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quête

Mais, avant de mourir, il voulut s'offrir un dernier plaisir : posséder le plus grand livre qu'on ait jamais vu. Le livre qui raconterait toutes les histoires des hommes.
(...)
- Il ne me reste plus assez de vie pour lire ce livre, dit le Roi des rois. Ecrivez-moi un résumé du résumé.
On manda les compteurs de lettres et les grignoteurs de mots.
(...)
Ils capturèrent tous les récits, les grands et les petits. Les histoires vraies et les histoires mensonges, et tous les rêves aussi. Pas un seul ne leur échappa.
(...)
- Maintenant, écrivez-moi le livre.
Les graveurs de lettres, les ciseleurs de mots, les rimeurs et les rythmeurs se mirent à l'ouvrage. Ils travaillèrent nuit et jour pendant cent années.

Auteur: Kerloc`h Jean-Pierre

Info: L'histoire de toutes les histoires

[ abrégé ] [ conte ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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biais anthropiques

Le langage capable de parler tout seul ne nous paraît nullement absurde, c'est l'homme qui nous paraît naïf de s'être cru le centre du monde et le maître des mots. Nous vérifions que sa modestie est sa grandeur. Jeté au milieu du langage, il voit autour de lui, à mesure qu'il fait taire en lui la petite voix obstinée de sa science et de ses organes mêlés s'agiter et surgir des figures innombrables. Il constate que c'était lui qui les empêchait de se former et de paraître. Il apprend que des techniques somment le langage de constituer ses figures, que les contraintes qu'il s'impose sont pleines de vertus et forcent des combinaisons insoupçonnées à se former. Ce que l'on croyait obstacle à l'inspiration est ouvrier de réalité.

Auteur: Lescure Jean

Info:

[ aveuglement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ensorcelant

L’amour est en dépit de la violence, de la bêtise, du style, de l’envie, du rêve, il est constamment à contre-temps. Il est dans le ravissement et le dégoût, une désappropriation de soi, un désaveu. On ignore ce qui chimériquement s’imprime en nous dès les premières heures de la vie et qui resurgira dans tel ou tel attachement à une certaine couleur de peau, une certaine odeur, vers ce geste-là, cette désinvolture, cet accent, ce mouvement de hanche à peine maqué, cet espacement entre les mots. On ignore presque tout. Mais, dans cette ignorance, il y a un génie. Il y a de l’outre-tombe, de l’entre-rêve, c’est-à-dire un rivage qui s’étend bien plus loin que "moi-même" et anticipe pour nous les batailles à venir, se rend avant d’avoir combattu.

Auteur: Dufourmantelle Anne

Info: Dans "En cas d'amour", pages 193-194

[ inconscient ] [ fascination ] [ fatalité ] [ attirance ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

bascule

Mais à ce moment-là, j'ai compris que tout partait en vrille, et que ni ma réhabilitation ni le frigo plein ne pourraient nous sauver. J'ai sur que nous étions fichus à coup sûr et je n'ai rien dit parce qu'il y avait déjà assez de bruit avec les pleurs d'Isabel, les pas de Pindaro dans la rue et mon fils qui balbutiait ses premiers mots. Et de toute façon, qu'aurais-je pu dire, qu'est-ce-que j'y peux si certaines choses sont laides parce qu'on ne peut pas les expliquer, si le fait d'être pourri de l'intérieur n'est pas une question d'âge, de climat ou de fatigue : c'est comme si tu croyais être une aiguille, et que d'un coup tu t'aperçois que tout le monde te voit comme un fétu de paille.

Auteur: Herbert Juliàn

Info: Cocaïne : Manuel de l'usager

[ déclic ] [ désespoir ] [ métamorphose ]

 

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verbalisation

Les idées sont arrivées des millions d'années après les instincts et les sentiments. Elles ne sont pas le problème, elles signalent celui-ci, fournissant des mots pour l'exprimer. Le système qui souffre est l'un des plus anciens du cerveau. Les singes souffrent mais ne peuvent le décrire par des mots. Les humains en sont capables. Mais les primates et les humains souffrent de la même façon. Avec des structures cérébrales très similaires. Le niveau supérieur du cerveau, le néocortex, indique seulement quels sont les sentiments qui sont en hausse. il ne souffre pas lui-même il est conscient de la souffrance et en parle. Il se souvient de la vie, de l'enfance et il y pense, mais la partie qui souffre reste enfermée dans sa tanière, attendant le moment opportun et la thérapie adaptée.

Auteur: Janov Arthur

Info: La guérison primale - Les mots ne suffisent pas. Comment libérer l'incroyable puissance des sentiments

[ hyper-structure ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

zen

Rien n'a été enseigné, mais vous avez regardé. Regarder vous a fait voir. L'action de regarder est votre gourou, si cela vous plaît de vous exprimer ainsi. Mais il ne tient qu'à vous de regarder ou de ne pas regarder. Personne ne vous y oblige. Si vous regardez parce que vous voulez être récompensé ou par crainte d'un châtiment, cette raison vous empêche de voir. Pour voir, il faut être libre de toute autorité, des traditions, de la peur, ainsi que de la pensée et de l'artifice de ses mots. La vérité n'est pas en quelque lieu lointain, elle est dans l'acte de regarder ce qui est. Se voir soi-même tel que l'on est - en cette lucidité où n'entre aucune option - est le commencement et la fin de toute recherche.

Auteur: Krishnamurti Jiddu

Info: La Révolution du silence

[ vision ]

 

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songes

Noter ses rêves, pour un jeune écrivain, est un bon exercice. Car les mots viennent pour ainsi dire tout seuls, avec leur pleine propriété, et toutes leurs résonances. Ils prennent leur place dans le récit avec une sorte d’infaillibilité... C’est au point qu’il me semble parfois que j’ai rêvé avec les mots, que j’ai aussi rêvé les mots.

Pourtant, entre le rêve écrit et le rêve réel, il y a un abîme. Pour raconter le rêve, on le rationalise, on lui impose un déroulement logique qu’il n’a que très rarement dans la réalité. Un récit de rêve n’est pas un compte rendu, c’est une transposition. Le rêve réel est autre, son temps est autre, l’arrière-plan affectif et les associations d’images sont beaucoup plus obscurs et beaucoup plus complexes qu’on ne saurait dire...

Auteur: Gripari Pierre

Info: Dans "La vie, la mort et la résurrection de Socrate-Marie-Gripotard", éditions de la Table Ronde, 1968, pages 94-95

[ latent-manifeste ] [ processus secondaires ] [ interprétation déformante ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

prolétaire

Cela me rappelle l'utilisation du mot "toujours" dans une phrase de Voyage au bout de la nuit, de Céline : - Moi, je m'étais trouvé pour la pratique un petit appartement au bord de la zone d'où j'apercevais bien les glacis et l'ouvrier toujours, qui y est dessus à regarder rien, avec son bras dans un gros coton blanc, blessé du travail qui sait plus quoi dire et quoi penser, et qui n'a pas assez pour aller boire et se remplir la conscience.... Le terme "toujours" ici est étonnant, parce qu'il est employé en tant qu'adjectif. Pourquoi "toujours" est-il accolé à ouvrier ? Parce que dans ce cas-là Céline désigne l'ouvrier dans ce qu'il a d'éternel, dans ce qu'il a d'immuable. Voilà. C'est pour cela que nous sommes ici aujourd'hui, pour vous parler de l'importance de l'agencement des mots.

Auteur: Luchini Fabrice

Info:

[ littérature ] [ syntagme ]

 

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perdu

Dans l'espace de vingt-quatre heures, je me trouvai privé de la valeur de presque tous les mots. S'il m'en restait quelques-uns, ils me devenaient presque inutiles, parce que je ne me souvenais plus des manières dont il fallait les coordonner pour qu'ils exprimassent une pensée. [...] Je n'étais plus en état de recevoir les idées d'autrui, parce que toute l'amnésie qui m'empêchait de parler me rendait incapable de comprendre assez promptement les sons que j'entendais pour que j'en pusse saisir la signification. [...] Je me sentais toujours le même intérieurement. L'isolement mental dont je parle, la tristesse, l'embarras, l'air stupide qui en provenait, faisaient croire à plusieurs qu'il existait en moi un affaiblissement des facultés intellectuelles. [...] Il me fallut donc apprendre que l'exercice interne de la pensée pouvait se passer de mots [...].

Auteur: Hughlings Jackson

Info:

[ altération ] [ cerveau ]

 

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langage

Mais que l’on nous fiche la paix avec tous les mots creux qui ont permis jusqu’à ce jour de mener les masses vers un idéal de meurtres et de dominance, toujours pour la bonne cause : celle de l’amour, de la responsabilité, de la liberté, de la fraternité, de l’espérance. Ne serait-il pas alors possible d’atteindre la paix et la tolérance, en louant la haine, l’irresponsabilité, l’esclavage, l’égoïsme et le désespoir ? […] Qu’on en finisse avec les humanistes bêlants qui tentent de nous faire croire au père Noël et à la force des mots. Il ne leur en coûte pas beaucoup de les prononcer. Le sens de la vie humaine n’est sans doute que l’accès à la connaissance du monde vivant sous laquelle celle du monde inanimé n’aboutit qu’à l’expression individuelle et sociale des dominances sous la couverture mensongère du discours.

Auteur: Laborit Henri

Info: Éloge de la fuite

[ tromperie ] [ démagogie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel