Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 116
Temps de recherche: 0.0721s

société

La vague actuelle des mouvements altermondialistes luttant pour une justice mondiale a été en grande partie initiée par l'AZLN, l'Armée Zapatiste de Libération Nationale, un groupe principalement composé de rebelles des Chiapas de langue maya, pour la plupart des " campesinos " qui ont formé de nouvelles communautés dans la forêt du Lacandon. Leur insurrection en 1994 a été explicitement menée au nom de la démocratie, terme par lequel ils désignaient quelque chose qui ressemblait bien plus au style athénien de la démocratie directe qu'aux formes républicaines de gouvernement qui se sont depuis approprié le mot. Les zapatistes ont développé un système très élaboré d'assemblées communautaires opérant par voie de consensus, complétées par des comités de femmes et de jeunes - afin de contrebalancer la domination traditionnelle des adultes mâles - et des conseils formés de délégués révocables. Ils affirment que ce système repose sur une radicalisation de la façon dont les communautés mayas se sont gouvernées pendant des millénaires. Nous savons que la plupart des communautés mayas des montagnes se sont gouvernés au moyen de certaines formes de système consensuel.

Auteur: Graeber David

Info: La Démocratie aux Marges, Chapitre 7 : Les traditions comme actes de refondation permanente

[ égalité ]

 

Commentaires: 0

solipsismes orthogonaux

Le monde sous jacent, bytié, neutre... mystère d'où nous surgissons... est nécessairement insaisissable et indéterministe.

Prérequis indispensable pour permettre l'apparition de nous autres, idiosyncrates singuliers... dotés de libre arbitre.

Si le mystère créateur qui nous fait exister était totalement déterministe cette liberté, ou marge de manoeuvre de chacun d'entre nous, ne serait pas possible.

Conséquence, même si la source est véritablement neutre et donc déterministe, ce qui est manifesté, la réalité - priméité, réel, univers commun, etc. - ne pourra jamais générer un cosmos anthropique totalement consensuel dans la mesure où chaque émergence-singularité biologique dont nous sommes un exemplaire, étant miroir-original-unique de son environnement (un peu comme un flocon de neige), ne peut témoigner autrement de ce réel admis qu'en le modifiant, plus ou moins légèrement, par une diffraction qui marque son individualité. 

C'est peut-être en ce sens que la recherche du consensus scientifique absolu, sur lequel semblent butter bien des quêtes de théoriciens quantiques, ressemblera pour bien longtemps encore à un cul-de-sac. 

Il se pourrait que pour en sortir une nouvelle approche spirituelle (sur base d'égoïsmes métaphysiques ?) soit nécessaire.

Auteur: Mg

Info: 23 mai 2023

[ spéculation ] [ perspectivisme ] [ non subatomique ] [ autonomie personnelle ] [ croyance propre ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

lecture

Vers le milieu de la nuit, j'ai pris Mrs Dalloway, le livre de chevet de la première Esther. Si j'en juge par l'état de ses pages, il a dû être lu très souvent. Par elle. Puis par moi. Ouvert, refermé, emporté, porté contre le cœur. Avec ses partitions, cet exemplaire est la seule trace que j'aie de ma grand-mère maternelle. Les passages qu'elle a soulignés me sont parvenus intacts, malgré la texture défraîchie des feuillets. Et cette femme que je connais seulement par les photos que l'on a conservées d'elle, cette femme si belle, m'est devenue intime au point d'avoir l'impression, parfois, que c'est elle qui pense en moi. Il suffit que j'ouvre le livre au hasard: les mots qu'elle a aimés, ceux qu'elle a notés dans la marge d'une écriture élégante ont fini par ne s'adresser qu'à moi, qui les recueille et m'y blottis tour à tour. De ces mots, je suis sûre. De l'amour qu'elle avait pour eux aussi. Celui que je leur porte me prouve qu'elle m'aurait aimée, elle, sans qu'il soit besoin de lui plaire, de lui obéir aveuglément, de capituler devant elle au point de tuer tout désir.

Auteur: Roland Nicole

Info: Les veilleurs de chagrin

[ complicité transgénérationnelle ] [ bouquin patiné ] [ annotations ] [ dialogue platonique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

interprétation psychanalytique

L’important est dans la structure de l’ouvrage [Lolita de Nabokov], et précisément dans le contraste éclatant entre la première et la seconde partie, entre le caractère étincelant du désir tant qu’il est médité par le sujet durant quelque trente années de sa vie, et puis sa prodigieuse déchéance dans une réalité enlisée au cours du misérable voyage de ce couple à travers la belle Amérique, où le sujet se trouve démuni de tout moyen d’atteindre sa partenaire. C’est par là que Lolita présente toutes les caractéristiques de la relation du sujet au fantasme à proprement parler névrotique.

Ce qui est exemplaire, c’est la façon dont, par la seule vertu d’une cohérence constructive, le désir pervers se livre. Ce désir n’apparaît pas dans le héros, mais dans un autre qui est plus et bien autre chose que son double, qui est littéralement son persécuteur. Il apparaît en marge de l’aventure, comme si le désir dont il s’agit chez le sujet ne pouvait vivre que dans un autre, et là où il est littéralement impénétrable et tout à fait inconnu. Cette substitution est tout ce qu’il y a de plus avoué dans le livre.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, page 537

[ littérature ] [ névrose ] [ perversion ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

lutte vaine

En arriver à ne plus apprécier que le silence, c’est réaliser l’expression essentielle du fait de vivre en marge de la vie. Chez les grands solitaires et les fondateurs de religions, l’éloge du silence a des racines bien plus profondes qu’on ne l’imagine. Il faut pour cela que la présence des hommes vous ait exaspéré, que la complexité des problèmes vous ait dégoûté au point que vous ne vous intéressiez plus qu’au silence et à ses cris.



La lassitude porte à un amour illimité du silence, car elle prive les mots de leur signification pour en faire des sonorités vides ; les concepts se diluent, la puissance des expressions s’atténue, toute parole dite ou entendue repousse, stérile. Tout ce qui part vers l’extérieur, ou qui en vient, reste un murmure monocorde et lointain, incapable d’éveiller l’intérêt ou la curiosité. Il vous semble alors inutile de donner votre avis, de prendre position ou d’impressionner quiconque ; les bruits auxquels vous avez renoncé s’ajoutent au tourment de votre âme. Au moment de la solution suprême, après avoir déployé une énergie folle à résoudre tous les problèmes, et affronté le vertige des cimes, vous trouvez dans le silence la seule réalité, l’unique forme d’expression.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Sur les cimes du désespoir

[ vérité ] [ apophatique ] [ libérateur ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

cité imaginaire

Isaura, la ville aux mille puits, s’est élevée présume-t-on sur un profond lac souterrain. Partout où ses habitants, creusant dans la terre de longs trous verticaux, ont réussi à trouver de l’eau, jusque-là et pas plus loin, la ville s’est étendue : son périmètre verdoyant répète celui des rives obscures du lac enseveli, un paysage invisible est la condition du paysage visible, tout ce qui se meut au soleil y est poussé par l’eau qui bat enfermée sous le ciel calcaire de la roche.

Par voie de conséquence, deux sortes de religions ont cours à Isaura. Les dieux de la ville, selon les uns, habitent dans les profondeurs, dans le lac noir qui nourrit les sources souterraines. Selon les autres, les dieux demeurent dans les seaux qui remontent au bout d’une corde quand ils apparaissent sur la margelle des puits, dans les poulies qui tournent, dans les cabestans des norias, dans les leviers des pompes, dans les pales des moulins à vent qui tirent l’eau des forages, dans les constructions en treillis qui commandent le vrillement des sondeuses, dans les réservoirs suspendus sur les toits, posés sur des piquets, dans les arcs légers des aqueducs, dans toutes les colonnes d’eau, les tubes verticaux, les flotteurs, les trop-pleins, jusqu’aux girouettes qui surmontent les échafaudages aériens d’Isaura, toute une ville qui pousse vers le haut.

Auteur: Calvino Italo

Info: Villes invisibles

[ religions ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

guerre

A mesure qu'augmentaient les détonations des obus et les déflagrations des fusées, ils rentraient la tête dans les épaules, psalmodiant et implorant la grâce du ciel. Puis ils distribuaient quelques claques aux enfants qui reprenaient leurs jeux dès qu'une plage de silence si brève fût-elle, parvenait à s'installer entre deux embrasements. Le sentiment d'écrasement, face à la menace extérieur, se retournait contre les enfants. Les parents ne supportaient plus leur neutralité, leurs cabrioles primesautières en marge de la peur omniprésente, leur indifférence à la toute-puissance de la mort. Les enfants ignorent tout ce qui n'est pas la vie et sa célébration. Entre deux diarrhées provoquées par la peur, il leur suffisait de croiser le regard d'autres enfants pour que s'établisse une sorte de fête que rien ne pouvait empêcher. Ils s'agrippaient un instant à leur mère, et, aussitôt la liste de leurs réclamations se dévidait, il leur fallait constamment manger ou boire quelque chose. A croire qu'ils le faisaient exprès pour éviter à leurs parents de se dissoudre dans la peur. Ils les interpellaient pour leur redonner une apparence sécurisante et les protéger de la démence vers la quelle dérapait, brusquement, le regard des adultes. Pour ramener leur mère à celle qui, à la maison, leur servait à manger et les enveloppait de son regard souriant en les mettant au lit. Pour détourner leur père de ses sorties nocturnes et lui défendre de rejoindre les autres hommes.

Auteur: Barakat Hudá

Info: La pierre du rire

[ familles ] [ équilibre ]

 

Commentaires: 0

monothéïsme

En lui donnant une identité, un corps, y compris le cerveau, et en créant les lois de la nature qui doivent s'appliquer à l'homme, mais qui peuvent aussi être comprises et interprétées par l'homme, Dieu nous a donné la liberté de la volonté, et donc la responsabilité personnelle. Nous ne sommes pas des machines! Ceci doit être considéré comme un don de Dieu, ou un acte ultime de la grâce divine. En aucun cas notre libre arbitre n'interfère avec la toute-puissance ou l'omniscience de Dieu; cela empêche que nos vies ne deviennent des processus mécanisés préétablis, laissant la place à l'offrande de conseils, d'amour et d'aide de Dieu par la prière ou la méditation. C'est bien sûr notre libre arbitre qui permet la poursuite du mal. On pourrait se demander, pourquoi Dieu créerait-il un monde dans lequel le mal est permis? C.S. Lewis a répondu très clairement à ce problème dans son livre Mere Christianity. Le libre arbitre, même s'il rend possible le mal, est aussi la seule chose qui rend possible tout amour de bonté ou de joie qui en vaut la peine. Un monde d'automates - de créatures qui fonctionnent comme des machines - ne vaudrait pas la peine d'être créé." C'est par cet acte de grâce divine que Dieu nous permet de l'accepter ou de le rejeter, de chercher la connaissance ou de rester ignorants. Pourtant, tout cela ne diminue en rien son pouvoir et sa connaissance universels.

Auteur: Margenau Henry

Info: Postface de : The Miracle of Existence

[ religion ]

 

Commentaires: 0

helvète

LEO, etc La politique, dans ce pays, n'existe pas... Ici on gère. Du moins jusqu'à y'pas longtemps. Parce que quand elle pointe le bout de son nez (voir la pantalonnade de la LEO), c'est pour nous présenter les conflits des petits intérêts particuliers. Ceux de magistrats et de fonctionnaires à la vue étroite, dotés de perspectives mentales et de représentation typiques de suisses sourds au monde qui bascule, marinant dans cette certitude "d'avoir de la marge". Alors qu'ils ne sont que de petits robots, façonnés par un système toujours plus nécrosant et nécrosé, au point d'être devenus eux-mêmes les plus aptes à une auto censure au-delà de l'absurde ( Ils ne s'en rendent plus compte de rien, résignés....). La LEO n'est que l'avant garde des réalités grotesques que le futur nous préserve. Dans un monde où le taux de base des banques centrales est quasiment à zéro alors que le rendement du 2e pilier est au-dessus de 6, on se demande où sont passés les cerveaux. Ceux du bon sens et de la prévoyance, car pour ce qui est de cette dernière, dans ce pays, elle est morte : vue de l'esprit. Un esprit ancien, plus capable de s'adapter. Le monde va si vite, ma bonne dame ! Primes perso d'assurances à 320.-/mois, population toujours plus âgée, dans un canton qui a augmenté son cheptel de 14 000 personnes l'an passé. Au-secours, je suis Vaudois, Suisse... Européen.... Sortez-moi de là !

Auteur: Mg

Info: 8 mars 2014

[ finances ] [ inquiétude ] [ surpopulation ]

 

Commentaires: 0

tennis business

Accusé de faire beaucoup trop de " fric ", Roger Federer est dans une sacrée tourmente

Quand l’information a été divulguée fin janvier par le magazine suisse Ktipp, elle n’a pas forcément fait le tour du monde. Il faut dire que l’on attaque pas le Maestro, considéré dans son pays comme le roi du tennis mais aussi du business. 

C’est tout cela qu’évoque très bien nos confrères du Parisien qui ont consacré un bel article concernant ce que l’on peut appeler l’affaire " On ", du nom de la marque de chaussures de sport dont Roger Federer est actionnaire.

En effet, il semblerait que les dirigeants de On, qui font fabriquer les chaussures de tennis de Federer au Vietnam, ne se gêneraient pas au niveau de la marge. Selon Ktipp, elles seraient achetées 18,89 euros chez le fournisseur pour être vendues près de 200 euros. 

Une marge considérable qui a ému quelques ONG et qui serait bien plus élevée que ce qui se pratique en général même chez les géants comme Nike ou Adidas qui sont connus pour avoir la main lourde.

Certains observateurs sont donc surpris par cette stratégie un peu trop lucrative menée par Roger Federer et ses associés. Les autres, ceux qui connaissent un peu mieux le Suisse, n’ont pas sauté de leur chaise. Business is business…

De son côté, la marque a décidé de ne pas commenter pour l’instant cette affaire.



 



 

Auteur: Internet

Info: https://www.welovetennis.fr/ - Jean Muller,  mercredi 14 février

[ profit exagéré ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste