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tao

Ce n'est pas un être unique qui maintient et gouverne l'Univers, mais le bien se mêle au mal ; d'une manière générale la nature ne produit rien de pur, ni de simple ; ainsi ce n'est pas un dispensateur unique, pareil à un hôtelier, qui nous distribue de 2 tonneaux, en un mélange, un breuvage ; mais deux principes opposés et hostiles, dont l'un se dirige vers la droite, tandis que l'autre entraîne du côté opposé, font mouvoir tout au moins cette terre, sinon l'univers. Zoroastre l'a excellemment représenté en ce sens que, d'après lui, l'un des principes (Ormuzd) est la lumière, tandis que l'autre (Ahriman) est l'obscur ; Mithra en forme le milieu et il est nommé pour cette raison par les Perses médiateur.

Auteur: Hegel Georg Wilhelm

Info: Citant Plutarque

[ . ]

 

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judaïsme

Avant d'arriver en France, je n'ai jamais vu de Juif. En vrai je veux dire. Une fois, un ami nous a dit qu'un Juif est arrivé de France pour sonder le terrain ... Il l'a vu de ses propres yeux et lui a dit bonjour. Plusieurs fois nous nous sommes postés devant l'hôtel pour le voir sortir ou entrer. En vain. Nous étions curieux de voir un Juif en vrai, je vous assure. Parce que c'est le peuple dont on parle le plus au monde. À cause de la cruauté d'Hitler, bien sûr; mais aussi du conflit israélo-palestinien dont on parle tous les jours dans les journaux. On est né avec ce conflit et ce sera peut-être celui dont on entendra parler avant le dernier soupir...

Auteur: Holassey Georges

Info: Si jamais ils t'arrêtent, parle-leur du wharf allemand

[ légende ]

 

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climat

Maigret regarda à travers les vitres. Il ne pleuvait plus, mais les rues étaient pleines de boue noire et le vent continuait à souffler avec violence. Le ciel était d'un gris livide.
Des gens revenaient de la messe. Presque tous avaient Le Phare de Brest à la main. Et tous les visages se tournaient vers l'hôtel de l'Amiral tandis que maints passants pressaient le pas.
Il y avait certes quelque chose de mort dans la ville. Mais n'en était-il pas ainsi tous les dimanches matin? La sonnerie du téléphone résonna à nouveau. On entendit Emma qui répondait :
"Je ne sais pas, monsieur... Je ne suis pas au courant... Voulez-vous que j'appelle le commissaire?... Allô!... Allô!... On a coupé...
- Qu'est-ce que c'est? grogna Maigret.

Auteur: Simenon Georges

Info: Le chien jaune

[ maussade ]

 

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dernières paroles

Pendant quatre ans, j'ai été dans tous les tribunaux, j'ai perdu le désir d'être comme les autres sportifs. Tous mes collègues ont été humiliés, avec des caméras de télévision dans leurs chambres d'hôtel pour essayer de briser leurs familles. Comment peut-on ne pas se faire du mal après cela? Si j'ai fait des erreurs, j'aimerais qu'on me le prouve. Mais à partir du moment où ma vie sportive et surtout ma vie privée ont été violées, j'ai été perdu. Allez voir ce que c'est qu'un cycliste et combien d'hommes sombrent dans une tristesse torride en cherchant à rattraper leurs rêves d'hommes, et qui se brisent dans les drogues... Personne n'a réussi à me comprendre, même pas ma famille... Je me suis retrouvé seul... Ils ne voulaient punir que moi.

Auteur: Pantani Marco

Info:

[ suicide ]

 

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mégapole

Buenos Aires est ainsi pensa alors Grete, et elle nous l'a répété plus tard: un faisceau de villes réunies en une seule ville, de petites villes anorexiques à l'intérieur de cette unique majesté obèse qui s'autorise des avenues madrilènes et des cafés catalans, à côté de volières napolitaines, de temples doriques et d'hôtels particuliers Rive Droite et derrière tout ça - avait insisté le taxi- il y a malgré tout le marché au bétail, le mugissement des troupeaux avant le sacrifice et l'odeur de la bouse, c'est-à-dire les relents de la plaine, et aussi une mélancolie qui ne vient pas d'ailleurs mais d'ici, de la sensation de fin du monde qu'on a quand on regarde les cartes et qu'on constate combien Buenos Aires est seule, à l'écart de tout.

Auteur: Eloy Martinez Tomas

Info: Le chanteur de tango

[ melting pot ]

 
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homme-par-homme

Visiblement, ils venaient à peine de se marier, il posait sa main sur la sienne, il la regardait dans les yeux. Comment était-il ? Assez grand, plutôt bien bâti, un peu alourdi, assez intelligent, architecte, chargé de la construction d’un hôtel. Il parlait peu, il prenait un radis – mais comment était-il ? Et comment étaient-ils ensemble, tout seuls, que faisait-il avec elle, elle avec lui, l’un avec l’autre ? … Pouah, trouver ainsi un homme aux côtés de la femme qui vous intéresse, cela n’a rien de plaisant… mais c’est pis encore lorsqu’un tel homme, avec qui vous n’avez rien de commun, devient aussitôt l’objet de votre curiosité (forcée) et que vous devez deviner ses tendances et ses goûts les plus secrets ; il vous faut, malgré votre répugnance, le sentir à travers cette femme.

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: Dans "Cosmos", trad. Georges Sédir, éd. Denoël, 1966, page 30

[ rivalité ] [ imagination sexuelle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mendicité

Un paquet de chips au crabe coûtait soixante-quinze cents, mais je n'en avais plus que cinquante, deux pièces d'un quart de dollar. Un couple se promenait non loin de moi, tous deux habillés d'un blouson identique et chaussés des mêmes baskets. J'ai tout de suite repéré que c'était des touristes. Je leur ai demandé:
- Pourriez-vous me donner vingt-cinq cents? J'ai oublié mon porte-monnaie à l'hôtel et je voulais m'acheter des chips au crabe.
Ils m'ont regardé de la même manière que je regarde d'habitude les gens qui me demandent de l'argent, avec un regard de bourgeois normal qui cherche à savoir si son interlocuteur fait partie de son monde ou s'il a affaire à un junkie. Ce regard qui sonde en une seconde l'apparence de l'autre, ses dents, sa peau, ses cheveux, ses vêtements.

Auteur: Magnusson Kristof

Info: C’était pas ma faute

[ faire la manche ]

 

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déclin social

Jusqu’alors, je n’avais jamais imaginé un jour devenir pauvre. Pourtant, c’était bel et bien le cas. Je découvrais que personne n’est vraiment à l’abri, que tout le monde peut se trouver à court d’argent. En plus, nous n’avions pas d’autres pauvres sur qui compter pour nous filer un coup de main comme c’est souvent le cas chez les pauvres. Nous étions de nouveaux pauvres. Deux nouveaux pauvres, inconnus, assis dans un bus, avec une valise et un sac sur les genoux. Pendant que je pensais à tout cela, ma mère continuait de parler.

- Dans la vie,il faut aller de l’avant. Tu comprends, Tomy ? De l’avant. Tomy, tu m’écoutes ? Il faut regarder loin qu’elle disait même si, elle, pour le coup, ne voyait pas plus loin que la nuque du type chauve assis juste devant.




Auteur: Caillabet Carlos

Info: Hôtel Lebac

[ ex-riche ] [ blues ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lire

C'était le temps où les gens lisaient, dans les métros, les rues, les plages et les lits, les salles de bain et les cuisines, les gens apportaient des livres dans les parcs, les jardins, les piscines, les salles d'attente, les bus, les trains, les avions, ils lisaient dans les fauteuils, les canapés, les salons, les hôtels, les cafés et les bars, les villes et les villages, l'été comme l'hiver.

Le soir ou le matin, en mangeant, en se couchant, en se levant, avec une tasse de thé ou un verre de vin, au coin du feu, lorsque le jour déclinait.

Les gens lisaient partout, à chaque moment de leur journée, à chaque heure de la vie, pour se raconter une autre histoire, pour fuir le réel ou le vivre plus intensément, pour comprendre les hommes ou pour les détester, ou simplement pour passer le temps...

Auteur: Abecassis Eliette

Info: Nos rendez-vous

[ lecture ] [ avant Internet ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

diversion

Il y avait des récalcitrants, par exemple l'excellent Lemoine, mathématicien et organisateur des soirées musicales qui portent son nom. C'était un petit vieillard sautillant et instruit, rempli de calembours et de coq-à-l'âne. Ayant apprivoisé une chouette, il répétait volontiers : "rien n'est chouette comme l'idem." Cela n'était rien, mais ne s'était-il pas mis en tête de nous faire connaître son "point de Lemoine" qui se trouve, parait-il, dans le triangle ? A peine avait-il commencé, pour la dixième fois, sa démonstration, que Hecq s'écriait : "Allons bon, il y a un fou grimpé sur le toit de l'hôtel." Tous les yeux se dirigeaient de ce côté et le théorème était interrompu. Ou bien : "Avez-vous senti cette odeur de brûlé ? faisait Hecq, la mine inquiète. Il y a certainement le feu quelque part." Tout le monde cherchait aussitôt l'origine de cette problématique incendie. Jamais le bon Lemoine ne put parvenir à nous expliquer son point.

Auteur: Daudet Léon

Info: Souvenirs, Robert Laffont, Bouquins 1992 <p.252>

[ digressions ]

 

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