Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 126
Temps de recherche: 0.0506s

ineffable

Comment oser le dire ?

Après les cycles, les poèmes, les pièces, les chanteurs

Qui furent les gloires d’Ionie d’Inde – Homère, Shakespeare – les routes, les aires si densément notées au cours des longues, longues années,

Les essaims brillants les Voies Lactées du ciel – les pulsantes moissons de la Nature,

La somme rétrospective des passions, héros, guerres, amours, adorations,

Les sondes séculaires lancées aux abîmes les plus bas,

Les sommes des vies humaines, gorges, souhaits, cerveaux – les discours de l’expérience ;

Après l’innombrable somme des chansons, brèves ou longues, les langues, les terres,

Quelque chose encore n’est pas dit dans la voix, les lettres de poésie – quelque chose manque

(Qui sait ? le meilleur manque peut-être, attendant qu’on l’exprime).

Auteur: Whitman Walt

Info: Dans "Feuilles d'herbe", L'inexprimé, traduction Jacques Darras, éditions Gallimard, 2002, pages 720-721

[ littérature ] [ échec ] [ impossible ] [ frustration ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

âme soeur

Aimé. Je n'avais même pas réalisé à quel point j'avais désespérément besoin d'amour. Combien il est nécessaire pour chacun de nous de savoir que dans un monde de coins sombres et de pointes acérées, il existe vraiment un endroit où les baisers ont le goût de la tarte aux pommes et où les étoiles se répandent comme du sucre dans le ciel. Un endroit où les routes inconnues ne font plus peur parce qu'on a une autre main à tenir. Un endroit où les papillons frétillent encore lorsqu'on se voit, et où un simple contact nous rappelle cette non solitude. Un endroit où même un baiser peut encore ressembler au premier. Dans ce lieu qui est le nôtre, Liv et Dean, l'amour a sa propre poésie et son propre langage. Affirmation, quadrilobe, fleur de lys... Professeur. Beauté.

Auteur: Lane Nina

Info: Allure

[ couple ] [ réconfort ] [ roboratif ] [ sentimental ] [ tétravalent ] [ définie ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

élévation

Les jeunes gens pensent que la vieillesse est au pied de la montagne, finit par dire Matilda. En vérité, elle est au sommet. Je suis vieille car j'ai vécu une vie entière. J'ai grimpé très, très longtemps. Lorsque je me retourne pour contempler le chemin parcouru, je vois le village où je suis née, ainsi que ma mère et mon père. Je vois les maisons dans lesquelles j'ai habité, les gens et les animaux que j'ai aimés. Les mauvaises routes que j'ai empruntées, les endroits où j'ai trébuché, et ceux où j'ai dansé, chanté et couru. Je peux voir se dérouler des années et des années. une telle vue n'est possible que du sommet d'une montagne. Ce n'est pas facile d'être là-haut - c'est venté, dangereux, et on s'y sent parfois seul -, mais c'est le sommet, et il n'y a pas d'autre lieu où aller.

Auteur: Hartnett Sonya

Info: L'Enfant du fantôme

[ maturité ] [ âge ]

 

Commentaires: 0

émerveillement

Elle rayonnait d'impatience. ... Les grains de beauté à la base de son cou ; ... et la cambrure de sa clavicule. Ma main le long des sentiers de son corps, l'anneau que j'ai retiré de son petit doigt avec les dents. ...
Elle croyait que la vie naissait au centre de la Terre, que le courant circulait dans les deux sens, mais surtout elle puisait ses sources dans son enfance. Elle parlait souvent de cela avec son accent rêche de la campagne, du temps passé avec son grand-père, des routes qu'ils avaient parcourues ensemble, et des silences. Lorsqu'elle évoquait sa mémoire, elle baissait son fichu sur l'arête de son nez pour qu'il lui couvre le visage. Elle trouvait sa peau trop sombre, trop noire, trop tzigane pour s'estimer belle d'une façon ou d'une autre. ... et moi je passais ces journées comme si la Lune s'était posée sur la Terre.

Auteur: McCann Colum

Info: Zoli

[ amour ] [ attirance ] [ couple ]

 

Commentaires: 0

océanique

Les moines avaient pour habitude de longuement méditer sur la grève avec pour contemplation divine le déferlement des vagues, le mouvement régulier des marées, les entrelacs d’ocres et de bruns, le miroir des lames de mer prisonnières des bancs de sable. Dans le fracas du vent qui s’abîme sur la mer, Dieu leur murmurait le vacarme des temps à venir : vaisseaux de ferrailles, amerrissage de machines volantes, routes de feu vers l’horizon. Il y avait la pluie souvent, et toujours le vent, les pluies de sable et les lames de mer. Il y avait encore le brouillard qui tombait telle l’haleine de Dieu... Toutes occasions pour se fondre dans le paysage et disparaître du regard des hommes. Il y avait les saisons et parfois le soleil. Il y avait enfin la grande marée d’équinoxe et l’eau si basse qu’elle fuyait à l’horizon. 


Auteur: Noiret Thierry

Info: L'abbaye des Sables in "Dentelles des Flandres

[ éléments naturels ] [ contemplation ] [ prière ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

bavard

Requiem était le contraire de Lucien qui énervait tout le Tram par sa langue de bois, hypocrite à griffonner sur des bouts de papier au lieu de nous dire la vérité en face et paresseux à l'égard des filles. Il nous fatiguait, Lucien. Il exagérait ! A quoi bon faire son intellectuel partout s'il l'équation doit rester la même. Les routes qui mènent vers la vérité et l'honnêteté sont coupées par des inondations, crasses, croûtes de chiens, mensonges, délestages, mais pourquoi s'entêtait-il à croire en un monde possible ? Pourquoi s'efforçait-il de réduire l'humanité aux rêves et citations qu'il glanait sur ses paperasses ? Ça s'appelle lâcheté, peut-être même amnésie ou même le mélange des deux. Le monde est irrécupérable, dixit Requiem… Supposons… Mettons au tiroir nos sentiments personnels, peut-être qu'il a raison Lucien… Réfléchissons… Que ferions-nous à la place de ce poète maudit ? Réponse de Requiem : la tragédie est déjà écrite, on préface. Alors, préfaçons…

Auteur: Fiston Mwanza Mujila

Info: Tram 83

[ question ]

 

Commentaires: 0

province

Le problème de Saint-Roch c'est que c'est de plus en plus mort, et début août c'est mort de chez mort. Y a de plus en plus de boutiques qui ferment. Reste la vitrine avec rien derrière, LOCAL À LOUER ou À VENDRE, un numéro de téléphone. On dirait que le vide envahit la ville, comme une sale mode. Sinon c'est surtout des banques, des assurances, des pharmacies, des magasins pour les yeux et les oreilles des vieux.
Y a même pas de gare. Y a bien des cars mais démerde-toi pour trouver où ils vont, quand ils partent. Et puis ça coûte, on sait même pas combien, mais ça coûte.
On dirait que c'est une ville, même pas une ville, une petite ville, un gros village que quelqu'un a chié en route, là, contre la colline, au milieu des champs. A peine quelques routes qui rattachent ça au réel, le reste du monde et la vie.

Auteur: Delsaux Aurélien

Info: Pour Luky, p 47, Les éditions Noir sur Blanc, 2020

[ bourgade ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

lieu de naissance

Le mot "Nazaréen" signifie méprisé. Le petit village de Nazareth était niché dans un vallon, au pied des montagnes, à l’écart des grandes routes, hors d’atteinte des marchands de la Grèce, des légions de Rome et des séjours des sophistes. Les géographies anciennes ne le mentionnent même pas. Il portait bien son nom, car il était tout juste un "netzer", un rejeton qui pousse sur la souche d’un arbre. Quelques siècles plus tôt, Isaïe avait prédit qu’une "tige", un "rejeton", un "netzer" surgirait des racines de la nation. Il paraîtrait de peu d’importance, et beaucoup le mépriseraient, mais finalement il dominerait la terre. Le fait que le Christ ait choisi de résider dans un village méprisé préfigurait l’obscurité et l’ignominie qui L’affecteraient toujours, Lui et aussi Ses disciples. Le nom de "Nazareth" sera cloué au-dessus de Sa tête, sur le "signe de contradiction", comme une réfutation méprisante de ses prétentions à être le Roi des Juifs.

Auteur: Sheen Fulton

Info: Dans "La vie du Christ", trad. Abbé Giraud P.S.S., éditions Dominique Martin Morin, 2012, page 46

[ étymologie ] [ symbolisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

colonialisme

En cette fin de journée tranquille, chacune des deux parties semble ignorer l'autre. Akiva et Batya fixent la route droit devant eux et haussent les épaules quand je leur signale un joli minaret. Les contacts entre Arabes et Juifs se limitent à ces "rencontres" furtives sur les routes. Ou aux accrochages. Akiva me l'avait dit : l'Arabe croisé sur un parking ou sur le bord de la chaussée est avant tout une "menace potentielle".
L'indifférence des colons pour tout ce qui touche au quotidien des Palestiniens fait penser aux mots du poète Eliaz Cohen sur leurs précurseurs, les pionniers des années 1970 : "Ils n'ont pas vu les Palestiniens. Ils voulaient aller le plus vite possible, attraper le plus de terre possible. Ils voyaient un village palestinien. Mais en fait ils ne voyaient que la colline juste derrière. Les Palestiniens ? Ils se disaient qu'ils resteraient, petits, dans leur coin, ou bien qu'ils s'en iraient d'eux-mêmes. Ils sont tout simplement aveugles, ils ne voient pas. A cause des cloches du messianisme qu'ils ont entendues... Ils n'ont pensé qu'à la mission qu'ils devaient accomplir".

Auteur: Vitkine Benoît

Info: Mon cousin, colon

[ judaïsme ]

 

Commentaires: 0

transport

De nombreux manuels soulignent qu'aucun animal n'a développé de roues et citent ce fait comme un exemple d'une évolution souvent incapable de trouver la solution optimale à un problème d'ingénierie. Ce n'est pas un bon exemple. Même si la nature pouvait avoir fait évoluer un orignal sur des roues, elle aurait sûrement choisi de ne pas le faire. Les roues sont bonnes dans un monde avec des routes et des rails. Elles s'enlisent dans les terrains doux, glissants, raides, ou inégaux. Les jambes sont mieux. Les roues doivent pouvoir rouler le long d'un support ininterrompu et régulier, alors que les jambes peuvent se placer sur une série de points d'ancrage distincts, l'exemple extrême étant une échelle. Les jambes peuvent également être placées afin de minimiser les embardées ou pour passer les obstacles. Même aujourd'hui, alors que le monde est devenu un terrain de stationnement, seule une moitié environ des terres sur le globe est accessible aux véhicules à roues ou à chenilles, alors que la plupart des terres sont accessible aux véhicules avec des pieds: les animaux, véhicules conçus par la sélection naturelle.

Auteur: Pinker Steven

Info: Comment fonctionne l'esprit

[ évolution ]

 

Commentaires: 0