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question

Il y a eu très peu de grands maîtres athées : Leopardi, Rimbaud... Dans notre culture, presque tous ceux qui ont créé ont joué avec la possibilité d'une foi. Même Derrida va finir grand rabbin : ses derniers textes sont d'un judaïsme rabbinique. La Recherche est une oeuvre pleine de Dieu. Pensons aux pages où les anges étendent leurs ailes sur les textes de Bergotte mort dans les vitrines de Paris... C'est comme du Bach, un des derniers grands chants du transcendant. Concevoir le grand imaginaire athée est difficile. Le génie de Beckett est de nous obliger à l'envisager. Dans une humanité athée, verra-t-on des héros de la dimension d'un Karamazov, d'un Lear ou d'une Phèdre ? Est-ce qu'il y aura des chefs-d'oeuvre ? Qu'on ne me parle pas d'Artaud. C'est un symptôme passionnel, une pathologie.

Auteur: Steiner George

Info: Le Figaro littéraire - 12 avril 2001

[ religiosité ] [ beaux-arts ] [ littérature ]

 

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principe directeur

Mais c’est encore sa théorie de l’ego qui met le mieux en évidence les complications dont Jung surcharge ses concepts. Certains rêves, certaines visions et expériences mystiques, lui ont donné l’impression qu’il existait une sorte de conscience dans l’inconscient. Ceci semblerait impliquer l’existence d’un ego dans l’inconscient ; et Jung est constamment à l’affût de traces laissées dans l’inconscient par une personnalité qu’il considère comme intelligente, et douée de volonté impliquant par là qu’elle est capable de connaissance. On ne peut discerner si Jung repousse l’idée d’une conscience transcendantale, existant "au-dessus" de la conscience de l’ego, mais il affirme que si une telle conscience existe, son centre ne peut pas être l’ego humain ; celui-ci étant d’ailleurs selon Jung, essentiellement conscient, et inapte à fonctionner en qualité de centre de l’inconscient, qu’il s’agisse de l’inconscient personnel ou de l’inconscient collectif.

Auteur: Glover Edward

Info: Dans "Freud ou Jung ?", trad. Lucy Jones, P.U.F., Paris, 1954, page 15

[ retour du religieux ] [ psychologie analytique ] [ ange gardien ]

 

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coïncidence des opposés

Marx, qui est presque toujours très fort quand il décrit simplement le mal, a légitimement flétri comme une dégradation la séparation du travail manuel et du travail intellectuel. Mais il ne savait pas qu’en tout domaine les contraires ont leur unité dans un plan transcendant par rapport à l’un et à l’autre. Le point d’unité du travail intellectuel et du travail manuel, c’est la contemplation, qui n’est pas un travail. Dans aucune société celui qui manie une machine ne peut exercer la même espèce d’attention que celui qui résout un problème. Mais l’un et l’autre peuvent, également s’ils le désirent et s’ils ont une méthode, en exerçant chacun l’espèce d’attention qui constitue son lot propre dans la société, favoriser l’apparition et le développement d’une autre attention située au-dessus de toute obligation sociale, et qui constitue un lien direct avec Dieu.

Auteur: Weil Simone

Info: "La condition ouvrière", Journal d'usine, éditions Gallimard, 2002, page 431

[ anti-manichéisme ] [ point de vue métaphysique ]

 

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intuition intellectuelle

Ainsi, puisque la théologie négative consiste à traiter les concepts comme des symboles, et non comme des choses, elle ne peut accomplir sa tâche qu’en parvenant à détacher l’image conceptuelle de son plan de manifestation, le miroir mental, et à remonter vers son modèle. Du moins est-ce là sa première opération. Or, cette tâche sera à tout jamais impossible, si le théologien n’est pas en mesure de percevoir le modèle comme transcendant à son reflet dans la pensée. Sinon, la négation du concept ne sera que sa destruction pure et simple. Mais si l’intelligence théologique peut percevoir cette transcendance, c’est qu’elle est intrinsèquement capable d’une connaissance supra-mentale, et donc supra-conceptuelle et non-discursive, puisque le concept est une forme mentale et que la discursion est le passage obligé d’un concept à un autre. Sans l’œil de l’intellect, pas de théologie apophatique.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, page 111

[ anagogie ]

 

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transcendant

Pour parler chinois, l’archétype est seulement le nom du Tao et non le Tao lui-même. De même que les Jésuites ont traduit Tao par "Dieu", de même on peut définir le "vide" du centre comme "Dieu". Le mot "vide" ne signifie pas qu’il y ait un "manque" ou une "absence", mais renvoie plutôt à un Inconnaissable caractérisé par une suprême intensité. Ce qui se passe quand je nomme "Soi" cet Inconnaissable, c’est seulement que la somme des effets produits par l’Inconnaissable a reçu un nom, ce qui ne préjuge en rien de ce qu’il contient en substance. Une partie de mon propre être, de grandeur inconnue, y est certes incluse, mais je ne peux pas, puisqu’elle est l’inconscient, en préciser les limites et l’extension. C’est pourquoi le Soi est un concept limite dont les processus psychiques n’épuisent pas le contenu, à beaucoup près.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans le tome IV de sa "Correspondance", page 80

[ nomination ] [ chose en soi ] [ subconscient ]

 

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être humain

En poursuivant notre étude philosophique de l'ordre des choses et des degrés de perfection qui s'échelonnent dans ce monde matériel au milieu duquel nous vivons, au-dessus de l'animal vivant de la vie sensible, se présente un être nouveau, qui doit nous intéresser au plus haut point, puisqu'il n'est pas autre que nous-mêmes. Sa place, dans la hiérarchie des êtres, marquera tout ensemble un terme et un commencement. Il va nous apparaître au sommet du monde physique. De tous les êtres qui tombent sous nos sens et dont nous nous sommes appliqués jusqu'ici à saisir, dans l'intime de leur essence, les degrés ascendants, aucun ne lui sera supérieur. Il en sera vraiment le roi. Mais sa royauté ne s'étendra qu'au monde de la nature ou des corps. Il ne laissera pas que d'avoir, au-dessus de lui, des êtres que sa nature à lui nous permettra d'entrevoir et qui constitueront le monde transcendant des êtres incorporels, des êtres spirituels, des êtres proprement métaphysiques.

Auteur: Pègues Thomas

Info: Dans "Aperçus de philosophie thomiste et de propédeutique", page 193

[ homme ] [ hiérarchie cosmique ] [ défini ] [ chainon passeur ]

 

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quête transcendantale

C’est ainsi que l’occulte, après avoir un peu rôdé sans succès autour par exemple du christianisme (qu’il lui est arrivé de compromettre, et je dirai même que c’est par là seulement que le christianisme apparaît de temps en temps comme une "religion", c’est-à-dire comme un programme commun, quelque chose qui fait lien, qui se trouve donc en régression visible par rapport, disons, au judaïsme), passe dans la modernité avec armes et bagages, devient la modernité et débarrasse aussi sans le vouloir le christianisme (dont on se détache puisqu’il ne dit plus la vérité) de cette compromission d’avoir à dire la vérité sur l’homme… Cette vérité, pour autant qu’elle est crue humaine, est toujours un secret à lever. L’exigence de vérité humain a donc sa définition d’origine dans l’occulte puisque l’occulte consiste à croire qu’il y a un secret et qu’on pourrait le trouver. La recherche de la lumière dans le secret est l’effort de tous pour ne pas sortir de l’humanité.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 514

[ mythe moderne ]

 

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image-son

- Un livre ne dure-t-il pas tout autant ?

- Autant que durent les mots, oui. Mais il y a dans une photographie quelque chose qui dépasse les mots, qui dépasse même les bouches qui les prononcent. Une photographie mettra le feu aux sens d'un Anglais, d'un Français, d'un Hottentot. Elle nous survivra à tous pour allumer le même feu chez nos petits-fils. Elle est un objet transcendant à l'histoire.

- Un objet englué dans l'histoire ! proteste mon oncle. Perverti par l'histoire qui l'offusque comme un écran de fumée ! Cela se voit à la façon dont une mule épouse le pied, à la coupe d'une robe, au style d'une coiffure. Donnez des photographies à votre petit-fils: il y verra une curiosité pittoresque. Votre moustache cirée le fera rire ! Mais les mots, Hawtrey, les mots - hein ? Ils nous séduisent dans le noir, et l'esprit de chacun les revêt de chair et d'habits à sa guise.

Auteur: Waters Sarah

Info: Du bout des doigts

[ langage ] [ durabilité ] [ modes ]

 

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création

Il y a quelque chose de transcendant dans sa vision de l'humanité. Que fait-il d'autre dans tous ses films, Woody, sinon se demander ce que la réflexion peut apporter au monde. A quoi ça sert de penser ? (...) A propos du Caravage, que j'aime tant, un critique d'art avait employé cette formule qui me paraît extraordinaire: "la somme et la négation". Le Caravage faisait la somme de tout ce que pensait son époque, mais niait ses conclusions pour imposer quelque chose de neuf. Le Caravage faisait donc partie du groupe, mais s'y opposait totalement. C'est exactement la position de Woody. Toutes ces conversations hilarantes sur l'art, la littérature, le cinéma, la psychanalyse sont tenues par des gens qui, parce qu'ils ne dominent pas le sujet qu'ils croient dominer, le transforment en connerie épaisse. Ils ressentent vrai mais parlent faux. Et donc, cette façon qu'a Woody de nier le monde intellectuel pour montrer l'importance de la réflexion intellectuelle est, pour moi, extraordinaire.

Auteur: Escande Jean-Paul

Info: Télérama, 14 août 1996. à propso de Woody Allen

[ chef d'oeuvre ] [ beaux-arts ]

 

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absolu moral

Quels que soient les buts de nos actions, quel que soit le monde dans lequel nous sommes pris, quelles que soient nos réussites, quels que soient nos échecs, tous les hommes savent que celui qui a agi selon sa bonne volonté a une valeur qui ne peut être ramenée à aucune autre, ni à celle de l’excellence de sa conduite, ni à celle du bonheur, ni à celle de la victoire ou de la réussite. […]
Nous découvrons ainsi, au-dessus d’une raison théorique, au-dessus de la raison finaliste, une autre raison ou plutôt un autre aspect de la raison. Nous comprenons que la raison est supérieure au monde de l’expérience et par conséquent, à proprement parler, qu’elle est métaphysique. Ainsi l’analyse sépare le bien moral de la fonction et de la finalité de l’activité humaine ; elle révèle que la raison n’est pas seulement principe d’ordre et d’harmonie ; elle la distingue de la nature ; elle l’établit déjà comme pure raison pratique.

Auteur: Alquié Ferdinand

Info: Dans "Leçons sur Kant", pages 66-67

[ transcendant ]

 

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