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médisance

Les absents sont assassinés à coups de langue.

Auteur: Scarron Paul

Info:

[ malveillance ] [ hypocrisie ]

 

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jeunesse sacrifiée

Je ne dis pas qu'à la guerre les enfants ne meurent pas comme des hommes, s'ils doivent mourir. Pour leur éternel  honneur, et pour notre éternelle honte, ils meurent comme des hommes, ce qui alimente la jubilation virile des fêtes patriotiques. Alors qu'ils  sont avant tout des enfants assassinés. 

Auteur: Vonnegut Kurt

Info: Cat's Cradle

 

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Ajouté à la BD par miguel

Islam

Le désir d'amour d'une femme est tabou en Afghanistan. Il est interdit aussi bien par le strict code de l'honneur des clans que par les mollahs. Les jeunes gens ne peuvent prétendre à aucun droit de se rencontrer, de s'aimer, de choisir. L'amour a peu à voir avec la romance, qui bien au contraire peut constituer un crime grave, puni de mort. Les indisciplinés sont assassinés de sang-froid. Quand un seul des deux subit la peine de mort, c'est toujours, sans exception, la femme.
Les jeunes femmes sont avant tout un objet d'échange ou de vente.

Auteur: Seierstad Asne

Info: Le Libraire de Kaboul

[ Asie ]

 

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gloire

Il rouvrit les yeux.
- Trouve-moi un héros qui ait été heureux.
Je réfléchis. Héraclès était devenu fou avant de tuer sa famille ; Thésée avait perdu son épouse et son père ; les enfants de Jason et sa nouvelle femme avaient été assassinés par la précédente ; et si Bellérophon avait tué la Chimère, il était resté estropié après être tombé du dos de Pégase.
- Tu vois, tu ne peux pas.
Il s'était rassis, penché en avant.
- C'est vrai.
- Je sais. On ne te laisse jamais être à la fois célèbre et heureux, constata-t-il en arquant un sourcil.

Auteur: Miller Madeline

Info: Le chant d'Achille

[ malheur ] [ Grèce antique ]

 

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végétarien

Tant que nous sommes nous-mêmes les tombeaux vivants d'animaux assassinés, comment pouvons-nous espérer des conditions de vie idéales sur cette Terre ? (...) Les animaux sont mes amis et je ne mange pas mes amis (...) L'espérance de vie d'un mangeur de viande est de 63 ans. Je me rapproche de 85 et je travaille toujours autant qu'avant. J'ai vécu assez longtemps et j'essaye de mourir, mais je n'y arrive tout simplement pas. Une seule tranche de boeuf en finirait avec moi mais je ne peux me convaincre d'en avaler une. Je suis épouvanté à l'idée de vivre pour toujours. C'est le seul désavantage d'une alimentation végétarienne.

Auteur: Shaw George Bernard

Info:

 

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Angleterre

Ces auberges-théâtres étaient situées sur la rive droite de la Tamise, tout à fait champêtre à l'époque, à deux pas du port. Et le public était en grande partie composé de marins et de portefaix, de gargotiers et de femmes de mauvaise vie. A l'époque, un directeur de théâtre était à mi-chemin entre le tenancier de bordel et le chef mafieux. Les marins étaient tous, ou avaient récemment été des pirates. C'étaient ceux qui avaient saccagé Cadix, qui avaient égorgé les espagnols de l'Armada jetés par la tempête sur les côtes d'Irlande. (...) En 1597, précisément l'année où l'on joua Henry V et Jules César, neuf hommes furent assassinés, dans deux théâtres de Londres, au cours de rixe.

Auteur: Lampedusa Giuseppe Tomasi di

Info: Shakespeare

[ historique ]

 

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pédocriminels

- S'il y a un type de crime qui nous révolte tous, c'est bien les agressions sexuelles sur les enfants. Nous sommes tous parents.

- Je suis d'accord avec toi. (Le pire cauchemar d'un parent).

- J'ai trouvé pas mal de trucs intéressants. Sais-tu par exemple combien de pédophiles ont été assassinés l'année dernière aux États-Unis?

- Non.

- Environ trois cents. Les chiffres proviennent du FBI, au cas où tu te poserais la question. A priori, c'est du solide. Ces crimes portent désormais un nom aux États-Unis : pedophile-victim-related-murders. Plus de trois cents l'année dernière. Tu sais combien ont été élucidés? C'est-à-dire ont donné lieu à des poursuites judiciaires?

- Non.

- Trois.

Auteur: Persson Leif Gustav Willy

Info: L'enquêteur agonisant

[ méprisés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

autodestruction

- Mais qu'est-ce qui a amené ce "déclin de la civilisation" ? demanda Conroy. Pas seulement l'introduction de ce nouveau type d'armement dont vous avez parlé, le "Système C" ?
- La promotion maximale des ventes d'armes impliquait une augmentation maximale des hostilités interhumaines. Toutes les sources qui sont à l'origine de ce phénomène ont été enregistrées ; parmi les plus fructueuses, je citerai le patriotisme, l'esprit de clocher, la xénophobie, l'ochlophobie, les différences raciales, linguistiques et religieuses, ainsi que le phénomène nommé "fossé des générations". Il s'avéra possible, et même facile, d'accentuer ces tendances latentes, jusqu'au point où une unité d'armement intégré dite "Système C" fut considéré si hautement désirable par la partie informée de la population que la perspective de voir un autre individu acquérir cet équipement théoriquement invulnérable devint une raison suffisante pour l'attaquer avant qu'il ne l'achète […]. Dans certaines régions, notamment en Californie et dans l'État de New York, l'incidence atteignit 70 %.
- Vous voulez dire que 70 % des riches qui furent assassinés le furent parce que leurs voisins avaient peur de les voir acheter cette arme ?
- Oui.

Auteur: Brunner John

Info: L'Orbite déchiquetée, Denoël, Paris, 1971

[ paranoïa ] [ Etats-Unis ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

judaïsme

Dans un film français d'une durée de neuf heures, intitulé Shoah,il est toutefois, bien plus difficile d'excuser que pas un seul train ne soit mentionné provenant de France ! N'est guère évoquée la relative indifférence de la majorité des habitants de la "ville lumière", et, parmi ceux-ci, des intellectuels qui tuaient le temps au café de Flore ou aux Deux-Magots, pendant que les enfants juifs étaient emmenés au Vélodrome d'Hiver.
...
De plus, en tant que spectateur israélien de l'oeuvre d’un réalisateur qui se définit comme juif, j'ai du mal a accepter que sur toute la durée d'un film sur la mémoire, si attaché au détail, ne soit jamais évoquées d'autres victimes que les juifs dans cette gigantesque industrie de la mort. Ainsi, bien que la majeure partie du film ait été tournée en Pologne, on laisse le spectateur dans l'ignorance que cinq millions de Polonais y ont été assassinés : deux millions et demi d'origine juive et deux millions et demi de catholique.
...
Si l'on évoque les proportions le nombre de Roms (tziganes) assassinés, sur l'ensemble de leurs communautés, s'avère très proche de celui des victimes juives ; Portant ils n'ont pas droit a une mention dans la Shoah lanzmannienne.

Auteur: Sand Shlomo

Info: Comment j'ai cessé d'être juif

[ antisémitisme ] [ racisme ]

 

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judaïsme

Dimanche dernier, le ministre israélien de la Justice, Yossef Lapid, s'élevait avec virulence contre les opérations militaires meurtrières et destructrices à Rafah, dans la bande de Gaza: "Il faut cesser la destruction de maisons, elle n'est ni humaine ni juive, et provoque des dégâts énormes dans le monde, déclarait-il. L'image de la vieille femme cherchant ses médicaments dans les ruines m'a rappelé ma grand-mère, expulsée de sa maison pendant l'Holocauste." Naïvement, on se sentait réconforté par une telle intervention. On espérait qu'elle allait provoquer le débat, émouvoir enfin l'opinion israélienne et internationale, peut-être même amener certains à réclamer la démission d'Ariel Sharon... Résultat: ce qui provoque un tollé, ce ne sont pas les morts et les saccages de Rafah, mais les propos de Yossef Lapid. C'est de sa démission -à lui- qu'on discute gravement. Du tas de décombres et de victimes palestiniennes sur lequel il trône, Sharon se dit "scandalisé". Il reproche à son ministre de "donner des arguments à la propagande anti-israélienne", "sur la foi d'images des télévisions arabes", sans "vérifier leur véracité" (Libération, 24 mai) - comme si les exactions de Rafah n'avaient aucune réalité, comme si c'étaient une fois de plus ces fourbes d'Arabes qui nous jouaient la comédie de la douleur, voire qui auraient dynamité eux-mêmes leurs maisons par pure malveillance antisémite... Il ne vient apparemment à l'idée de personne que ce sont les opérations criminelles de Tsahal qui "donnent des arguments à la propagande anti-israélienne", et que les paroles de Lapid, au contraire, sauvent l'honneur.

"Le ministre de la Justice est-il allé trop loin?" Sur France-Inter, à treize heures, aujourd'hui, c'est la question que l'on pose à David Shapira, le porte-parole... des colons juifs de Cisjordanie et de Gaza. Et voilà comment le représentant d'individus qui constituent l'un des plus sérieux obstacles à un règlement du conflit, qui vivent en infraction permanente avec les accords de paix et la législation internationale, se retrouve dans le rôle de la victime offensée, demandant des comptes à celui qui l'a lésée. Magnanime, Shapira ne réclame pas la démission de Lapid, mais estime qu'il doit présenter "des excuses publiques", et, comme le journaliste qui l'interroge, il note, navré, qu'il ne l'a toujours pas fait à cette heure. "On peut être d'accord ou non avec ce qui se passe en ce moment à Gaza, mais on n'a pas le droit de comparer ces événements avec l'extermination systématique de six millions de juifs en Europe": on imagine combien le porte-parole des colons doit être bouleversé par ce qui se passe à Gaza, en effet. Yossef Lapid, dit-il, "insulte tous ceux qui ont été assassinés systématiquement" par les nazis.

Tanya Reinhardt: "Il semble que tout ce que nous avons intériorisé de la "mémoire de l'Holocauste", c'est que tout mal de moindre ampleur est acceptable"

Ça se passe toujours comme ça: lorsqu'un Israélien utilise la référence au génocide pour tenter d'ébranler ses concitoyens en suscitant chez eux une identification avec les Palestiniens, sa démarche aboutit à l'inverse de l'effet recherché - on a encore pu le constater récemment en France avec la polémique déclenchée par le film d'Eyal Sivan et Michel Khleifi, "Route 181". Elle a pour résultat de relancer les discours sur la "banalisation" du génocide, sur l'impossibilité de comparer ce qui est incomparable - et de faire purement et simplement _disparaître_ les Palestiniens et les crimes commis à leur encontre. La vieille femme de Rafah qui cherchait ses médicaments dans les décombres de sa maison a d'ores et déjà _disparu_. La vieille femme de Rafah peut crever. Il n'y a pas de volonté délibérée d'exterminer les Palestiniens, ils ne sont pas assassinés "systématiquement", alors ils peuvent crever: c'est aussi simple que ça. Le problème, c'est qu'entre l'affirmation, vraie en tant que telle, de l'impossibilité de comparer les deux événements, et l'idée qu'une vie d'Arabe ne compte pas, qu'une mort d'Arabe est une broutille négligeable, la frontière est décidément très mince. On pense à cette remarque amère de l'universitaire israélienne Tanya Reinhardt: "Il semble que tout ce que nous avons intériorisé de la "mémoire de l'Holocauste", c'est que tout mal de moindre ampleur est acceptable. La référence au génocide est utilisée pour rendre inaudible, pour escamoter la souffrance des Palestiniens. Pour frapper un peuple tout entier d'un effacement inéluctable, dont le mur de séparation n'est que la traduction concrète. Et on voudrait nous faire croire que c'est Yossef Lapid qui insulte la mémoire des victimes de la Shoah...

Nul besoin d'éprouver dans sa chair les effets concrets de ce verrouillage idéologique pour comprendre qu'il y a là de quoi rendre un peuple fou. L'un des grands arguments de la guerre israélienne de l'information consiste à demander pourquoi le monde entier s'émeut davantage du sort des Palestiniens que de celui des Tchétchènes ou des Algériens - insinuant par-là que la raison en serait un fonds incurable d'antisémitisme. Au-delà de ce qu'il y a d'odieux dans cette manière de nous ordonner de regarder ailleurs, on peut assez facilement répondre à cette question. On s'en émeut davantage (et ce n'est qu'un supplément d'indignation très relatif, d'ailleurs) parce que, avant que les Etats-Unis n'envahissent l'Irak, c'était le dernier conflit colonial de la planète - même si ce colonisateur-là a pour caractéristique particulière d'avoir sa métropole à un jet de pierre des territoires occupés -, et qu'il y a quelque chose d'insupportable dans le fait de voir des êtres humains subir encore l'arrogance coloniale. Parce que la Palestine est le front principal de cette guerre que l'Occident désoeuvré a choisi de déclarer au monde musulman pour ne pas s'ennuyer quand les Rouges n'ont plus voulu jouer. Parce que l'impunité dont jouit depuis des décennies l'occupant israélien, l'instrumentalisation du génocide pour oblitérer inexorablement les spoliations et les injustices subies par les Palestiniens, l'impression persistante qu'ils en sont victimes - en tant qu'Arabes -, nourrit un sentiment minant d'injustice. Il y a et il y aura toujours des hommes et des femmes pour continuer à le clamer: contre ce sentiment d'injustice, qui peut amener certains de ceux qui l'éprouvent à commettre des actes barbares, les intimidations de la propagande ne pourront jamais rien. Elles ne pallieront jamais la nécessité de la justice. Il est indécent de clamer, lorsqu'on condamne le terrorisme, que le désespoir n'excuse pas tout, et de continuer par ailleurs à alimenter cyniquement ce désespoir. Ariel Sharon a beau faire mine de mettre en doute la crédibilité des images de Gaza, il a beau vouloir nous faire croire que le scandale, ce sont les déclarations de Yossef Lapid, ces images existent. Des millions de gens à travers le monde les voient. Ils savent parfaitement qu'elles sont très réelles, et que le message qu'elles envoient est très réel lui aussi. Sous peine de contribuer activement à l'intensification de cette "guerre civile mondiale" dont parle Eric Hazan, il faudra bien que les gouvernements et les médias d'Occident se décident un jour, eux aussi, à voir la vieille femme palestinienne fouillant les décombres de sa maison de Rafah.

Auteur: Chollet Mona

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