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rustres

Il n'y avait pas grand chose à observer : deux brutes sans technique, frappant à l'aveugle, sentant à peine les blessures tant ils étaient excités par l'odeur du sang.
Tu vois ces deux abrutis ? Demanda le maître d'armes. Eh bien, ton pire ennemi, c'est eux. Contre un soldat bien entraîné, tu peux toujours t'en sortir ; il a une femme et des gosses, il veut rentrer chez lui. Mais eux... C'est autre chose. Ils n'ont pas de technique, ils sont idiots comme des pieds de chaise, mais ils aiment ça, il vivent pour ça, et surtout ils n'ont pas peur.

Auteur: Katz Gabriel

Info: La Maîtresse de guerre

[ bêtise ] [ violence ]

 

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nature

Le monde entier n'était plus désormais que ciel, roche et eau. De petits lichens poussaient comme du corail par endroits entre les rochers, mais aucune plante n'était plus grande qu'une main. Mack et Vonnie s'arrêtèrent sur la dalle de grès et écoutèrent le torrent gargouiller entre les rocs sous leurs pieds. Ils étaient tous deux en arrêt devant le paysage et se tenaient côte à côté, haletants. Vonnie fit quelques pas prudents sur les plaques rocheuses disposées comme les pièces d'un puzzle dans la montagne. Le lac n'avait pas de bord. L'eau venait lécher les rochers sans prendre la moindre ride.

Auteur: Carlson Ron

Info: Le signal

[ littérature ]

 

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enseignement

[..] presque tous les enfants sont des poètes, c'est-à-dire qu'ils ont souvent un sens assez profond du mystère; ils sont dans un monde un peu comme des étrangers qui arrivent dans un pays où ils n'avaient jamais mis les pieds, et ils regardent autour d'eux avec beaucoup d'étonnement. Le but de l'éducation est de faire peu à peu disparaître cet étonnement en expliquant à l'enfant le sens de ce qui l'étonne. Et peu à peu il grandit et se sent tout à fait chez lui dans un monde où plus rien ne peut l'étonner. Et c'est ainsi que meurent les poètes.

Auteur: Green Julien

Info: Mon premier livre..., p.63, in L'apprenti psychiatre, Livre de Poche no 5006

[ pédagogie ]

 

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coup de foudre

La sensation de la connaître depuis toujours me submerge soudain. Je suis subjuguée par sa personnalité. Je bondis brutalement de ma chaise pour venir sur la sienne et l'embrasser fougueusement. Nos lèvres généreuses deviennent incontrôlables. Nos langues s'apprivoisent rapidement, fiévreusement. Dans ma tête, j'entends cette petite voix qui me souffle " c'est trop tôt ", mais mon corps se fiche éperdument de ce conseil et poursuit son initiative. Je me sens comme transportée. Chaque centimètre de sa peau m'électrise de la tête aux pieds, chacun de ses baisers m'enivrent. Mon coeur s'enflamme, bascule. Je n'ai jamais rien vécu d'aussi magique, d'aussi puissant.

Auteur: Dantourre Laure

Info: Entre elles et îles

[ lesbienne ]

 

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philosophie pratique

Tout ce qui nous arrive de déplaisant dans la vie -les situations ridicules où nous nous trouvons, nos mauvaises actions, nos manquements à l'une ou l'autre vertu-, tout cela doit être considéré comme de simples accidents extérieurs, incapables d'atteindre la substance de notre âme. Traitons-les comme des rages de dents ou des cors aux pieds de la vie elle-même, comme des choses gênantes, extérieures quoique situées en nous, et dont ne doit souffrir que notre existence organique, ou se soucier seulement les éléments vitaux en nous (...)

La vie doit être, pour les meilleurs, un rêve qui se refuse aux confrontations.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info:

[ détachement ] [ stoïcisme ] [ indifférence ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

poème

Transformateur destiné à utiliser les petites énergies gaspillées comme :
l'excès de pression sur un bouton électrique.
l'exaltation de la fumée de tabac.
la poussée des cheveux, des poils et des ongles.
la chute de l'urine et des excréments.
les mouvements de peur, d'étonnement, d'ennui, de colère.
le rire.
la chute des larmes.
les gestes démonstratifs des mains, des pieds, les tics.
les regards durs.
les bras qui en tombent du corps.
l'étirement, le bâillement, l'éternuement.
le crachement ordinaire et de sang.
les vomissements.
l'éjaculation.
les cheveux rébarbatifs, l'épi.
le bruit de mouchage, le ronflement.
l'évanouissement.
le sifflage, le chant.
les soupirs, etc.

Auteur: Duchamp Marcel

Info: Aphorismes

[ économie ] [ écologie ]

 

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désapprendre

J’ai toujours pratiqué la littérature non comme un exercice intelligent mais comme une cure d’idiotie. Je m’y livre laborieusement, méthodiquement, quotidiennement, comme à une science d’ignorance : descendre, faire le vide, chercher à en savoir, tous les jours, un peu moins que les machines.
Beaucoup de gens très intelligents aujourd’hui, très informés, qui éclairent le lecteur, lui disent où il faut aller, où va le progrès, ce qu’il faut penser, où poser les pieds ; je me vois plutôt comme celui qui lui bande les yeux, comme un qui a été doué d’ignorance et qui voudrait l’offrir à ceux qui en savent trop.

Auteur: Novarina Valère

Info:

[ langage ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fuite

Il y a des jours où André n’en pouvait plus. Il ruminait et s’agitait en tentant d’oublier ce mal qui le rongeait. Parfois, il s’enfuyait vers d’autres sensations, à la recherche d’un plaisir éphémère qui, en définitive, ne lui apportait rien, si ce n’est un pis-aller, un ersatz de satisfaction. Il laissait de côté ses tâches les plus urgentes et "s’offrait" un cinéma ou se réfugiait dans un roman. Après la joie ressentie de l’oubli, venait à nouveau le processus lent qui le reconduisait au bord de la falaise, jusqu’à ce que, devant ses pieds, le gouffre réapparaisse.
Comment en était-il arrivé là ?

Auteur: Hériard Claude

Info: Le désir brisé

[ plaisir ] [ refuge ]

 

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homme-animal

Est-ce que les animaux crient comme les humains
quand leurs êtres aimés chancellent
pris au piège emportés par l’aval
de la rivière aux veines bleues

Est-ce que la femelle hurle
mimant le loup dans la douleur
est-ce que les lys trompettent le chiot
qu’on écorche dans l’écheveau de sa chair

Est-ce que les animaux crient comme les humains
comme t’ayant perdu
j’ai hurlé j’ai flanché
m’enroulant sur moi-même

Car c’est ainsi
que nous cognons le glacier
pieds nus mains vides
humains à peine

Négociant une sauvagerie
qui nous reste à apprendre
là où s’est arrêté le temps
là où il nous manque pour avancer

Auteur: Smith Patti

Info: Dans "Présages d’innocence", pp. 96-97, traduit de l’anglais (États-Unis) par Jacques Darras

[ amour ] [ conscience ] [ perte ] [ question ]

 
Mis dans la chaine

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Ajouté à la BD par Coli Masson

divertissement

Tinou ne retrouvait un peu d'entrain que les jours où elle accompagnait son père à la plage d'Audresselles. Et même si elle pouvait enlever ses chaussures pour enfoncer ses orteils, comme elle le faisait jadis, dans le sable humide et les débris de coquillages, elle aimait voir la barque tirée par une cordée d'hommes Avec un pincement au coeur elle attendait l'instant où l'on déchargeait les produits de la pêche. Alors, pieds nus, elle tendait son sac en plastique à celui qui distribuait les parts. Le poisson vivait encore et elle sentait contre sa jambe nue le sac secoué par les frémissements des nageoires.

Auteur: Adamek André-Marcel

Info: La grande nuit

[ enfance ]

 

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