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transition

Le but de toutes les quêtes humaines : mystiques ou mythologiques, philosophiques ou scientifiques, est la connaissance ou la reconnaissance ou la naissance (création) de ce qui est.
Or, selon les époques, ne sont glorifiées que celles-ci ou celles-là : tantôt les quêtes irrationnelles, totémiques, religieuses, théologiques, théosophiques, tantôt les quêtes rationnelles des philosophes ou des savants, technites macédoniens, urbanistes, médecins, techniciens, technocrates.
Pour n’étudier que l’histoire des quatre derniers millénaires, nous voyons que la quête irrationnelle a dominé l’humanité de -2000 à -500 plus ou moins et, de nouveau, depuis l’an 0 jusque vers 1650. La quête rationnelle a dominé dans les cinq derniers siècles avant J.-C. et, de nouveau, depuis 1650.
Mais que s’est-il passé à la jointure de ces périodes, vers -600/-500 ou vers 1560/1610, puis vers -250/-200 ou depuis 1900 ? C’est-à-dire : comment l’humanité passe-t-elle de l’irrationnel au rationnel et à l’inverse ? Ce n’est jamais éclairci.

Auteur: Pichon Jean-Charles

Info: Dans le tome 1 du "Jeu de la réalité", page 7

[ opposition ] [ paradigme ] [ collectif ] [ question ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

cosmologie

La découverte de l'inflation éternelle a radicalement transformé notre compréhension de ce qui se passe dans l'espace aux plus grandes échelles. Je ne puis m'empêcher de penser que notre ancienne histoire ressemble à un conte de fées, avec sa narration unique dans une séquence simple : "Il était une fois l'inflation. L'inflation a donné naissance à notre Big Bang. Notre Big Bang a créé les galaxies". La figure 5.7 illustre pourquoi cette histoire est trop naïve : elle répète une fois de plus notre erreur humaine qui consiste à supposer que tout ce que nous connaissons jusqu'à présent est tout ce qui existe. Nous constatons que même notre Big Bang n'est qu'une petite partie de quelque chose de beaucoup plus grand, une structure arborescente qui continue de croître. En d'autres termes, ce que nous avons appelé notre Big Bang n'était pas le début ultime, mais plutôt la fin de l'inflation dans notre partie de l'espace.

Auteur: Tegmark Max

Info:

[ nouveau paradigme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ésotérisme

L'humain est un petit monde, un microcosme à l'intérieur du grand univers. Comme un fœtus, il est suspendu, par ses trois esprits, dans la matrice du macrocosme ; et tandis que son corps terrestre est en sympathie constante avec sa terre mère, son âme astrale vit à l'unisson avec l'anima mundi sidérale. Il est en elle, comme elle est en lui, car l'élément qui imprègne le monde remplit tout l'espace et est l'espace lui-même, seulement sans rivage et infini. Quant au troisième esprit, le divin, n'est-il qu'un rayon infinitésimal, l'une des innombrables radiations qui procèdent directement de la Cause la plus haute, la Lumière spirituelle du monde ? C'est la trinité de la nature organique et inorganique - le spirituel et le physique, qui sont trois en un, et dont Proclus dit que "la première monade est le Dieu éternel ; la seconde, l'éternité ; la troisième, le paradigme, ou modèle de l'univers" ; les trois constituant la Triade intelligible.

Auteur: Blavatsky Helena Petrovna

Info: Isis dévoilée

[ triade intégrée ] [ hermétisme ] [ mysticisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ouverture

Un roman réaliste, quelque soit son génie, est toujours limité par ses relations à la réalité à cause du paradigme dans lequel il fonctionne. Alors que le fantastique est capable de faire certaines choses - et manifestement, 99% du temps il ne fait pas ces choses - mais il est capable potentiellement de faire ces choses d'une manière que rien d'autre ne peut. Adorno est supposé avoir dit quelque-part, je n'ai jamais réussi à retrouver la citation, mais Adorno est supposé avoir dit : "Kafka est le seul auteur capable d'écrire sur le vingtième siècle". Je soupçonne que c'était voulu comme un panégyrique de Kafka en particulier, mais à supposer que ce soit vrai, c'est vrai à cause du mode d'écriture de Kafka, qui était non réaliste, fantastique, voire excentrique. Je pense qu'il y a quelque-chose dans le fantastique qui a le potentiel de s'engager dans la réalité vécue de la modernité d'une manière que le réalisme supposé ne peut pas.

Auteur: Mieville China Tom

Info: interview à International Socialist Review 75, janvier 2011, trad walktapus

[ science-fiction ] [ traduction ] [ époque ] [ littérature ] [ atemporalité ] [ témoignage indirect ]

 

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philosophie

Ce n’est pas le moindre paradoxe que de voir la science expérimentale moderne, fréquemment adepte d’un matérialisme mécanique rigoureusement déterministe, ne pas se rendre compte que le choix d’un protocole d’expérimentation n’est possible que si l’on présuppose la liberté de l’expérimentateur.

Le passage du réel au virtuel s’effectue par les outils qu’utilise l’esprit pour se représenter le monde. À cet égard, la mathématisation du réel n’a pu s’imposer que par la notion mathématique de variable, dont le paradigme est le nombre réel : une variable x est un nombre dont je peux choisir librement la valeur. Il n’est donc pas aberrant de dire que toute l’algèbre (et une bonne part de la logique) repose sur la possibilité de choisir librement un élément dans un ensemble. (Que l’on pense aux notions de monoïde libre, de groupe libre, etc.) Si l’on n’accepte pas de conférer au psychisme humain - au point sur un plan méthodologique - cette liberté de choix, on se condamne à d’inextricables contradictions. 



 

Auteur: Thom René

Info: Actualité du déterminisme, 1987, figure dans le recueil " Apologie du logos ", 1990

[ indépendance ] [ subjectivité ]

 

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changement de paradigme

La formulation du dilemme est maintenant modifiée : ou bien il est impossible de faire l’anthropologie du monde moderne — et l’on a bien raison d’ignorer ceux qui prétendent offrir une patrie aux réseaux sociotechniques ; ou bien il est possible de la faire mais c’est la définition même du monde moderne qu’il faudrait altérer. Nous passons d’un problème limité — pourquoi les réseaux demeurent-ils insaisissables ? — à un problème plus large et plus classique : qu’est-ce qu’un moderne ? En creusant l’incompréhension de nos aînés à l’égard de ces réseaux dont nous prétendons qu’ils tissent notre monde, nous apercevons ses racines anthropologiques. Nous y sommes aidés, heureusement, par des événements considérables qui enterrent la vieille taupe critique dans ses propres galeries. Si le monde moderne devient à son tour capable d’être anthropologisé, c’est qu’il lui est arrivé quelque chose. Depuis le salon de Mme de Guermantes, nous savons qu’il faut un cataclysme comme celui de la Grande Guerre pour que la culture intellectuelle modifie légèrement ses habitudes et reçoive enfin chez elle ces parvenus chez qui l’on n’allait pas.

Auteur: Latour Bruno

Info: Nous n'avons jamais été modernes. Essai d'anthropologie symétrique. P 10

[ anthropie négative ]

 

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consumérisme

- Ce qui a permis le succès inouï du capitalisme va se retourner contre lui
- Qu'est ce qui provoque ce changement de paradigme ?
- C'est le coût marginal zéro. Le coût marginal, c'est le coût de production d'un objet ou d'un service additionnel une fois les coûts fixes absorbés. Or, j'ai découvert l'existence d'un paradoxe profondément enfoui au coeur du capitalisme, et qui n'avait pas encore été mis au jour : ce qui a permis le succès inouï du système va finalement se retourner contre lui.
Chaque entrepreneur, comme nous le savons, est en chasse de nouvelles technologies pour améliorer la productivité de son entreprise, réduire les coûts marginaux, mettre sur le marché des produits moins chers, attirer plus de consommateurs, gagner des parts de marché, et satisfaire les investisseurs.
Mais nous n'avions jamais anticipé la possibilité d'une révolution technologique tellement extrême qu'elle pourrait réduire ce coût marginal, pour un ensemble important de biens et de services, à presque zéro, rendant ces biens et services virtuellement gratuits et abondants. Et sapant au passage les bases mêmes du capitalisme.

Auteur: Rifkin Jeremy

Info:

[ marchandisation ] [ évolution ]

 

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paradigme philosophique

[...] les causes [de malentendus quant aux sources de la theologia] résident essentiellement dans un changement de noétique : la conception aristotélicienne de la connaissance s’est substituée à celle de Platon dans la première moitié du XIIIe siècle ; puis les manuels de théologie, entérinant ce changement, l’ont présentée comme la noétique propre de la métaphysique chrétienne qui, jusque là, avait été globalement platonicienne. Selon cette conception, l’activité spécifique et proportionnée de la raison humaine, c’est la connaissance scientifique du monde sensible. Avec Aristote, l’Occident médiéval découvre le modèle de ce qu’est un discours scientifique, c’est-à-dire dont la rigueur est garantie par sa formalité (la logique syllogistique). A l’inverse (au moins à s’en tenir à une caractérisation sommaire), pour la noétique platonicienne, c’est l’objet qui fonde la vérité de la connaissance ; il ne saurait donc y avoir de connaissance véritable de ce qui est emporté dans le flux du devenir : il n’y a de vérité pour la connaissance que de Ce qui est véritablement. L’intellect, dans son désir de connaissance parfaite, est donc ordonné frontalement à la contemplation de la Réalité inconditionnée, le Bien en soi.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, page 84

[ historique ]

 

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évolution

On n’arrête pas le Progrès, disent-ils, sachant maintenant qu’ils disent : on n’empêche pas la catastrophe, on ne peut s’interdire de polluer l’atmosphère, de contaminer les fleuves et d’appauvrir le sol, de consommer de l’énergie qu’on ne recrée jamais, de laisser le développement démographique atteindre le seuil redoutable des cinq milliards d’individus, condamnés à l’avance aux famines, aux massacres raciaux, à la torture légale ou, dans le meilleur des cas, à la destruction sans souffrance de la prochaine guerre atomique.
Un mythologue ne croit pas à cette fatalité. Il sait, par le message en clair des millénaires, que la raison humaine n’est pas le seul facteur en cause. Des structures, des Idées, des Anges, des Noms de Dieu, des Tribus, des Astres, des Nombres, des Couleurs, des Notes de musique, des Principes, des Personnes –ou Dieu sait quoi !- apparaissent ou disparaissent à des époques déterminées, qui n’interviennent pas à proprement parler dans les affaires humaines, mais dont la présence ou l’absence ne peuvent pas ne pas influencer les hommes, comme les influencent effectivement les nombres, les couleurs, les sons, les principes, les idées, les personnalités entre autres.

Auteur: Pichon Jean-Charles

Info: Histoire des mythes, 2002

[ modèles ] [ humanité ] [ symboles ] [ paradigmes ]

 

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chronos

Le temps n’est pas un cadre général mais le résultat provisoire de la liaison des êtres. La discipline moderne rassemblait, accrochait, systématisait pour faire tenir ensemble la cohorte des éléments contemporains et éliminer ainsi ceux qui n’appartenaient pas au système. Cette tentative a échoué, elle a toujours échoué. Il n’y a plus, il n’y a jamais eu que des éléments qui échappent au système, des objets dont la date et la durée sont incertaines. Ce ne sont pas simplement les Bédouins ou les Kung qui mélangent les transistors et les conduites traditionnelles, les seaux en plastique et les outres en peau de bêtes. De quel pays ne peut-on pas dire qu’il est "une terre de contrastes" ? Nous en sommes tous venus à mélanger les temps. Nous sommes tous redevenus prémodernes. Si nous ne pouvons plus progresser à la façon des modernes, devons-nous régresser à la façon des antimodernes ? Non, nous devons passer d’une temporalité à l’autre puisque, en elle-même, une temporalité n’a rien de temporel. C’est un mode de rangement pour lier des éléments. Si nous changeons le principe de classement, nous obtenons une autre temporalité à partir des mêmes événements.

Auteur: Latour Bruno

Info: Nous n'avons jamais été modernes. Essai d'anthropologie symétrique. P 49

[ nouveau paradigme ] [ philosophie ]

 

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