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dénégation

Oui, tout à fait lâche, Lola, je refuse la guerre et tout ce qu'il y a dedans? Je ne la déplore pas moi? Je ne me résigne pas moi? Je ne pleurniche pas dessus moi? Je la refuse tout net, avec tous les hommes qu'elle contient, je ne veux rien avoir à faire avec eux, avec elle. Seraient-ils neuf cent quatre-vingt-quinze millions et moi tout seul, c'est eux qui ont tort, Lola, et c'est moi qui ai raison, parce que je suis le seul à savoir ce que je veux : je ne veux plus mourir.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit

[ peur ]

 

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bribes mélodiques

En effet, dans le dortoir de notre mémoire, les chansons occupent une place particulière. Qu'il s'agisse de petits bouts de textes, de quelques mesures ou de chansons entières, elles sommeillent entre nos neurones, fossiles témoignant de temps révolus et pouvant parfois les ressusciter. Elles sont comme des catalyseurs de souvenirs, elles évoquent des odeurs, des sensations, des couleurs, elles nous restituent des événements, des paysages, des visages. Rencontrées tout au long de notre vie, accumulées dans notre besace, elles sont à la fois le déclencheur de notre mémoire involontaire et les munitions de notre mémoire volontaire.

Auteur: Calvet Louis-Jean

Info: Chanson, la bande-son de notre histoire

[ imprégnation associative ] [ musique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vie

J'étais comme arrivé au moment, à l'âge peut-être, où on sait bien ce qu'on perd à chaque heure qui passe. Mais on n'a pas encore acquis la force de sagesse qu'il faudrait pour s'arrêter pile sur la route du temps et puis d'abord si on s'arrêtait on ne saurait quoi faire non plus sans cette folie d'avancer qui vous possède et qu'on admire depuis toute sa jeunesse. Déjà on en est moins fier d'elle de sa jeunesse, on n'ose pas encore l'avouer en public que ce n'est peut-être que cela sa jeunesse, de l'entrain à vieillir.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit, p.287

[ action ] [ pessimisme ]

 

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colonialisme

(...) quand on y réfléchit, y a de quoi trouver ça drôle. Quand nous, les Indiens, on vivait ici il y a longtemps, avant l'arrivée des Blancs, y avait pas de réserve naturelle et pas d'animaux sauvages. Y avait que les montagnes, la rivière, les deux-pattes, les quatre-pattes, le peuple de sous la surface de l'eau et tout le reste. Il a fallu l'arrivée des Blancs pour rendre ce pays naturel et ces animaux sauvages. Et maintenant, il faut qu'ils votent une loi pour proclamer que la région est naturelle et la protéger contre eux-mêmes.

Auteur: Owens Louis

Info: Le chant du loup

[ usa ] [ absurde ]

 
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déclaration d'amour

Quand j'aperçois ton blond chef couronné
D'un laurier verd, faire un Lut si bien pleindre,
Que tu pourrois à te suivre contraindre
Arbres et rocs: quand je te vois orné,

Et de vertus dix mile environné,
Au chef d'honneur plus haut que nul atteindre,
Et des plus hauts les louenges esteindre:
Lors dit mon coeur en soy passionné:

Tant de vertus qui te font estre aymé,
Qui de chacun te font estre estimé,
Ne te pourroient aussi bien faire aymer?

Et ajoutant à ta vertu louable
Ce nom encor de m'estre pitoyable,
De mon amour doucement t'enflamer?

Auteur: Labé Louise

Info: Sonnet X.

[ poème ]

 

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soldats

Si nous souffrions ainsi stoïquement sans plaintes inutiles, qu'on ne vienne pas raconter que c'était par patriotisme pour défendre le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, pour que ce soit la dernière guerre et autres balivernes, c'était tout simplement par force, parce que victimes d'une implacable fatalité on devait subir son sort, chacun sachant bien que pris dans les dents terribles d'un formidable engrenage il serait broyé à la moindre tentative de velléité de révolte. Et perdant notre dignité , notre conscience humaine, nous n'étions que des bêtes de somme avec comme elles leur passivité, leur indifférence, leur hébétude.

Auteur: Barthas Louis

Info: Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier, 1914-1918

[ opprimés ] [ ww1 ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

anti-psy

- […] Possédés, vicieux, captieux et retors, ces favoris de la psychiatrie récente, à coups d’analyses super-conscientes, nous précipitent aux abîmes… Tout simplement aux abîmes ! Un matin, si vous ne réagissez pas Ferdinand, vous les jeunes, nous allons passer, comprenez-bien passer ! A force de nous étirer, de nous sublimer, de nous tracasser l’entendement, de l’autre côté de l’intelligence, du côté infernal, celui-là, du côté dont on ne revient pas !... D’ailleurs, on dirait déjà qu’ils y sont enfermés ces super-malins, dans la cave aux damnés, à force de se masturber la jugeote jour après nuit !

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit

 

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Ajouté à la BD par miguel

invectives

Lebrac n'hésita pas davantage. Il répliqua par un "A cul les Velrans!" aussi sonore que le cri de son rival et les épieux et les sabres de Longeverne pointèrent encore une fois en avant leurs estocs durcis.
- Ah! Prussiens! ah! salauds! - triples cochons! - andouilles de merde! - bâtards de curés! - enfants de putains! - charognards! - pourriture! - civilités! - crevures! - calotins! - sectaires! - chats crevés! - galeux! - mélinards! - combisses! - pouilleux! telles furent quelques-unes des expressions qui s'entrecroisèrent avant l'abordage.
Non, on peut le dire, les langues ne chômaient pas!

Auteur: Pergaud Louis

Info: La Guerre des boutons

[ injures ] [ enfance ] [ insultes ]

 

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flétrissement solipsiste

Si vieilles, si déchues qu’elles soient, les choses, elles trouvent encore, on ne sait où, la force de vieillir. Tout avait bien changé autour de nous. Pas les objets de place, bien sûr, mais les choses elles-mêmes, en profondeur. Elles sont autres quand on les retrouve les choses, elles possèdent, on dirait, plus de force pour aller en nous plus tristement, plus profondément encore, plus doucement qu’autrefois, se fondre dans cette espèce de mort qui se fait lentement en nous, gentiment, jour à jour, lâchement, devant laquelle chaque jour on s’entraîne à se défendre un peu moins que la veille.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info:

[ intensité ] [ fusion dans le monde ] [ perméabilité ]

 

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idiomes

Le système n’est pas construit comme un système logico-mathématique d’oppositions entre termes positifs et négatifs. Le système linguistique est libre par rapport au système logique qui lui correspond. Il peut être orienté différemment sur l’axe du système logique, et les oppositions qu’il contracte sont soumises à la loi de participation : il n y a pas d’opposition entre A et non-A, il n’y a que des oppositions entre A d’un côté et A + non- A de l’autre. La découverte n'a rien de surprenant puisqu’on sait par les recherches de M. Lévy-Bruhl que le langage porte l’empreinte d’une mentalité prélogique.

Auteur: Hjelmslev Louis

Info: La catégorie des cas, Étude de grammaire générale, Universitetsforlaget i Aarhus, l935-37 ; réédition, Wilhelm Fink Verlag, Munchen, 1972, p. 102

[ sublogiques ]

 

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