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début

Au commencement de toutes les choses, le monde était eau, et les hommes et les animaux vivaient sur le dos du grand yacaré. Le reptile rêvait de fruits et il y avait des fruits, il rêvait de poissons et il y avait des poissons, il rêvait de tortues et il y avait des tortues. Mais un jour apparut le premier jeashmaré (l'homme blanc) et il planta un dard incandescent dans le coeur du grand reptile. Celui-ci mortellement blessé fouetta nuit et jour les eaux avec sa queue. Il laissa mille fils, certains de la taille d'une larve et d'autres aussi grands qu'un chasseur, mais il ne dit pas lesquels d'entre eux le remplaceraient. C'est pourquoi les Anarés doivent s'occuper de tous, pour que le doux temps des rêves revienne sur le dos du grand yacaré.

Auteur: Sepúlveda Luis

Info: Yacaré, Hot Line

[ genèse ] [ légende ]

 
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transposition

Dans la poésie chinoise ancienne, les mots sont agencés de façon à permettre plusieurs lectures. Le lecteur doit donc interpréter.
Voici, par exemple, la traduction littérale d'un poème de Wang WEI :

Accompagner voyageur / jusqu'à la Haute-Tour
Fleuve-plaine / obscur sans bornes
Soleil couchant / oiseaux entrant voler
Homme cherchant / s'en aller sans répit

François CHEN ( L'Ecriture poétique chinoise ) propose cette interprétation :

Sur le haut de la Tour, pour dire adieu :
Fleuve et plaine perdus au crépuscule.
Sous le couchant, reviennent les oiseaux ;
L'homme, lui, chemine, toujours plus loin.

Et voici celle de Claude ROY ( Le Voleur de poèmes ) :

Accompagner celui qui part jusqu'à la tour.
Le fleuve dans la plaine se perd dans le crépuscule.
Soleil couchant. Vols d'oiseaux qui rentrent.
Un homme s'éloigne vers le lointain.

Auteur: Friot Bernard

Info: L'Agenda du (presque) poète

[ idéogramme ] [ littérature ] [ Asie ]

 
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raillerie

BiGBoB : Une fille qui appelle un mec tous les soirs c'est qu'elle est intéressée ?
Zarmoute : Amoureuse
Zarmoute : En détresse
Zarmoute : Ou en colère
BiGBoB : Mais là dans le cas de Morganne ? ^^
Zarmoute : Gros manque affectif
BiGBoB : Le "manque d'affection" peut se transformer en "amoureuse" ? ^^
Zarmoute : Tu fais quoi quand t'as soif ?
BiGBoB : bah je bois ^^
Zarmoute : Tu vas trop vite, d'abord tu salive, et tu pense à une putain de boisson fraîche : traduction, elle espère que max revienne, pour ça qu'elle le déteste. Mais à un moment, tu dois boire quelque chose. Donc, tu prends la bouteille de coca sans bulle sous ton lit depuis 6 mois, tiède et âpre, c'est dégueulasse, mais t'as plus soif : traduction, elle tombe amoureuse de toi
BiGBoB : enfoiré.

Auteur: Internet

Info:

[ insulte ] [ râteau ] [ dialogue-web ]

 

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emmerdeur

Feu sir Thomas Robinson, dont la société n'était rien moins qu'agréable, avait contracté l'habitude de se rendre très souvent chez un particulier qui ne se souciait nullement de sa compagnie. Il affectait de ne faire aucun cas des réponses de la servante, qui lui disait que son maître et sa maîtresse étaient absents, et se procurait souvent l'entrée de la maison sous les prétextes suivants ! : "Oh eh bien, en attendant qu'ils reviennent, je vais causer un instant avec les enfants; je jaserai un peu avec le perroquet, je profiterai de cette occasion pour régler ma montre sur la pendule du salon..."

Un matin, alors que la servante le vit arriver de loin par la fenêtre, elle courut à la porte et, la tenant entrebâillée, lui cria plus haut qu'à l'ordinaire : "Monsieur, mon maître et ma maîtresse sont sortis; les enfants sont couchés, le perroquet vient de mourir, et la pendule est arrêtée".

Auteur: Internet

Info: In Encyclopédie comique, ou Recueil anglais de gaietés, de plaisanteries, de traits d'esprit, de bons mots, d'anecdotes... 1677

[ casse-pied ] [ contre-mesure ]

 

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existences humaines

Dusses-tu vivre trois fois mille ans, et même autant de fois dix mille, souviens-toi toujours que personne ne perd d'autre existence que celle qu'il vit et qu'on ne vit que celle qu'on perd. Ainsi la plus longue et la plus courte reviennent au même. Le présent est égal pour tous et ce qu'on perd est donc égal et ce qu'on perd apparaît de la sorte infinitésimale. On ne saurait perdre, en effet, le passé ni l'avenir, car ce que nous n'avons pas, comment pourrait-on nous le ravir ? Souviens-toi donc toujours de ces deux choses : d'abord, que tout, de toute éternité, est d'aspect identique et repasse par les mêmes cycles, et qu'il n'importe qu'on assiste au même spectacle pendant cent ou deux cents ans ou tout l'éternité ; ensuite que l'homme le plus chargé d'années et celui qui mourra le plus tôt font la même perte, car c'est du moment présent seul qu'on doit être privé, puisque c'est le seul qu'on possède, et qu'on ne peut perdre ce qu'on n'a pas.

Auteur: Marc-Aurèle

Info: Pensées pour moi-même

[ similaires ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

escale

Je veux revoir Port-Saïd. Le bureau du Canal, le magasin de Simon Arzt, les arbres. Voir les cargos qui reviennent du sud et jettent l'ancre un instant. Les marins nordiques, nus, le corps blessé, accoudés au bastingage. Ils sont heureux de revenir une fois encore. M'en tirerai-je ? Reviendrai-je ? C'est un autre Port-Saïd que l'on voit quand on descend vers le sud. Il n'y a pour le marin rien d'autre que prickly heat powder, fruit salt et quinine. Bloody quinine, et des citrons qui pourriront au milieu de la mer Rouge. Des crabes qui sentent la vase. Est-ce la dernière femme avec qui je vais ? Combien ont connu cette peur. Je ne suis pas seul à avoir peur. D'autres aussi ont peur, mais ils ne veulent pas l'avouer. Je l'ai lu dans leurs yeux. Si tu crois que les marins vont te parler, t'ouvrir leur coeur, tu te goures. La vérité porte malheur. Nous la disons de temps en temps, dans le secret de notre coeur, et même ainsi elle nous fait peur.

Auteur: Kavvadias Nikkos

Info: Le quart

[ halte ] [ échelle ] [ océan ] [ superstition ] [ inquiétude ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

désespoir

C'est un fait divers qui remonte à très longtemps, mais je me rappelle très bien avoir vu au journal télévisé que deux adolescentes s'étaient jetées du toit d'un immeuble en laissant une lettre disant : "Nous n'avons pas de raisons de mourir, mais nous n'avons pas de raison de vivre non plus." Parfois, je repense à ces jeunes filles. Si j'avais eu la chance de pouvoir leur parler de l'autre côté de la barrière, tout en haut de cet immeuble, qu'aurais-je bien pu dire ou faire pour qu'elles s'éloignent de la rambarde ? Peut-être aurais-je pu leur montrer les trois premières cases d'un manga et attendre qu'elles reviennent vers moi pour leur faire découvrir la suite. Cela aurait très bien pu marcher. Mais il aurait fallu que ce soit vraiment drôle et qu'elles rient au point de changer d'avis, et de retourner à l'école le lendemain... Cela aurait été génial... Mais si j'étais aussi doué pour dessiner des mangas qui ont ce pouvoir-là, j'en vendrais des montagnes et je serais riche. Ce serait bien si j'étais aussi bon...

Auteur: Makoto Yukimura

Info:

[ thérapie ] [ recette ] [ succès ] [ suicide ]

 

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cycles

Vous avez remarqué que toute chose faite par un indien est dans un cercle. Nos tipis étaient ronds comme des nids d'oiseaux et toujours disposés en cercle. Il en est ainsi parce que le pouvoir de l'Univers agit selon des cercles et que toute chose tend à être ronde. Dans l'ancien temps, lorsque nous étions un peuple fort et heureux, tout notre pouvoir venait du cercle sacré de la nation, et tant qu'il ne fut pas brisé.
Tout ce que fait le pouvoir de l'Univers se fait dans un cercle. Le ciel est rond et j'ai entendu dire que la terre est ronde comme une balle et que toutes les étoiles le sont aussi. Les oiseaux font leur nid en cercle parce qu'ils ont la même religion que nous. Le soleil s'élève et redescend dans un cercle, la lune fait de même, et tous deux sont rond.
Même les saisons forment un grand cercle dans leurs changements et reviennent toujours là où elles étaient. La vie de l'homme est dans un cercle de l'enfance jusqu'à l'enfance, et ainsi en est-il pour chaque chose où l'énergie se meut.

Auteur: Black Elk Hehaka Sapa

Info: sagesse amérindienne

[ nature ] [ sphère ]

 

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mourir

Nous voici encore seuls. Tout cela est si lent, si lourd, si triste... Bientôt je serai vieux. Et ce sera enfin fini. Il est venu tant de monde dans ma chambre. Ils ont dit des choses. Ils ne m'ont pas dit grand-chose. Ils sont partis. Ils sont devenus vieux, misérables et lents chacun dans un coin du monde.

Hier à huit heures Madame Bérenge, la concierge, est morte. Une grande tempête s'élève de la nuit. Tout en haut, où nous sommes, la maison tremble. C'était une douce et gentille fidèle amie. Demain on l'enterre rue des Saules. Elle était vraiment vieille, tout au bout de la vieillesse.
Je lui ai dit dès le premier jour quand elle a toussé : "Ne vous allongez pas surtout !... Restez assise dans votre lit !" Je me méfiais. Et puis voilà... Et puis tant pis.

Je n'ai pas toujours pratiqué la médecine, cette merde.
Je vais leur écrire qu'elle est morte Madame Bérenge à ceux qui m'ont connu, qui l'ont connue. Où sont-ils ?

Je voudrais que la tempête fasse encore bien plus de boucan, que les toits s'écroulent, que le printemps ne revienne plus, que notre maison disparaisse.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Dans "Mort à crédit"

[ tempête intérieure ] [ colère ] [ indifférence générale ] [ consultations ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

Les burusera sont des boutiques spécialisées dans la revente des uniformes et des culottes de lycéenne. C'est un business qui marche : les clients reviennent souvent pour se fournir en produits frais. En 2004, la police de Tokyo affirme qu'il en existe vingt-huit. En 2005, un site Internet en recense officiellement trente-huit sur le réseau. [...]
Dans un coin de la boutique, des douzaines de petits paquets soigneusement pliés dans du plastique, hermétiquement fermés, s'alignent sur une étagère. Chaque paquet contient une culotte, déjà portée et pas lavée, dont le prix varie selon plusieurs critères : tiédeur, temps de "cuisson", sédimentation... Plus elle est sale, plus elle sent, mieux c'est : entre 3000 et 10000 yens. Mais le client n'a pas le droit d'ouvrir les sachets pour juger. Il ne peut choisir qu'en fonction de l'image qui orne chacun d'entre eux en guise de certificat : c'est la photo de la jeune fille prise dans la boutique le jour de l'achat. Son prénom, son âge, parfois même son groupe sanguin viennent ajouter une valeur plus-produit à l'odorante culotte, remplie de sa présence fantôme. Si elle a l'air candide, et qu'elle salit correctement son fond de commerce, elle deviendra une star.

Auteur: Giard Agnès

Info: L'imaginaire érotique au Japon

[ obsédé ] [ sexualité ] [ anecdote ] [ fétichisme ]

 

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