'IA ?

- Les transformateurs (transformers) sont un type d'architecture de réseau neuronal qui a gagné en popularité et en succès dans les tâches de traitement du langage naturel (NLP), telles que la traduction linguistique, la réponse aux questions et la modélisation linguistique. Ils ont été introduits par Vaswani et al. dans un article fondateur en 2017, et sont depuis devenus un outil standard dans la communauté du TAL.

L'innovation clé de l'architecture du transformateur est l'utilisation de mécanismes d'auto-attention, qui permettent au réseau de s'intéresser à différentes parties de la séquence d'entrée lors du traitement de chaque élément de la séquence. Cela permet au réseau de saisir les dépendances complexes entre les mots ou les tokens de la séquence d'entrée, sans s'appuyer sur un traitement séquentiel*. Le mécanisme d'auto-attention permet également au réseau d'apprendre des représentations contextuelles des mots, qui peuvent être utilisées pour générer des traductions ou des prédictions plus précises et plus fluides.

L'architecture du transformateur présente plusieurs avantages par rapport aux modèles de réseaux neuronaux antérieurs pour les tâches de NLP. Elle peut traiter des séquences d'entrée de longueur variable, ce qui est important pour des tâches telles que la modélisation linguistique et la traduction automatique. Elle peut également capturer les dépendances à longue portée entre les mots, ce qui est important pour des tâches telles que la réponse aux questions et le résumé. En outre, il a été démontré que l'architecture des transformateurs est plus parallélisable et plus efficace sur le plan informatique que d'autres modèles de réseaux neuronaux, ce qui permet d'accélérer les temps d'apprentissage et d'inférence.

Dans l'ensemble, les transformateurs ont eu un impact significatif sur le domaine de l'IA et du NLP**, et ils continuent d'être un domaine actif de recherche et de développement. Ils sont largement utilisés dans de nombreuses applications pratiques, notamment les assistants virtuels, les chatbots et les systèmes de traduction automatique.

Auteur: chatGPT4

Info: 1 mai 2023 *traitement des données dans l'ordre où elles se présentent, sans sélection, regroupement ou tri préalable.**Natural langage processing

[ . ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

archétypes narratifs

Si tous les contes merveilleux sont aussi uniformes, cela ne signifie-t-il pas qu’ils proviennent tous de la même source ? […] il semble en effet qu’il en soit ainsi. Cependant, le problème des sources ne doit pas être posé de façon étroitement géographique. Dire "une source unique" ne signifie pas forcément que les contes ont pour origine, par exemple, l’Inde, et qu’à partir de là ils se sont répandus dans le monde entier, prenant au cours de leurs voyages des formes différentes, – selon ce que certains admettent. La source unique peut-être, aussi bien, psychologique, sous un aspect historico-social. […]

Enfin, la source unique peut se trouver dans la réalité. Entre la réalité et le conte, il existe certains points de passage : la réalité se reflète indirectement dans les contes. Un de ces points de passage est constitué par les croyances qui se sont développées à un certain niveau de l’évolution culturelle ; il est très possible qu’il y ait un lien, régi par des lois, entre les formes archaïques de la culture et la religion d’une part, et entre la religion et les contes d’autre part. Une culture meurt, une religion meurt, et leur contenu se transforme en conte. Les traces des représentations religieuses archaïques que conservent les contes sont si évidentes qu’on peut les isoler avant toute étude historique, comme nous l’avons déjà indiqué plus haut. Mais étant donné qu’il est plus facile d’expliquer une telle hypothèse historiquement, nous établirons, en guise d’exemple, un bref parallèle entre contes et croyances. Les contes présentent les transporteurs aériens d’Ivan sous trois formes fondamentales : le cheval volant, les oiseaux, le bateau volant. Ces formes représentent justement les porteurs de l’âme des morts, le cheval dominant chez les peuples pasteurs et agriculteurs, l’aigle chez les peuples chasseurs, et le bateau chez ceux qui vivent au bord de la mer. On peut donc penser qu’un des principaux fondements structurels des contes, le voyage, est le reflet de certaines représentations sur les voyages de l’âme dans l’autre monde.

Auteur: Propp Vadimir

Info: Morphologie du conte, À l'origine des contes, p. 131

[ réel-imaginaire ] [ historique ] [ psychopompes ]

 

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interaction

La musique influencerait le goût de l'emmental, selon une expérience suisse
L'emmental est sensible à la musique : telle est la conclusion d'une expérience menée pendant plusieurs mois par la Haute école des arts de Berne, dans une cave d'affinage de Berthoud, dans le nord-ouest de la Suisse.
Après six mois et demi d'affinage au son du rock de Led Zeppelin, de la musique de Mozart ou du rap d'A Tribe Called Quest, les organisateurs ont annoncé jeudi 14 mars que les fromages de Beat Wampfler, fromager-affineur de cette commune située dans la vallée de l'emmental, présentaient des goûts différents, en lien avec les mélodies qu'ils avaient "écoutées".
Le top, le fromage affiné au hip-hop
"Nous avons fait deux enquêtes, l'une scientifique, l'autre avec un jury d'experts [culinaires] et les deux sont arrivées à la conclusion qu'il y a des différences de goût et de parfum, selon la musique avec laquelle le fromage a été affiné. Cela nous réjouit beaucoup que cette expérience produise un résultat si positif", s'est félicité Peter Kraut, directeur adjoint du département musique de la Haute école des arts de Berne et porte-parole du jury.
Depuis août dernier, les petites meules de fromage étaient installées dans des boîtes en bois ouvertes avec en dessous une enceinte leur diffusant de la musique en continu. Au programme : La Flûte enchantée de Mozart, de la techno, Stairway to Heaven de Led Zeppelin ou encore un morceau du groupe de hip-hop A Tribe Called Quest.
Un fromage non sonorisé servait de référence, tandis que d'autres étaient bercés par des sons continus de différentes fréquences. "Le groupe de fromages qui a écouté du hip-hop et de la fréquence basse était vraiment sur des notes beaucoup plus douces, beaucoup plus florales", a jugé le chef cuisinier suisse Benjamin Luzuy, qui faisait partie du jury d'experts. Selon le communiqué de presse de la Haute école des arts de Berne, "le fromage soumis au hip-hop se révèle particulièrement fruité tant en termes d'odeur que de goût et se distingue donc clairement des autres échantillons".

Auteur: Internet

Info: franceinfo avec AFP, le 14 mars 2019, à Berthoud, en Suisse

[ végétaux ] [ animaux ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

réconfort mental

Croire en Dieu modifie le cerveau

Une zone du cerveau fonctionne au ralenti quand on croit en Dieu : le cortex cingulaire antérieur. Quel est son rôle ? Cette zone cérébrale sert à anticiper l’avenir, et à nous avertir si les événements qui ont lieu correspondent à ce que nous attendions.

Des neurologues de l’Université de Toronto au Canada ont placé des individus, croyants ou athées, dans un scanner, et leur ont fait passer des tests mentaux où il faut anticiper une réponse, et ensuite prendre connaissance de la réponse correcte. Chez les athées, le cortex cingulaire s’active fortement en cas d’erreur : il signale que le résultat n’est pas conforme à la prédiction.

Chez les croyants, il s’active nettement moins. Lorsqu’un événement non conforme à leurs attentes se produit, cela déclenche une réaction moins intense que chez les autres.

En quoi la religion réduit-elle les réactions à l’imprévu ? Dans la plupart des systèmes de croyance, un événement non conforme aux attentes peut toujours être reconsidéré, et interprété de façon à cadrer avec le canevas théorique de la foi. Si un ami a trouvé la mort sur la route, si on vient de découvrir une maladie incurable chez un autre, c’est que Dieu l’a voulu. Et si l’on ne trouve pas d’explication, cela ne veut pas dire qu’il n’y en a pas : c’est que les desseins du Seigneur sont impénétrables.

Cette vision du monde apporte évidemment des bénéfices inestimables : un cortex cingulaire antérieur qui fonctionne au ralenti entraîne moins de tension psychique ; on se préoccupe moins des incertitudes qui entourent l’avenir, on cherche moins à explorer les possibles et à guetter les signes qui confirment ou infirment ses prévisions. On est plus fataliste, mais moins stressé.

La religion est d’ailleurs considérée par nombre de chercheurs comme un anxiolytique, qui se serait répandu dans les différentes cultures en raison de cette vertu apaisante, aidant à affronter les craintes liées à la mort, au caractère imprévisible et incontrôlable de l’existence. À condition d’y croire...



 

Auteur: Internet

Info: https://www.pourlascience.fr. Sébastien Bohler, 13 mai 2009

[ neurosciences ] [ théologie ] [ refuge ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

anecdote

Au Brésil, les prisonniers peuvent sortir plus tôt de prison s'ils lisent des livres, rapporte Reuters.
Le Brésil vient en effet de créer une nouvelle sorte de remise de peine. Les détenus des prisons fédérales pourront réduire la longueur de leur peine grâce à la lecture. La décision du gouvernement prévoit quatre jours par livre lu.
Les 473.627 prisonniers du pays pourront ainsi lire jusqu'à 12 oeuvres de littérature, de philosophie ou de science par an, gagnant ainsi jusqu'à 48 jours de détention en moins sur une année.
Le gouvernement brésilien explique que les prisonniers auront quatre semaines pour lire un livre et ensuite rédiger une dissertation sur le sujet. Un panel décidera ensuite si le prisonnier peut obtenir sa remise de peine.
Sur le site du Guardian, Erwin James, un ancien détenu, dresse la liste des livres que devraient consulter les prisonniers brésiliens. L'éditorialiste, qui a passé vingt ans en prison, conseille notamment Crime et Châtiment de Fiodor Dostoïevski.
Erwin James détaille les raisons qui l'ont poussé à inclure ce livre dans sa liste:
"L'auteur pense que le meurtre est permis dans le cas de la poursuite d'un objectif noble. J'ai conclu que [les sujets du livre] étaient des cogitations intellectuelles fallacieuses enroulées dans une prose brillante. Un chef d'oeuvre qui m'a aidé à organiser ma façon de penser non sophistiquée."
L'ancien détenu se souvient aussi de la lecture de The Second Prison de Ronan Bennet qui l'a beaucoup marqué:
"Le livre raconte l'histoire de Kane, un républicain irlandais relâché après avoir purgé sa peine pour sa participation dans un meurtre. (...) Même s'il est sorti de prison, de différentes façons il est toujours un prisonnier ; cela est vrai pour de nombreuses personnes qui trouvent que la vie après la prison est un challenge inattendu."
Pour Erwin James, l'initiative brésilienne est une très bonne idée. Il se souvient de son passage en prison et de l'importance qu'ont revêtu ces ouvrages:
"Les livres que j'ai lus en prison ne m'ont pas donné de réduction de peine mais ils m'ont aidé à devenir celui que j'aurais dû être".

Auteur: Jannic-Cherbonnel Fabien

Info:

[ littérature ] [ pénitencier ]

 

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révélation tactile

Hier, après midi, ma maîtresse Sœur Marguerite m'a conduite à voir et à toucher la poule qui couve treize oeufs sur la paille, dans une caisse ; je l'ai touchée et j'ai examiné comment elle couve, elle ne s'irritait pas et ne se fâchait pas, elle était tranquille et douce, je l'ai admirée, j'ai vu et touché cinq poussins qui sont sortis de la coque ; ils sont gentils et vifs, ils restent près de leur mère, la mère leur donne à manger les miettes du pain, j'ai vu d'autres œufs que la poule couve, j'ai vu un œuf qui commence à éclore; quand les poussins sont sortis de la coque, ils sont mouillés, la mère les couvre pour les faire sécher. Je ne comprends pas comment les poussins peuvent sortir des oeufs, c'est vraiment un mystère, c'est Dieu qui les a faits, c'est une merveille.
Ordinairement au printemps, les poules, après avoir pondu leurs œufs, elles les couvent pendant vingt et un jours ; quand les poussins sortent des œufs, la mère les conduit à se promener et à leur apprendre à chercher les grains et les vers pour les nourrir.
La mère a grand soin de ses poussins, elle veille sur eux, elle les défend et les protège quand un danger leur arrive. C'est une bonne et vigilante mère pour ses poussins. Quand les poussins deviennent plus grands, alors leur mère les abandonne. Je remercie le bon Dieu de nous avoir donné des poules et des œufs. Qu'il est bon pour nous !
La poule est un oiseau domestique, elle est utile, elle nous donne des œufs, sa chair est un mets délicat. Elle a des ailes courtes, elle vole un peu, elle a une crête sur la tête, son bec est arrondi, ses pattes sont grandes, ont chacune quatre ongles crochus, sa queue est courte et droite. Il y a des poules de différentes couleurs.
La poule se nourrit de grains et de vers qu'elle arrache de la terre, elle a des plumes. Quand on tue les poules, on leur arrache les plumes, qui servent à faire les oreillers, les traversins, les couettes, les coussins.

Auteur: Heurtin Marie

Info: Description de la poule couvant des oeufs, 13 mars 1904

[ handicap ] [ homme-animal ] [ découverte ] [ émerveillement ]

 
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Ajouté à la BD par miguel