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déclaration d'amour

Viens, ma belle Florelle, où l'ombre noir tremblote,
Sur les bords mousselus des antres ténébreux.
Il fait trop chaud ici, cherchons les bois ombreux,
Le profond des vallons ou quelque fraîche grotte.

Entrons sous ce rocher, viens tôt que je suçote
Le coral de ta bouche, embrassons-nous tous deux,
Éteignons nos ardeurs, jouissons dans ce creux
De nos douces amours, çà que je te baisote !

Défais ton lacet blanc, montre ton sein à nu,
Mon coeur, embrasse-moi, lance dru et menu
Ta langue sur la mienne, hâte-toi, ma chère âme,

Mon dieu, je n'en puis plus ! De plaisir je me pâme,
Las ! Mon âme s'enfuit, puisque tu meurs aussi,
Mourons lèvre sur lèvre, heureux qui meurt ainsi !

Auteur: Habert Isaac

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[ poème ]

 

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isolement

À cette époque-là, j'écrivais à l'encre rouge et cela me faisait du bien ; le bleu me déprimait, il se confondait avec le noir, et du noir, j'en avais assez, assez. Je comprends maintenant pourquoi les populations ont toujours placé les enfers dans les antres souterrains. Dans le noir tout grandit, tout devient effrayant. Lorsque je contemplais à la faible lueur de ma torche électrique les ombres dessinées par les blocs de rochers, j'étais pris de vertige. La peur s'instaurait en moi.
J'étais bien seul dans ce gouffre, je n'avais à craindre aucune rencontre avec un être humain ou un quelconque animal, et pourtant une peur incontrôlable était là qui m'assaillait. C'était une sorte de présence "humaine", presque vivante. Car tout vivait dans ce gouffre, la glace et le roc. Oui, cette peur d'une présence m'envahissait bien souvent lorsque j'escaladais les énormes blocs de la moraine. Il est probable que cette crainte se confondait inconsciemment avec celle que m'inspirait les éboulements.

Auteur: Siffre Michel

Info: Hors du temps, p. 245

[ absolu ] [ effroi ] [ frousse ]

 

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