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prospective

L'évolution nous a dotés d'intuition uniquement pour les aspects de la physique qui avaient une valeur de survie chez nos lointains ancêtres, comme les orbites paraboliques des cailloux volants (ce qui explique notre penchant pour le baseball). Une femme des cavernes qui réfléchirait trop à la composition de la matière pourrait ne pas remarquer le tigre qui se faufile derrière elle et se faire éliminer du patrimoine génétique. La théorie de Darwin prédit de fait que chaque fois que nous féveloppons de la technologie pour entrevoir la réalité au-delà de l'échelle humaine, notre intuition évoluée devrait s'effondrer.

Cette prédiction a donc été mainte fois vérifiée et les résultats soutiennent massivement Darwin. Einstein se rendit compte qu'à grande vitesse le temps ralentissait, et les grincheux du comité Nobel suédois trouvèrent ça si étrange qu'ils refusèrent de lui attribuer le prix Nobel pour sa théorie de la relativité. À basse température, l'hélium liquide peut s'écouler vers le haut. À haute température, les particules qui entrent en collision changent d'identité ; pour moi le fait qu'un électron qui entre en collision avec un positron se transforme en un boson Z est aussi intuitif que deux voitures qui entrent en collision se transforment en bateau de croisière. À l'échelle microscopique, les particules apparaissent schizophréniquement à deux endroits à la fois, ce qui conduit aux énigmes quantiques mentionnées ci-dessus. À l'échelle astronomique... la bizarrerie frappe à nouveau : si vous comprenez intuitivement tous les aspects des trous noirs, alors vous devriez immédiatement poser ce livre et publier vos découvertes dans l'espoir que quelqu'un ne vous décerne le prix Nobel de la gravité quantique...

En bref la principale théorie sur ce qui s'est passé dans l'univers primitif suggère que l'espace n'est pas seulement très très grand, mais en fait sans début ni fin, et qu'il contient une infinité d'exactes copies de vous, et bien plus encore de quasi-copies qui vivent toutes les variantes possibles de votre existence dans deux types différents d'univers parallèles.

Auteur: Tegmark Max

Info: Our Mathematical Universe: My Quest for the Ultimate Nature of Reality (2014)

[ outils aliénants ] [ intellectualisation ] [ éloignement ] [ élargissement ] [ moi supérieur ] [ femmes-hommes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

propagande

Plus subtile, la stratégie n°1 consiste à créer du brand content (ou du contenu de marque) qui leur permet de travailler sur leur image positive à long terme, que ce soit à travers des sites ludiques, des conseils pratiques, des événements uniques, des films originaux à partager sur les réseaux sociaux, des jeux vidéo ou encore des magazines au nom de la marque.
"Il s'agit de créer du lien avec le consommateur, de lui donner la parole, de faire de lui un ambassadeur et de l'inscrire dans une relation d'échange durable, ajoute Julien Intartaglia. Car l'idée, au final, est d'exposer le consommateur à la marque de manière constante et ludique, en jouant sur l'affect et en créant du relationnel, histoire que le filtre cognitif du scepticisme n'agisse plus. N'oublions pas que la raison d'être de la marque est de ne jamais être oubliée au moment de l'acte d'achat."
Se rendre "utile" Des exemples concrets de ces "nouvelles" dynamiques communicationnelles ? C'est Nutella qui joue sur la corde sensible des étiquettes personnalisables pour mieux caresser le consommateur dans le sens du poil et augmenter son capital sympathie. C'est Coca-Cola qui met au point un distributeur de canettes qui délivre gratuitement une boisson quand le consommateur lui fait un câlin, le tout filmé en caméra cachée et diffusé massivement sur les réseaux sociaux. C'est Nike qui développe une application mobile baptisée running pour accompagner les joggeurs, afin de leur permettre de suivre leurs performances et d'atteindre leurs objectifs. C'est Red Bull qui crée l'événement en permettant à Felix Baumgartner de battre le record de saut en chute libre pour augmenter la visibilité de la marque autour du monde et surtout l'associer durablement à la notion du dépassement de soi. Ce sont les glaces Magnum qui développent un advergame (un jeu publicitaire) de grande qualité baptisé Pleasure Hunt et qui entraîne l'internaute dans une aventure haletante où la marque reste discrète mais omniprésente, histoire d'offrir une expérience unique et sympathique au consommateur. Et la liste des exemples est évidemment longue, très longue...

Auteur: Brebant Frédéric

Info: Article : La pub parle à votre inconscient

[ marketing ] [ consumérisme ] [ médias ]

 

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radiesthésie

En géobiologie, on considère qu'il y n'a pas que la matière physique, mais qu'il y aussi de la matière "éthérique". Il n'y a pas vraiment de consensus sur ce que c'est vraiment. Beaucoup parlent d'onde de forme. C'est très lié au son, vu qu'on peut entendre une modification du son d'un diapason quand on traverse les couches d'une structure éthérique.
Les réseaux telluriques sont un quadrillage éthérique sur toute la planète. On observe que jusqu'en 1350, date de la grande peste en Europe, les civilisations manipulaient les réseaux telluriques, souvent pour les mettre dans les murs. (Vieux châteaux, églises, cathédrales, menhirs, dolmen, fanum romain...)
Le corps humain a lui aussi un corps éthérique autour de lui. Cette couche a une épaisseur très variable. Elle peut être très fine ou s'étendre à plusieurs dizaine de mètre. En moyenne, elle est de l'ordre ~50 cm.
Cette variation se fait en fonction de ce qui est favorable au corps humain qui dilate ce bio-champ ou en fonction de ce qui est défavorable qui contracte le bio-champ.
Ainsi si on veut mesurer l'effet d'un lieu ou d'un produit sur une personne, on ne va pas utiliser les unités bovis - étalonnée on ne sais pas comment et non reproductible d'une personne à une autre - mais plutôt un % de modification du bio-champ. Ainsi on s'adapte à tous.
Par exemple, certains lieux augmentent de 50% le bio-champ. Donc si je suis à 20 cm... je serai à 30 cm... et si je suis à 1 m, je serai à 1 m 50.... car on est tous différent. Mais le lieu, ou produit, va augmenter (ou diminuer) du même facteur.
Dans les cathédrales on trouve des parcours "de charge" qui alternent lieux positifs et négatifs. Ce qui permet, par exemple de lâcher des charges émotionnelles puis d'augmenter sa vitalité, de relâcher une autre... et de recommencer.
On redécouvre gentiment cette science, tombée en disgrâce à cause de la diminution massive de population due à la peste..
Si vous voulez en savoir plus. Intéressez vous autre travaux de Stéphane Cardinaux.

Auteur: Martouf Despont Mathieu

Info: https://www.youtube.com/watch?v=eCzhJ1FECII

[ historique ] [ rhabdomancie ]

 

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gaule

Comment le PCF, avec son organisation structurée en parti de classe, a-t-il perdu ce contrôle dans les banlieues ?
- Par l'immigration justement. Le PCF vivait de son encadrement et de sa défense historique de la classe ouvrière, anciennement majoritaire en banlieue. Le but du regroupement familial a donc été clairement, entre autres, de casser ce pouvoir en important massivement dans les banlieues, des Africains issus de la paysannerie pauvre du tiers monde et du bled, sans culture ouvrière, syndicale. Ainsi, on a cassé une organisation et une conscience de classe, comme on a cassé à la même période les forteresses ouvrières et syndicales, type Billancourt. Aujourd'hui, les gosses qui brûlent des bagnoles ne sont pas des enfants d'ouvriers qui se battent pour préserver des acquis de classe, mais des paumés violents, issus le plus souvent de familles sans pères et forcément nihilistes, puisque n'ayant aucune culture solide, aucun exemple valorisant auquel se raccrocher. Ces jeunes ne sont pas des opprimés en lutte, ce sont des névrosés sociaux.
- Des névrosés sociaux ? C'est-à-dire...
- Quand on naît en France de parents étrangers venu d'un pays moins développé qui a été exploité puis ennemi de la France. Quand on a vu son père bosser 30 ans pour le SMIC et raser les murs. Quand notre intelligentsia cosmopolite leur a appris en sus, la haine du Français de souche via les éducateurs trotsko-gauchistes. Quand on a détruit en une génération le patriarcat traditionnel dont ils sont issus pour les soumettre au néo-matriarcat marchand dont, en plus, ils ne touchent pas les dividendes ni concrets ni symboliques. On crée alors objectivement une génération d'adolescents complètement perturbés, déstructurés. Des gosses qui ne sont pas dans la misère au sens traditionnel du terme, puisqu'en banlieue chacun mange à sa faim, peut s'habiller, avoir un téléphone portable et le tout sans bosser, on le voit bien sur les images. Une situation parasitaire qui ne les empêche pas d'être dans un profond mal-être, un sentiment confus, peu verbalisé d'envie et d'impuissance que vient encore redoubler l'énergie de la jeunesse.
- Ça c'est l'analyse psycho-sociologique. Mais politiquement qui sont ces jeunes ?
- Ils correspondent à ce que Marx appelle le sous-prolétariat, d'autres les classes dangereuses.

Auteur: Soral Alain

Info: 16 janvier 2006, dans : L'intégration politique ne se quémande pas elle se conquiert, interview à Poivre rouge

[ banlieues ]

 

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femmes-par-hommes

Elle serait à la retraite dans quinze ans, si le gouvernement ne pondait pas une connerie d'ici là. C'était loin encore. Elle comptait les jours. Le week-end, elle voyait sa sœur. Elle rendait visite des copines. c'était fou le nombre de femmes seules qui voulaient profiter de la vie. Elles faisaient des balades, s'inscrivaient à des voyages organisés. C'est ainsi qu'on voyait des bus parcourir l'Alsace et la Forêt Noire, gorgés de célibataires, de veuves, de bonnes femmes abandonnées. Elles se marraient désormais entre elles, gueuletonnaient au forfait dans des auberges avec poutres apparentes, menu tout compris, fromage et café gourmand. Elles visitaient des châteaux et des villages typiques, organisaient des soirées Karaoké et des cagnottes pour aller aux Baléares. Dans leur vie, les enfants, les bonshommes n'auraient été qu'un épisode. Premières de leur sorte, elles s'offraient une escapade hors des servitudes millénaires. Et ces amazones en pantacourt, modestes, rieuses, avec leurs coquetteries restreintes, leurs cheveux teints, leur cul qu'elles trouvaient trop gros et leur désir de profiter, parce que la vie, au fond, était trop courte, ces filles de prolo, ces gamines grandies en écoutant les yéyés et qui avaient massivement accédé à l'emploi salarié, s'en payaient une bonne tranche après une vie de mouron et de bouts de chandelle. Toutes ou presque avaient connu des grossesses multiples, des époux licenciés, dépressifs, des violents, des machos, des chômeurs, des humiliés compulsifs. À table, au bistrot, au lit, avec leurs têtes d'enterrement, leurs grosses mains, leurs cœurs broyés, ces hommes avaient emmerdé le monde des années durant. Inconsolables depuis que leurs fameuses usines avaient fermé, que les hauts-fourneaux s'étaient tus. Même les gentils, les pères attentionnés, les bons gars, les silencieux, les soumis. Tous ces mecs, ou à peu près, étaient partis par le fond. Les fils aussi, en règle générale, avaient mal tourné, à faire n'importe quoi, et causé bien du souci, avant de trouver une raison de se ranger, une fille bien souvent. Tout ce temps, les femmes avaient tenu, endurantes et malmenées. Et les choses, finalement, avaient repris un cours admissible, après le grand creux de la crise. Encore que la crise, ce n'était plus un moment. C'était une position dans l'ordre des choses. Un destin. Le leur.

Auteur: Nicolas Mathieu

Info: Leurs enfants après eux, pp 418-419, Actes Sud, 2018

[ ménopausées ] [ femmes-entre-elles ] [ sociologie ]

 

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laboratoires haute sécurité

Des incidents liés à la recherche arrivent fréquemment dans tous les pays (sans, d'ailleurs, qu'ils soient systématiquement enregistrés et publiés). En effet, selon Frédéric Tangy, responsable de recherches sur les vaccins à l'Institut Pasteur : "Il suffit qu'un chercheur renverse un flacon. Malgré la hotte aspirante, un aérosol se forme et il est infecté sans s'en rendre compte. À la fin de la journée, il quitte le laboratoire, et contamine toute sa famille et ceux qu'il croise." En 2004, un article de The Lancet recensait des incidents liés à la variole, à la polio et au SARS. Le virus de cette dernière maladie, le SARS-CoV, a infecté des chercheurs à au moins six reprises, même après la fin de l'épidémie en juillet 2003. Aux Etats-Unis, la liste des incidents est longue, comme la Chine vient de le rappeler ; par exemple, entre 2004 et 2015, des centaines d'envois d'anthrax d'un laboratoire à un autre n'avaient, par erreur, pas été inactivés. En Chine, début 2020, un chercheur senior est infecté par le SARS-CoV-2 dans un prestigieux laboratoire de Beijing ; en 2019, des contaminations massives à la brucellose sont dues aux rejets d'une usine. En France, le 27 juillet 2021, la deuxième infection accidentelle par un prion dans un laboratoire de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE) entraîne l'interdiction de toutes les recherches sur le sujet pendant trois mois. Au Royaume-Uni, plus d'une centaine de violations des règles de sécurité durant les 15 dernières années ont eu lieu dans des laboratoires qui manipulent des pathogènes ; par exemple, du personnel manipulait des animaux infectés par Ebola alors que ses vêtements de protection avaient des accrocs ; surtout, la fièvre aphteuse de 2007 est la preuve qu'il arrive qu'une épidémie émane d'une fuite d'un laboratoire de niveau 4.

Par ailleurs, ces installations ultra-sécurisées sont-elles à la merci d'intrusions malveillantes ? Un élément de réponse est fourni un soir de 2016 par un fait divers anodin dû à... un sans-abri saoûl. Cherchant un bâtiment où s'abriter pour la nuit, grâce à sa pince coupante il entre sans le savoir dans un laboratoire de niveau 4 recélant des souches bactériennes et des virus extrêmement dangereux, du type Ebola. Or c'est ce laboratoire lyonnais qui a servi de modèle pour la construction de celui de Wuhan.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/virus_et_recherche.pdf

[ virologie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

outils asservissants

A ces approches technocritiques, la Silicon Valley oppose souvent ce cliché qu'il convient de fusiller sans sommation et à bout portant. Il s'énonce ainsi : " la technologie est neutre, son impact ne dépend au fond que du bon ou mauvais usage qu'on en fait. "

C'est une idée courte, et même une idée stupide, quadruplement stupide. Il n'est jamais inutile de redire pourquoi :

1° Parce que la technique porte en elle une valeur latente : l'efficacité. Autrement formulé : la possibilité d'agir sur nos environnements de façon forte. Toute machine prédétermine l'utilisateur à faire de l'efficacité la valeur de son action, avant tout choix de sa part. [...]

2° Parce qu'en amont, l'innovation technologique dépend de la Recherche qui dépend elle-même des crédits de recherche ou du capital-risque investi, et donc déjà d'une forte présélection des découvertes, produits et services et qu'on juge a priori " utiles " à développer car lucratifs. La machine reste donc toujours " sociale avant d'être technique " (Deleuze), c'est-à-dire qu'elle présuppose en univers capitaliste, pour être finalement fabriquée, une attente du marché et une rentabilité. [...]

3° Parce qu'en aval, une technologie induit une multitude d'effets, souvent difficiles à anticiper : elle réinvente des pratiques et reformate des comportements, elle enfante parfois une culture entière (le jeu massivement multijoueur, les danses internet, les animatiques) juste par les interactions nouvelles qu'elle offre. S'en servir c'est déjà transformée ses rapports à soi et ses relations aux autres, se ménager de nouvelles prises et consentir à de futures emprises en mutilant d'anciennes capacités qu'on sous-traite à l'appli. [...]

4° Enfin parce que toute technologie porte en elle un nouveau rapport au monde. On croit utiliser un frigo quand c'est notre façon de nous nourrir qui est révolutionnée par le stockage des aliments frais. La machine situe notre liberté et notre liberté s'exerce face à elle, en elle. Nous sommes libres de nos usages de la machine, libres même de ne pas l'utiliser, parfois. Mais c'est une liberté en situation, déjà située, un libre-arbitre qui s'exerce à l'intérieur d'un monde transformé et repotentialisé par la machine où il devient impossible de se comporter comme si elle n'existait pas. [...]

À cette quadruple aune, croire encore en la neutralité des technologies qu'on nous propose n'est même plus de la naïveté. C'est une faute politique.

Auteur: Damasio Alain

Info: Vallée du silicium, pp. 207-210

[ dépendance ]

 

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homme-machine

Pourquoi l’IA commence à devenir un serpent qui se mord la queue ?

Il est fascinant de constater combien l’avancée technologique influence le paysage numérique. L’IA se tient à la proue de cette révolution contemporaine. Mais, à mesure que l’IA progresse, elle semble devenir le reflet de l’ouroboros, ce serpent antique qui se mord la queue.

Le monde virtuel subit une transformation. Partout sur Internet, le contenu généré par l’IA gagne du terrain. Cette évolution peut sembler une menace pour les futurs modèles d’IA. Pourquoi ? Parce que des modèles comme ChatGPT se basent sur des informations glanées en ligne pour se former. Si cette source est polluée par du contenu " synthétique ", cela peut entraîner ce que l’on appelle un " effondrement du modèle ".

Le danger est tel que le filtrage de ces données synthétiques est devenu un champ de recherche crucial. Les experts s’y penchent, car l’ampleur du contenu de l’IA ne cesse de grandir.

L’IA, la queue qu’elle poursuit sans cesse

L’ouroboros, serpent ancien se dévorant lui-même, devient le symbole par excellence de l’IA actuelle. L’émergence massive du contenu éditorial produit par l’IA alarme de nombreux spécialistes. Mais le problème central, c’est la potentialité des erreurs qui s’insèrent dans ces contenus.

En se nourrissant de l’Internet, l’IA, telle un serpent mordant sa propre queue, risque d’intégrer des erreurs, créant une spirale infinie d’imperfections. Une récente étude met en exergue ce phénomène : après plusieurs cycles de formation sur du contenu synthétique, les résultats devenaient incompréhensibles.

Par ailleurs, une autre recherche montre que les images générées par l’IA, lorsqu’elles sont uniquement basées sur des données d’IA, finissent par être floues et non identifiables. Ces erreurs, bien qu’apparemment bénignes, pourraient amplifier des biais discriminatoires, rendant la tâche encore plus ardue.

Pour contrer cela, nous devons miser sur des données non corrompues par du contenu synthétique. Comme l’évoque Alex Dimakis de l’Institut national de l’IA, la qualité intrinsèque des modèles est tributaire de la qualité des données. Même une modeste quantité de données de haute qualité pourrait surpasser un vaste ensemble synthétique.

Ainsi, les ingénieurs restent sur le front, veillant à ce que l’IA ne s’entraîne pas sur des données qu’elle a elle-même produites. Car, malgré les prouesses de l’IA, la touche humaine demeure irremplaçable. 

 

Auteur: Internet

Info: https://www.lebigdata.fr, Nirina R., 24 octobre 2023

[ intelligence artificielle ] [ générative ] [ cercle vicieux ] [ sophisme ] [ logique hors-sol ] [ tri nécessaire ] [ épuration ] [ savoirs ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

facilité technologique

La propagation de la musique par des moyens mécaniques, comme le disque, et sa diffusion par la radio, ces formidables conquêtes de la science, qui ont toutes les chances de s’élargir encore davantage, méritent quant à leur importance et à leurs effets dans le domaine de la musique un examen des plus attentifs. Evidemment, la possibilité pour les auteurs et les exécutants d’atteindre les grandes masses, et la facilité pour celles-ci de prendre connaissance des oeuvres musicales constituent un avantage indiscutable. Mais il ne faut pas se dissimuler que cet avantage présente en même temps un grand danger. Autrefois un Jean-Sébastien Bach était obligé de faire dix lieues à pied pour aller dans une ville entendre Buxtehude dans ses oeuvres. Aujourd’hui l’habitant de n’importe quel pays n’à qu’à tourner un bouton ou faire marcher un disque pour obtenir l’audition d’une pièce de son choix.

Eh bien ! C’est précisément dans cette facilité inouïe, dans cette absence de tout effort que siège le vice de ce soi-disant progrès. Car dans la musique, plus que dans tout autre branche de l’art, la compréhension n’est donnée qu’à ceux qui y apportent un effort actif. La réception massive ne suffit pas. Ecouter certaines combinaisons de sons et s’y habituer automatiquement n’implique pas nécessairement le fait de les entendre et de les saisir, car on peut écouter sans entendre, comme on peut regarder sans voir. L’absence d’un effort actif de leur part et leur goût qu’ils prennent à cette facilité, rendent les gens paresseux. […]

Ainsi les facultés actives, sans la participation desquelles on ne saurait s’assimiler la musique, s’atrophient peu à peu chez à l’auditeur à force de ne plus être exercées. Cette paralysie progressive entraîne des conséquences extrêmement graves. Sursaturés de sons, blasés sur leurs combinaisons les plus variés, les gens tombent dans une sorte d’abrutissement qui leur enlève toute capacité de discernement et les rend indifférents à la qualité même des morceaux qu’on leur sert. Il plus que probable qu’une pareille suralimentation désordonnée leur fera bientôt perdre l’appétit et le goût de la musique.

Certes, il y aura toujours des exceptions, des personnes qui, dans le tas, sauront choisir ce qui leur plaît. Mais en ce qui concerne les masses, on a toutes les raisons de craindre que, au lieu de développer en elles l’amour et la compréhension de la musique, les moyens modernes de la répandre ne les amènent à des résultats exactement contraires, c’est-à-dire à l’indifférence ainsi qu’à l’impuissance de s’y reconnaître, de s’y orienter et d’éprouver une réaction de quelque valeur.

Auteur: Stravinsky Igor

Info: En 1935

[ streaming ] [ dématérialisation ] [ pessimisme ] [ abrutissement ]

 
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génocide

[...] ... Un historien, un jour, estima que, si les morts de Nankin pouvaient se donner la main, ils formeraient une chaîne jusqu'à Hangzhou, à deux cents kilomètres de là. Leur sang pèserait 1 200 tonnes et leurs cadavres rempliraient 2 500 wagons de marchandises. Empilés les uns sur les autres, ils auraient la hauteur d'un immeuble de soixante-quatorze étages.
(...)
Le massacre de Nankin dépasse en nombre de tués la plupart des pires crimes de tous les temps. Les Japonais battirent dans l'horreur les Romains à Carthage (qui n'avaient fait "que" 150 000 morts), les armées catholiques pendant la période de l'Inquisition et même certaines des atrocités de Tamerlan qui massacra 100 000 prisonniers à Delhi en 1398 et édifia deux tours de crânes en Syrie en 1400 et 1401.
(...)
Certes, au cours du XXème siècle, quand les outils du meurtre de masse furent parfaitement au point, Hitler tua environ six millions de Juifs et Staline, plus de quarante millions de Russes, mais il fallut plusieurs années pour arriver à de tels résultats. A Nankin, la tuerie fut concentrée sur quelques semaines.
(...)
De fait, même au regard des standards de la guerre la plus destructrice de l'histoire de l'humanité, le Sac de Nankin représente l'une des pires instances de l'extermination de masse. Pour tenter de l'imaginer, penchons-nous encore sur quelques statistiques. A Nankin, le nombre de morts dépasse celui de certains pays pendant l'ensemble du second conflit mondial : la Grande-Bretagne perdit 61 000 civils, la France 108 000, la Belgique 101 000 et les Pays-Bas 242 000. Aux yeux des spécialistes de ces questions, les bombardements aériens représentent l'un des instruments les plus atroces de destruction massive. Et pourtant, aucun des raids les plus meurtriers ne dépassa les ravages de Nankin. Il est probable que les morts y furent plus nombreux qu'à Dresde lors de l'expédition britannique sur la ville et de l'incendie qui s'ensuivit (à l'époque, on avança le chiffre de 225 000 morts mais des rapports plus objectifs parlent aujourd'hui de 60 000 morts et de 30 000 blessés). Quoi qu'il en soit, que l'on se réfère au chiffre le plus faible - 260 000 - ou le plus élevé -350 000 - il est choquant de constater que le nombre des victimes de Nankin dépasse de loin celui des raids américains sur Tôkyô (entre 80 000 et 120 000 morts) et même les scores des deux bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki à la fin de 1945 (estimés respectivement à 140 000 et 70 000 morts.) ... [...]

Auteur: Chang Iris

Info: Le viol de Nankin : 1937 : un des plus grands massacres du XXe siècle

[ historique ] [ Asie ]

 

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