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christianisme

Historiquement, le mot infaillible apparaît dans la théologie médiévale au XIIe siècle. Il vient du verbe latin in-fallere, "qui ne peut tomber", et par extension "qui ne peut se tromper" ou "qui n’est pas sujet à l’erreur". Pendant des siècles, le mot se réfère au Christ et à son enseignement. À la vérité révélée, donc : "Je suis la voie, la vérité et la vie", dit entre autres l’Évangile de saint Jean (14, 6). Dans la Somme théologique de saint Thomas d’Aquin (1225-1274), l’infaillibilité est un caractère de la vérité divine révélée dans les Évangiles. En théologie chrétienne, cela s’appelle l’"inerrance", un terme signifiant que la Bible ne comporte aucune erreur tant en terme de foi que de morale, c’est-à-dire ce qui concerne la vie du croyant. Autrement dit, les auteurs des Évangiles ont strictement suivi la volonté de Dieu dans la rédaction des "Saintes Écritures" qui, sans intervention divine, ne posséderaient pas ce caractère sacré.

Auteur: Dickès Christophe

Info: Le Vatican

[ perfection ] [ étymologie ]

 

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infobésité

Minés par la lâche hantise du "politically correct", éberlués par un flot de pseudo-informations qui leur donnent l'illusion d'une modification permanente des catégories de l'existence (on ne peut plus penser ce qui était pensé il y a dix, cent ou mille ans), les Occidentaux contemporains ne parviennent plus à être des lecteurs ; ils ne parviennent plus à satisfaire cette humble demande d'un livre posé devant eux : être simplement des êtres humains, pensant et ressentant par eux-mêmes.
A plus forte raison, ils ne peuvent jouer ce rôle face à un autre être. Il le faudrait, pourtant : car cette dissolution de l'être est une dissolution tragique ; et chacun continue, mû par une nostalgie douloureuse, à demander à l'autre ce qu'il ne peut plus être ; à chercher, comme un fantôme aveuglé, ce poids d'être qu'il ne trouve plus en lui-même. Cette résistance, cette permanence ; cette profondeur. Bien entendu chacun échoue, et la solitude est atroce.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Interventions, tome 2 : Traces

[ stress consumériste ] [ lecture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

humour

On vient chercher un vieux rabbin pour mettre d'accord deux hommes en pleine dispute. Le religieux se présente et s'adresse d'abord au premier des deux en aparté : "Explique-moi ton point de vue"... L'homme défend sa cause pendant quelques minutes. Après l'avoir écouté, le rabbin hoche la tête et dit " Tu as raison ". Il va ensuite vers le second homme : " Explique-moi pourquoi vous vous disputez". L'homme s'exprime quelques minutes. Quand il a terminé le rabbin se gratte l'occiput avant de lui dire : "Oui, c'est vrai, tu as raison !".
Les deux types partis un des élèves du Rabbin qui a observé la scène lui demande alors :
- Rabbi, j'ai bien observé votre intervention. Qui me laisse perplexe. Comment se fait-il que les deux plaignants aient raison ? C'est impossible rabbi.
Le religieux prend le temps de la réflexion. Puis il dit, plongeant les yeux dans ceux de son élève :
- C'est vrai Moshe, toi aussi tu as raison.

Auteur: Internet

Info:

[ judaïsme ] [ médiation ] [ conciliation ]

 

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France

Sur le plan scientifique et technique, le XX°s peut être placé au même niveau que le XIX°s. Sur le plan de la littérature et de la pensée, par contre, l'effondrement est presque incroyable, surtout depuis 1945, et le bilan consternant : quand on se remémore l'ignorance scientifique crasse d'un Sartre ou d'une Beauvoir, pourtant supposés s'inscrire dans le champ de la philosophie, quand on considère le fait presque incroyable que Malraux a pu - ne fût-ce que très brièvement - être considéré comme un "grand écrivain", on mesure le degré d'abrutissement auquel nous aura menés la notion d'engagement politique, et on s'étonne que l'on puisse, encore aujourd'hui, prendre un intellectuel au sérieux ; on s'étonne par exemple de ce qu'un Bourdieu ou un Baudrillard trouvent encore des journaux disposés à publier leurs niaiseries. De fait, je crois à peine exagéré d'affirmer que, sur le plan intellectuel, il ne resterait rien de la seconde moitié du siècle s'il n'y avait pas eu la littérature de science-fiction.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Interventions : Tome 2, Traces

[ bêtise ] [ conformisme ] [ Gaule ] [ vingtième siècle ] [ vacherie ]

 

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discours scientifique

[...] la science, dont il est manifeste qu’elle ne progresse que par la voie – c’est sa méthode, c’est son histoire, c’est sa structure – que par la voie de boucher les trous. Elle y arrive, elle y arrive toujours. "Elle y arrive toujours", ça veut dire quand elle y arrive. Comme me disait une charmante amie que j’avais en un temps, qui n’était pas une lumière mais qui était une femme très charmante ; elle était vaudoise : "Rien n’est impossible à l’homme, me répétait-elle, avec sa modulation vaudoise, ce qu’il ne peut pas faire, il le laisse". C’est la même chose pour la science. Elle y arrive toujours, et c’est ce qui la rend sûre ; c’est qu’elle n’authentifie quoi que ce soit que quand elle en est sûre ; et là où elle n’est pas sûre, elle n’authentifie rien. Ça la fait sûre pour tout le monde. Moyennant quoi on ne peut pas dire que ça lui donne plus de sens.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Intervention à la Grande Motte

[ sélectivité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

économie

- Eh oui, pour la première fois depuis plus de 3000 ans les taux d’intérêt sont négatifs
- Donc, que faire pour remettre l’économie sur la bonne voie ?
- Il existe des leçons de l'histoire sur la façon de le faire. Depuis plus de cent ans en Grande-Bretagne, aux États-Unis et probablement aussi en Suisse, les propriétaires des capitaux propres d'une banque étaient eux-mêmes responsables de la solvabilité de la banque. Si la banque est devenue bancale ou insolvable ils devaient remettre du capital pour rembourser les créanciers, y compris les déposants. Mais au cours des cent dernières années la responsabilité collective dans le secteur bancaire a progressivement remplacé la responsabilité individuelle. Le gouvernement, avec l'introduction de l'assurance-dépôts, les nouvelles réglementations et interventions ont remplacé la vieille doctrine de la responsabilité des actionnaires. Voilà pourquoi je pense que nous devons nous éloigner de l'intervention du gouvernement et aller plutôt vers des solutions axées sur le marché, comme la vieille doctrine de la responsabilité des propriétaires des banques.

Auteur: Grant James

Info: lesakerfrancophone.fr, 29 août 2016

[ déresponsabilisation ] [ financiarisation ] [ pouvoir ]

 

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culture de la dénonciation

Les questions directes sont les pires.  Les flics doivent le savoir : quand quelqu'un vous pose une question, c'est vraiment, vraiment difficile de ne pas y répondre. C'est encore plus difficile lorsque les gens déterrent d'anciens tweets et les mettent côte à côte avec les nouveaux et que vous ne pouvez pas vraiment expliquer la divergence. Et puis d'autres personnes voient la divergence et ils commencent à liker, retweeter et reformuler. Et ils constatent aussi votre silence... qui ressemble à une réponse. C'est une tactique d'interrogatoire extrêmement efficace, du coup la plupart des gens s'excusent en pleurant ou contre-attaquent avec rage.

C'est pourquoi les interventions (callouts) sur Twitter tendent à si mal se terminer. Les excuses ne suffisent jamais (ce qui devrait probablement être le cas), et on en arrive à vous demander de renoncer volontairement à votre pouvoir sans objectif précis. Même les meilleurs le font en fait. Cependant, les vrais connards passent à l'offensive, ce qui amène leurs communautés à s'auto injecter des récits de victimisation, directement dans les veines.

Auteur: Green Hank WIlliam Henry

Info: A Beautifully Foolish Endeavor

[ cancel culture ] [ censure woke ] [ réseaux sociaux ] [ mécanisme ] [ minorités agissantes ] [ politiquement correct ] [ sémantiquement convenu ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Gaule

Le royaume de France est un des mieux gouvernés de notre temps ; on y trouve de nombreuses et excellentes institutions qui garantissent au roi liberté d'action et sécurité. La première est le parlement et ses prérogatives. L'ordonnateur de ce royaume, connaissant l'ambition et l'insolence des puissants, jugea bon de leur mettre dans la bouche quelque frein qui les bridât. D'autre part, sachant bien quelle crainte le peuple nourrissait contre les seigneurs féodaux et voulant le rassurer, il prit soin que cette besogne n'incombât pas au roi : il lui épargnait ainsi la rancune des grands. Il institua donc un tiers juge afin que, sans l'intervention du souverain, fussent frappés les orgueilleux et soutenus les humbles. Aucune mesure ne pouvait être plus sage, aucune ne pouvait mieux soutenir la cause du roi et du royaume. On en peut tirer une autre maxime : les princes doivent mettre sur le dos des autres les besognes désagréables, et se réserver à eux-mêmes les agréables. Et j'en conclus de nouveau qu'il doit certes faire cas des puissants, mais gagner la sympathie des faibles.

Auteur: Machiavel Nicolas

Info: Le Prince

[ éloge ]

 

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économie

L'indice boursier Standard and Poors est passé de 800 points en mai 2009 a plus de 2000 points en février 2015, soit une augmentation supérieure à 150% en 6 ans.
L'action de la FED a donc permis essentiellement de fournir le système bancaire en liquidités qui ont été massivement investies sur les marchés financiers. Dans le même temps, la politique de taux zéro destinée à faire baisser les taux longs des obligations souveraines a poussé les investisseurs en quête de rendements à réorienter leurs capitaux vers ces mêmes marchés financiers. Les marchés actions sont donc tirés par une gigantesque intervention de la banque centrale américaine depuis 5 ans, et se retrouvent de fait totalement déconnectés de l'économie réelle. La sphère financière alimentée par la FED évolue aujourd'hui de manière complètement indépendante de la sphère économique, elle impose de plus ses exigences de rendements à cette dernière. On a ainsi vu se développer des politiques entrepreneuriales que l'on peut qualifier là encore de "non-conventionnelles" et qui ont notamment consisté en des rachats d'actions massifs dans le but de faire monter les cours.

Auteur: Borel Guillaume

Info:

[ injustice ] [ inégalités ] [ folie ] [ vingt-et-unième siècle ]

 

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surmoi

Ceci dit, ce qu’il faut - ça, c’est le premier point - ce qu’il faut comprendre, c’est que, comme je vous le disais, parce que, vous le voyez, la censure a laissé passer un premier mot, l’important c’est de comprendre que "pour une fois ça passe, mais n’insiste pas".

"N’insiste pas", ça veut dire : n’en rajoute pas, et vous sentez là que ce "N’insiste pas", c’est la racine même de cette dimension qui saisit le sujet qui est celle de l’angoisse du ridicule. Regardez autour de vous, écoutez, observez vous-même : généralement l’angoisse du ridicule, l’angoisse du paraître con, de paraître idiot, voire de paraitre laid, n’est pas autre chose que l’obéissance finalement à cette idée : n’insiste pas, écrase, tu serais ridicule.

Et effectivement le sujet, à ce moment-là, se dédit et quand il se dédit de cette façon-là, quand il se rétracte, il est dans la position de culpabilité la plus intense et il a raison de l’être parce que c’est ça la culpabilité : c’est de céder sur la responsabilité, c’est-à-dire sur la responsabilité à répondre.

Auteur: Didier-Weill Alain

Info: La topologie et le temps, intervention lors du séminaire de Jacques Lacan, 8 mai 1979

[ silence ] [ conséquence ] [ effets ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson