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haïku

Quand je me retournai
L'homme qui me croisait
S'était perdu dans le brouillard.

Auteur: Shiki Masoaka

Info:

[ rencontre ]

 

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ego

Quand je me retournai



L’homme qui me croisait



S’était perdu dans le brouillard

Auteur: Shiki Masoaka

Info: sélection de haïkus par Yves Bonnefoy

[ Finitude ] [ dissociation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

réflexivité

Ce qui est parfois terrible dans la lecture d'un roman, c'est de s'y reconnaître soudain au coin d'une phrase comme si l'on se croisait dans un miroir...

Auteur: Huston Nancy

Info: Prodige

[ lire ] [ rencontre ]

 

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pouvoir

Beaucoup plus facile de jouer les despotes devant un public qui boit vos paroles. Comment réagirait-elle si elle nous croisait par hasard dans le parc, sans personne à proximité pour légitimer son autorité ? Elle se montrerait courtoise, bien sûr ! Peut-être même prendrait-elle des nouvelles de la santé de nos parents. Les tyrans sont tous des couards. Plus ils se mettent en scène, plus ils deviennent lâches à l'intérieur, le délire rongeant leur fragile réalité à la manière des charançons.

Auteur: Grozni Nikolai

Info: Wunderkind

[ apparence ] [ rapports humains ]

 

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femmes-par-hommes

Mais, comme bien d’autres femmes, Margaret Stuart avait gardé dans le regard toute la vie qui s’était petit à petit desséchée dans le reste de son corps, et quiconque croisait ses yeux ne pouvait que s’étonner de l’avoir prise pour une vieille femme. Ils étaient d’un bleu soudain et violent, clairs et sans voile, et durs comme la glace. Son corps était celui d'une femme de soixante ans, mais ses yeux ceux d'une femme de trente ans. En réalité, elle en avait quarante-sept.

Auteur: Stegner Wallace

Info: Une journée d'automne

[ impression mélangée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nord-sud

Question : À quel moment avez-vous fini par comprendre que le pays se trouvait en pleine guerre civile ?
Réponse : Sur la route, on croisait des maisons dévastées, des chars d'assaut... On comprenait alors qu'il y avait la guerre.
Question : Avez-vous jamais été menacés par la guerre civile, là où vous viviez avec votre famille ?
Réponse : Non, les maisons n'étaient pas menacées.
Question : Les Talibans vous ont-ils demandé de les assister ?
Réponse : Non.
Question : Les Talibans ont-ils sollicité l'assistance de votre famille ?
Réponse : Non. Ma famille, c'est surtout une femme et des enfants...

Auteur: Smith Frank

Info: Guantanamo

[ Islam ] [ Usa ] [ asymétrie ] [ dialogue ]

 

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suicide

Il savait tout du mal qui le rongeait et il comptait le baiser en se faisant sauter la caisse. Cette personnification de la maladie le séduisait : moyen de l'humaniser. La camarde, cette conne, avec sa faux, ses haillons et ses os...et si la salope, croisait, pur hasard, une bande de clébards affamés ?
L'idée le fit sourire. Il s'imaginait la mort hurlant impérative : "Je suis la Mort, bande de cons ! Du respect !" Et la bande de rantanplans faméliques ne l'écoutant même pas, fauchant qui un tibia, qui un humérus.
- Éclatement d'un concept ! murmura le commissaire [...]

Auteur: Fajardie Frédéric H.

Info: Gentil, Faty

[ fuite ] [ exit ] [ insulte ]

 

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décor

JE VIS un arbre mort festonné de chiffons ou de fanions flottant au vent au bord d'une route côtière qui courait entre des étendues de désert et le rivage caillouteux de la mer Rouge, en direction de la ville portuaire yéménite d'Al-Hudaydah. Goudronnée sur de longues distances, se transformant par intervalles en une simple piste, la route se présentait à travers la vitre arrière du taxi-brousse comme un ruban de poussière ondoyant qui recouvrait tout ce que croisait la voiture avec ses cinq passagers et son chauffeur enturbanné et voilé pour se protéger du sable volant - dunes aplaties, criques encombrées d'épaves et de débris de verre, buissons épineux. Le ciel était couleur sable, les nuages étaient couleur sable, même la mer Rouge avait la couleur du sable, si bien que cet arbre dans le désert, le seul à des milles à la ronde, avec ses ornements multicolores évoquant des papillons, faisait l'effet d'une borne-frontière signalant la ville proche, l'annonce d'une fin imminente de l'uniformité et de la couleur unique.

Auteur: Ransmayr Christoph

Info: Atlas d'un homme inquiet

[ aride ] [ Sahara ]

 

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couple

La suite, c'est le quotidien qui vous rattrape — ses calmes plats, ses soubresauts, ses habitudes, son cours ordinaire. Louise avait commencé à travailler à l'hôpital. Le jour, la nuit, les week-ends, elle se tenait en alerte comme un soldat mobilisable à tout moment. On se croisait. Elle partait quand j'arrivais. Rentrait quand je partais. Souvent c'était un jour sur deux. Comme dans un amour alterné. Parfois j'avais l'impression que nous prenions un de ces tourniquets, à l'entrée des grands magasins. Nos vies disparaissaient dans la rotation de nos emplois du temps. Alors on s'écrivait. Pour elle une lettre sur la table. Pour moi un mot collé sur le frigo. Elle s'appliquait, je me contentais de griffonner. Je me cherchais des excuses en répétant que je ne savais pas trouver les mots. Elle ne me croyait pas. Pour elle, chacun de nous est poète. Le seul témoin de ce manège épistolaire s'appelait Apollinaire : le chat qui habitait avec nous. C'est elle qui avait choisi son nom. J'aurais préféré Sonny, pour Sonny Rollins, dont les microsillons tournaient sur ma platine, mais les calligrammes de l'auteur des lettres à Lou l'avaient emporté sur les notes du saxophoniste.


Auteur: Astolfi Christian

Info: De notre monde emporté. Le Bruit du monde, pp 31-32

[ désynchronisé ] [ routine ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

agora numérique

Il s’était égaré dans les méandres de Facebook, entre les souvenirs des un.e.s et les chats des autres. Il n’y croisait que des anciens, tous plus ou moins à son image, qui avaient lu Spirou ou Pilote dans leur jeunesse, fait tourner en boucle des vinyles de Pink Floyd et ri aux facéties de Pollux les coudes posés sur une table en formica. C’était un formidable gang d’atrabilaires excédés par cette époque convulsive, des abonnés au passé, réfractaires aux mœurs contemporaines et aux nouvelles technologies, qui surmontaient toutefois leur répulsion à l’égard des écrans pour mieux répandre leur amertume sur les réseaux sociaux. Sur les photos associées à leur profil, ils avaient plus ou moins la même gueule que lui, le même sourire rare, la même peau terne, le même air satisfait malgré tout. Il y avait longtemps que la jeunesse les avait fui, comme si, saisie par la peur de contracter des rides, elle avait voulu se réfugier dans les bras de Tik Tok, Instagram ou Snapchat. Leur mot d’ordre à tous était : " C’était mieux avant ", mais on ignorait de quel " avant " il s’agissait, un " avant " idéalisé et figé dans des chromos dont les couleurs s’étiolaient. La nostalgie n’est parfois qu’une forme d’amnésie, rompue à la censure et aux tours de passe-passe. La nostalgie vaut surtout pour tous ceux qui ont toujours été vieux, absolument pas modernes, doués pour l’inertie et l’anesthésie, rouillés dès la venue au monde.

Ils se croisaient là comme on se retrouve au bar, sans vergogne, les doigts fouillant dans le bocal de cacahuètes grillées, autant pour en extraire la saveur familière du sel que celle des antiennes réactionnaires. D’être en vie et de pouvoir maugréer contre le présent leur suffisaient. Sauf qu’en vie, ils étaient de moins en moins nombreux à l’être, le réseau prenant inéluctablement des allures d’obituaire. A la conscience aigüe d’être en sursis s’ajoutait ainsi la certitude d’appartenir à une nouvelle génération de " suivants ", si chers à Brel. Pourtant, ils étaient ses semblables et ce constat, irréfutable, le rendait malade. Il participait de son désenchantement, comme si toute son existence n’avait eu pour seule vocation que d’échouer contre ce mur de lamentations et de félins. Par désespoir autant que par ironie, il glissa sur le fil une photo de Béhémoth, son vieux matou sourd, puis ouvrit la fenêtre et laissa son corps lesté d’idées noires basculer dans le vide. Ses ami.e.s virtuel.les, trop occupé.e.s à filtrer leurs selfies, n’en eurent pas même connaissance.

Auteur: Chiuch Lionel

Info:

[ passéistes ] [ suicide anonyme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel