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nature

C'était une forêt de banians, la première que Ryôsuke voyait de sa vie. Une existence ininterrompue depuis un millier d'années, en symbiose avec les éléments. C'était l'éternité incarnée.

Auteur: Sukegawa Durian

Info: Le rêve de Ryôsuke, p. 129

[ arbres ]

 

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beaux-arts

La première fois que j'ai vu ma grand-tante préparer de l'aalangai puttu, j'avais peut-être cinq ans. Elle transformait du riz et des haricots en farine, de la noix de coco râpée en lait, le tout en une pâte et celle-ci en beaucoup de petites boules qu'elle métamorphosait, avec de la vapeur, du lait de coco et du sucre de palme, en fausse figues de banian sucrées, j'ai appris à l'époque que cuisinier, ça n'est rien d'autre que métamorphoser. Du froid en chaud, du dur en moelleux, de l'aigre en doux. C'est pour cette raison que je suis devenu cuisinier. Métamorphoser les choses me fascine.

Auteur: Suter Martin

Info: Le cuisinier

[ manger ] [ recette ]

 

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génocide

M.N.K., un jeune étudiant en droit :
"J'ai vu les cadavres après les massacres de Tuol-Rominh, village de Russey (district de Kompong-Trâbèk) : les "Yothea" fusillaient les hommes et les femmes dont ils abandonnaient les corps qui encombraient la plaine et qui, quelques jours après, lorsque les eaux des crues arrivèrent, flottaient serrés les uns contre les autres. Quant aux petits enfants, les Khmers Rouges les saisissaient par les pieds, les cognaient bien fort contre le tronc d'un banian et les jetaient enfin dans un grand bassin qui fut bientôt rempli de petits corps jusqu'au bord. Leur sang se coagulait, adhérait à l'écorce de l'arbre et se voyait longtemps après le massacre. Je peux estimer à environ deux mille les hommes, les femmes et les enfants tués à Tuol-Rominh".

Auteur: Khum K

Info: De la dictature des Khmers rouges à l'occupation vietnamienne

[ Asie ]

 

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mégapole

Elle sortit de l'atelier et, depuis la terrasse, contempla la cité que Karan avait choisie comme sujet. Des carrés bien géométriques et éclatants de piments rouges mis à sécher sur la terrasse de ses voisins n'avaient pas encore été ramassés : dans la lumière du jour déclinante, on aurait dit des motifs sur un tapis mythique, tellement sombres qu'ils paraissaient teints dans le sang. Des chauves-souris fusaient des branches envahissantes d'un immense banian, dont les épaisse racines aériennes plongeaient jusqu'au sol, tels des tentacules. Des lumignons clignotaient sur la mer d'Oman : dhows manoeuvrés, au loin, par d'étiques pêcheurs avinés. Ces images se fondaient en un flou de détails familiers et rassurants, ceux-là même qui avaient bercé l'enfance de Rhea : pour la première fois de sa vie, elle se demanda ce que ce spectacle aurait signifié aux yeux de qui n'aurait pas été natif de Bombay.

Auteur: Siddharth Dhanvant Shanghvi

Info: Les derniers flamants de Bombay

[ Asie ] [ Inde ]

 
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mégapole

Une heure de voiture, le long d'une périphérie sans limites, composée entièrement de petits baraquements, de boutiques entassées, d'ombres de banians sur des maisonnettes indiennes aux arêtes émoussées et vermoulues comme de vieux meubles, suintantes de lumière, carrefours encombrés de passants aux pieds nus, habillés comme dans la Bible, tramways rouge et jaune à galerie ; petits immeubles modernes, immédiatement vieillis par l'humidité des tropiques, au milieu de jardins fangeux et de bâtisses de bois, bleu clair, vert d'eau ou simplement attaqués par le climat humide ou le soleil, avec des allées et venues continuelles et un océan de lumière, comme si partout, dans cette ville de six millions d'habitants, on célébrait une fête ; et puis le centre, sinistre et neuf, la Malabar Hill, avec ses petits immeubles résidentiels, dignes du quartier des Parioli, entre les vieux bungalows et le quai interminable, avec une série de cercles de lumière qui s'infiltrait à perte de vue dans l'eau...

Auteur: Pasolini Pier Paolo

Info: L'Odeur de l'Inde, p. 17

[ banlieue ] [ asie ]

 

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