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écriture

Parfois c'est l'inverse. Le lecteur pense toujours que l'écrivain a conscience des réactions qu'il provoque chez lui, les critiques parlent de maîtrise de l'écriture, ils disent que l'écrivain a travaillé dans tel sens pour que le lecteur ressente ceci ou cela. Je ne crois pas que ce soit vrai. Je crois que les écrivains se surprennent au cours de leur travail. Qu'ils ne décident pas de leurs émotions. Je crois qu'ils ne décident pas davantage de l'émotion qu'ils vont provoquer chez le lecteur : parfois ils ont des intentions eux aussi, mais ça rate. La réception n'est pas du tout à la mesure de l'attente.

Auteur: Herrou Laurent

Info: Je suis un écrivain

[ Murphy ]

 

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épreuve

Mais la liberté commence par l'esclavage et la souveraineté par la dépendance. Le signe le plus certain de ma servitude est ma peur de vivre. Le signe définitif de ma liberté est le fait que ma peur laisse la place à la joie tranquille de l'indépendance. On dirait que j'ai besoin de la dépendance pour pouvoir finalement connaître la consolation d'être un homme libre, et c'est certainement vrai. A la lumière de mes actes, je m'aperçois que toute ma vie semble n'avoir eu pour but que de faire mon propre malheur. Ce qui devrait m'apporter la liberté m'apporte l'esclavage et des pierres en guise de pain.

Auteur: Dagerman Stig

Info: Notre besoin de consolation est impossible à rassasier (1993, 21 p., Actes sud)

[ bilan ] [ réflexion ] [ inéluctabilité ]

 
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conscience

Il est remarquable que l'amour de la liberté suppose une haute idée de l'homme, et, en effet, l'argument le plus fort du despote est que les hommes font les fous dès qu'ils se sentent libres. C'est donc une chance rare pour vous, leur dit-on, d'être bien bâtonnés. Ce que j'admire, c'est qu'ils semblent quelquefois le croire. Un ivrogne sait très bien prouver que les choses iront toutes de travers s'il n'y a point un tyran énergique. Et tout homme arrive bien une fois par jour à se juger incapable de se conduire. Mais s'il tombe à genoux pour si peu, alors ce qu'il croyait devient vrai.

Auteur: Alain

Info: Propos I/la Pléiade/nrf Gallimard 1956 <12 octobre 1935 p.1285>

 

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cigarettes

Avec toutes les allumettes que j'ai grattées pour embraser des bouts de mégots ou inaugurer une cigarette fraîche roulée, je crois que des bergers cévenols ou bien de jeunes vachers lozériens un peu habiles de leur dix doigts pourraient sans peine, l'hiver à la veillée, confectionner des centaines de tour Eiffel modèles réduits qui feraient ensuite la fortune des magasins de curiosités de Saint Flour. Je crois même, s'ils voulaient bien unir leurs efforts, qu'ils pourraient réaliser une maquette grandeur nature de la tour Eiffel et l'installer alors à la Bourboule où des curistes bronchitiques et déplumés en auraient aussitôt le souffle coupé pour de vrai.

Auteur: Autin-Grenier Pierre

Info: Toute une vie bien ratée

[ fumer ] [ humour ]

 

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éducation

Certes, les enfants ont besoin de modèles et pas de leçons. Que faire alors de l'idéal type des publicités consuméristes ? De ces champions grassement payés pour vendre du néant ?... De cette culture des vainqueurs ? Si ce n'est de les instituer en contre-exemples. Parce que s'il y a une chose que l'on apprend en grandissant dans ce monde, c'est que vendre est trop souvent synonyme de tromper, et que "marge de bénéfice" définit le degré d'une arnaque qui profite à l'actionnaire invisible à l'autre bout de la chaine. Un pouvoir invisible, insaisissable... Le comble de la perversion.
- Mais Federer a beaucoup bossé, Papa !
- C'est vrai, c'est vrai...

Auteur: Mg

Info: 15 mars 2016

[ capitalisme ]

 

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écriture

Tout ce qui est dans ma bande dessinée "Blue", c'est des conneries. Par exemple, il n'y a pas de ville du nom de Bolton. Du moins pas sur la côte est. Et ce n'est pas là qu'il y a eu des visites d'étrangers bizarres à la peau bleue. Et je ne suis pas un râleur de droite qui travaille en tant que peintre. Mais en même temps tout est vrai. J'ai bien volé des cigarettes à mon père. J'ai bien séché les cours pour aller faire du surf avec mes amis. Et il y avait bien un chemin broussailleux qui passait au-dessus du ruisseau, sous la voie ferrée et descendait jusqu'à la plage.

Auteur: Grant Pat

Info: Blue, p.87

[ ambiguïté ] [ autobiographie ] [ invention ] [ mélange ]

 

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métanoïa

Mais ce qui arriva, ce fut comme si je me retrouvais en un théologien qui démontre l'absence de Dieu. Non pas avec là crainte de l'idée même mais le sachant comme un fait.  Ca te  semble absurde ?

"Non".

C'est un sentiment que je ne puis te transmettre. Voilà une chose à laquelle je croyais profondément, implicitement... et tout est faux, ce n'est pas vrai...  et c'est moi qui l'ai démontré'. Il ouvrit la bouche pour dire qu'il comprenait parfaitement ce qu'elle voulait dire, qu'il avait ressenti les mêmes choses qu'elle. Mais il s'arrêta, car cette empathie les séparait au lieu de les unir, et il ne pouvait pas le lui dire

Auteur: Chiang Ted

Info: La tour de Babylone, L'Enfer, quand Dieu n'est pas présent

[ renversement ] [ vertige ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

parapsychologie

Ma propre vie, ainsi que je l’ai déjà déclaré publiquement, a été particulièrement pauvre du point de vue de l’occulte. Le problème du transfert de pensée vous paraîtra peut-être mineur en comparaison de la grande magie de l’occulte. Mais pensez seulement aux conséquences du pas, au-delà de notre point de vue à ce jour, que nous ferions rien qu’en acceptant une telle supposition. Ce que le gardien de Saint-Denis avait coutume d’ajouter au récit du martyre du saint reste vrai. Après qu’on lui eut coupé la tête, saint Denis l’aurait ramassée, et s’en serait allé la portant sous son bras. Et le gardien ajoutait : Dans des cas pareils, ce n’est que le premier pas qui coûte. Après, cela va tout seul. 

Auteur: Freud Sigmund

Info: "Psychanalyse et télépathie", trad. Wladimir Granoff et Jean-Michel Rey in "La transmission de pensée", éd. Flammarion, 2005, page 71

[ dérive ] [ tentation de la pensée ] [ rationalité-irrationalité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

individuation sémantique

Il y a beaucoup de vocabulaires et certains d'entre eux semblent fonctionner aussi bien que le mien. Je ne vois aucun critère véritablement indépendant pour juger que le mien soit le meilleur, ou le plus vrai. Quoi qu'il en soit j'ai constaté que mon propre vocabulaire se développe en suivant le déroulement de ma vie. Ma croyance et mon moi sont des choses fluides et changeantes. Je n'ai pas de position ou d'identité fixe. Je suis un ironiste par le fait que je suis tout fermement assujetti à mon propre vocabulaire, parce qu'avec lui je définis mon individu véritable, mais en même temps j'en suis également détaché, parce que mon vocabulaire et moi-même sommes toujours ouverts à la révision et au changement.

Auteur: Cupitt Don

Info: Creation Out of Nothing, p. 14

[ langage ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ solipsisme idiomatique ]

 

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contemplation

Tout m'était inconnu alors, alors que j'étais assise sur ce banc blanc le jour où j'ai terminé ma randonnée. Tout, sauf le fait que je n'avais pas besoin de savoir. Qu'il suffisait de croire que ce que j'avais fait était vrai. D'en comprendre le sens sans pouvoir encore dire précisément ce que c'était, comme toutes ces lignes de The Dream of a Common Language qui avaient traversé mes nuits et mes jours. De croire que je n'avais plus besoin de tendre le bras la main nue.  De sentir qu'observer le poisson sous la surface de l'eau suffisait. Que c'était tout. C'était ma vie - comme toutes les vies, mystérieuse, irrévocable et sacrée. Si proche, si présente, si mienne.

Sauvage abandon.

Auteur: Cheryl Strayed

Info: Wild : From Lost to Found on the Pacific Crest Trail

[ lâcher-prise ]

 

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Ajouté à la BD par miguel