cycles
Au comble de la prospérité vint inévitablement le déclin, c'est le principe constant de la plénitude et du vide ; toutes richesses, dignités, gloires et splendeurs, d'un coup de pied seront réduites à néant, tel est le sort de l'éclat vernal du magnolia et des fleurs automnales du cannelier.
Auteur:
Li Yu Li Liweng
Années: 1611 - 1680
Epoque – Courant religieux: préindustriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain de la fin des Ming et du début des Qing.
Continent – Pays: Asie - Chine
Info:
Les carnets secrets de Li Yu : Au gré d'humeurs oisives, un art du bonheur en Chine
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tao
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sainteté
Tout leur temps trouvait un emploi utile. Les heures qu’ils donnaient à Dieu leur semblaient courtes, et la douceur de la contemplation leur faisait oublier le besoin même de se nourrir.
Ils avaient renoncé aux richesses, aux dignités, aux honneurs, à leurs amis, à leurs parents ; ils ne voulaient rien posséder en ce monde ; ils prenaient à peine ce qui était nécessaire pour la vie. Donner à leur corps les soins indispensables était pour eux une affliction.
Ils étaient pauvres de biens terrestres, mais riches en esprit. En apparence, ils étaient dénués de tout, mais Dieu leur accordait le réconfort de sa grâce.
Auteur:
Hemerken Thomas a Kempis
Années: 1380 - 1471
Epoque – Courant religieux: Moyen âge
Sexe: H
Profession et précisions: moine chrétien
Continent – Pays: Europe - Allemagne
Info:
Dans "L'imitation du christ", traduction du latin de Dominique Ravinaud SSP revue et mise à jour par Marcel Driot osb, Médiaspaul éditions, Paris, 2012, page 42
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ascétisme
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richesse
Grand pouvoir a l'argent, il convient de l'aimer :
Rend le loubard habile et homme à estimer,
Fait courir le boiteux et le muet parler ;
Il n'est pas de manchot qui n'en veuille agripper.
L'homme stupide et niais, le rude laboureur
Par l'argent est mué en un savant seigneur ;
Plus grenu est son bien, plus grande est sa valeur,
Et qui n'a point d'argent ne peut avoir d'honneur.
Qui a bonne espèces, il a consolation,
Plaisir et allégresse, et du pape ration,
Achète paradis et gagne son salut :
À grand somme d'argent, grande bénédiction.
À Rome même au vu, siège de sainteté,
Que tous envers l'argent ont grande humilité
Et lui rendent honneur en grande solennité :
Tous vénèrent l'argent ainsi que majesté.
Y fait forces prieurs, évêques et abbés,
Archevêques, docteurs, potestats, patriarches ;
À maint nigaud de clerc donne des dignités.
Mensonge et vérité par lui se voient changés.
Plus d'un prêtre en ce lieu doit d'être ordonné,
Et moines et moniales, au couvent d'être entrés :
L'argent leur tenait lieu d'examen et brevet.
Aux pauvres, l'on disait qu'ils n'étaient point lettrés.
Auteur:
Ruiz Juan
Années: 1283 - v. 1350
Epoque – Courant religieux: moyen âge
Sexe: H
Profession et précisions: poète
Continent – Pays: Europe - Espagne
Info:
Livre du bon amour, La poésie espagnole, Seghers, 1963
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éloge
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poème
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reconnaissance sociale
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ironie
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