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écriture

Ce monde est sale de bêtise, d'injustice et de violence; à mon avis, le poète ne doit pas répondre par une salve de rêves ou un enchantement de langue; il n'y a pas à oublier, fuir ou se divertir. Il faut être avec ceux qui se taisent ou qui sont réduits au silence. J'écris donc à partir de ce qui reste vivant dans la défaite et le futur comme fermé. S'il n'est pas facile d'écrire sans illusion, il serait encore moins simple de cesser et supporter en silence. Donc... J'aime à penser la poésie comme un lichen ou un lierre, avec le mince espoir que le lierre aura raison du mur.

Auteur: Emaz Antoine

Info:

[ motivation ] [ résistance ]

 

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lecture

Vers mes Livres – quel bonheur de me tourner –
A l’autre bout de Journées lasses –
Cela ferait presque aimer l’Abstinence –
Et la Peine – s’oublie- dans la Louange –

Comme les Odeurs – confortent l’Hôte en Retard
Par la promesse de Banquets –
Les Epices – relèvent le temps d’avant
Ma mince Bibliothèque –

Dehors – ce peut bien être le Désert –
Les pas lointains d’Hommes perdus –
Mais la Fête ici – exclut la Nuit –
Et ce sont Cloches – au-dedans –

Je remercie ces Parents du Rayon –
Leur Physionomie pleine Peau
Inspire l’amour – par Avance –
Et comble – dans la possession –

Auteur: Dickinson Emily

Info: Cahier 24, 604, traduction Claire Malroux

[ avant-goût céleste ] [ réalisation terrestre ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

élocution

Il parlait avec volubilité, mais en même temps avec une grande assurance et sans chercher ses mots. Malgré sa précipitation, ses idées étaient nettes, précises et bien définies, et ce trait frappait particulièrement ses auditeurs. Sa prononciation était extraordinairement claire, ses paroles tombaient comme de gros grains uniformes, toujours soigneusement choisies et préparées d’avance pour toutes les occasions. Au début, cela plaisait, mais ensuite on se sentait agacé, et précisément par cette articulation trop nette, par ce débit rapide et régulier. On finissait par se figurer qu’il devait avoir une langue d’une forme toute particulière, une langue extraordinairement mince et longue, munie d’une pointe effilée, d’un rouge vif et toujours en mouvement.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "Les démons", trauction de Boris de Schloezer, éditions Gallimard, 1955, page 279

[ énonciation ] [ éloquence ] [ serpent ] [ description ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

être humain

Harolds Rosenberg a dit : "un homme politique est un intellectuel qui ne pense pas".
C'est un peu court.
Il aurait pu préciser "qui ne pense qu'en fonction de son réel immédiat"
On ne peut réfléchir ainsi et philosopher sérieusement en recherche d'un idéal.
Le politique gamberge beaucoup.... à assurer sa survie. Et ce n'est pas une mince affaire, il faut des qualités particulières pour ceci, les plus importantes : adaptations et maitrise du langage.
Le premier humain qui a réussi à faire croire à un mot dans le sens qu'il désirait fut le premier politique. Faire bouger les autres sans user de ses muscles, quel pouvoir, quelle avancée, chez un primate musculaire !

Auteur: Mg

Info: 29 mai 2013

[ langage ]

 

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mégapole

La ville de New-York. Une vue tremblotante d’un coin de rue affairée proche du bureau du Dr Sands. Dans un angle, l’immense bâtiment lui-même, le building élevé en plastique –des composés de rexéroïdes en provenance de Jupiter- avec son nombre infini d’étages, de fenêtres…et, plus loin encore, les monojets qui montaient et descendaient sur les rampes où se pressaient des essaims de piétons si denses qu’ils semblaient chercher à se détruire. La plus grande ville du monde, dont les quatre cinquièmes se trouvaient sous terre ; il n’en voyait qu’une mince fraction, ses seules antennes visibles. Personne, même un géronte, ne pourrait tout contempler en une vie ; cette cité était tout simplement trop vaste.

Auteur: Dick Philip K.

Info: La brèche dans l'espace

[ futurisme ] [ science-fiction ] [ cité imaginaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

insomnie

Mèmed était dans un état d'excitation extrême. Il n'arrivait pas à dormir. Il était envahi de pensées. Les idées se ruaient dans sa tête. Il réfléchissait désormais. Le monde avait grandi dans sa tête. Il réfléchissait à la grandeur du monde. Le village de Degirmenoluk n'était plus à ses yeux qu'un tout petit point. Le tout-puissant Abdi Agha n'était plus qu'une fourmi. Au fond, c'était peut-être la première fois qu'il réfléchissait vraiment. Il réfléchissait avec amour, avec ferveur. Il réfléchissait pour la première fois, au-dessus de ses moyens. Il commençait à haïr. Il se sentait mûrir. Il prenait conscience de sa personne. "Abdi Agha est un homme, nous en sommes aussi", se dit-il en se retournant dans le lit...

Auteur: Yachar Kemal

Info: Mèmed le mince

[ gamberge ]

 

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canicule

Le soleil rouge emplit ciel et terre,

Les nuées de feu s'assemblent en montagnes,

L'herbe et les arbres se recroquevillent,

Marais et rivières s'assèchent.

Lourds habits de fine soie -

l'ombre est si mince entre les arbres !

Impossible d'approcher les roseaux -

Chemise trois fois trempée dans l'eau.

Je rêve de quitter cet univers

pour me détendre dans l'immensité.

Un vent lointain approche -

Le fleuve et la mer lavent les passions.

Qui prend son corps pour un mal

Ne s'est pas éveillé en esprit.

Soudain aux portes d'ambroisie

j'ai senti comme une fraicheur...

Auteur: Wang Wei

Info: Les saisons bleues. Six poèmes d'été

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

art pictural

J'ai encore de là-bas un cyprès avec une étoile, un dernier essai - un ciel de nuit avec une lune sans éclat, à peine le croissant mince émergeant de l'ombre projetée opaque de la terre - une étoile à éclat exagéré, si vous voulez, éclat doux de rose et vert dans le ciel outremer où courent les nuages. En bas une route bordée de hautes cannes jaunes, derrière lesquelles les basses Alpines bleues, une vieille auberge à fenêtres illuminées orangée, et un très haut cyprès, tout droit, tout sombre.

Sur la route une voiture jaune attelée d'un cheval blanc et deux promeneurs attardés. Très romantique, si vous voulez, mais aussi je crois de la Provence.

Auteur: Van Gogh Vincent

Info: Dernières lettres. à Paul Gauguin (sans date). Lettre inachevée trouvée dans ses papiers  après sa mort.

[ épistole ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

muse

Maria Moltzer était l’héritière de la fortune des liqueurs Bols, mais elle n’en faisait pas étalage, menant une vie austère et frugale. Mince comme un fil, on l’avait surnommée "sœur Moltzer" pour ses allures de religieuse et sa vie ascétique, virginale et pure. C’était une intellectuelle ardente et passionnée, et Jung se sentait physiquement si attiré par elle qu’il la cita comme première source d’inspiration pour la formulation du concept d’anima qui, sommairement, désigne l’archétype de la femme dans l’inconscient de l’homme. On ignore si cet amour fut consommé ou non, mais l’attirance de Jung était bien réelle et dura toute sa vie, même si à l’époque il s’évertuait à donner à Freud l’image d’un homme trop occupé pour les badinages amoureux. 

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, page 295

[ origine ] [ flirt ]

 

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couple

Ils regardaient la vie comme on feuillette un livre d'images, avec des ravissements d'enfance. Mais ils vivaient la leur avec frugalité et pingrerie. Ainsi n'invitaient-ils jamais personne à partager leurs repas. Ils s'en excusaient en disant : "Vous savez, nous, nous picorons." Ce qui prêtait à sourire. La minceur presque maladive de M. René était comme une preuve de son ascétisme. Plutôt bien plantée sur ses mollets de scoute que battaient invariablement des kilts sombres aux dominantes bleues ou vertes, Mme René, plus ronde et surtout plus musclée, ne parvenait pas à contrebalancer l'image famélique qu'offrait son mari. Les René mangeaient mal en privé et bien en société. Certains observaient sans aménité qu'ils faisaient dans un cas des économies et dans l'autre des réserves.

Auteur: Gazier Michèle

Info: Le merle bleu

[ vieillards ] [ avarice ]

 

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