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parité

Confusion des ordres : - Malgré certaines affirmations, ce n'est pas la science qui détermine la politique, mais la politique qui déforme la science et en mésuse pour y trouver justification et alibi. Par une singulière équivoque, on cherche à confondre deux notions pourtant bien distinctes : l'identité et l'égalité. L'une réfère aux qualités physiques ou mentales des individus ; l'autre à leurs droits sociaux et juridiques. La première relève de la biologie et de l'éducation ; la seconde de la morale et de la politique. L'égalité n'est pas un concept biologique. On ne dit pas que deux molécules ou deux cellules sont égales. Ni même deux animaux ; comme l'a rappelé George Orwell. C'est bien sûr l'aspect social et politique qui est l'enjeu de ce débat, soit qu'on veuille fonder l'égalité sur l'identité, soit que, préférant l'inégalité, on veuille la justifier par la diversité. Comme si l'égalité n'avait pas été inventée précisément parce que les êtres humains ne sont pas identiques. S'ils étaient tous aussi semblables que des jumeaux univitellins, la notion d'égalité n'aurait aucun intérêt. Ce qui lui donne sa valeur et son importance, c'est la diversité des individus ; ce sont leurs différences dans les domaines les plus variés. La diversité est l'une des grandes règles du jeu biologique.

Auteur: Jacob François

Info: Le jeu des possibles, Fayard 1981, p.127-128

[ gauche-droite ] [ paradoxe ]

 

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variations

La menace principale, aujourd’hui, quelle est-elle ? Elle est la disparition progressive de la diversité du monde. Le nivellement des personnes, la réduction de toutes les cultures à une "civilisation mondiale" bâtie sur ce qu’il y a de plus commun. Déjà, d’un bout à l’autre de la planète, on voit s’élever le même type de constructions, s’instaurer les mêmes habitudes mentales. De Holiday Inn en Howard Johnson, on voit se dessiner les contours d’un monde uniformément gris. J’ai beaucoup voyagé – sur plusieurs continents. La joie que l’on éprouve au cours d’un voyage, c’est de voir vivre à leur rythme des peuples différents, d’une autre couleur de peau, d’une autre culture, d’une autre mentalité – et qui sont fiers de leur différence. Je crois que cette diversité est la richesse du monde, et que l’égalitarisme est en train de la tuer. C’est pour cela qu’il importe, non seulement de "respecter les autres", mais de susciter partout le désir le plus légitime qui puisse être : le désir d’affirmer une personnalité à nulle autre pareille, de défendre un héritage, de se gouverner soi-même selon ce qu’on est. Et cela implique de lutter, de front, contre un pseudo-antiracisme négateur des différences, et contre un racisme menaçant, qui n’est, lui aussi, que le refus de l’Autre – le refus de la diversité.

Auteur: Benoist Alain de

Info: Les idées à l'endroit

[ variété nécessaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

psychanalyse

Quand la première lecture de Freud s’est faite, que s’est-il passé ? Notez qu’il n’avait pas encore produit toute son œuvre et, très vite, il est devenu manifeste que le niveau d’élaboration où était parvenue la pensée de ce découvreur génial n’était pas accordé à celui de ses lecteurs Sans doute, parmi les gens qui furent attirés vers lui, beaucoup n’étaient pas négligeables et, surtout, ils ressentaient eux aussi la pauvreté du maniement des maladies mentales, si bien que ses premiers adeptes, médecins, psychologues…, ont été touchés de manière très personnelle.

Seulement, ils ont cherché à faire admettre Freud et, dans ce but, se sont livrés à une exégèse apologétique de son œuvre par laquelle ils ont tenté de justifier, puis d’excuser ses textes, pour finir par en émousser le tranchant. Freud avait édifié tout seul une œuvre qui marquait une ouverture inconcevable sur la réalité. Ses élèves, au contraire, ont mis en valeur tout ce qui rattachait Freud à ce que l’on connaissait avant lui, marquant une parenté avec ce qui avait été déjà formulé. On n’a pas à s’étonner que tels exercices aboutissent au pire. On s’est livré, par exemple, à des exercices d’homonymie en jouant sur le mot inconscient. Certains ont voulu que l’inconscient de Freud recouvre la notion d’instinct – notion tout à fait étrangère à Freud, qui n’emploie jamais ce mot.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Entretien avec Gilles Lapouge Le Figaro Littéraire 1er décembre 1966 n° 1076

[ réductionnisme philosophique ] [ peur de l'inconnu ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dormir

Les gens disent : "Maintenant, je vais vais me coucher", comme si ce n'était rien. Mais c'est vraiment une activité bizarre. Durant les prochaines heures, quand le soleil ne sera plus là, je vais perdre conscience, et vais perdre temporairement le contrôle de tout ce que je sais et comprends. Et quand le soleil reviendra, je reprendrai vie.

Si vous ne saviez pas ce qu'est le sommeil, et que vous ne l'aviez vu que dans un film de science-fiction, vous penseriez que c'est bizarre et vous parleriez à tous vos amis du film que vous avez vu.

Tu sais ces gens ? Ils se promènent toute la journée et tout va bien ? Et puis, une fois par jour, généralement la nuit tombée, ils s'allongent sur des sortes de plates-formes spéciales et deviennent inconscients. Ils cessent presque complètement de fonctionner, sauf qu'au fond de leur esprit, ils vivent des aventures et des expériences qui sont totalement impossibles dans la vie réelle. Allongés là, complètement vulnérables aux ennemis, leurs seuls mouvements consistent à passer occasionnellement d'une position à l'autre ; ou, si l'une des "aventures mentales" devient trop réelle, ils s'asseyent, crient et se réjouissent de ne plus être inconscients. Ensuite, ils boivent beaucoup de café.

Alors, la prochaine fois que vous verrez quelqu'un dormir, faites comme si vous étiez dans un film de science-fiction. Et chuchotez : "La créature se régénère."

Auteur: Carlin George

Info: Brain Droppings

[ homme-automate ] [ récupération ] [ humour ] [ pioncer ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

helvète

LEO, etc La politique, dans ce pays, n'existe pas... Ici on gère. Du moins jusqu'à y'pas longtemps. Parce que quand elle pointe le bout de son nez (voir la pantalonnade de la LEO), c'est pour nous présenter les conflits des petits intérêts particuliers. Ceux de magistrats et de fonctionnaires à la vue étroite, dotés de perspectives mentales et de représentation typiques de suisses sourds au monde qui bascule, marinant dans cette certitude "d'avoir de la marge". Alors qu'ils ne sont que de petits robots, façonnés par un système toujours plus nécrosant et nécrosé, au point d'être devenus eux-mêmes les plus aptes à une auto censure au-delà de l'absurde ( Ils ne s'en rendent plus compte de rien, résignés....). La LEO n'est que l'avant garde des réalités grotesques que le futur nous préserve. Dans un monde où le taux de base des banques centrales est quasiment à zéro alors que le rendement du 2e pilier est au-dessus de 6, on se demande où sont passés les cerveaux. Ceux du bon sens et de la prévoyance, car pour ce qui est de cette dernière, dans ce pays, elle est morte : vue de l'esprit. Un esprit ancien, plus capable de s'adapter. Le monde va si vite, ma bonne dame ! Primes perso d'assurances à 320.-/mois, population toujours plus âgée, dans un canton qui a augmenté son cheptel de 14 000 personnes l'an passé. Au-secours, je suis Vaudois, Suisse... Européen.... Sortez-moi de là !

Auteur: Mg

Info: 8 mars 2014

[ finances ] [ inquiétude ] [ surpopulation ]

 

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gourou

L'individu réfractaire fait l'objet d'une labellisation comme"intellectuel" (ce fut ici mon cas) et est souvent ignoré et évité par la suite. À la sortie, certains, à qui j'aurais souhaité parler, m'évitèrent en effet soigneusement. Les regards suspicieux qu'ils me jetèrent, la bienveillance excessive, un brin apitoyée, des instructrices à mon égard et le retournement inattendu de l'Italienne (qui prenait maintenant des adresses auprès des instructrices) me laissèrent, à vrai dire, avec une certaine amertume. Je résolus de ne plus chercher, à l'avenir, à aller au bout de la discussion. Je compris que "le grand maître" était définitivement au centre de tous les discours, de toutes les activités, de toutes les attentions. Le bouddhisme, la méditation, c'est lui, et rien d'autre. Je comprenais maintenant comment certaines personnes, et notamment certaines femmes, pouvaient se laisser entraîner dans la voie de la subordination absolue à son égard. L'idée que la "folle sagesse" entraîne un changement d'état d'esprit et de comportement est en réalité tout à fait juste. C'est pourquoi certains y adhèrent. Mais dans quel sens change-t-on, et en vue de quoi ? Le problème est que le résultat obtenu n'est pas le résultat recherché. On cherche la libération de toutes les aliénations psychologiques, mentales, culturelles, sociales (libération que l'on appelle "l'Éveil") : on se retrouve à devoir adhérer à un dogme d'infaillibilité "lamaïque" et à se soumettre aux caprices d'un homme d'affaires qui s'amuse à faire prendre des vessies pour des lanternes à ses disciples.

Auteur: Dapsance Marion

Info: Les dévots du bouddhisme, p. 168

[ tromperie ] [ arnaque ]

 

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subversion

Jung, par exemple, n’a certes pas ramené les figures du mythe sexuel à de simples fantaisies et inventions poétiques, il a même pressenti en elles la dramatisation d’"archétypes", précisément, ayant un haut degré d’universalité et une réalité autonome ; mais cette réalité, il l’a comprise en des termes purement psychologiques, réduisant tout à des projections mentales de l’inconscient collectif et aux "exigences" que ferait valoir, chez l’homme, la part obscure et atavique de son psychisme, contre la part consciente et personnelle. Il n’y a pas là seulement une évidente confusion de plans ; il y a là également, à travers le recours abusif à la notion d’inconscient et la mobilisation d’une phénoménologie de psychopathes, la confirmation de la tendance générale moderne à ramener toutes choses à des mesures purement humaines. Si tout principe ayant, d’une manière ou d’une autre, un caractère transcendant, doit pourtant devenir, pour pouvoir être expérimenté, un "phénomène psychologique", il y a toutefois une différence fondamentale entre les deux attitudes suivantes : ou bien l’on fait tout commencer et finir dans la psychologie, ou bien l’on interprète la psychologie en fonction de l’ontologie. De fait, toutes les interprétations de Jung s’achèvent sur un plan très banal, et son intuition de la réalité supra-individuelle et éternelle des "archétypes" sexuels est vaine, ou bien tombe au niveau de quelque chose de contrefait, à cause d’une déformation mentale professionnelle (il s’agit d’un psychiatre et d’un psychanalyste) et de l’absence de références doctrinales adéquates.

Auteur: Evola Julius

Info: Dans "La métaphysique du sexe", éd. L'âge d'homme, page 159

[ critique ] [ incohérence ] [ dénigrement ] [ théories hors-sol ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

télépsychie

Notre manière de penser ressemble à la pêche de Néron. A l'avance l'impératrice savait ce qu'il devait pêcher, car un plongeur à ses ordres devait attacher à l'hameçon le poisson convoité. Quand nous pensons, nous pêchons à la ligne dans notre inconscient et c'est là qu'un plongeur inconnu accroche les mots désirés. Ce n'est pas un mécanisme volontaire qui amène le mot, car plus nous le recherchons plus il nous échappe. Il a un compère qui transmet quand il le peut. Ce Deus ex machina, qui est-il, sinon nous-mêmes sur un autre plan de conscience ?
C'est lui aussi qui transmet quand il le peut nos messages télépathiques. Les images mentales, surtout celles de nos rêves, ressemblent à des acteurs de pantomime plus ou moins grimés ou masqués. Le spectateur (la conscience normale) comprend plus ou moins la pièce que le compère veut bien lui jouer. Mais il a peut-être d'autres manières de s'exprimer qu'avec des pantins.
Suivons-le dans les coulisses. Là n'existent ni les mots, ni les images, mais des états affectifs de nos représentations, ce qu'Abramowski appelle leur réduction subconsciente, "a-intellectuelle". Il m'est très agréable de reproduire en ses propres termes les conclusions de cet expérimentateur, parce que les résultats obtenus par lui dans des milieux et par des méthodes bien différentes des miennes leur sont rigoureusement identiques (p. 380 et suivantes in Le Subconscient normal) "Ce qui se transmet c'est l'état affectif et non la représentation, puis des éléments individuels de la représentation de l'agent".

Auteur: Warcollier René

Info: La télépathie, recherches expérimentales. Chap : interprétation des résultats, pp. 277 et 278

[ émotion ] [ sur le bout de la langue ] [ spectre continu ]

 

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vingtième siècle

Les théories en cours à l’époque (vers 1920) s’appuient notamment sur les travaux des sexologues Havelock Ellis, Karl Ulrichs et Richard von Krafft-Ebing. Ce dernier distingue plusieurs stades dans l’homosexualité féminine, moins étudiée pourtant que l’homosexualité masculine : la femme ne se trahissant pas par son apparence extérieure ou ses caractéristiques mentales, la femme choisissant de porter des vêtements masculins, la femme prétendant être un homme et enfin la femme ne présentant que ses organes génitaux comme attributs féminins – en somme, leurs pensées, leurs actions et leur apparence sont celles d’un homme. Havelock Ellis, lui, ne considère pas l’homosexualité comme une maladie, point de vue novateur pour son époque. Il a lui aussi sa propre échelle dans les degrés du saphisme : de l’amitié passionnée à "l’invertie active". (Havelock Ellis, Sexual Inversion, 1897, cité par F. Tamagne, Histoire de l’homosexualité en Europe Berlin, Londres, Paris, 1919-1939, Editions du Seuil, 2000, p. 239.) L’idée la plus audacieuse vient de Karl Heinrich Ulrichs, homosexuel lui-même, qui invente "la notion d’uranisme" à savoir pour un homosexuel masculin, avoir "une âme de femme dans un corps d’homme 78". Il va jusqu’à définir l’homosexualité masculine comme un "troisième sexe" et rencontre un grand succès en son temps. (Karl Heinrich Ulrichs, cité par F. Tamagne, Histoire de l’homosexualité en Europe Berlin, Londres, Paris, 1919-1939, Editions du Seuil, 2000, p. 233.) Concernant l’homosexualité féminine, moins étudiée, cette idée pourrait être inversée, à savoir qu’une femme homosexuelle aurait donc une âme d’homme dans un corps de femme.

Auteur: Compain Marthe

Info: note en bas de la page 174 de sa thèse sur M. Havet

[ genres sexuels ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

post-renaissance

Une telle histoire devrait logiquement s'abstenir d'un quelconque jugement de valeur esthétique, positif ou négatif, parce que, ayant abaissé l'art au rang de témoignage sur certaines attitudes mentales et morales, elle est amenée à les retrouver indifféremment dans les œuvres excellentes, médiocres ou mauvaises. De même que critiques et historiens, analysant la peinture baroque du XVII° siècle, y remarquent des signes avant-coureurs de la peinture moderne, moderniste et avant-gardiste, de même, il m'a été donné, étudiant il y a quelques années la poésie lyrique italienne du XVII° siècle, de relever des mouvements, des images, des formes de vers et de strophes, des formes de sonnets qui préfiguraient le "pittoresque" romantique et même les trouvailles et les expérimentations de Baudelaire, Mallarmé et autres artistes dits "d'exception" ; et néanmoins ceux parmi lesquels j'observe cette curiosité psychologique étaient, pour parler net, des rimailleurs ou des poètes mineurs. Mais, chez les nouveaux critiques et historiens de la peinture, les investigateurs des styles et les narrateurs de la Fabula de lineis et coloribus*, circule, tantôt de manière explicite, tantôt de façon dissimulée, une grande ardeur dans l'appréciation et la dépréciation ; par exemple leur antipathie pour Raphaël et pour Léonard est manifeste ainsi que pour Michel-Ange, de même que leur extrême sympathie et admiration pour les coloristes et pour quelques baroques moins connus et moins prisés jusqu'à présent. Leur "histoire du lyrisme pur" (quoique les meilleurs cherchent à se modérer et à se surveiller dans cet élan) veut être une véritable "transvaluation de toutes les valeurs picturales".

Auteur: Croce Benedetto

Info: Essais d'esthétique. Textes choisis. *différend opposa naguère les tenants du dessin et ceux de la couleur

[ a priori ] [ préférences partisanes ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste