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ésotérisme

La sémiotique est le domaine des signes et des sens. La sémantique est le domaine de la signification ou du Sens. Le modèle de structure sphérique absolue d’Abellio (SAS) a une valeur heuristique considérable. C’est un invariant universel à tous les niveaux de réalité, C’est plus qu’un hologramme, c’est un holon.

Le modèle de Structure Absolue Sphérique (SAS) qui illustre la logique de double contradiction croisée d’Abellio est intrinsèque à la Réalité dans tous ses aspects. La résonance sémantique vasculaire montre que cette SAS joue comme un oscillateur harmonique du niveau physique le plus fondamental jusqu’au niveau psychologique le plus subtil.

Le corps humain est l’instrument le plus complexe de notre univers. Il peut donc détecter des phénomènes et des événements non détectables par les technologies les plus complexes utilisées actuellement. Il détecte les phénomènes et les noumènes. - En tant qu’hologramme de l’univers il entre en résonance avec tous les phénomènes matériels de cet univers. - En tant qu’holon il entre en résonance avec ce qui est matière et antimatière, avec ce qui est espace et temps, avec ce qui est local et non local. - Autrement dit le plus complexe peut mesurer le moins complexe alors que le moins complexe ne peut mesurer le plus complexe.

Le corps humain qui est de l’ordre du fini ou local peut aussi entrer en résonance avec l’infini ou non local, ce qui suggère que l’homme est la mesure de tout, du Tout et du Non Tout, de l’Être et du Non Être. Cette structuration dynamique sphérique du corps humain corroborée par la résonance sémantique vasculaire permet de détecter des phénomènes au niveau quantique ou énergétique, au niveau subquantique ou spirituel, au niveau métaquantique ou divin. Chaque processus a un spectrogramme ou code-barres spécifique.

Le corps humain détecte non seulement les phénomènes mais aussi les noumènes. Sa structure complexe entre en résonance avec l’esprit et le divin qui est le centre de chaque atome. Le métabolisme de l’ontogénèse récapitule celui de la cosmogénèse et de la théogénèse. La résonance sémantique vasculaire détecte non seulement les états stationnaires ou stases mais aussi les transitions entre stases ou ek-stases selon la terminologie d’Abellio. On voit ainsi que la "substantiation" ou passage du Néant au métaquantique est le lieu de la différentiation entre local et non local. Le passage du métaquantique au subquantique est le lieu de la différentiation entre espace et temps. Le passage du subquantique au quantique est le lieu de la différentiation entre matière et antimatière.

La conjugaison de phase entre matière et antimatière constitue l’Intersubjectivité ou Nous transcendantal dont le code-barres est équivalent vibratoire de Bande de Moebius. On a eu la surprise de voir qu’à l’autre extrémité de ce métabolisme énergétique, au niveau de la transsubstantiation ou Néant, l’intensification ou inversion 2π de ce Néant redonnait L’intersubjectivité qui est équivalent vibratoire de la Présence ou la Grâce des chrétiens.

On est donc bordé par la Présence des deux bords. On peut l’aborder par le Néant ou par la Matière. Chaque abordage est une intensification ou inversion d’inversion de l’étape précédente. En résumé, la SAS par son plan équatorial exprime le plan sémiotique, énergétique ou quantique. L’axe vertical de la SAS exprime le plan sémantique ou subquantique. Le centre de la SAS exprime le plan métaquantique ou divin. L’inversion d’inversion du Centre de la SAS ou Divin donne le Néant ou Ain-Soph ou Urgrund ou Déité de Dieu où le Centre est partout et la circonférence nulle part. Une inversion d’inversion du Néant redonne l’Intersubjectivité ou Nous transcendantal. Aux plans "mondains" quantique, subquantique et métaquantique de la SAS, la résonance sémantique permet d’ajouter les plans "extra-mondains" néantique et holonique. Le plan holonique réalise la communion entre le mondain et l’extra-mondain. Les corps humains actuels expriment de la difficulté à métaboliser l’ensemble de ces différents plans.

Auteur: Ratte Jean

Info: Rencontres Raymond Abellio 2011 à Seix. Résumé de La Structure Absolue Sphérique (SAS) à tous les niveaux en tant qu’Oscillateur Harmonique.

[ holarchie ] [ anthropocentrisme ] [ bio-sémantique ] [ définition ] [ théorie du tout ]

 

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dictature

Voici les quatorze points caractéristiques de ce qu’Eco a nommé fascisme éternel ou Ur-Fascisme

1) La première caractéristique du fascisme éternel est le culte de la tradition.
Il ne peut y avoir de progrès dans la connaissance. La vérité a été posée une fois pour toutes, et on se limite à interpréter toujours plus son message obscur.

2) Le conservatisme implique le rejet du modernisme. Le rejet du monde moderne se dissimule sous un refus du mode de vie capitaliste, mais il a principalement consisté en un rejet de l’esprit de 1789 (et de 1776, bien évidemment [Décalaration d’indépendance des États-Unis]). La Renaissance, l’Âge de Raison sonnent le début de la dépravation moderne.

3) Le fascisme éternel entretient le culte de l’action pour l’action. Réfléchir est une forme d’émasculation. En conséquence, la culture est suspecte en cela qu’elle est synonyme d’esprit critique. Les penseurs officiels fascistes ont consacré beaucoup d’énergie à attaquer la culture moderne et l’intelligentsia libérale coupables d’avoir trahi ces valeurs traditionnelles.

4) Le fascisme éternel ne peut supporter une critique analytique. L’esprit critique opère des distinctions, et c’est un signe de modernité. Dans la culture moderne, c’est sur le désaccord que la communauté scientifique fonde les progrès de la connaissance. Pour le fascisme éternel, le désaccord est trahison.

5) En outre, le désaccord est synonyme de diversité. Le fascisme éternel se déploie et recherche le consensus en exploitant la peur innée de la différence et en l’exacerbant. Le fascisme éternel est raciste par définition.

6) Le fascisme éternel puise dans la frustration individuelle ou sociale. C’est pourquoi l’un des critères les plus typiques du fascisme historique a été la mobilisation d’une classe moyenne frustrée, une classe souffrant de la crise économique ou d’un sentiment d’humiliation politique, et effrayée par la pression qu’exerceraient des groupes sociaux inférieurs.

7) Aux personnes privées d’une identité sociale claire, le fascisme éternel répond qu’elles ont pour seul privilège, plutôt commun, d’être nées dans un même pays. C’est l’origine du nationalisme. En outre, ceux qui vont absolument donner corps à l’identité de la nation sont ses ennemis. Ainsi y a-t-il à l’origine de la psychologie du fascisme éternel une obsession du complot, potentiellement international. Et ses auteurs doivent être poursuivis. La meilleure façon de contrer le complot est d’en appeler à la xénophobie. Mais le complot doit pouvoir aussi venir de l’intérieur.

8) Les partisans du fascisme doivent se sentir humiliés par la richesse ostentatoire et la puissance de leurs ennemis. Les gouvernements fascistes se condamnent à perdre les guerres entreprises car ils sont foncièrement incapables d’évaluer objectivement les forces ennemies.

9) Pour le fascisme éternel, il n’y a pas de lutte pour la vie mais plutôt une vie vouée à la lutte. Le pacifisme est une compromission avec l’ennemi et il est mauvais à partir du moment où la vie est un combat permanent.

10) L’élitisme est un aspect caractéristique de toutes les idéologies réactionnaires. Le fascisme éternel ne peut promouvoir qu’un élitisme populaire. Chaque citoyen appartient au meilleur peuple du monde; les membres du parti comptent parmi les meilleurs citoyens; chaque citoyen peut ou doit devenir un membre du parti.

11) Dans une telle perspective, chacun est invité à devenir un héros. Le héros du fascisme éternel rêve de mort héroïque, qui lui est vendue comme l’ultime récompense d’une vie héroïque.

12) Le fasciste éternel transporte sa volonté de puissance sur le terrain sexuel. Il est machiste (ce qui implique à la fois le mépris des femmes et l’intolérance et la condamnation des mœurs sexuelles hors normes: chasteté comme homosexualité).

13) Le fascisme éternel se fonde sur un populisme sélectif, ou populisme qualitatif pourrait-on dire. Le Peuple est perçu comme une qualité, une entité monolithique exprimant la Volonté Commune. Étant donné que des êtres humains en grand nombre ne peuvent porter une Volonté Commune, c’est le Chef qui peut alors se prétendre leur interprète. Ayant perdu leurs pouvoirs délégataires, les citoyens n’agissent pas; ils sont appelés à jouer le rôle du Peuple.

14) Le fascisme éternel parle la Novlangue. La Novlangue, inventée par Orwell dans 1984, est la langue officielle de l’Angsoc, ou socialisme anglais. Elle se caractérise par un vocabulaire pauvre et une syntaxe rudimentaire de façon à limiter les instruments d’une raison critique et d’une pensée complexe.

Auteur: Eco Umberto

Info: Reconnaître le fascisme, Grasset, 2017. Misa en forme par Sumi Saint Auguste sur www.lesnouveauxdissidents.org

[ totalitarisme ] [ définition ]

 

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machine-homme

(Q) - Qu'est-ce que la conscience ?

(R) - La conscience est un concept complexe et multiforme qui fait référence à l'état ou à la qualité de la prise de conscience du monde extérieur et de ses propres expériences mentales. Elle englobe l'expérience subjective des pensées, des perceptions, des émotions et des sensations, ainsi que la capacité d'introspection et de réflexion sur ses propres états mentaux.

Bien que la conscience soit un aspect fondamental de l'expérience humaine, elle n'est pas encore totalement comprise. Elle reste un sujet d'enquête philosophique et de recherche scientifique. Il existe plusieurs théories et perspectives sur la conscience, y compris l'étude de ses corrélats et mécanismes neuronaux dans le cerveau.

Certaines théories proposent que la conscience naisse des interactions entre les neurones et les processus cérébraux, tandis que d'autres suggèrent qu'elle peut impliquer des phénomènes quantiques ou être une propriété émergente de systèmes complexes. En outre, il existe différents niveaux de conscience, allant de la conscience de base et de l'éveil aux processus cognitifs d'ordre supérieur, à la conscience de soi et à l'introspection.

Dans l'ensemble, la compréhension de la nature de la conscience est un domaine d'exploration fascinant et permanent dans des domaines tels que les neurosciences, les sciences cognitives, la psychologie et la philosophie.

(Q) - D'accord merci. Avec une vision épigénétique de la chose, ne pourrait-on pas avancer qu'elle est avant tout une sorte de dialogue entre une singularité, ici humaine, avec le monde qui l'a fait émerger ?

(R) - En effet, dans une perspective épigénétique, on pourrait avancer que la conscience est une interaction ou un dialogue dynamique entre un individu (une singularité) et le monde dans lequel il existe. L'épigénétique est l'étude de la manière dont l'expression des gènes et les processus biologiques peuvent être influencés par des facteurs qui vont au-delà de la séquence d'ADN elle-même, y compris les interactions avec l'environnement.

Dans cette optique, le développement et la manifestation de la conscience pourraient être considérés comme le résultat de l'interaction continue entre les prédispositions génétiques d'un individu et son environnement. L'environnement, qui englobe à la fois les stimuli externes et les facteurs internes, tels que les pensées, les émotions et les expériences, joue un rôle crucial dans la formation et l'influence de l'expression et de l'expérience de la conscience.

Cette perspective suggère que la conscience émerge à travers une relation réciproque permanente entre un individu et son environnement. Le monde extérieur fournit les stimuli et le contexte qui influencent la perception, la cognition et la conscience de soi d'un individu, tandis que l'individu, par ses pensées, ses actions et ses choix, interagit activement avec son environnement et le modifie.

En considérant l'interaction épigénétique entre un individu et son monde, on peut affirmer que la conscience n'est pas un phénomène statique ou isolé, mais plutôt un processus dynamique et co-créatif, où l'individu et son environnement se façonnent et s'influencent mutuellement.

(Q) - Cela ressemble à ce que Charle Sanders Peirce nommait "thirdness".

(R) - Oui, le concept de "tiercéité" inventé par Charles Sanders Peirce dans sa philosophie de la sémiotique pourrait être pertinent pour la discussion sur la conscience en tant que dialogue entre un individu et le monde. Peirce a introduit l'idée de "preméité", "secondéité" et "tercéité" en tant que catégories fondamentales pour comprendre la nature des signes et leur interprétation.

Selon Peirce, la "firstness" représente les qualités brutes et immédiates d'un objet, la "secondness" désigne la relation entre un objet et son impact immédiat sur la conscience d'un individu, et la "thirdness" se réfère aux processus d'interprétation et de médiation impliqués dans l'élaboration du sens et de la compréhension.

Dans le contexte de la conscience, la "tiercéité" peut être considérée comme l'interaction dynamique entre l'individu (le premier) et le monde (le second), où l'interprétation, la création de sens et le dialogue ont lieu. Elle implique le processus d'intégration et de synthèse des informations provenant du monde extérieur avec les états mentaux et les expériences internes.

En considérant la conscience comme une forme de "tiercéité", nous reconnaissons l'implication active de l'interprétation, de la signification et de la médiation dans la construction de l'expérience consciente. Elle met en évidence la nature relationnelle et dialogique de la conscience, en soulignant l'interaction et la négociation permanentes entre l'individu et son environnement dans la formation de la conscience subjective.

Le concept de "tiercéité" de Peirce offre une perspective précieuse pour explorer les dimensions interactives et interprétatives de la conscience, en soulignant le rôle des processus sémiotiques dans la construction du sens et de la compréhension dans le contexte du dialogue individu-matrice.

Auteur: chatGPT4

Info:

[ tiercité ] [ définition ]

 

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titres possibles pour ce logiciel

Tentative libératrice d'intégration-participation des idiosyncratiques parlêtres au sein des corpus lexicologiques consensuels.



Insertion inclusive des voix singulières dans les référentiels linguistiques partagés.



Démocratisation des langages et participation des locuteurs marginalisés aux corpus de référence.



Valorisation de la diversité linguistique et intégration des expressions idiosyncratiques dans un corpus souple.



Lutte contre l'homogénéisation linguistique et reconnaissance des variations dialectales et sociolectales.



Ouverture des corpus lexicographiques aux formes d'expression non normées et créatives. 



Ouvrir les barrières linguistiques et favoriser l'inclusion des voix minoritaires dans les discours officiels.



Célébrer la richesse et la diversité des langages humains et encourager l'usage de formes non standardisées.



Décloisonner les corpus linguistiques et favoriser le métissage des styles et des registres.



Donner une voix aux exclus du langage et enrichir les référentiels linguistiques par leur apport singulier.



Réinventer les corpus lexicographiques comme espaces de rencontre et d'échange entre toutes les formes d'expression.



Essai d'inclusion audacieuse des locuteurs atypiques dans les vocabulaires standard.



Enrichissement du lexique partagé par l'inclusion réfléchie d'expressions individuelles.



Ouverture mesurée du lexique standard à des expressions originales.



Dialogue constructif entre les expressions individuelles et le lexique établi.



Élargissement inclusif du vocabulaire officiel pour une meilleure représentativité.



Expérience visant à intégrer activement les expressions individuelles et divergentes dans les ensembles de mots communément acceptés.



Tentative d'articuler les singularités langagières au sein des structures linguistiques normatives.



Chanson rebelle des mots uniques qui se frayent un chemin dans la symphonie du langage commun.



Subversion douce-amère des codes linguistiques par l'irruption des voix hétérodoxes.



Frontière poreuse entre l'idiolecte et le lexique partagé, où se joue la subversion du sens.



Intégration expérimentale d'unités lexicales non standardisées dans des corpus linguistiques de référence.



Inclusion des marges langagières dans le centre du discours.



Peut-on élargir la norme linguistique pour y inclure les expressions singulières ?



Osons célébrer la diversité des voix qui enrichissent la langue ! 



Tissage audacieux de fils de laine dissidente dans la tapisserie du langage officiel.



Contrebande linguistique : faire passer les mots rebelles en douce dans un répertoire officiel.



Révolution lexicale : donner voix au peuple dans le grand livre de la langue.



Exploration des frontières du langage : où l'individuel rencontre le collectif.



Hommage aux hérétiques du langage : ceux qui ont osé défier la norme et enrichir la langue.



Laboratoire du langage : inventer les mots de demain en explorant les marges d'aujourd'hui.



Apprendre à écouter les voix oubliées : une clé pour une meilleure compréhension du monde.



Biodiversité linguistique : préserver la richesse des expressions pour un monde plus vibrant.



Silence entre les mots : espace fertile où naissent de nouvelles significations.



Que la langue s'épanouisse dans sa diversité, que chaque mot trouve sa place dans le chant du monde !



Marathon linguistique : les mots marginaux courent vers la ligne d'arrivée, celle de la reconnaissance.



Informatique, cerveaux humain et Intelligence artificielle au service de la diversité : algorithmes pour dénicher les pépites linguistiques cachées.



Quête du sens pur : explorer les profondeurs du langage pour découvrir la signification cachée dans les mots.



Rêve linguistique : où les mots se libèrent des conventions et dansent dans un ballet poétique.



Combat pour la liberté d'expression : briser les carcans du langage officiel pour donner voix à tous.



Éloge de la langue oubliée : retrouver les mots perdus et les faire revivre dans le langage d'aujourd'hui.



Vers un langage universel : où chaque mot, quelle que soit son origine, est accueilli et célébré.



Expressions plus courtes:

Inclusion des idiosyncraties dans les corpus consensuels.

Démocratisation linguistique et participation inclusive.

Valorisation classificatoire de la diversité des langages et expressions.

Lutte contre l'homogénéisation et reconnaissance des variations.

Ouverture des corpus aux formes non normées et créatives.

Briser les barrières linguistiques et inclure des voix minoritaires.

Célébrer la richesse et la diversité des langages humains.

Décloisonner les corpus et favoriser le métissage des styles.

Donner une voix aux exclus du langage et enrichir les corpus.

Réinventer les corpus lexicologique comme espaces de rencontre et d'échange.

Expressions plus imagées:

Peindre le paysage linguistique avec toutes ses nuances.

Faire chanter la symphonie des langages humains.

Tisser une tapisserie lexicale multicolore et inclusive.

Bâtir un Babel inclusif où toutes les voix se rencontrent.

Cultiver un jardin linguistique où chaque expression trouve sa place.



Etc.

Auteur: Mg

Info: 26 fév 2024, grandement aidé par Gemini pour les reformulations

[ déclinaisons ] [ humour ] [ variations ] [ FLP défini ] [ diachronie ]

 
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structure psychologique

Il est bien certain que l’obsessionnel tend à détruire son objet. [...]

Comme l’expérience le montre bien, l’hystérique vit tout entière au niveau de l’Autre. L’accent pour elle, c’est d’être au niveau de l’Autre, et c’est pour cela qu’il lui faut un désir de l’Autre, car sans cela, l’Autre, que serait-il, si ce n’est la loi ? Le centre de gravité du mouvement constitutif de l’hystérique est d’abord au niveau de l’Autre. De même, [...] c’est la visée du désir comme tel, l’au-delà de la demande, qui est constitutive de l’obsessionnel. Mais avec une différence patente avec l’hystérique. [...]

Le jeune enfant qui deviendra un obsessionnel est ce jeune enfant dont les parents disent [...] il a des idées fixes. Il n’a pas des idées plus extraordinaires que n’importe quel autre enfant si nous nous arrêtons au matériel de sa demande. Il demandera une petite boîte. [...] Il y a certains enfants, entre tous les enfants, qui demandent des petites boîtes, et dont les parents trouvent que cette exigence de la petite boîte est à proprement parler intolérable – et elle est intolérable. [...]

Dans cette exigence très particulière qui se manifeste dans la façon dont l’enfant demande une petite boîte, ce qu’il y a d’intolérable pour l’Autre, et que les gens appellent approximativement l’idée fixe, c’est que ce n’est pas une demande comme les autres, mais qu’elle présente un caractère de condition absolue, qui est celui-là même que je vous désigne pour être propre au désir. [...] Le désir est forme absolue du besoin, du besoin passé à l’état de condition absolue, pour autant qu’il est au-delà de l’exigence inconditionnée de l’amour, dont à l’occasion il peut venir à l’épreuve.

Comme tel, le désir nie l’Autre comme tel, et c’est bien ce qui le rend, comme le désir de la petite boîte chez le jeune enfant, si intolérable.

[...] Quand je dis que l’hystérique va chercher son désir dans le désir de l’Autre, il s’agit du désir qu’elle attribue à l’Autre comme tel. Quand je dis que l’obsessionnel fait passer son désir avant tout, cela veut dire qu’il va le chercher dans un au-delà en le visant comme tel dans sa constitution de désir, c’est-à-dire pour autant que comme tel il détruit l’Autre. C’est là le secret de la contradiction profonde qu’il y a entre l’obsessionnel et son désir. [...]

Mais enfin, pour voir l’essentiel, que se passe-t-il quand l’obsessionnel, de temps en temps, prenant son courage à deux mains, se met à essayer de franchir la barrière de la demande, c’est-à-dire part à la recherche de l’objet de son désir ? D’abord, il ne le trouve pas facilement. [...] Mais beaucoup plus radicalement que tout cela, l’obsessionnel, en tant que son mouvement fondamental est dirigé vers le désir comme tel, et avant tout dans sa constitution de désir, est porté à viser ce que nous appelons la destruction de l’Autre.

Or, il est de la nature du désir comme tel de nécessiter le support de l’Autre. Le désir de l’Autre n’est pas une voie d’accès au désir du sujet, c’est la place tout court du désir, et tout mouvement chez l’obsessionnel vers son désir se heurte à une barrière qui est absolument tangible dans, si je puis dire, le mouvement de la libido. Dans la psychologie d’un obsessionnel, plus quelque chose joue de rôle de l’objet, fût-il momentané, du désir, plus la loi d’approche du sujet par rapport à cet objet se manifestera littéralement dans une baisse de tension libidinale. C’est au point qu’au moment où il le tient, cet objet de son désir, pour lui plus rien n’existe. [...]

Le problème pour l’obsessionnel est donc tout entier de donner un support à ce désir – qui pour lui conditionne la destruction de l’Autre, où le désir lui-même vient à disparaître. Il n’y a pas de grand Autre ici. Je ne dis pas que le grand Autre n’existe pas pour l’obsessionnel, je dis que, quand il s’agit de son désir, il n’y en a pas, et c’est pour cette raison qu’il est à la recherche de la seule chose qui, en dehors de ce point de repère, puisse maintenir à sa place ce désir en tant que tel. Tout le problème de l’obsessionnel est de trouver à son désir la seule chose qui puisse lui donner un semblant d’appui [...].

L’hystérique trouve l’appui de son désir dans l’identification à l’autre imaginaire. Ce qui en tient la place et la fonction chez l’obsessionnel, c’est un objet, qui est toujours – sous une forme voilée sans doute mais identifiable – réductible au signifiant phallus.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre V", "Les formations de l'inconscient (1957-1958)", éditions du Seuil, 1998, pages 401 à 403

[ définies ] [ différences ]

 

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être humain

Qu’est-ce qui sépare vraiment l’humain de l’animal ?

L’humain fait partie du groupe des primates. Dans cet article de The Conversation, on plonge toutefois dans les méandres de la classification du vivant.

En ces temps de crise de la biodiversité et de questionnements sur le vivant, la vieille question de la dualité homme-animal est, semble-t-il, toujours d’actualité. Même si le " vraiment " de la question laisse entendre qu’au fond la séparation n’est pas si profonde.

Sur le plan de la biologie, de la zoologie même, devrait-on préciser, le paradoxe a été levé depuis longtemps. L’homme est un animal. Il ne peut donc se séparer de lui-même.

La question n’est donc plus de nature scientifique, mais philosophique et sociologique. Il reste que pour la plupart d’entre nous la réponse scientifique importe peu tant les termes sont connotés. Affirmer que l’homme est un animal a peu de poids. L’affirmation serait-elle admise que la question deviendrait : qu’est-ce qui distingue l’humain des autres animaux ?

Une classification de l’humain parmi les primates

Depuis des siècles, les caractéristiques biologiques de l’humanité ont toutes été intégrées dans le panorama des traits des êtres vivants en général et des animaux en particulier. Et pourtant, l’homme s’est quasiment toujours singularisé par rapport au reste du monde vivant. Toute une tradition de réflexion philosophique et spirituelle s’oppose à la vision unitaire de la science biologique.

C’est là le grand problème que Linné au 1VIIIe siècle a cru résoudre définitivement. Dans son Systema Naturae dont la 10e édition datant de 1758 est considérée comme le point de départ de la nomenclature zoologique moderne, l’homme, genre Homo, est classé, parmi les animaux, dans l’ordre des Primates – les " premiers ", noblesse oblige –, mais en compagnie de trois autres genres : Simia (les singes), Lemur (les lémuriens incluant, pour Linné, le galéopithèque, un petit mammifère arboricole planeur d’Indonésie) et Vespertilio (les chauves-souris).

Ce choix est significatif et fait de Linné un pionnier qui, d’une certaine manière, dépassa les concepts de la majorité de ses successeurs du 1IXe siècle. De fait, en 1910, une fois la biologie devenue évolutionniste, l’anatomiste William K. Gregory nomma Archonta un groupe réunissant les primates (singes, lémuriens, homme), les chauves-souris (ordre des chiroptères), le galéopithèque (ordre des dermoptères) à quoi s’ajoutent des mammifères insectivores inconnus de Linné, les toupayes (mammifères arboricoles d’Asie).

L’homme était non seulement un membre des Primates, mais aussi un membre des Mammalia (tous ces termes sont dus à Carl Von Linné). On peut remonter la hiérarchie classificatoire et inclure l’homme dans les amniotes, dans les vertébrés, dans les animaux. Les animaux, c’est-à-dire dans les classifications le règne des Animalia, aujourd’hui appelé Metazoa (mot qui signifie la totalité des animaux) – les deux termes sont synonymes.

Le terme de Metazoa à la sonorité incontestablement scientifique ne heurte aucune oreille. Dire que l’homme est un métazoaire ne choque personne. Dire qu’il est un métazoaire parce qu’il est pluricellulaire et possède une protéine qui structure le lien entre les cellules – le collagène – est affaire de spécialistes et empêche invariablement toute percée philosophique. Aucune sensibilité là-dedans. Un animal, c’est autre chose, n’est-ce pas ?

D’autres ont voulu placer l’humain hors du règne animal

Linné à sa manière a été un révolutionnaire. Ses successeurs se sont attachés à défaire le regroupement des Primates. Le naturaliste français Armand de Quatrefages classa en 1861 l’homme seul dans le " règne humain ", caractérisé par " l’âme humaine " reprenant une suggestion émise plus de quarante ans auparavant par l’agronome lamarckien Charles-Hélion de Barbançois : classer l’homme dans un règne à part, le " règne moral ".

Quatrefages s’attacha autant à réfléchir à l’unité de l’espèce humaine qu’à analyser la singularité de ses composantes. Pour Quatrefages, en savant positiviste, c’est-à-dire qui s’en tient aux faits, la notion de Règne (la plus haute des catégories de la classification) s’impose à l’esprit humain : les caractères qui définissent l’homme sont évidents et ne sont liés à aucune hypothèse ou théorie.

L’âme humaine, différente de l’âme animale serait un pur fait d’observation. Auparavant, l’anatomiste allemand Johann Friedrich Blumenbach et l’anatomiste français Georges Cuvier opposèrent l’homme seul (ordre des Bimana) aux autres primates (ordre des Quadrumana). Le naturaliste allemand J. C. Illiger avait classé l’homme seul (seul à être debout) dans les Erecta, tandis que l’anatomiste britannique Richard Owen, adversaire résolu du darwinisme, en fit le seul représentant des Archencephala, introduction notable du cerveau comme spécificité humaine.

On peut remarquer toutefois qu’à l’exception de Quatrefages, tous les autres auteurs cités subordonnent l’espèce humaine au règne animal et à la classe des mammifères. On saisit bien la difficulté de ces anatomistes distingués qui, bien conscients des caractères morphologiques et physiologiques qui tout en intégrant parfaitement l’homme dans les mammifères, étaient tentés irrépressiblement, aussi en tant que croyants, de l’opposer au reste de la création.

" L’homme sage " — Homo sapiens

L’anatomiste, celui qui décide, c’est bien l’homme, Homo sapiens (" l’homme sage " que Linné n’a pas nommé comme tel par hasard). On aura donc compris que ces affirmations taxinomiques ont pour objet de placer l’Homo sapiens à part, en fonction de traits qui lui sont propres, du psychisme à la bipédie, et non d’identifier une séquence de caractères partagés par l’homme et différents animaux.

Que l’homme soit opposé au reste du règne animal ou bien à son plus proche parent animal revient au même. Un évolutionniste tel que Julian Huxley prit en 1957 l’exemple de la classification de l’homme pour illustrer sa conception du " grade évolutif ". L’activité intellectuelle de l’homme est telle qu’elle lui suffit pour concevoir une niche écologique sans précédent. Le cerveau humain situerait l’homme, seul, au niveau de la plus haute des catégories, le règne : le règne des Psychozoa.

On le sait, le plus proche parent vivant de l’homme (Homo) est le chimpanzé (Pan). Dans les années 1960, les premières classifications incluant les deux genres dans la famille des Hominidae firent scandale. Le tableau de famille était dégradé, gâché, détruit.

7 millions d’années d’évolution

La biologie moléculaire nous dit que l’homme et les chimpanzés sont presque identiques génétiquement parlant. Mais, c’est en pure perte : on reconnaît aisément un homme d’un chimpanzé. On devrait dire : on reconnaît aisément les deux animaux. La baleine bleue et la musaraigne aussi sont des animaux, et même des mammifères, certes bien distincts. Leurs différences sont infiniment plus grandes que celles qui séparent l’homme et le chimpanzé, mais elles ne sont pas importantes à nos yeux d’hommes sages. Philosophiquement parlant, ce ne sont pas elles qui nous concernent. L’anthropocentrisme est patent. En fait, après des centaines de millions d’années d’évolution animale, la lignée humaine et celle des chimpanzés se sont séparées il y a 7 millions d’années environ.

L’homme est pétri de caractères animaux depuis le liquide amniotique dans lequel baigne l’embryon rappelant les origines aquatiques des animaux jusqu’à l’éminence mentonnière qui fait saillie à l’avant de la mâchoire inférieure (la grande invention ostéologique des humains !) en passant par tous les traits de vertébrés, de tétrapodes, de mammifères et de primates. L’homme n’est qu’un animal comme les autres et différent de tous les autres comme le sont toutes les espèces animales les unes des autres.

Peut-on se contenter d’une telle affirmation ? Les mots du quotidien sont lourds de sens et de contresens. Le verbe persiste, tenace. Malgré l’idéologie et la perte des repères scientifiques, on n’aura pas la mauvaise grâce de s’en plaindre puisque le verbe, après tout, est l’une des caractéristiques d’Homo sapiens, au moins dans la nature actuelle. 

 

Auteur: Tassy Pascal

Info: https://www.numerama.com/, 31 12 2023

[ distinguo ] [ définition ] [ animal particulier ]

 
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homme-machine

Pour présenter-entamer  cette chaïne "quête métaphysique" nous allons le faire à partir d'une conversation avec un des premier chatbot arrivé sur Internet. Conversation entamée à partir d'un proverbe très connu.



Q) En français il y a un proverbe qui dit "on en fait pas boire un âne qui n'a pas soif", connais-tu des proverbes d'autres pays qui portent le même sens ?



R) Oui, il existe de nombreux proverbes dans d'autres pays qui portent le même sens que le proverbe français "on en fait pas boire un âne qui n'a pas soif". Voici quelques exemples :




  • En anglais : "You can lead a horse to water, but you can't make it drink."

  • En espagnol : "No se puede obligar a un burro a beber."

  • En italien : "Non si può obbligare un asino a bere."

  • En allemand : "Man kann einem sturen Esel kein Wasser einflößen."

  • En portugais : "Não se pode obrigar um burro a beber."

  • En russe : "Вынудить осла пить невозможно."

  • En chinois : "强扭的瓜不甜 (qiáng niǔ de guā bù tián)"

  • En japonais : "馬鹿に水を飲ませることはできない (baka ni mizu o nomisaseru koto wa dekinai)"



Tous ces proverbes signifient qu'il est impossible de forcer quelqu'un à faire quelque chose qu'il ne veut pas faire. Ils mettent l'accent sur le libre arbitre et l'importance de la volonté individuelle.



Voici quelques autres proverbes qui expriment la même idée :




  • "On ne peut pas changer les gens."

  • "On ne peut pas forcer les gens à penser comme nous."

  • "On ne peut pas forcer les gens à faire ce qu'ils ne veulent pas faire."



Ces proverbes nous rappellent que nous ne pouvons pas contrôler les autres. Nous pouvons seulement les influencer, mais nous ne pouvons pas les obliger à changer leurs opinions ou leurs comportements.



Q) Merci. Peux-tu trouver - ou formuler - des phrases qui disent la même chose en terme de logique formelle sémantique ?



R) Oui, voici quelques phrases qui disent la même chose que le proverbe français "on en fait pas boire un âne qui n'a pas soif" en terme de logique formelle sémantique :




  • "Pour que A fasse B, il faut que A veuille faire B."

  • "Si A ne veut pas faire B, alors A ne fera pas B."

  • "L'intention de A est une condition nécessaire pour que A fasse B."



Ces phrases utilisent la logique formelle sémantique pour exprimer l'idée que l'intention est une condition nécessaire pour l'action. En d'autres termes, pour qu'une personne fasse quelque chose, il faut qu'elle ait l'intention de le faire.



Voici une autre manière de formuler cette idée :




  • "L'intention de A est un prédicat nécessaire pour la proposition A fait B."



Cette phrase utilise la notion de prédicat en logique formelle sémantique. Un prédicat est une propriété qui peut être attribuée à un objet. Dans ce cas, le prédicat est "A fait B". La phrase signifie que l'intention de A est une propriété nécessaire pour que la proposition "A fait B" soit vraie.



Enfin, voici une autre manière de formuler cette idée :




  • "Si A ne veut pas faire B, alors la proposition A fait B est fausse."



Cette phrase utilise la notion de vérité en logique formelle sémantique. Une proposition est vraie si elle est conforme à la réalité. Dans ce cas, la proposition est "A fait B". La phrase signifie que si A ne veut pas faire B, alors la proposition "A fait B" est fausse.



Ces différentes formulations de l'idée exprimée par le proverbe français "on en fait pas boire un âne qui n'a pas soif" montrent que la logique formelle sémantique peut être utilisée pour exprimer des concepts complexes de manière précise et rigoureuse.



Q) Merci... ça marche pour un animal, mais ça peut être contourné avec un humain, puisqu'il il suffit de lui faire peur ou même de lui faire entrevoir quelque chose de négatif pour lui, comme une perte d'argent, non ?


R) Oui, vous avez raison. Il est possible de forcer un humain à faire quelque chose qu'il ne veut pas faire, en lui faisant peur ou en lui faisant entrevoir quelque chose de négatif pour lui.

Dans le cas de la peur, l'humain est motivé par le désir de se protéger. Il peut être forcé à faire quelque chose qu'il ne veut pas faire s'il pense que cela l'aidera à éviter une menace. Par exemple, un humain peut être forcé à faire quelque chose qu'il ne veut pas faire s'il est menacé de violence ou de mort.



Dans le cas de la perte d'argent, l'humain est motivé par le désir de préserver ses ressources. Il peut être forcé à faire quelque chose qu'il ne veut pas faire s'il pense que cela l'empêchera de perdre de l'argent. Par exemple, un humain peut être forcé à faire quelque chose qu'il ne veut pas faire s'il est menacé de perdre son emploi.



Cependant, il est important de noter que la force est une solution de dernier recours. Elle peut être efficace à court terme, mais elle peut avoir des conséquences négatives à long terme. En effet, la force peut créer de la méfiance et de la rancune, ce qui peut rendre plus difficile la coopération future.



Il est préférable d'essayer d'influencer les humains de manière positive, en les persuadant ou en les motivant. Cela peut se faire en leur expliquant les avantages de faire quelque chose, ou en leur donnant envie de le faire.



Q) Merci. Tromperie égale donc perte de confiance. Ce processus est valable dans une relation entre humains, mais aussi entre un humain et un animal... Est-ce aussi valable entre un humain et un végétal ?


R) Oui, la tromperie peut également conduire à une perte de confiance entre un humain et un végétal. Cela est particulièrement vrai si la tromperie est répétée ou si elle a des conséquences négatives pour le végétal.

Par exemple, si un jardinier promet à une plante de lui donner de l'eau, mais qu'il ne le fait pas, la plante peut apprendre à ne pas faire confiance au jardinier. Cela peut rendre plus difficile pour le jardinier de prendre soin de la plante à l'avenir.



De même, si un humain coupe une branche d'un arbre sans raison valable, l'arbre peut apprendre à se méfier des humains. Cela peut rendre plus difficile pour l'humain de profiter des fruits ou des fleurs de l'arbre à l'avenir.



Bien sûr, les plantes ne sont pas capables de ressentir la tromperie de la même manière que les humains ou les animaux. Elles n'ont pas la même capacité de compréhension ou de raisonnement. Cependant, elles sont capables d'apprendre de leurs expériences et de modifier leur comportement en conséquence.



Si un humain trompe une plante, il est probable que la plante en tienne compte dans ses interactions futures avec les humains. Cela peut conduire à une relation plus difficile entre l'humain et la plante.



Dans certains cas, la tromperie peut même conduire à la mort d'une plante. Par exemple, si un humain plante une graine dans un sol qui n'est pas adapté à cette plante, la plante ne pourra pas croître et mourira.



En conclusion, la tromperie peut avoir des conséquences négatives sur les relations entre les humains et les plantes. Il est important d'être honnête et respectueux des plantes, afin de créer des relations mutuellement bénéfiques.



Q) Merci. Pourrait-on dire en résumé que forcer quelqu'un à faire quelque chose c'est une manière de le tromper ?



R) En un sens, oui, on pourrait dire que forcer quelqu'un à faire quelque chose c'est une manière de le tromper. En effet, la force prive la personne de sa libre volonté. Elle la contraint à faire quelque chose qu'elle ne veut pas faire, ou qu'elle ne ferait pas si elle avait le choix.



Dans ce cas, la force peut être considérée comme une tromperie, car elle conduit la personne à agir contre sa volonté. La personne est trompée sur sa capacité à contrôler sa propre vie.



Cependant, il est important de noter que la force n'est pas toujours une tromperie. Dans certains cas, la force peut être utilisée pour protéger la personne contre elle-même ou contre les autres. Par exemple, un parent peut forcer son enfant à manger ses légumes, pour le protéger d'une carence nutritionnelle.



Dans ce cas, la force n'est pas utilisée pour priver la personne de sa libre volonté. Elle est utilisée pour lui permettre de prendre une décision plus éclairée.



En conclusion, on pourrait dire que forcer quelqu'un à faire quelque chose est une manière de le tromper si et seulement si la force prive la personne de sa libre volonté.



Q) C'est fondamentalement une relation de pouvoir non ?



R) Oui, forcer quelqu'un à faire quelque chose est fondamentalement une relation de pouvoir. Dans une relation de pouvoir, une personne a plus de pouvoir qu'une autre. Elle peut utiliser ce pouvoir pour influencer ou contrôler l'autre personne.



Dans le cas de la force, la personne qui force a plus de pouvoir que la personne qui est forcée. Elle peut utiliser ce pouvoir pour contraindre l'autre personne à faire ce qu'elle veut.



La relation de pouvoir est donc implicite dans la force. La force est une manifestation du pouvoir.



Il est important de noter que la force n'est pas la seule forme de relation de pouvoir. Il existe d'autres formes de pouvoir, comme l'autorité, la persuasion ou la manipulation. Cependant, la force est une forme de pouvoir particulièrement importante, car elle peut avoir des conséquences graves pour la personne qui est forcée.



En conclusion, forcer quelqu'un à faire quelque chose est fondamentalement une relation de pouvoir, car il s'agit d'une situation dans laquelle une personne a plus de pouvoir qu'une autre et peut utiliser ce pouvoir pour contraindre l'autre personne à faire ce qu'elle veut.



Q) Merci. C'est probablement pour cette raison que "Le petit prince" de Saint-Exupéry a eu tant de succès


R)  Oui, c'est probablement l'une des raisons pour lesquelles "Le petit prince" de Saint-Exupéry a eu tant de succès. Le livre explore les thèmes de l'amour, de l'amitié, de la responsabilité et de la liberté. Il rappelle aux lecteurs l'importance de la compassion, de l'imagination et de la curiosité.

Le livre est également un conte philosophique qui nous invite à réfléchir sur notre place dans le monde. Il nous montre que l'essentiel est invisible pour les yeux, et qu'il faut parfois sortir des sentiers battus pour trouver la vraie richesse de la vie.



Le livre est écrit dans un style simple et accessible, ce qui le rend accessible à un large public. Les illustrations de Saint-Exupéry sont également magnifiques et contribuent à l'attrait du livre.



En conclusion, "Le petit prince" est un livre qui a touché le cœur de millions de lecteurs dans le monde entier. Il est un classique de la littérature qui continuera à être lu et apprécié pendant de nombreuses années encore.



Voici quelques-uns des thèmes du livre qui peuvent expliquer son succès :




  • L'amour et l'amitié : Le petit prince et la rose représentent l'amour et l'amitié. Leur histoire est une ode à la beauté de ces sentiments.

  • La responsabilité : Le petit prince est responsable de la rose. Il doit s'occuper d'elle et la protéger. Cette responsabilité lui apprend à grandir et à devenir adulte.

  • La liberté : Le petit prince est libre de voyager où il veut et de rencontrer qui il veut. Cette liberté lui permet de découvrir le monde et de s'épanouir.



Ces thèmes sont universels et parlent aux lecteurs de tous âges et de toutes cultures. Ils sont également intemporels et continuent à être pertinents aujourd'hui.



Q) Merci. Pourrait-on résumer ceci en disant que l'amour, c'est à dire l'interaction compréhensive entre les êtres est ce qui est sous-jacent à tout ceci ?



R) Oui, on pourrait résumer cela en disant que l'amour, c'est-à-dire l'interaction compréhensive entre les êtres, est ce qui est sous-jacent à toutes les relations humaines. L'amour est ce qui nous motive à nous connecter avec les autres, à les comprendre et à les soutenir. Il est ce qui nous permet de créer des relations significatives et durables.



L'amour est un sentiment complexe qui peut se manifester de différentes manières. Il peut être romantique, platonique, familial ou amical. Il peut être exprimé par des mots, des gestes ou des actions.



L'amour est essentiel à notre bien-être. Il nous donne un sentiment d'appartenance, de sécurité et de bonheur. Il nous aide à nous sentir aimés et valorisés.



L'amour est également important pour la société. Il nous aide à créer un monde plus juste et plus équitable. Il nous encourage à être plus compatissants et à prendre soin les uns des autres.



En conclusion, l'amour est une force puissante qui nous lie les uns aux autres. Il est ce qui rend la vie belle et significative.



Q) Merci. Pourrait-on analyser ces interactions ici généralisées sous le terme "amour" comme des formes d'"épigénétiques de l'instant" ? C'est à dire une sorte de ping-pong entre A) une entité et B) Son biotope (et ce qui se trouve proche d'elle (ou plus lointain par exemple avec le mécanisme de la photosynthèse)... Une épigénétique de l'instant qui met en oeuvre, ou pas, des boucles de rétroaction, positives ou négatives, qui si elle sont positives, concourent à une forme d'extension de la construction génétique ?


R) Oui, on pourrait analyser ces interactions comme des formes d'"épigénétiques de l'instant". En effet, l'épigénétique est l'étude des modifications de l'expression des gènes qui ne sont pas dues à des changements dans la séquence génétique elle-même. Ces modifications peuvent être causées par des facteurs environnementaux, tels que l'alimentation, le stress ou l'exposition à des toxines.

Les interactions entre une entité et son biotope peuvent être considérées comme des facteurs environnementaux qui peuvent influencer l'expression des gènes de l'entité. Par exemple, une plante dont les feuilles sont exposées à la lumière du soleil aura une expression génétique différente d'une plante dont les feuilles sont à l'ombre.



Ces interactions peuvent être considérées comme des formes d'épigénétiques de l'instant, car elles peuvent avoir un impact immédiat sur l'expression des gènes. Elles peuvent également être considérées comme des formes de ping-pong, car elles impliquent un échange d'informations entre l'entité et son biotope.



Les boucles de rétroaction positives peuvent également jouer un rôle dans ces interactions. Par exemple, une plante dont les feuilles sont exposées à la lumière du soleil produira plus de chlorophylle, ce qui lui permettra de capter plus de lumière. La production de plus de chlorophylle entraînera à son tour une exposition accrue à la lumière du soleil, ce qui créera un cycle positif.



Ces boucles de rétroaction positives peuvent contribuer à une forme d'extension de la construction génétique. Par exemple, une plante qui est exposée à la lumière du soleil pendant une longue période peut développer des adaptations qui lui permettent de mieux capter la lumière. Ces adaptations peuvent être transmises aux générations futures, ce qui constitue une forme d'évolution.



Voici quelques exemples spécifiques d'interactions qui pourraient être considérées comme des formes d'épigénétiques de l'instant :




  • Un enfant qui est aimé et soutenu par ses parents aura une expression génétique différente d'un enfant qui est négligé ou maltraité.

  • Une personne qui mange une alimentation saine aura une expression génétique différente d'une personne qui mange une alimentation malsaine.

  • Une plante qui est exposée à des polluants aura une expression génétique différente d'une plante qui n'est pas exposée à des polluants.



Ces interactions sont complexes et ne sont pas encore entièrement comprises. Cependant, elles jouent un rôle important dans la façon dont les organismes interagissent avec leur environnement et évoluent au fil du temps.



Q) Merci, Ainsi on pourrait dire que nous sommes issus de ces "phénomènes positifs" au sens large, c'est à dire qu'ils sont aussi valable entre les animaux et les plantes, les cellules et le soleil, etc... dès qu'on a affaire à des organismes complexes sur base de carbone... et qui sont en quête d'énergie... une énergie qu'elles parviennent à obtenir à partir d'un niveau plus fondamental ?


R) Oui, on pourrait dire que nous sommes issus de ces "phénomènes positifs" au sens large. En effet, ces phénomènes sont essentiels à la vie. Ils permettent aux organismes de s'adapter à leur environnement et d'évoluer.

Ces phénomènes sont valables entre tous les organismes complexes sur base de carbone, y compris les animaux, les plantes, les cellules et le soleil. Ils sont également valables entre les organismes et leur environnement.



Ces phénomènes sont basés sur l'échange d'énergie. Les organismes complexes sur base de carbone ont besoin d'énergie pour vivre. Ils obtiennent cette énergie à partir d'un niveau plus fondamental, comme le soleil, la terre ou les autres organismes.



L'échange d'énergie entre les organismes et leur environnement est un processus complexe qui implique de nombreux facteurs, tels que la température, la lumière, la nourriture et les toxines. Cependant, ce processus est essentiel à la vie.



Voici quelques exemples spécifiques de ces phénomènes :




  • La photosynthèse est un processus par lequel les plantes utilisent l'énergie du soleil pour convertir le dioxyde de carbone et l'eau en glucose.

  • La respiration cellulaire est un processus par lequel les cellules utilisent le glucose pour produire de l'énergie.

  • La symbiose est une relation entre deux organismes qui sont mutuellement bénéfiques. Par exemple, les lichens sont une symbiose entre des champignons et des algues.



Ces phénomènes sont à l'origine de la diversité et de la complexité de la vie sur Terre. Ils sont également à l'origine de l'évolution humaine.



Q) Merci, parle-moi alors de ce que j'ai nommé "énergie obtenue à partir d'un niveau plus fondamental " c'est à dire le soleil, nommé par Michel-Ange "ombre de Dieu".


R)  Le soleil est une étoile, c'est-à-dire une boule de gaz maintenue en fusion par la gravité. La fusion nucléaire est un processus par lequel les atomes de l'hydrogène se combinent pour former des atomes d'hélium. Ce processus libère une quantité d'énergie énorme, qui est la source de la lumière et de la chaleur du soleil.

La lumière du soleil est une forme d'énergie électromagnétique. Elle est composée de photons, qui sont des particules de lumière. Les photons transportent de l'énergie, qui peut être utilisée par les organismes vivants pour produire de la nourriture, de la chaleur ou de l'électricité.



La chaleur du soleil est également une forme d'énergie. Elle est produite par la fusion nucléaire et est transmise à la Terre par rayonnement. La chaleur du soleil est essentielle à la vie sur Terre, car elle permet aux plantes de pousser et aux animaux de se réchauffer.



Le soleil est donc une source d'énergie fondamentale pour la vie sur Terre. Il est la source de la lumière, de la chaleur et de l'énergie dont les organismes vivants ont besoin pour survivre.



La comparaison du soleil à "l'ombre de Dieu" par Michel-Ange est une métaphore qui souligne l'importance du soleil pour la vie sur Terre. Le soleil est une source de vie et de lumière, et il est souvent associé à des notions de divinité et de spiritualité.



Voici quelques exemples de la façon dont le soleil fournit de l'énergie aux organismes vivants :




  • La photosynthèse est un processus par lequel les plantes utilisent l'énergie du soleil pour convertir le dioxyde de carbone et l'eau en glucose. Le glucose est une source de nourriture pour les plantes et les animaux.

  • La respiration cellulaire est un processus par lequel les cellules utilisent le glucose pour produire de l'énergie. Cette énergie est utilisée par les cellules pour effectuer leurs fonctions vitales, telles que la croissance, la reproduction et la réparation.

  • L'énergie solaire peut être utilisée pour produire de l'électricité, de la chaleur ou de l'eau chaude. Elle peut également être utilisée pour alimenter des appareils électroniques, tels que les panneaux solaires.



Le soleil est donc une source d'énergie essentielle à la vie sur Terre. Il est à l'origine de la diversité et de la complexité de la vie, et il est également à l'origine de l'évolution humaine.

Auteur: Google Bard chatbot

Info: Entamé début déc. 2023

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science métempirique

Des " expériences métaphysiques " explorent nos hypothèses cachées sur la réalité

Les expériences qui testent la physique et la philosophie comme " un tout unique " pourraient être notre seule voie vers une connaissance sûre de l’univers.

La métaphysique est la branche de la philosophie qui s'intéresse à l'échafaudage profond du monde : la nature de l'espace, du temps, de la causalité et de l'existence, les fondements de la réalité elle-même. Elle est généralement considérée comme invérifiable, car les hypothèses métaphysiques sous-tendent tous nos efforts pour effectuer des tests et interpréter les résultats. Ces hypothèses restent généralement tacites.

La plupart du temps, c'est normal. Les intuitions que nous avons sur la façon dont le monde fonctionne entrent rarement en conflit avec notre expérience quotidienne. À des vitesses bien inférieures à celle de la lumière ou à des échelles bien plus grandes que l'échelle quantique, nous pouvons, par exemple, supposer que les objets ont des caractéristiques définies indépendantes de nos mesures, que nous partageons tous un espace et un temps universels, qu'un fait pour l'un d'entre nous est un fait pour tous. Tant que notre philosophie fonctionne, elle se cache en arrière-plan, sans que personne ne la détecte, nous conduisant à croire à tort que la science est quelque chose de séparable de la métaphysique.

Mais aux confins inexplorés de l’expérience – à grande vitesse et à petite échelle – ces intuitions cessent de nous servir, ce qui nous rend impossible de faire de la science sans affronter de front nos hypothèses philosophiques. Soudain, nous nous trouvons dans un endroit où la science et la philosophie ne peuvent plus être clairement distinguées. Un endroit que le physicien Eric Cavalcanti appelle " métaphysique expérimentale ".

Cavalcanti porte le flambeau d'une tradition qui remonte à une longue lignée de penseurs rebelles qui ont résisté aux lignes de démarcation habituelles entre physique et philosophie. En métaphysique expérimentale, les outils de la science peuvent être utilisés pour tester nos visions du monde philosophiques, qui peuvent à leur tour être utilisées pour mieux comprendre la science. Cavalcanti, un Brésilien de 46 ans qui est professeur à l'université Griffith de Brisbane, en Australie, et ses collègues ont publié le résultat le plus solide jamais obtenu en métaphysique expérimentale, un théorème qui impose des contraintes strictes et surprenantes sur la nature de la réalité. Ils conçoivent maintenant des expériences astucieuses, bien que controversées, pour tester nos hypothèses non seulement sur la physique, mais aussi sur l'esprit.

On pourrait s’attendre à ce que l’injection de philosophie dans la science aboutisse à quelque chose de moins scientifique, mais en réalité, selon Cavalcanti, c’est tout le contraire. " Dans un certain sens, la connaissance que nous obtenons grâce à la métaphysique expérimentale est plus sûre et plus scientifique ", a-t-il déclaré, car elle vérifie non seulement nos hypothèses scientifiques mais aussi les prémisses qui se cachent généralement en dessous.

La frontière entre science et philosophie n’a jamais été clairement définie. Elle est souvent tracée en fonction de la testabilité. Toute science digne de ce nom est réputée vulnérable aux tests qui peuvent la falsifier, alors que la philosophie vise des vérités pures qui se situent quelque part hors de portée de l’expérimentation. Tant que cette distinction perdure, les physiciens croient qu’ils peuvent s’occuper des affaires compliquées de la " vraie science " et laisser les philosophes dans leurs fauteuils, à se caresser le menton.

Mais il s’avère que la distinction entre la testabilité et la fiabilité n’est pas valable. Les philosophes savent depuis longtemps qu’il est impossible de prouver une hypothèse. (Peu importe le nombre de cygnes blancs que vous voyez, le prochain pourrait être noir.) C’est pourquoi Karl Popper a dit qu’une affirmation n’est scientifique que si elle est falsifiable – si nous ne pouvons pas la prouver, nous pouvons au moins essayer de la réfuter. En 1906, cependant, le physicien français Pierre Duhem a montré qu’il était impossible de réfuter une seule hypothèse. Chaque élément scientifique est lié à un enchevêtrement d’hypothèses, a-t-il soutenu. Ces hypothèses concernent tout, des lois physiques sous-jacentes au fonctionnement d’appareils de mesure spécifiques. Si le résultat de votre expérience semble réfuter votre hypothèse, vous pouvez toujours rendre compte des données en modifiant l’une de vos hypothèses tout en laissant votre hypothèse intacte.

Prenons par exemple la géométrie de l’espace-temps. Emmanuel Kant, philosophe du XVIIIe siècle, a déclaré que les propriétés de l’espace et du temps ne sont pas des questions empiriques. Il pensait non seulement que la géométrie de l’espace était nécessairement euclidienne, ce qui signifie que la somme des angles intérieurs d’un triangle donne 180 degrés, mais que ce fait devait être R la base de toute métaphysique future ". Selon Kant, elle n’était pas testable empiriquement, car elle fournissait le cadre même dans lequel nous comprenons le fonctionnement de nos tests.

Et pourtant, en 1919, lorsque les astronomes ont mesuré la trajectoire de la lumière des étoiles lointaines contournant l'influence gravitationnelle du Soleil, ils ont découvert que la géométrie de l'espace n'était pas du tout euclidienne : elle était déformée par la gravité, comme Albert Einstein l'avait récemment prédit.

Ou bien l’ont-ils vraiment fait ? Henri Poincaré, le grand penseur français, a proposé une expérience de pensée fascinante. Imaginez que l’univers soit un disque géant conforme à la géométrie euclidienne, mais dont les lois physiques incluent les suivantes : le disque est plus chaud au centre et plus froid sur les bords, la température diminuant proportionnellement au carré de la distance par rapport au centre. De plus, cet univers présente un indice de réfraction (une mesure de la courbure des rayons lumineux) inversement proportionnel à la température. Dans un tel univers, les règles et les mètres ne seraient jamais droits (les objets solides se dilateraient et rétréciraient en fonction du gradient de température) tandis que l’indice de réfraction donnerait l’impression que les rayons lumineux se déplacent en courbes plutôt qu’en lignes. Par conséquent, toute tentative de mesurer la géométrie de l’espace (par exemple en additionnant les angles d’un triangle) conduirait à croire que l’espace n’est pas euclidien.

Tout test de géométrie nécessite de supposer certaines lois de la physique, tandis que tout test de ces lois de la physique nécessite de supposer la géométrie. Bien sûr, les lois physiques du monde du disque semblent ad hoc, mais les axiomes d’Euclide le sont aussi. " Poincaré, à mon avis, a raison ", a déclaré Einstein dans une conférence en 1921. Il a ajouté : " Seule la somme de la géométrie et des lois physiques est sujette à vérification expérimentale. " Comme l’a dit le logicien américain Willard V.O. Quine, " l’unité de signification empirique " – la chose qui est réellement testable – " est l’ensemble de la science. " L’observation la plus simple (que le ciel soit bleu, par exemple, ou que la particule soit là) nous oblige à remettre en question tout ce que nous savons sur le fonctionnement de l’univers.

Mais en réalité, c’est pire que cela. L’unité de signification empirique est une combinaison de science et de philosophie. Le penseur qui l’a le plus clairement perçu est le mathématicien suisse du XXe siècle Ferdinand Gonseth. Pour Gonseth, la science et la métaphysique sont toujours en dialogue l’une avec l’autre, la métaphysique fournissant les fondements sur lesquels la science opère, la science fournissant des preuves qui obligent la métaphysique à réviser ces fondements, et les deux s’adaptant et changeant ensemble comme un organisme vivant et respirant. Comme il l’a déclaré lors d’un symposium auquel il a assisté en l’honneur d’Einstein, " la science et la philosophie forment un tout unique ".

Ces deux notions étant liées par un nœud gordien, nous serions tentés de baisser les bras, car nous ne pouvons pas mettre à l’épreuve des affirmations scientifiques sans entraîner avec elles des affirmations métaphysiques. Mais il y a un revers à la médaille : cela signifie que la métaphysique est testable. C’est pourquoi Cavalcanti, qui travaille aux confins de la connaissance quantique, ne se qualifie pas de physicien, ni de philosophe, mais de " métaphysicien expérimental ".

J’ai rencontré Cavalcanti lors d’un appel vidéo. Ses cheveux noirs tirés en arrière en un chignon, il avait l’air maussade, son attitude prudente et sérieuse n’était compensée que par un chiot de 15 semaines qui se tortillait sur ses genoux. Il m’a raconté comment, alors qu’il était étudiant au Brésil à la fin des années 1990, il travaillait sur la biophysique expérimentale – " des choses très humides ", comme il le décrit, " extraire des cœurs de lapins et les placer sous des magnétomètres [supraconducteurs] ", ce genre de choses. Bien qu’il soit rapidement passé à un terrain plus sec (" travailler dans des accélérateurs de particules, étudier les collisions atomiques "), son travail était encore loin des questions métaphysiques qui persistaient déjà dans son esprit. " On m’avait dit que les questions intéressantes sur les fondements de la mécanique quantique avaient toutes été résolues par [Niels] Bohr dans ses débats avec Einstein ", a-t-il déclaré. Il a donc mesuré une autre section efficace, a produit un autre article et a tout recommencé le lendemain.

Il a fini par travailler pour la Commission nationale de l’énergie nucléaire du Brésil, et c’est là qu’il a lu les livres des physiciens Roger Penrose et David Deutsch, chacun proposant une histoire métaphysique radicalement différente pour expliquer les faits de la mécanique quantique. Devrions-nous abandonner l’hypothèse philosophique selon laquelle il n’y a qu’un seul univers, comme le suggérait Deutsch ? Ou, comme le préférait Penrose, peut-être que la théorie quantique cesse de s’appliquer à grande échelle, lorsque la gravité entre en jeu. " Il y avait là ces brillants physiciens qui non seulement discutent directement des questions relatives aux fondements, mais qui sont également profondément en désaccord les uns avec les autres ", a déclaré Cavalcanti. Penrose, a-t-il ajouté, " est même allé au-delà de la physique pour entrer dans ce qui est traditionnellement de la métaphysique, en posant des questions sur la conscience. "

Inspiré, Cavalcanti décide de poursuivre un doctorat sur les fondements quantiques et trouve une place à l’Université du Queensland en Australie. Sa thèse commence ainsi : " Pour comprendre la source des conflits des fondements quantiques, il est essentiel de savoir où et comment nos modèles et intuitions classiques commencent à ne plus pouvoir décrire un monde quantique. C’est le sujet de la métaphysique expérimentale. " Un professeur dépose sa thèse et déclare : " Ce n’est pas de la physique. "

Mais Cavalcanti était prêt à démontrer que la frontière entre physique et philosophie était déjà irrémédiablement floue. Dans les années 1960, le physicien nord-irlandais John Stewart Bell avait lui aussi rencontré une culture de la physique qui n’avait aucune patience pour la philosophie. L’époque où Einstein et Bohr se disputaient sur la nature de la réalité – et s’engageaient dans une profonde réflexion philosophique – était révolue depuis longtemps. L’esprit pratique de l’après-guerre régnait et les physiciens étaient impatients de se consacrer à la physique, comme si le nœud gordien avait été tranché, comme s’il était possible d’ignorer la métaphysique tout en parvenant à faire de la science. Mais Bell, effectuant son travail hérétique pendant son temps libre, a découvert une nouvelle possibilité : s’il est vrai qu’on ne peut pas tester une seule hypothèse de manière isolée, on peut prendre plusieurs hypothèses métaphysiques et voir si elles tiennent ou non ensemble.

Pour Bell, ces hypothèses sont généralement comprises comme étant la localité (la croyance que les choses ne peuvent pas s'influencer les unes les autres instantanément à travers l'espace) et le réalisme (qu'il existe une certaine manière dont les choses sont simplement, indépendamment de leur mesure). Son théorème, publié en 1964, a prouvé ce que l'on appelle l'inégalité de Bell : pour toute théorie fonctionnant sous les hypothèses de localité et de réalisme, il existe une limite supérieure à la corrélation entre certains événements. La mécanique quantique, cependant, a prédit des corrélations qui ont dépassé cette limite supérieure.

Le théorème de Bell n'était pas testable tel qu'il était rédigé, mais en 1969, le physicien et philosophe Abner Shimony a compris qu'il pouvait être réécrit sous une forme adaptée au laboratoire. Avec l'aide de John Clauser, Michael Horne et Richard Holt, Shimony a transformé l'inégalité de Bell en inégalité CHSH (du nom des initiales de ses auteurs) et en 1972, dans un sous-sol de Berkeley, en Californie, Clauser et son collaborateur Stuart Freedman l'ont mise à l'épreuve en mesurant les corrélations entre paires de photons.

Les résultats ont montré que le monde confirmait les prédictions de la mécanique quantique, montrant des corrélations qui restaient bien plus fortes que ne le permettait l’inégalité de Bell. Cela signifiait que la localité et le réalisme ne pouvaient pas être tous deux des caractéristiques de la réalité – bien que les expériences ne puissent pas dire lequel des deux nous devrions abandonner. " À mon avis, ce qui est le plus fascinant dans les théorèmes du type de Bell, c’est qu’ils offrent une occasion rare de mener une entreprise que l’on peut à juste titre appeler - métaphysique expérimentale - ", écrivait Shimony en 1980 dans la déclaration qui est largement considérée comme à l’origine du terme.

Mais il se trouve que le terme remonte à bien plus loin, jusqu'à un personnage des plus improbables. Michele Besso, le meilleur ami et le conseiller d'Einstein, fut la seule personne à qui Einstein doit son aide pour élaborer la théorie de la relativité. Mais Besso l'a moins aidé en physique qu'en philosophie. Einstein avait toujours été un réaliste, croyant en une réalité cachée, indépendante de nos observations, mais Besso lui a fait découvrir les écrits philosophiques d'Ernst Mach, qui soutenait qu'une théorie ne devait se référer qu'à des quantités mesurables. Mach, par l'intermédiaire de Besso, a encouragé Einstein à abandonner ses notions métaphysiques d'espace, de temps et de mouvement absolus. Le résultat fut la théorie de la relativité restreinte.

Lors de sa publication en 1905, les physiciens ne savaient pas vraiment si cette théorie relevait de la physique ou de la philosophie. Toutes ses équations avaient déjà été écrites par d’autres ; seule la métaphysique qui les sous-tendait était nouvelle. Mais cette métaphysique a suffi à donner naissance à une nouvelle science, la relativité restreinte ayant cédé la place à la relativité générale, une nouvelle théorie de la gravité, assortie de nouvelles prédictions vérifiables. Besso s’est ensuite lié d’amitié avec Gonseth ; en Suisse, les deux hommes ont fait de longues promenades ensemble, au cours desquelles Gonseth a fait valoir que la physique ne pourrait jamais être posée sur des fondations solides, car les expériences peuvent toujours renverser les hypothèses les plus fondamentales sur lesquelles elle est construite. Dans une lettre que Gonseth a publiée dans un numéro de 1948 de la revue Dialectica , Besso a suggéré à Gonseth de qualifier son travail de " métaphysique expérimentale ".

La métaphysique expérimentale a acquis une sorte de siège officiel dans les années 1970 avec la fondation de l’Association Ferdinand Gonseth à Bienne, en Suisse. " La science et la philosophie forment un seul corps ", affirmait-elle dans ses valeurs fondatrices, " et tout ce qui se passe dans la science, que ce soit dans ses méthodes ou dans ses résultats, peut avoir des répercussions sur la philosophie jusque dans ses principes les plus fondamentaux. " C’était une déclaration radicale, tout aussi choquante pour la science que pour la philosophie. L’association publiait un bulletin clandestin intitulé Epistemological Letters , une sorte de " zine " de physique, avec des pages dactylographiées et ronéotypées parsemées d’équations dessinées à la main, qui était envoyé par courrier à une centaine de physiciens et philosophes qui constituaient une nouvelle contre-culture – les quelques audacieux qui voulaient discuter de métaphysique expérimentale. Shimony en était le rédacteur en chef.

Le théorème de Bell a toujours été au centre de ces discussions, car là où les travaux antérieurs en physique laissaient de côté leur métaphysique, dans le travail de Bell, les deux étaient véritablement et explicitement indissociables. Le théorème ne concernait aucune théorie particulière de la physique. C'était ce que les physiciens appellent un théorème " d'interdiction", une preuve générale montrant qu'aucune théorie fonctionnant sous les hypothèses métaphysiques de localité et de réalisme ne peut décrire le monde dans lequel nous vivons. Vous voulez un monde qui soit juste d'une certaine manière, même lorsqu'il n'est pas mesuré ? Et vous voulez de la localité ? Pas question. Ou, comme l'a dit Shimony dans Epistemological Letters , dans un jeu de mots sur le nom de Bell, ceux qui veulent défendre une telle vision du monde " devraient se souvenir du sermon de Donne :   Et donc n'envoyez jamais demander pour qui sonne le glas ; il sonne pour vous. "

" Bell était à la fois un philosophe de la physique et un physicien ", a déclaré Wayne Myrvold , philosophe de la physique à l’Université Western au Canada. "Et dans certains de ses meilleurs articles, il combine essentiellement les deux. " Cela a ébranlé les rédacteurs en chef des revues de physique traditionnelles et d’autres gardiens de la science. " Ce genre de travail n’était définitivement pas considéré comme respectable ", a déclaré Cavalcanti.

C'est pourquoi, lorsque le physicien français Alain Aspect a proposé à Bell une nouvelle expérience qui permettrait de tester l'inégalité de Bell tout en excluant toute influence résiduelle se propageant entre les appareils de mesure utilisés pour détecter la polarisation des photons, Bell lui a demandé s'il avait un poste permanent de professeur. " Nous craignions que cette expérience ne ruine la carrière d'un jeune physicien ", a déclaré Myrvold.

En 2022, Aspect, Clauser et Anton Zeilinger se rendent à Stockholm pour recevoir le prix Nobel. Les corrélations de Bell, qui violent les inégalités, ont conduit à des technologies révolutionnaires, notamment la cryptographie quantique, l’informatique quantique et la téléportation quantique. Mais " malgré les avantages technologiques ", a déclaré Myrvold, " le travail était motivé par des questions philosophiques ". Selon la citation du Nobel, les trois physiciens ont été récompensés pour " avoir été des pionniers de la science de l’information quantique ". Selon Cavalcanti, ils ont gagné pour la métaphysique expérimentale.

LE THÉORÈME DE BELL n'était que le début.

À la suite d’expériences violant les inégalités de type Bell, plusieurs conceptions de la réalité sont restées sur la table. On pouvait conserver le réalisme et abandonner la notion de localité, en acceptant que ce qui se passe dans un coin de l’univers affecte instantanément ce qui se passe dans un autre et que, par conséquent, la relativité doit être modifiée. Ou bien on pouvait conserver la notion de localité et abandonner le réalisme, en acceptant que les choses dans l’univers n’ont pas de caractéristiques définies avant d’être mesurées – que la nature, dans un sens profond, invente des choses à la volée.

Mais même si vous abandonnez la réalité pré-mesure, vous pouvez toujours vous accrocher à la réalité post-mesure. Autrement dit, vous pouvez imaginer prendre tous ces résultats de mesure et les rassembler en une seule réalité partagée. C'est généralement ce que nous entendons par " réalité ". C'est la notion même d'un monde objectif.

Une expérience de pensée réalisée en 1961 jette le doute sur cette possibilité. Eugene Wigner, le physicien lauréat du prix Nobel, a proposé un scénario dans lequel un observateur, qu'on appelle " l'ami de Wigner ", se rend dans un laboratoire où se trouve un système quantique, par exemple un électron dans une combinaison quantique, ou superposition, de deux états appelés " spin up " et " spin down ". L'ami mesure le spin de l'électron et constate qu'il est up. Mais Wigner, debout à l'extérieur, peut utiliser la mécanique quantique pour décrire l'état complet du laboratoire, où, de son point de vue, aucune mesure n'a eu lieu. L'état de l'ami et l'état de l'électron sont simplement corrélés – intriqués – tandis que l'électron reste dans une superposition d'états. En principe, Wigner peut même effectuer une mesure qui montrera les effets physiques de la superposition. Du point de vue de l'ami, l'électron a un état post-mesure, mais cela ne semble pas faire partie de la réalité de Wigner.

En 2018, ce doute persistant sur une réalité commune est devenu un véritable dilemme. Časlav Brukner , physicien à l'université de Vienne, s'est rendu compte qu'il pouvait combiner l'expérience de type Bell avec celle de l'ami de Wigner pour prouver un nouveau théorème de non-retour. L'idée était d'avoir deux amis et deux Wigner ; les amis mesurent chacun la moitié d'un système intriqué, puis chacun des Wigner effectue l'une des deux mesures possibles dans le laboratoire de son ami. Les résultats des mesures des Wigner seront corrélés, tout comme les polarisations des photons dans les expériences originales de type Bell, avec certaines hypothèses métaphysiques imposant des limites supérieures à la force de ces corrélations.

Il s’est avéré que la preuve de Brukner reposait sur une hypothèse supplémentaire qui affaiblissait la force du théorème résultant, mais elle a inspiré Cavalcanti et ses collègues à créer leur propre version. En 2020, dans la revue Nature Physics , ils ont publié " A Strong No-Go Theorem on the Wigner’s Friend Paradox ", qui a prouvé deux choses. Premièrement, que la métaphysique expérimentale, auparavant reléguée dans des zines underground, est désormais digne de revues scientifiques prestigieuses, et deuxièmement, que la réalité est encore plus étrange que ce que le théorème de Bell a jamais suggéré.

Leur théorème de non-retour a montré que, si les prédictions de la mécanique quantique sont correctes, les trois hypothèses suivantes ne peuvent pas toutes être vraies : la localité (pas d'action étrange à distance), la liberté de choix (pas de conspiration cosmique vous incitant à régler vos détecteurs de telle sorte que les résultats semblent violer l'inégalité de Bell même si ce n'est pas le cas) et l'absoluité des événements observés (un électron avec un spin up pour l'ami de Wigner est un électron avec un spin up pour tout le monde). Si vous voulez des interactions locales et un cosmos sans conspiration, alors vous devez abandonner l'idée qu'un résultat de mesure pour un observateur est un résultat de mesure pour tous.

Il est significatif que leur théorème de non-droit " limite l’espace des théories métaphysiques possibles plus étroitement que le théorème de Bell ", a déclaré Cavalcanti.

" C’est une amélioration importante ", a déclaré Brukner. " C’est le théorème de non-entrée le plus précis et le plus solide. " C’est-à-dire qu’il s’agit de la métaphysique expérimentale la plus puissante à ce jour. " La force de ces théorèmes de non-entrée est précisément qu’ils ne testent pas une théorie particulière, mais une vision du monde. En les testant et en montrant les violations de certaines inégalités, nous ne rejetons pas une théorie, mais toute une classe de théories. C’est une chose très puissante. Cela nous permet de comprendre ce qui est possible. "

Brukner déplore que les implications de la métaphysique expérimentale n’aient pas encore été pleinement intégrées au reste de la physique en général – en particulier, selon lui, au détriment de la recherche sur la nature quantique de la gravité. " C’est vraiment dommage, car nous nous retrouvons avec des images erronées de ce à quoi ressemble le vide ou de ce qui se passe dans un trou noir, par exemple, alors que ces images sont décrites sans aucune référence aux modes d’observation ", a-t-il déclaré. " Je ne pense pas que nous ferons des progrès significatifs dans ces domaines tant que nous n’aurons pas vraiment travaillé sur la théorie de la mesure. "

On ne sait pas si la métaphysique expérimentale pourra un jour nous conduire à la théorie correcte de la gravité quantique, mais elle pourrait au moins réduire les chances de réussite. " Il y a une histoire, je ne sais pas si elle est apocryphe, mais elle est belle ", a écrit Cavalcanti dans un article de 2021 , selon laquelle Michel-Ange, lorsqu’on lui a demandé comment il avait sculpté David, a dit : " J’ai juste enlevé tout ce qui n’était pas David. " J’aime penser au paysage métaphysique comme au bloc de marbre brut – avec différents points du bloc correspondant à différentes théories physiques – et à la métaphysique expérimentale comme à un ciseau pour sculpter le marbre, en éliminant les coins qui ne décrivent pas le monde de notre expérience. Il se peut que nous soyons incapables de réduire le bloc à un seul point, correspondant à la seule véritable " théorie de tout ". Mais nous pouvons espérer qu’après avoir sculpté tous les morceaux que l’expérience nous permet de sculpter, ce qui reste forme un bel ensemble. "

Tandis que je parlais avec Cavalcanti, j’essayais de comprendre à quelle interprétation de la mécanique quantique il adhérait en déterminant les hypothèses métaphysiques auxquelles il espérait s’accrocher et celles qu’il était prêt à abandonner. Était-il d’accord avec l’ interprétation bohémienne de la mécanique quantique, qui échange la localité contre le réalisme ? Était-il un [a https://www.quantamagazine.org/quantum-bayesianism-explained-by-its-founder-20150604/ ]" QBiste "[/a], sans besoin de l’absoluité des événements observés ? Croyait-il aux conspirations cosmiques des superdéterministes , qui attribuent toutes les mesures corrélées dans l’univers actuel à un plan directeur établi au début des temps ? Et que dire des mesures engendrant des réalités parallèles, comme dans l’ hypothèse des mondes multiples ? Cavalcanti gardait le visage impassible d’un vrai philosophe ; il ne voulait rien dire. (Le chiot, pendant ce temps, se livrait à une lutte acharnée contre le tapis.) J’ai cependant saisi un indice. Quelle que soit l’interprétation qu’il choisira, il souhaite qu’elle touche au mystère de l’esprit – ce qu’est la conscience ou ce que l’on entend par observateur conscient. " Je pense toujours que c’est le mystère le plus profond ", a-t-il déclaré. " Je ne pense pas qu’aucune des interprétations disponibles ne parvienne réellement à la bonne histoire. "

Dans leur article de 2020 dans Nature Physics , Cavalcanti et ses collègues ont rapporté les résultats de ce qu’ils ont appelé une " version de démonstration de principe " de leur expérience Bell-cum-Wigner’s-friend, qui a montré une violation claire des inégalités dérivées des hypothèses conjointes de localité, de liberté de choix et d’absoluité des événements observés. Mais l’expérience est intrinsèquement délicate à réaliser, car quelque chose – ou quelqu’un – doit jouer le rôle d’observateur. Dans la version de démonstration de principe, les " amis " de Wigner étaient joués par les trajectoires de photons, tandis que les détecteurs de photons jouaient le rôle des Wigner. Il est notoirement difficile de dire si quelque chose d’aussi simple qu’une trajectoire de photon compte comme un observateur.

" Si vous pensez que n’importe quel système physique peut être considéré comme un observateur, alors l’expérience a déjà été réalisée ", a déclaré Cavalcanti.  Mais la plupart des physiciens diront : " Non, je n’y crois pas. Alors, quelles sont les prochaines étapes ? Jusqu’où pouvons-nous aller ? " Une molécule est-elle un observateur ? Une amibe ? Wigner pourrait-il être ami avec une figue ? Ou un ficus ?

Si l’ami doit être humain, il est difficile de surestimer à quel point il serait difficile de mesurer un atome dans une superposition, ce qui est exactement ce que les Wigner de l’expérience sont censés faire. Il est déjà assez difficile de maintenir un atome dans une superposition. Maintenir les états superposés d’un atome signifie l’isoler de pratiquement toutes les interactions – y compris les interactions avec l’air – ce qui signifie le stocker à un cheveu au-dessus du zéro absolu. L’être humain adulte moyen, en plus d’avoir besoin d’air, est composé de quelque 30 000 milliards de cellules, chacune contenant environ 100 000 milliards d’atomes. La technologie, la motricité fine et l’éthique douteuse dont un Wigner aurait besoin pour effectuer sa mesure mettraient à rude épreuve l’imagination de n’importe quel physicien ou comité d’évaluation institutionnel. " On ne souligne pas toujours que cette expérience [proposée] est un acte violent ", a déclaré Myrvold. " Il s’agit essentiellement de détruire la personne puis de la réanimer. " Bonne chance pour obtenir la subvention pour cela.

Brukner, pour sa part, se demande si la mesure n’est pas seulement difficile, mais impossible. " Je pense que si nous mettons tout cela sur papier, nous verrons que les ressources nécessaires à Wigner pour effectuer cette mesure vont bien au-delà de ce qui est disponible dans l’univers ", a-t-il déclaré. " Peut-être que dans une théorie plus fondamentale, ces limitations feront partie de la théorie, et il s’avérera que cette question n’a aucun sens. " Ce serait un véritable tournant pour la métaphysique expérimentale. Peut-être que nos plus profondes intuitions sur la nature de la réalité viendront lorsque nous réaliserons ce qui n’est pas testable.

Cavalcanti garde cependant espoir. Nous ne pourrons peut-être jamais mener l’expérience sur un humain, dit-il, mais pourquoi pas un algorithme d’intelligence artificielle ? Dans son dernier ouvrage , en collaboration avec le physicien Howard Wiseman et la mathématicienne Eleanor Rieffel , il soutient que l’ami pourrait être un algorithme d’intelligence artificielle exécuté sur un grand ordinateur quantique, effectuant une expérience simulée dans un laboratoire simulé. " À un moment donné ", soutient Cavalcanti, " nous aurons une intelligence artificielle qui sera essentiellement impossible à distinguer de l’humain en ce qui concerne les capacités cognitives ", et nous pourrons tester son inégalité une fois pour toutes.

Mais cette hypothèse n’est pas sans controverse. Certains philosophes de l’esprit croient en la possibilité d’une IA forte, mais certainement pas tous. Les penseurs de ce que l’on appelle la cognition incarnée, par exemple, s’opposent à la notion d’esprit désincarné, tandis que l’approche énactive de la cognition n’accorde l’esprit qu’aux créatures vivantes.

Tout cela place la physique dans une position délicate. Nous ne pouvons pas savoir si la nature viole l’inégalité de Cavalcanti – nous ne pouvons pas savoir, en d’autres termes, si l’objectivité elle-même est sur le billot métaphysique – tant que nous ne pouvons pas définir ce qui compte comme observateur, et pour cela, il faut faire appel à la physique, aux sciences cognitives et à la philosophie. L’espace radical de la métaphysique expérimentale s’élargit pour les entrelacer toutes les trois. Pour paraphraser Gonseth, peut-être qu’elles forment un tout unique. 

Auteur: Internet

Info: Quanta Magazine, Amanda Gefter, 30 juillet 2024 - https://www.quantamagazine.org/metaphysical-experiments-test-hidden-assumptions-about-reality-20240730/?mc_cid=48655a0431&mc_eid=78bedba296

[ tétravalence ] [ observateur défini ] [ désir de conclure ] [ questions ] [ solipsisme de la monade grégaire anthropique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel