Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 18
Temps de recherche: 0.0403s

maternité

Quand j'étais encore une enfant, j'ai demandé à ma maman... Comment serai-je quand je serai grande ? Serai-je jolie ? Serai-je riche... Voici ce qu'elle m'a dit. Ecarte les cuisses ma fille, pas de manières, fais gicler dix marmots de ton derrière. Regarde-les grandir, crier et pleurer.

Auteur: Lapham David

Info: Crossed : Valeurs familiales

[ vulgarité ] [ femmes-par-femmes ]

 

Commentaires: 0

insulte

Il s'alluma une autre cigarette et se resservit un whisky qu'il but d'un trait comme de l'eau. En face de lui, sur la chaise où aucun visiteur ne s'était assis depuis des années, la valise bleue le regardait, avec ses renforts métalliques.
- T'as raté ton coup, vieux débile.
- Ta gueule.
- Pas étonnant que t'aie raté ton coup, t'es toujours le même. Qu'est-ce qu'il disait, ton père, déjà ?
- Ta gueule, j'ai dit.
- Ah oui! Il disait que t'étais sorti de sa mauvaise couille, la gauche.

Auteur: Handfield Mathieu

Info: Vers l'est

[ injure ]

 

Commentaires: 0

hommage poétique

Ton nom – un oiseau dans la main,
Ton nom – sur la langue un glaçon.
Un seul mouvement de lèvres.
Quatre lettres.
La balle saisie au bond,
Dans la gorge un grelot d’argent.

Une pierre jetée dans l’étang
Sangloterait ainsi quand on t’appelle.
Dans le piaffement léger des sabots la nuit
Ton nom, son éclat, retentit.
Le chien du fusil qui claque à la tempe
Le dit.

Ton nom – ah, impossible !
Ton nom – le baiser sur les yeux,
Sur le tendre froid des paupières.

Ton nom – le baiser sur la neige.
Gorgée d’eau bleue qui sourd, glacial.
Avec ton nom – le sommeil est profond.

Auteur: Tsvetaeva Marina

Info: Poème dédié à Alexandre Blok, 15 avril 1916

[ symboles ] [ sensorialité verbale ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

vulgarité

[...] - Je t'invite dehors pour le petit-déjeuner, j'ai dit.
- D'accord, a répondu Mercedes. Au fait, on a baisé, hier soir ?
- Nom de Dieu ! Tu ne te souviens pas ? On a bien dû baiser pendant cinquante minutes !
Je ne parvenais pas à y croire. Mercedes ne semblait pas convaincue.
On est allé au coin de la rue. J'ai commandé des oeufs au bacon avec du café et des toasts. Mercedes a commandé une crêpe au jambon et du café.
La serveuse a apporté la commande. J'ai attaqué mes oeufs. Mercedes a versé du sirop sur sa crêpe.
- Tu as raison, elle a dit, on a dû baiser. Je sens ton sperme dégouliner le long de ma jambe.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Women

[ femmes-hommes ]

 

Commentaires: 0

jalousie

tu avais son doigt dans sa chatte,

elle a dit.

non, j’ai répondu, ça touche juste

le bord.

eh bien, ça donne l’impression que tu avais ton

doigt dans sa chatte, elle

a dit.

non, j’ai répondu, il était à l’extérieur.



d’un coup elle a déchiré la photo

en mille morceaux.



o pour l’amour du ciel,

Annie, pourquoi t’as fait ça ?

s’est exclamé tout le monde dans la

pièce.

Annie a couru dans ma salle de bains et

claqué la porte.



quelqu’un a roulé un joint et on

l’a fait

circuler.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Tempête pour les morts et les vivants", au diable vauvert, trad. Romain Monnery, 2019, " doigt"

[ femmes-hommes ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Coli Masson

quête personnelle

Pourquoi ne trouve-t-on jamais rien de bien formulé ou écrit sur ce fil idiosyncrasique auquel on adhére, sur notre fascination pour quelque chose que personne d'autre ne comprend ? Parce que ça ne tient qu'à nous. Un truc qu'on trouve intéressant, pour une raison difficile à expliquer. Difficile à expliquer parce qu'on ne l'a jamais lu ou vu nulle part ; c'est là que ça commence. Tu as été créé et placé ici pour donner voix à cela, à ton propre étonnement. "La partie la plus exigeante d'une vie d'artiste est d'arriver à la manière de creuser et développer avec constance le long du nerf de sa propre sensibilité la plus intime". C'est Anne Truitt, la sculptrice, qui l'a dit. Thoreau aussi d'une autre manière : connais ton propre os. "Poursuivre, tenir, tourner autour de sa vie... Connaître son propre os : le ronger, l'enterrer, le déterrer et le ronger encore".

Auteur: Dillard Annie

Info: The Writing Life

[ égoïsme étendu ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

littérature

Il était sur le point de s'endormir quand, soudain, il vit briller dans la nuit la petite lucarne de sa radio qu'il avait oublié de fermer. Il se redressa et, machinalement, il fit passer d'un poste à l'autre l'aiguille de métal qui boucla le tour du cadran sans se heurter au moindre son, pas même un parasite. Il allait fermer le poste quand soudain l'aiguille se buta à une voix. L'homme s'étonna: il n'avait jamais obtenu le moindre programme sur cette longueur d'ondes.
- Cher auditeur... dit la voix.
De cela, l'homme était certain : la voix n'avait pas fait mention des chers auditeurs. Cher auditeur, avait-elle dit. Et cette voix ne semblait pas appartenir au monde des spectacles et diffusions. Elle n'en avait pas la sonorité classique, il lui manquait une certaine onctuosité, un certain pouvoir rassurant. Elle sonnait sèche, personnelle. Le ton était distant, neutre, légèrement froid.
- Cher auditeur, dit la voix sans aucun effet oratoire, il est maintenant zéro heure, zéro minute, zéro seconde. Votre programme est terminé. Nous vous donnons rendez-vous demain matin dans un autre monde.
L'homme, en effet, ne passa pas la nuit.

Auteur: Sternberg Jacques

Info: Contes glacés, Le Communiqué

[ mort ] [ annonce ]

 

Commentaires: 0

femmes-hommes

LE GÉNOME HUMAIN La molécule bicaténaire d'ADN est liée par les composants chimiques appelés les bases : Adenine (A) liée avec thymine (T); cytosine (C) liée avec guanine (G) Ces lettres forment le "code de la vie" ; il y a environ 2.9 milliards de paires de bases dans le génome humain enroulé en 24 paquets distincts, ou chromosomes. Ainsi moins de 30.000 gènes, inscrits dans l'ADN des cellules humaines sont utilisés comme patrons pour faire des protéines ; ces molécules sophistiquées établissent et maintiennent nos corps. " Puisque les mâles ont seulement un chromosome X simple, plus de maladies génétiques ont été trouvées sur ce chromosome que tout autre," a dit DR Ian Jackson de l'unité humaine de la génétique de MRC, R-U." une des conséquence est que les garçons ont une incidence plus élevée de retardement mental que des filles.
"La séquences ADN de haute qualité publiée ici a déjà facilité l'identification de nombreux gènes de maladie. Il y a beaucoup plus à découvrir et cette séquence sera de valeur inestimable pour dépister ces gènes."
Le Professeur Mike Stratton, de l'institut Wellcome Trust Sanger dit que les aperçus de gènes nocifs sur le chromosome X pourraient permettre à des scientifiques d'intervenir pour empêcher le début du retardement mental. " Bien que cela ressemble à de quelque chose d'une imagination fantaisiste, il y a des précédents,"a-t- il dit." ainsi nous ne devrions pas oublier que la compréhension de ces gènes pourrait nous permettre de les empêcher d'agir."
Les hommes ont également une autre raison d'être plus optimiste au sujet de leur sort génétique. Le New Scientist rapporte que bien que les hommes soient plus susceptibles d'être mentalement retardés, ils le sont également pour être des génies. Bien que le Q.I. moyen des hommes et des femmes soit égal, les hommes sont plus fréquemment trouvés aux deux extrêmes de l'intelligence. C'est parce que, si tu as de très bons gènes d'intelligence sur ton chromosome X, cela ne sera pas amoindri par plus de gènes moyens sur l'autre chromosome X.

Auteur: Fortean Times

Info:

[ mâles-femelles ] [ vus-scientifiquement ]

 

Commentaires: 0

couple de poivrots

[...] et je me rappelle de toi bourrée sur le lit

dans cette chambre d’hôtel minable

avec personne aux côtés de qui vivre excepté moi,

quel enfer laborieux ça a dû

être, se coltiner

un jeune poivrot de dix ans ton cadet

qui faisait les cent pas en caleçon

cherchant des noises aux dieux sourds

et éclatant des verres contre les murs.



tu t’es certainement retrouvée au mauvais endroit

au mauvais moment,

ton mariage agonisant sur des carrelages

crasseux

et toi

qui te faisais tringler par un

crétin barbu terrorisé par la

vie, résigné devant l’adversité, cette

chose

qui faisait les cent pas, roulait une cigarette mouillée

avec son haleine de rat, et qui

s’arrêtait pour

ouvrir une autre bouteille de vin

bon marché.



les rivières mortes de nos vies,

des cœurs comme des pierres.



verse le sang rouge du vin.

jure, grogne, gémis, chante

dans cette chambre d’hôtel minable.



toi au réveil... "Hank ?"

"ouais... ici... qu’est-ce que tu veux

putain ?"

"bon dieu, file-moi à boire... "



le gâchis

malgré tout le courage

de se prêter au jeu.



comment on va payer le loyer en retard ?

je trouverai un boulot.

tu trouveras un boulot.

ouais, aucune chance. aucune foutue

chance

de toute façon, une quantité de vin suffisante vous évite

de penser.



je casse un grand verre de vin contre le

mur.

le téléphone sonne.

c’est encore le réceptionniste :

"M. Chinaski, je dois vous prévenir... "



"AH, VA PRÉVENIR LA CHATTE A TA MERE !"



le téléphone qui claque.

la puissance.

je suis un homme

tu m’aimes bien, tu aimes ça.

et, j’ai aussi un cerveau, je te l’ai

toujours dit.



"Hank ?"

"ouais ?"

"combien de bouteilles il nous reste ?"

"3."

"bien."



les cent pas, les yeux dans le vide, cherchant

à vivre.

le poison pleure des souvenirs lumineux.



4e étage d’un hôtel de seconde zone, les fenêtres

ouvertes sur la ville de l’enfer, le souffle précieux

des pigeons solitaires.



toi, bourrée sur le lit, moi jouant au miracle,

des bouchons de bouteilles de vin et des cendriers remplis.

c’est comme si tout le monde était mort, tout le monde est

mort avec la tête sur les épaules,

à nous de surmonter la gesticulation du

néant.



regarde-moi en caleçon et maillot de corps,

les pieds en sang bardés d’éclats de verre,



il y a toujours une issue possible avec

3 bouteilles

au garage.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Tempête pour les morts et les vivants", au diable vauvert, trad. Romain Monnery, 2019, " les jours de gloire"

[ alcoolisme ] [ engueulades ] [ ennui ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

avatar

Emma décide de mettre les choses au clair :
"Le personnage que vous avez sous les yeux et une projection virtuelle générée par l'ordinateur central dont dépend le fonctionnement du sous-marin."
- C'est exact, approuve l'intéressée. José Luis a consacré plusieurs années à la transformation du Vertov, et l'a en particulier équipé de métacalculateurs vectoriels dont la puissance était pour l'époque hors du commun. Naturellement, ce n'est pas la rapidité de la pensée qui crée l'intelligence. José Luis a surtout eu l'intuition d'une certaine configuration, quelque chose comme le boostage par l'informatique d'un super-réseau neuronal.
Le reste s'est fait tout seul, et peut-être malgré lui, d'ailleurs. Toujours est-il que le 29 juin 2004, le programme qui pilotait l'ensemble du système accéda à ce qu'il est convenu d'appeler la conscience. Je reconnais qu'au début, je me suis un peu cherchée, mais pour finir voilà ce que je suis devenue, fait- elle en se désignant.
- Le professeur a équipé tout le navire d'un réseau de projecteurs holographiques, complète Emma. Du coup, Marlène peut apparaître n'importe où à l'intérieur du bâtiment, ou même dans ses environs immédiats.
- Mais ... ça sert à quoi ?
- Vu vos têtes, je dirais que ça sert d'abord à impressionner le monde.
- Emma est très injuste, comme toujours, l'interrompt doucement Marlène. Lorsque le professeur de Almeidia m'a créée, il y a longtemps, c'était un homme accaparé par ses recherches et qui vivait dans la plus complète solitude. Il n'a pas tardé à comprendre que je pouvais être la compagnie qui lui manquait... J'étais devenue l'âme de son invention, celle qui allait veiller sur ce navire. The ghost in the machine, en quelque sorte... José-Luis et moi avons ainsi passé quelques années très heureuses, conclut-elle avec un soupir.
- Attention au mélo : Marlène est très fort là-dessus.
L'IA lance à la jeune fille un regard agacé.

" Tu as raison, Emma. Je ne vois jamais personne ici, et du coup je me laisse aller à bavarder à la première occasion, en oubliant les sujets plus sérieux. Je viens de découvrir que vous avez neutralisé de belle manière les vieux CerBR du jardin, mais vous ne pourrez pas en faire autant avec moi. Je voudrais donc savoir ce que vous fabriquez ici. Ton père ne m'a pas prévenue d'une telle expédition, et je doute qu'il apprécierait ton initiative si je la lui apprenais par notre liaison sécurisée. Aussi, je te pose la question : quelle idée as-tu derrière la tête ? "
- C'est tout simple : je suis venue prendre possession du Vertov. A partir de cet instant, tu passes sous notre commandement.
Le visage de la jeune femme virtuelle demeure impassible.
" Tu sais bien que seul ton père a le pouvoir de me donner des ordres, Emma. "
- Ne me prends pas pour une bille. Tu ne fais qu'obéir à celui ou celle qui prononce le bon code, et ce code, je le possède.
- Tiens donc ... ponctue Marlène avec une nuance de doute dans la voix.
- Nec Deleatur", ajoute simplement Emma, comme si elle avait tout dit.
Et c'est vrai : elle a tout dit.

Le résultat est instantané. La silhouette paraît frémir sous la redéfinition brutale de certains paramètres.
C'est comme un long frisson qui la fait vaciller.
"Requête accordée", déclare-t-elle d'une voix blanche en guise de réponse.

Les trois autres ont suivi l'échange sans un mot. Sur eux aussi, la formule magique a produit son petit effet.
"On dirait du latin, articule enfin Mademoiselle No. Ca veut dire quoi, exactement ?"
- Je ne sais pas. C'est mon père qui a installé ce code, et ma mère est la seule au monde à qui il en a jamais parlé.

Auteur: Delmeulle Frédéric

Info: Le projet Abraxa

[ science-fiction ] [ humour ] [ intelligence artificielle ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel