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science-fiction

Le jour Arriva enfin. Loin au fond du puits gravitationnel du soleil, la lumière concentrée de quelques kilomètres carrés de collecteurs fût injectée dans l'énorme laser qui gravitait autour de la dernière planète intérieure. Sous l'effet de la lumière solaire, le laser fleurit d'une lueur chaude, puis d'une autre, jusqu'à ce qu'un millier de lampes fussent allumées. Les rayons invisibles convergèrent sur une toile d'araignée scintillante qui réagença délicatement les mille faisceaux brûlants jusqu'à ce qu'ils fussent regroupés côte à côte dans la clarté cristalline d'une caverne à indice de réfraction variable pour émerger en un faisceau unique, calme et cohérent, de lumière invariable.

Auteur: Forward Robert L.

Info: Le vol de la libellule

[ technologie ] [ miroir ]

 

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écoute

Je parle je parle, dit Marco, mais l'auditeur ne retient que les mots qu'il attend. L'exposé du choses auquel tu prêtes une oreille bienveillante est une chose ; la description du monde qui fera le tour des groupes de débardeurs et de gondoliers dans la rue devant ma maison le jour de mon retour en est une autre ; et  autre encore, celle que je pourrais dicter plus tard dans ma vie, après avoir été fait prisonnier par des pirates génois et mis aux fers dans la même cellule qu'un écrivain de récits d'aventures. Ce n'est pas la voix qui commande l'histoire : c'est l'oreille.

Auteur: Calvino Italo

Info: Les villes invisibles

[ discours dominants ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

question

Quels magiciens sommes-nous pour transformer les ténèbres en lumière, les atomes invisibles en théâtre éblouissant du monde, tirant des objets (gens aussi bien que lapins) hors de microscopique placards secrets, transformant l'hiver en été, faisant disparaître une poignée de moments au travers de la trappe du temps. Nous avons appris ce savoir faire il y a si longtemps qu'il est inconscient, et nous nous sommes auto hypnotisés en croyant être le public, alors je me demande où s'est accompli cet apprentissage. Quels maîtres magiciens nous ont appris à former la réalité si en douceur au point d'avoir oublié de nous dire le secret à nous-mêmes ?

Auteur: Roberts Jane

Info:

[ existence ] [ incarnation ] [ mystère ]

 

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homme-animal

Au-delà de la capacité de conscience et de souffrance de l'animal, l'éthologie et la primatologie ont aussi récemment affaibli l'idée d'une " particularité" humaine en montrant la capacité de certaines espèces de singes à prendre des décisions morales, comme ces macaques qui, en laboratoire, refusent de se nourrir dès lors que cela implique l'administration de chocs électriques à des congénères. D'autres expériences, tout aussi extraordinaires, montrent que les singes capucins réagissent aux inégalités et à l'injustice. Dans les exercices qui leur sont proposés, certains singes sont volontairement récompensés de manière injuste, ou disproportionnée. Les singes injustement lésés manifestent alors leur mécontentement et cessent leur participation aux jeux.

Auteur: Augagneur Floran

Info: Révolutions invisibles : 40 récits pour comprendre le monde qui vient

[ éthologie ] [ moralité ] [ éthique ]

 

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post-quantique

Les physiciens théoriciens ont l'habitude de vivre dans un monde distant des objets tangibles, éloigné de deux niveaux d'abstraction. Depuis les atomes tangibles, nous montons d'un niveau vers des champs et des particules invisibles. Un deuxième niveau d'abstraction nous amène des champs et des particules aux groupes de symétrie par lesquels les champs et les particules sont reliés. La théorie des supercordes nous amène au-delà des groupes de symétrie vers deux autres niveaux d'abstraction. Le troisième niveau est l'interprétation des groupes de symétrie en termes d'états dans un espace-temps à dix dimensions. Le quatrième niveau est le monde des supercordes dont le comportement dynamique définit les états.

Auteur: Dyson Freeman

Info: Infini dans toutes les directions. Première partie, chapitre deux (p. 18). Harper Collins Publisher, Inc. New York, New York, États-Unis. 1988

[ hyper-abstraction ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éloignement

Personne ne peut faire sa maison d’une cellule, et Stefano sentait toujours, autour de lui, d’invisibles cloisons. Parfois, pendant qu’il jouait aux cartes au bistro, parmi les visages cordiaux ou absorbés de ces hommes, Stefano se voyait seul et précaire, douloureusement isolé, au milieu de ces comparses provisoires, par ces cloisons invisibles. L’adjudant, qui fermait un œil et lui laissait fréquenter le bistro, ignorait que Stefano, à chaque souvenir, à chaque gêne, se répétait qu’en somme ce n’était pas là sa vie, que ces gens et ces paroles plaisantes étaient aussi loin de lui qu’un désert, et qu’il était, lui, un confiné, lequel un jour rentrerait chez lui.

Auteur: Pavèse Césare

Info: Dans "Avant que le coq chante", La prison, trad. Nino Frank, éd. Gallilmard, 1953, page 87

[ dédoublement de la réalité ] [ mauvaise adhésion ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

voisines

Nous sommes la voisine sans histoires du deuxième étage au fond du couloir, celle dont la poubelle est toujours rentrée, qui vous sourit chaleureusement dans l’escalier et que l’on n’entend jamais derrière sa porte close. Dans nos vies muettes de désespoir, nous sommes cette Femme d’En Haut, avec ou sans foutu chat tigré ou fichu labrador qui court partout, et personne ne s’aperçoit que nous sommes furieuses. Nous sommes complètement invisibles. Je ne voulais pas le croire, ou je croyais que ça ne s’appliquait pas à moi, mais j’ai découvert que je n’étais pas différente des autres. L’enjeu est maintenant de savoir quelle stratégie adopter, que faire de cette invisibilité, comment la rendre incandescente.

Auteur: Messud Claire

Info: La Femme d'en Haut

[ solitaires ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

passion

- Comment sait-on si l'on est amoureux ? Que ressent-on ?
- D'abord, tu oublies le monde autour de toi. Ta famille, tes amis deviennent invisibles. Jour et nuit, tu ne penses qu'à un homme. Quand tu le vois, il emplit tes yeux de lumières. Quand tu ne le vois pas, son image te ronge le coeur. A chaque instant, tu te demandes ce qu'il fait, où il est. Tu lui inventes une vie, tu vis pour lui : tes yeux regardent pour lui, tes oreilles écoutent pour lui...
[...]
- Dans cette première étape, chacun ignore le sentiment de l'autre. C'est le moment le plus poignant. Puis ils s'ouvrent leur coeur et connaissent, un bref instant, le bonheur insensé.

Auteur: Shan Sa

Info: La joueuse de go

[ psychose ]

 

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folie

...nous avons acheté des asticots et de la farine pour appâter les poissons. Le vendeur était un Omanais du quartier asiatique qui traînait toujours sur la plage. Les gens l'appelaient Ninja parce qu'il passait son temps à faire des mouvements de karaté dans le vide et à crier comme s'il se battait contre des milliers d'ennemis invisibles. Les adultes disaient qu'il était fou, avec ses katas. Nous, les enfants, on aimait bien, on trouvait ça plus normal que bien des choses que font les adultes, comme organiser des défilés militaires, vaporiser du déodorant sous les bras, porter des cravates quand il fait chaud, boire des bières toute la nuit assis dans le noir ou écouter ces interminables chansons de rumba zaïroise.

Auteur: Faye Gaël

Info: Petit pays

[ relatif ] [ maturité-jeunesse ] [ personnage ]

 

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abattement

Écrire sur la mélancolie n'aurait de sens, pour ceux que la mélancolie ravage, que si l'écrit venait de la mélancolie. J'essaie de vous parler d'un gouffre de tristesse, douleur incommunicable qui nous absorbe parfois, et souvent durablement, jusqu'à nous faire perdre le goût de toute parole, de tout acte, le goût même de la vie. Ce désespoir n'est pas un dégoût qui supposerait que je sois capable de désir et de création, négatifs certes, mais existants. Dans la dépression, si mon existence est prête à basculer, son non-sens n'est pas tragique : il m'apparaît évident, éclatant et inéluctable. D’où vient-il, ce soleil noir ? De quelle galaxie insensée ses rayons invisibles et pesants me clouent-ils au sol, au lit, au mutisme, au renoncement ?

Auteur: Kristeva Julia

Info: Soleil Noir, incipit, éditions Gallimard, 1987, page 13

[ neurasthénie ]

 
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