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racisme

Zone Sud, peuplée de bâtards méditerranéens, de Narbonoïdes dégénérés, de nervis, Félibres gâteux, parasites arabiques que la France aurait eu tout intérêt à jeter par-dessus bord. Au dessous de la Loire, rien que pourriture, fainéantise, infect métissage négrifié.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: novembre 1942

[ maghreb ]

 

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Ajouté à la BD par Bandini

corpulence

La critique du gros change avec la Renaissance, centrée d'avantage sur la lenteur, la fainéantise, voire l'inintelligence des choses et des gens. [...]
L'épaississement devient "retard", inadaptation à un monde où l'activité prendrait une nouvelle valeur. Non que la faiblesse ait été jusque-là négligée, non que la lenteur ait été ignorée. Mais la vigilance médiévale retient d'abord la gourmandise, la gloutonnerie. Elle se fixe aux péchés capitaux. La modernité s'attache plutôt aux mollesses, aux efficacités. La belette de La Fontaine, banquetant dans son grenier, devenue "mafflue et rebondie" au point d'être incapable d'emprunter le trou par où elle est entrée, focalise à elle seule l'absence de ressort, l'inhabilité condamnant la grosseur.

Auteur: Vigarello Georges

Info: Les métamorphoses du gras : Histoire de l'obésité du Moyen Age au XXe siècle

[ graisse ] [ pansu ]

 

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vacherie

Pour qui a un peu étudié la vie de Jésus, il semble bien que, dès qu'il a pu quitter l'atelier de son pauvre bonhomme de père, il l'a fait, de sorte qu'on est assez en droit de se demander si l'envie de "tirer sa flemme", comme on dit en style familier, n'a pas été la cause déterminante de sa prétendue vocation. Ce qui incite à le penser, c'est qu'on le voit par la suite entouré de jeunes et jolies femmes qui semblent avoir été de moeurs plutôt faciles, Marie de Magdala, Jeanne, femme de Khousa, l'un des intendants d'Antipas, Suzanne, d'autres encore qui subvenaient à ses besoins et lui permettaient ainsi de fainéantiser tout le long du jour sans faire oeuvre de ses dix doigts, si bien qu'à y regarder de près, ce Jésus qui, de nos jours, n'échapperait pas à la correctionnelle, paraît moins qualifié pour être le patron d'honnêtes charpentiers que celui des petits messieurs pour la profession desquels on a imaginé le vocable pudique de "vagabondage spécial".

Auteur: Chalmin Pierre

Info: Sur Jésus-Christ, in Le Cri Populaire, 1928, in le Dictionnaire des injures littéraires de Pierre Chalmin

[ christianisme ]

 

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déclaration d'amour

Nous nous étions connus tout petits à l'école.
Comme son père était de mon père voisin,
Nous partions tous les deux sac au dos le matin
Nos têtes s'encadraient d'une même auréole.

Dans la rose candeur du sourire enfantin,
Nous étions bons amis. Quand les flots du Pactole
Roulaient chez l'un de nous, par hasard, une obole,
Nous divisions toujours en deux parts le festin.

Souvent, aux lendemains de mes fainéantises,
Me laissant consulter en route son devoir,
Elle sut m'épargner l'horreur du cachot noir.

Moi, je grimpais pour elle à l'arbre des cerises,
Pour elle je pillais la vigne et le pommier,
Et je la défendais comme un bon chevalier.

II
Plus tard, à l'âge d'or où dans notre poitrine
Vibre l'enchantement des frissons amoureux,
A l'âge où l'on s'égare au fond des rêves bleus,
Sans songer à demain et ce qu'il nous destine,

Sous les érables du grand parc, à la sourdine,
Nous nous cachions, loin des oreilles et des yeux,
Et, son front virginal penché sur mes cheveux,
Ensemble nous lisions le divin.

Auteur: Lamartine Alphonse de

Info: Premier amour I

[ poème ]

 

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vie ramollie

Revenons à la télévision. Elle est utile pour les gens qui ne sortent pas, pour ma femme par exemple. J'ai un poste, au premier étage, mais je ne monte jamais. C'est un prodigieux moyen de propagande. C'est aussi, hélas ! un élément d'abêtissement, en ce sens que les gens se fient à ce qu'on leur montre. Ils n'imaginent plus. Ils voient. Ils perdent la notion de jugement, et ils se prêtent gentiment à la fainéantise.
La TV est dangereuse pour les hommes.
L'alcoolisme, le bavardage et la politique en font déjà des abrutis. Était-il nécessaire d'ajouter encore quelque chose ?
Mais il faut bien l'admettre. On ne réagit pas contre le progrès. Vous arriverait-il d'essayer de remonter les chutes du Niagara à la nage ? Non. Personne ne pourra empêcher la marche en avant de la TV. Elle changera bientôt tous les modes de raisonnement. Elle est un instrument idéal pour la masse. Elle remplace tout, elle élimine l'effort, elle accorde une grande tranquillité aux parents. Les enfants sont passionnés par ce phénomène.
Il y a un drame aujourd'hui : on pense sans effort.
On savait bien mieux le latin lorsqu'il n'y avait pas de grammaire latine. Si vous simplifiez l'effort, le cerveau travaille moins. Le cerveau, c'est un muscle : il devient flasque.
Un exemple, les femmes avaient du mollet sous l'Occupation. Elles marchaient. Aujourd'hui, c'est le triomphe de la mécanique, nous sommes au royaume des belles voitures. Les femmes n'ont plus de jambes, elles sont affreusement laides. Les hommes ont du ventre.
C'est toute la civilisation du monde qui est condamnée par le côté raisonnable de la vie. On vit d'optimisme. La vie commence à cinquante ans et tout le drame est là, car c'est alors un débordement de passions. A cet âge, l'homme court après les petites filles, il s'habille plus jeune, il va au thé dansant, il boit, car l'alcool donne une illusion de force. Il se soûle de tout.
Comprendra-t-il un jour que, passé la trentaine, il s'en va vers sa fin ?

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Entretien avec Jacques Chancel paru dans le numéro 117 de Télé Magazine daté du 11 janvier 1958

[ paresse ] [ facilité ] [ lénifiant ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson