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résumé

L'Afrique, c'est amusant. Désordonné, bruyant, cassé, bricolé. La chaleur écroule tout le monde et rien ne marche comme il le faut, mais c'est plutôt drôle quand on est de passage. Dans les petits villages, trois maisons, deux petits greniers ronds, les gens sont sympathiques. A notre arrivée, les gamins nous entouraient, tout sourire et la main tendue. Au début, je leur caressais la tête pour m'essuyer les mains. Maintenant, c'est par affection que je le fais. Les adultes se marrent tout le temps et on ne comprend rien à ce qu'ils racontent. Les femmes sont toujours prêtes à gagner honnêtement quelques francs, le pagne relevé, sans même enlever la bassine ou le tas de bois qu'elles ont sur la tête.

Auteur: Zykë Cizia

Info: Sahara

[ continent ]

 

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sentiment inconscient de culpabilité

La réponse que Napoléon donna à l'un de ses lieutenants qui se plaignait sans cesse de son sempiternel manque de chance : "Le bonheur est aussi une qualité" est pleinement justifiée.

La qualité personnelle de la malchance est un excès de conscience morale* qui produit les mauvais coups du sort et les échecs.

Le fait que pour beaucoup le travail équivaut à un labeur insupportable, que certains soient toujours empêchés par des circonstances contraires d'atteindre une position favorable dans la vie, ou qu'ils soient incapables de développer librement leur personnalité, et que d'autres encore permettent à leur entourage de les tourmenter — tout ça doit être considéré comme l'effet de la puissance de la conscience morale.

Auteur: Reik Theodor

Info: traduction Rudy Goubet Bodart

[ idée du bien ] [ invasion imaginaire ] [ tristesse ] [ ressources ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

témoin

L'ombre vague d'un sourire passa sur son visage. Mais ce n'était pas l'expression cruelle d'une raillerie. J'ai réfléchi très profondément à ce que cela signifiait d'être un observateur détaché de naissance. Je n'ai pas de maladie incurable. Je suis un observateur détaché de naissance. Enfant, je jouais avec les autres et adulte, j'ai assisté à toutes sortes de représentations plus ou moins respectables pour des raisons sociales : quelle que soit l'animation de mon entourage, je ne me suis jamais senti dans le tourbillon et je n'en ai jamais joui au fond de moi. Il m'est arrivé d'être sur la scène du théâtre de la vie, mais je n'ai jamais tenu un rôle digne de ce nom. J'étais au mieux un figurant.

Auteur: Ogaï Mori Rintaro

Info: Chimères, Cent contes

[ spectateur ] [ marginal ] [ solitude ]

 

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agonie

La masse centrale du Bitlong ondulait faiblement. Des boursouflures maladives palpitaient sur son corps qui tentait désespéramment de s’accrocher à la vie déclinante. Des mouches s’affairaient en grands essaims luisants noirs et bleus autour de la chair pourrissante. Une odeur lourde de matière organique en putréfaction entourait d’ailleurs le Bitlong d’une puanteur fétide. Une mare de liquide saumâtre se formait sous le grand corps d’où suintait le pus goutte à goutte.

À travers le protoplasme jaune de la créature on pouvait voir le noyau solide de tissus nerveux pulser sous la souffrance en mouvements intenses qui envoyaient des ondes en vagues sous le tissu inerte. La myéline des nerfs dégénérait à vue d’œil en granules calcifiés. Vieillesse, dégradation… et souffrance. 

Auteur: Dick Philip K.

Info: In, Le Livre d'or de la science-fiction : "Payer l'imprimeur !" (Pay for the printer)

 

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Ajouté à la BD par miguel

étonnement

C'était un grand ensemble, un essaim stellaire ordinairement sans doute à des milliers d'années-lumière, mais en cet instant beaucoup plus près et pas seulement dans une direction, sur un seul horizon.

Il était comme s'il m'entourait de tous côtés.

Et qui me montrait cela ? Un petit hanneton de l'année, aux antennes lamelleuses, qui vibraient.

Et je n'étais pas étonné ? Si, j'étais étonné, mais raisonnablement étonné.

J'étais de toute façon beaucoup trop occupé à observer, pour m'informer du comment du pourquoi. Quel être même tatillon n'aurait d'abord voulu profiter du spectacle grandiose, sans en perdre une seconde ?

C'est précisément lorsque je voulus l'interroger que "Non !"  fit le hanneton et toute la galaxie disparut. Impossible d'en retrouver une trace.

Auteur: Michaux Henri

Info: Face aux verrous

[ surprise ] [ quantique incapacité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

chiffre

- On peut exprimer les nombres parfaits comme la somme d'une suite de nombres naturels.
6=1+2+3
28=1+2+3+4+5+6+7
496=1+2+3+4+5+6+7+8+9+10+11+12+13+14+15+16+17+18+19+20+21+22+23+24+25+26+27+28+29+30+31
Il tendait son bras au maximum pour écrire la longue addition. La ligne s'étirait, simple et conforme aux règles. Il n'y avait aucun gaspillage, elle débordait d'une tension aiguisée et pure qui engourdissait. Les formules obscures de la conjecture d'Artin et l'addition qui suivait les diviseurs de 28, le tout fondu ensemble nous encerclait. Chaque chiffre formait un des points qui, reliés l'un à l'autre, constituaient la délicate dentelle qui nous entourait. Je n'osais pas bouger, de peur qu'un mouvement d'inattention de mes pieds n'effaçât un seul de ces chiffres.
On aurait dit alors, que le secret de l'univers se révélait à nos yeux, le carnet de Dieu était ouvert à nos pieds.

Auteur: Ogawa Yôko

Info: La Formule préférée du professeur

[ littérature ]

 

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décor

- C'est ici, annonça mon père. Milford Cottage. Il paraissait minuscule comparé à notre maison de Myrtle Street, si écrasé par la forêt alentour qu'il semblait se tapir, apeuré, dans un poing de verdure, juste devant une sombre étendue d'eau, plate, immobile, terne, aux profondeurs opaques, inexplorées, pareille à un grand trou dans le coeur des choses. - Voici le lieu-dit Noir-Etang, indiqua mon père. Mlle Channing se pencha légèrement en avant pour examiner le cottage à travers l'averse, à la manière d'un peintre qui réfléchit à la composition d'un tableau, évaluant la lumière, se demandant où placer le chevalet. Cette expression, je la lui reverrais souvent pendant l'année à venir, intense, curieuse, un visage qui semblait aspirer tout ce qui l'entourait par une étrange force d'attraction qui lui était propre.

Auteur: Cook Thomas H.

Info: Au lieu-dit Noir-Etang...

[ paysage ] [ frimousse ] [ littérature ]

 
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pensée de femme

Quelques minutes passèrent, tendues. Elle lui tournait le dos, s'obstinant à ne pas le regarder, à ne pas dire un mot. Il vint se plaquer à elle, l'entoura de ses bras, et elle sentit contre ses fesses sa nudité érigée. Elle frissonna, se retourna pour le caresser. Il saisit sa main, la lécha, mouilla ses doigts, puis la posa sur la verge si douce qu'elle semblait revêtue de cuir fin :
"Branle-moi."
Il la faisait entrer d'un seul coup dans un univers nouveau où la délicatesse des gestes et la crudité des mots, loin de se heurter, éveillaient en elle de torrides désirs.
Très vite, elle eut envie d'enfoncer le sexe bien dur profondément en elle, mais il détourna sa main : "Pas tout de suite, tu es trop pressée".

Auteur: Simpère Françoise

Info: Des désirs et des hommes

[ fantasmes ] [ sexe ] [ érotisme ]

 

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spiritualité

Le Lakota était empli de compassion et d'amour pour la nature, et son attachement grandissait avec l'âge. (...) C'est pourquoi les vieux Indiens se tenaient à même le sol plutôt que de rester séparés des forces de vie. S'asseoir ou s'allonger ainsi leur permettait de penser plus profondément, de sentir plus vivement. Ils contemplaient alors avec une plus grande clarté les mystères de la vie et se sentaient plus proches de toutes les forces vivantes qui les entouraient.
Le vieux Lakota était un sage. Il savait que le coeur de l'homme éloigné de la nature devient dur. Il savait que l'oubli du respect dû à tout ce qui pousse et à ce qui vit amène également à ne plus respecter l'homme. Aussi maintenait-il les jeunes sous la douce influence de la nature.

Auteur: Standing Bear

Info: sagesse amérindienne

[ nature ] [ colonialisme ]

 

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sensations

Bobby versa à tout le monde un bourbon bien tassé. Pendant que nous buvions, Lewis alluma du feu à l’abri d’un tas de pierres qu’il avait déterrées sur place ou ramassées autour des tentes. Il avait apporté des steaks. Il fit une flambée, la laissa retomber un peu, puis y posa la viande dans une poêle beurrée.
Le fumet était exquis. Tout le monde se resservit à boire et s’assit sur la rive en regardant briller sur l’eau le feu incertain et têtu. La peur, le parfum d’aventure et la perspective du repas se confondaient en moi. Nous ressentions une sorte de bien-être à savoir que là où nous étions – quoi qu’il se passât ailleurs – personne ne pourrait nous trouver, que la nuit nous entourait et que nous ne pouvions rien y faire.

Auteur: Dickey James

Info: Délivrance

[ mélangées ]

 

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