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rapports humains

Je n’ai jamais aimé les familles d’accueil. Tout le monde disait croire en moi, mais personne ne croyait ce que je disais. Un paradoxe parmi tant d’autres. Évidemment, je mentais, mais tout le monde ment. Tout le temps. À soi, aux autres, au gouvernement et à je ne sais qui encore. Tout le monde le fait mais quand tu es pris en charge par l’État et que tu dépasses un certain quota, c’est cuit, on ne laisse plus rien passer. C’est un engrenage. Une menterie doit couvrir un mensonge qui couvrait une menterie, et finalement tu te retrouves avec une collection de couvertures, mais tu dors assez mal. De toute manière, même quand je disais la vérité, on ne m’écoutait pas. J’étais un malentendu.

Auteur: Goudreault David

Info: La bête à sa mère, Stanké, p.19

[ inexistence ] [ jeu de mots ] [ DASS ]

 

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écriture

Je voulais les lunes rapides de Barsoom. Je voulais Storisende et Poictesme, et aussi Holmes en train de me secouer pour me dire: "Le jeu va commencer !" Je voulais flotter en radeau sur le Mississippi et échapper aux poursuivants en compagnie du duc de Bilgewater et du Dauphin perdu.
Je voulais Prester John, et Excalibur tenue par un bras blanc lune hors d'un lac silencieux. Je voulais naviguer avec Ulysse et avec Tros de Samothrace et manger le lotus dans un pays qui semblait toujours être l'après-midi. Je voulais le sentiment de romance et celui d'émerveillement que j'avais connu comme gosse. Je voulais que le monde soit ce qu'on m'avait promis qu'il allait être - au lieu du cliquant et pouilleux merdier désordonné qu'il est.

Auteur: Heinlein Robert A.

Info: Glory Road 1963

[ motivation ]

 

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réforme du langage

Mais ne voit-on pas, ces temps-ci, s’affirmer une nouvelle généradation de feremmes qui, avec le sourire, cumulent vie professionnelle et vie faramiliale ? Et refusent avec une belle énergie, même et surtout lorsqu’elles occupent des postes à hautes responsabilités, de renoncer à ce qui demeure l’essentiel à leurs yeux, à savoir leur désédir d’enfandants ? Au nom de quoi, d’ailleurs, le feraient-elles ? On se le deremande. Et pourquoi se priveraient-elles du bonheur d’avoir une petite fidille, ou un petit gamarçon, ou encore l’autre et l’un, puis de les voir grandir, devenir à leur tour des adultutes qui se mariaderont eux aussi, feront de beaux voyagades à travers le mondonde, iront en week-end d’amoutareux à Amsterdadam, à Lisbobonne, et tenteront de chercher ensemble, par-delà tous les écueils, l’harmonadie conjugadale ?

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, pages 360-361

[ transfiguration du monde par les mots ] [ infantilisation généralisée ] [ ironie ] [ ludiques néologismes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

auto-examen

BLVR : - Vous êtes titulaire d'une licence en informatique. Vous arrive-t-il de considérer le travail de création d'une histoire comme analogue à un processus d'ingénierie ?

TC : Je ne pense pas que les deux soient si étroitement liés. Ce que je dirais, c'est que le lien le plus étroit entre ma fiction et mon travail quotidien de rédacteur technique est qu'une bonne explication peut être une belle chose. Je m'intéresse donc à la clarté, au fait d'aider un lecteur à comprendre des concepts, tant dans la rédaction technique que dans l'écriture de fiction. Les techniques utilisées sont radicalement différentes, mais mes objectifs sont similaires : dans les deux cas, j'essaie de faire passer une idée, et je réfléchis beaucoup à la meilleure façon d'y parvenir.

Auteur: Chiang Ted

Info: https://www.thebeliever.net/an-interview-with-TC

[ éclairante ] [ clarifier ] [ motivation ] [ exégèse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

réplique

Décembre 1975
Comme j'ai raison de croire au Père Noël ! Puisque sans lui je n'aurais pas eu la joie d'avoir de mot de vous [...]. Bien sûr que les enfants ne croient plus à l'existence biologique du Père Noël, et cela dès trois ans, mais qu'est-ce que ça change ? De même qu'à quatre ans, ils savent que le soleil ne se lève ni ne se couche et pourtant aiment à le voir faire cela, autant que bien des adultes. Mais voyons, croyez-vous à l'intelligence ? Moi oui, et les mythes sont pour moi des preuves de l'intelligence tolérante des enfants vis-à-vis des adultes, toujours coupables comme vous le dites à leur égard autant qu'à l'égard d'eux-mêmes, actuellement et dans la mémoire qu'ils ont de leur enfance.

Auteur: Dolto Françoise

Info: qui avait activement participé à la création du Secrétariat du Père Noël de la Poste et répondait à un ancien camarade de faculté qui lui reprochait de bêtifier à propos du Père Noël

[ motivation ]

 

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désenchantement

La marquise du Deffand soignait ses insomnies en correspondant avec Voltaire, Cioran se distrayait des siennes en lisant Mme du Deffand. "Mon Dieu, que vous êtes heureux et que vous êtes en bonne compagnie, étant seul avec vous-même!", écrivait-elle à son illustre correspondant. Car, très loin de Ferney, dans sa chambre de la rue Saint-Dominique, elle était rattrapée, sans cesse, par cette mauvaise bête, ce monstre sans visage qu'on appelle l'ennui et qui entraîne à la fois le vide et le surmenage des pensées. Cioran a probablement éprouvé la même jalousie que la marquise à l'égard de Voltaire. "Ma vie a été dominée par l'expérience de l'ennui. J'ai connu ce sentiment dès mon enfance", confiait-il en 1977. Il ajoutait que c'était une sorte de "vertige": "La révélation de l'insignifiance universelle"...

Auteur: Bott François

Info: Le Monde 12 Mai 1995

[ motivation ] [ écriture ]

 

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commérages

Revenons sur terre et parlons de Trierweiler
A quoi ça rime ? Ça rime.
Au niveau cosmique, son tweet n'est rien. Macro économique non plus. Politique pas très.
Mais pour ce qui est du calcul d'une femme par rapport à une autre, c'est une saloperie.
Je n'ai jamais apprécié Royal, avec donc une petite préférence pour l'autre. Mais c'est terminé.
Comme répète ma femme à l'envi : dès qu'il faut se pousser du col les femmes sont de loin pire que les hommes. Donc j'assume ; Trierweiler est une saleté, une vraie, dans la mesure où il s'agit là plus d'une pulsion inconsciente qu'un calcul haineux ou une aide à un élu local grain de sable : Falorni.
Elle ne savait pas ce qu'elle faisait.
Hollande, tu te trompes de fallope !

Auteur: Mg

Info: 16 juin 2012

[ ragots ] [ politique ] [ Gaule ] [ jeu de mots ]

 

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roman d'anticipation

Vous savez, si je regarde mes livres, je dirai que je constate, et puis après je fais des projections, qui ne sont pas des prophéties… C’est assez difficile à expliquer, la projection dans la science-fiction. On va prendre un cas typique : quand Orwell écrit 1984 en 1948 en Angleterre, il ne dit pas du tout que c’est ce qui va arriver. Il veut exprimer une peur qui est dans l’inconscient des Britanniques de son époque, qui est : "On va tous devenir socialisés et contrôlés", et cette peur s’inscrit dans la culture britannique en général. Ce n’est pas une prédiction, c’est une expression de peur de son époque. Pour tous les livres de science-fiction connus, c’est un peu le même système. La science-fiction n’est pas prédictive, elle exprime les peurs d’une époque.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Interventions 2020

[ inquiétude moteur ]

 

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Ajouté à la BD par Bandini

peur créative

Beaucoup plus que le paradis, l’enfer se prête à une exploitation par l’imaginaire de l’homme. Autant l’embarras des artistes, des moralistes, des prédicateurs, est manifeste lorsqu’il s’agit d’évoquer les félicités éternelles dont peuvent jouir les purs esprits, autant ils sont prolixes et inventifs pour décrire les souffrances. C’est que, dans le cas du paradis, toute jouissance qui serait trop charnelle est jugée inconvenante et hors de propos, ce qui limite considérablement les possibilités. Les délices des élus donnent bien souvent l’impression d’un ennui mortel, et en dépit des efforts des prédicateurs, la vision béatifique est plutôt soporifique. 

L’avantage de l’enfer est que tous les débordements imaginatifs sont permis, puisque tous les supplices décrits ne sont que des images, toujours inférieures à la réalité, destinées à suggérer une souffrance en elle-même inimaginable.

Auteur: Minois Georges

Info: Que sais-je ? Histoire de l'enfer

[ extrapolation ] [ angoisse moteur ] [ géhenne ] [ douleur ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

judaïsme

En mélangeant anti sionisme et anti sémitisme, on aura augmenté la rancoeur générale contre le médiatiquement correct et les gens du pouvoir qui soutiennent des envahisseurs en train d'étrangler les palestiniens. On soulève le monde entier contre Israël et surtout on donne une force extraordinaire à l'Islam - et ses intégristes. Tous ces agissements si ouvertement pro Israël font le lit d'une terrible rancoeur hors Occident.
Et puis, à y réfléchir, dans ces grandes flammes de "karma civilisationnels" que sont les religions dans la vie des hommes, que préfère t'on : un occident prophète du désir consommateur matérialiste ou un orient, malgré toutes ses erreurs, plus spirituel, plus mystique ?
Plus ça va et plus s'installe en moi l'idée que l'Islam s'imposera. N'est-il pas la dernière réforme, après tout ? L'esprit s'impose sur la matière.

Auteur: Mg

Info: 4 mai 2009 13 nov. 2015

[ moteur ] [ rejet ]

 

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