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introspection

Ma mémoire n'est pas une étendue toute plate. Elle est faite de montagnes dressées très haut et de vallées profondes. Les remous s'agitaient surtout dans les recoins ombreux. Là où se love la culpabilité.

Auteur: Seung-U Lee

Info: Le vieux journal

[ repentir ]

 

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lugubre

Je m'approchai de la fenêtre ; tel un cimetière fantomatique tremblant dans l'air, les rangées de pignons chantournés faisaient penser à des pierres tombales aux inscriptions effacées par les intempéries, dressées sur les nombreux caveaux, "les lieux d'habitation", dans lesquels le tourbillon des vivants s'était creusé trous et passages.

Auteur: Meyrink Gustav

Info: Le Golem

[ décor ] [ imagination ]

 

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cérémonie

On est en été, il fait très chaud, tout l'ensemble est encore vide, quelques finitions sont encore à faire, l'entreprise Bâtimo, maître d'oeuvre, a organisé une fête pour arroser la fin du chantier, avant le mois d'août et les grands départs en vacances. Des tentes blanches ont été dressées le long du canal, et toute une foule d'hommes en costumes sombres et quelques femmes en robes claires se pressent autour des buffets débordants de fraîcheur et de champagne. Entrepreneurs et hommes politiques de toutes tailles, de tous bords, se croisent et s'enchevêtrent.

Auteur: Manotti Dominique

Info: Carnet rose

[ célébration ] [ buffet ]

 

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nature

Autrefois il y avait des truites de torrent dans les montagnes. On pouvait les voir immobiles dressées dans le courant couleur d'ambre où les bordures blanches de leurs nageoires ondulaient doucement au fil de l'eau. Elles avaient un parfum de mousse quand on les prenait dans la main. Lisses et musclées et élastiques. Sur leur dos il y avait des dessins en pointillé qui étaient des cartes du monde en son devenir. Des cartes et des labyrinthes. D'une chose qu'on ne pourrait pas refaire. Ni réparer. Dans les vals profonds qu'elles habitaient toutes les choses étaient plus anciennes que l'homme et leur murmure était de mystère.

Auteur: McCarthy Cormac

Info: La route

[ magie ] [ littérature ]

 

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racisme

Phil n'avait pas de notions romantiques au sujet des Indiens. Il laissait ce genre de sentiment aux professeurs et aux rigolos de l'Est avec leurs appareils photos extravagants. Les enfants de la nature, mon oeil. Des conneries. En réalité, les Indiens étaient des feignants et des voleurs. On avait bien essayé d'employer des Indiens dans les champs au moment des foins, mais, pour ce qui était des machines, ils étaient complètement abrutis, incapables de colmater un trou de taupe avec du sable. Et médiocres avec les chevaux. Quand on avait voulu installer ces Indiens avec les autres hommes, dans des tentes dressées dans les champs, les hommes s'étaient plaints des odeurs, et il avait fallu choisir : soit eux, soit les indiens.

Auteur: Savage Thomas

Info: Le pouvoir du chien

[ usa ]

 

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étymologie

Essayons de nous représenter la scène. Dans la salle destinée au repas du roi et de ses hommes, les tables sont dressées sur des tréteaux mobiles – tel est l’usage médiéval : le mot latin mensa, qui vient du verbe mettere, désigne une structure provisoire, un meuble, au sens littéral du terme, que l’on " met " et que l’on enlève en fonction des besoins. Imaginons des tables rectangulaires : une forme très souvent attestée par l’iconographie médiévale et qui se prête tout particulièrement à marquer les distances, à fixer les places dans l’ordre hiérarchique. Chacune a un centre et une périphérie : Adalgis* demande qu’on l’installe au caput, à la tête, sur le côté court de la table, le plus éloigné du centre, où il pourra passer inaperçu au milieu des convives.

Auteur: Montanari Massimo

Info: Les contes de la table *Adelgise est un prince lombard d'Italie

[ meuble ] [ positionnement ] [ observateur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nuit

L'obscurité était une cape jetée négligemment sur les montagnes et les prairies, les aboiements des chiens d'Anselm réveillaient des échos lointains dans les collines sillonnées de crêtes. L'haleine du canyon était humide et froide.
La piste montait et la poussière molle absorbait le bruit des pas des chevaux.
Un ruisseau fougueux longeait la piste et affrontait musicalement les pierres de son lit.
Un quartier de lune montante peignait de ternes taches argentées sur les parois du canyon, scintillait à la surface de la rivière et se reflétait faiblement sur les troncs décolorés des sapins brûlés.
Alors qu'ils faisaient une halte, Stuart tendit l'oreille pour guetter ce que le vent pouvait apporter.
Il était aux aguets... Il lui semblait entendre une rumeur ininterrompue dans la nuit.
...Les chevaux étaient figés, tête dressées, à l'affût; ils respiraient plus fort, ils flairaient une chose intéressante.
Puis, le bruit s'arrêta.

Auteur: Haycox Ernest

Info: Le Passage du canyon

[ ténèbres ] [ silence ] [ alarme ]

 

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vingtième siècle

Bien sûr ces changements de comportement culturel et l'invention de multiples diversions font partie d'un système économique qui me dépasse. J'envisage ce système comme un bain dans une piscine anémiée, stérile, bondée, puant le chlore, en comparaison d'une délicieuse baignade dans un lac au fond des bois, la berge du lac bordée de nénuphars en fleurs où sont perchées de petites tortues, un ou deux hérons dans les grands pins ou dans l'eau peu profonde, quelques serpents d'eau parmi les massifs d'ajoncs, et quand vous plongez vous voyez les poissons qui se reposent immobiles sous les bûches dressées. Même les profondeurs obscures semblent séduisantes en comparaison d'une piscine, comme une promenade printanière sous la pluie dans les bois en comparaison d'une série télévisée où des gens se font descendre ou tabasser à New York ou à Los Angeles tandis que des durs à cuire enchaînent d'insipides répliques soi-disant spirituelles.

Auteur: Harrison Jim

Info: En marge : Mémoires

[ progrès ] [ civilisation ] [ nature ] [ refus ]

 

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royauté

Jusqu'à la fin du XVIe siècle, les rois vont d'un château à l'autre, entraînant toute la cour, soit plusieurs milliers de personnes qui se déplacent avec meubles, bagages et serviteurs. Les officiers de la "Maison du roi" font partie du voyage. Au service du souverain, ils sont chargés des différents offices royaux tels que la table, la chapelle, la fourrière et l'écurie, la chasse, la chambre aux deniers dirigée par l'argentier, sans oublier la maison militaire qui comprend la garde écossaise, les cent Suisses ainsi que les gentilshommes de la garde du roi.
La Maison du roi François Ier compte 540 personnes en 1515 et 622 en 1540. Au cours de ses trente-deux années de règne, le roi a passé 1291 jours au Louvre, 808 à Fontainebleau et 342 à Blois. Les châteaux n'étant pas meublés, c'est le service de la fourrière, admirablement organisé, qui s'occupe de les aménager à chaque étape et de loger tout le monde selon son rang, son sexe et la place disponible : au château dans des chambres individuelles ou communes, dans les logements de la basse-cour, chez l'habitant, dans les hôtelleries de la ville ou parfois dans des baraques de bois dressées par des menuisiers.

Auteur: Coppin Brigitte

Info: La cour de France

[ historique ] [ Gaule ]

 

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amitié

Banga, la langue pendante et la respiration courte, se coucha aux pieds de son maître. La joie qui brillait dans ses yeux signifiait que l'orage - la seule chose au monde que craignit l'animal intrépide - était fini, et aussi qu'il était de nouveau là, près de cet homme qu'il aimait, respectait et considérait comme l'homme le plus puissant de la terre, grâce à quoi le chien concluait qu'il devrait être lui-même un être extraordinaire, supérieur et privilégié. Cependant, alors qu’il ne regardait même pas son maître, mais le jardin qui s’estompait dans le soir, le chien sentit tout de suite que l’homme était malheureux. Aussi, changeant de position, il se leva, se plaça à côté, et posa ses pattes de devant et sa tête sur les genoux du procurateur, maculant légèrement de sable mouillé les pans du manteau. Cette attitude de Banga signifiait sans doute qu’il voulait consoler son maître, et qu’il était prêt à partager son malheur. Il essaya également d’exprimer cela par ses yeux, levés vers le visage de son maître, et par le frémissement de ses oreilles dressées. Et c’est ainsi que tous deux, l’homme et le chien, pleins d’amour l’un pour l’autre, accueillirent la nuit de fête, sous le péristyle.

Auteur: Boulgakov Mikhaïl

Info: Dans "Le Maître et Marguerite", trad. Claude Ligny, Editions Laffont, Paris, 1968, page 422

[ langage muet ] [ homme-animal ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson