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nouvel-an

La nouvelle année a, depuis toujours, un bel habit blanc. Jusqu'à ce qu'on le mette.

Auteur: Fallada Hans

Info:

[ réveillon ] [ bonne année ]

 

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enquête

Il était en chasse; ce vieux policier était un vrai chasseur. Il avait cela dans le sang et détestait les hommes comme d'autres chasseurs détestent les sangliers. Que les sangliers et les hommes dussent mourir au terme de la chasse, cela ne le troublait pas. C'était la destinée du sanglier de mourir ainsi; et c'était également le destin des hommes d'écrire de telles cartes.

Auteur: Fallada Hans

Info: Seul dans Berlin

[ misanthrope ]

 

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engrenage

Évidemment, je n’ai pas toujours bu, il n’y a d’ailleurs pas si longtemps que j’ai commencé de boire. Avant, l’alcool me dégoûtais, je devais boire tout au plus un verre de bière de temps en temps ; je trouvais le vin trop acide, et l’odeur du schnaps me rendait malade. Puis vint une période où je commençai à aller mal. Mes affaires ne marchaient pas comme elles auraient dû, et j’eus quelques revers avec les gens de mon entourage.

Auteur: Fallada Hans

Info: Dans "Le buveur" page 9

[ débuts ] [ addiction ] [ glissement ] [ alcoolisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

drogue dure

Comme tu étais limitée, femme. On te cherchait constamment au-delà de toi-même, toujours. Quand on croyait t’avoir atteinte, se trouvait-on tout à fait ailleurs. Cette amante [la morphine] est véritablement en moi. elle emplit mon cerveau d’une lumière vive et claire, dans son éclat je reconnais que tout est vain et que je vis uniquement pour jouir de cette extase. Elle habite dans mon corps, et je ne suis plus un misérable animal sexuel, qui dans l’épuisement mat, insatisfait et sauvage, désire encore l’autre.

Auteur: Hinrichs Jakob

Info: Hans Fallada: Vie et mort du buveur

[ femmes-hommes ] [ palliatif ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

résistance

Elle comprit à cet instant que, par cette première phrase, il avait déclaré la guerre, aujourd'hui et à jamais. Confusément, elle comprit ce que cela signifiait. D'un côté, eux deux, les pauvres petits travailleurs insignifiants, qui pour un mot pouvaient être anéantis pour toujours. Et de l'autre côté, le Führer et le Parti, cet appareil monstrueux, avec toute sa puissance, tout son éclat, avec derrière lui les trois quarts, oui, les quatre cinquièmes de tout le peuple allemand. Et eux deux, seuls ici, dans cette petite chambre de la rue Jablonski !...

Auteur: Fallada Hans

Info: Seul dans Berlin

[ nazisme ]

 

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alcoolisme

J’avais bu tout le vin rouge et il n’y avait rien d’autre dans la maison. Il manque toujours quelque chose au bonheur de l’homme, nous ne sommes jamais vraiment satisfaits. Pourtant cette nuit-là, je trouvai ce que je cherchais. Dans le cellier, derrière les ingrédients pour préparer les gâteaux, une bouteille de rhum pour stériliser les gelées, à moitié pleine. Également une bouteille de porto pour la soupe à la queue de bœuf. Et même du fine old Cherry. Je débouchai les bouteilles et les installai devant moi. Et puis je me mis à boire.

Auteur: Hinrichs Jakob

Info: Dans "Hans Fallada : vie et mort du buveur", page 24

[ organisation rituelle ] [ manque ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nazisme

Les Hergesell supportaient avec peine cette atmosphère dans laquelle il leur fallait vivre. Mais ils se répétaient que rien ne pouvait leur arriver, puisqu’ils n’entreprenaient rien contre l’État. "Les pensées sont libres", disaient-ils. Mais ils auraient dû savoir que ce n’était même plus le cas sous ce régime.

C’est ainsi qu’ils se réfugiaient de plus en plus dans le bonheur d’aimer. Ils n’avaient pas encore compris que cette Allemagne en guerre ne tolérait plus la moindre vie privée. Il fallait que chaque Allemand partageât le sort de son pays ; de même que, de plus en plus nombreuses, les bombes tombaient aussi bien sur les justes que sur les méchants.

Auteur: Fallada Hans

Info: Dans "Seul dans Berlin", traduit de l’allemand par A. Virelle et A. Vandevoorde, éditions Denoël, 2002, page 330

[ repli individualiste ] [ neutralité ] [ passivité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femme-par-homme

Elle lisait les journaux, préférait encore les livres dont elle pouvait comparer les histoires avec sa propre vie. Elle lisait les mêmes livres que moi, Fallada, Knut Hamsum, Dostoïevski, Maxime Gorki d’abord, puis Thomas Wolfe et William Faulkner. Ce qu’elle en disait ne mérite pas d’être publié, elle racontait simplement ce qui l’avait beaucoup frappée. "Mais je ne suis pas comme ça", disait-elle parfois, comme si l’auteur l’avait toujours décrite elle en personne. elle lisait chaque livre comme une description de sa propre vie et revivait ; pour la première fois elle se livrait grâce à la lecture ; apprenait à parler de soi ; chaque livre l’inspirait un peu plus. J’appris ainsi à la connaître petit à petit.

Auteur: Handke Peter

Info: Le malheur indifférent

[ lectrice réflexive ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

violence

Eva Kluge, du tréfonds de sa lassitude, entend tout cela. Elle sait qu’il est en train de la voler, mais ça lui est égal. A présent son univers est anéanti et ne pourra plus jamais redevenir habitable... Pourquoi a-t-on donc vécu ici-bas, pourquoi a-t-on fait don de la vie à des enfants, pourquoi s’est-on réjoui de leurs rires et de leurs jeux, si c’est pour les voir se transformer en bêtes ? ... Ah, son Karlemann ! Un enfant si blond et si gentil ! ... Quand elle allait jadis avec lui au cirque Busch et que les chevaux devaient se coucher sur le sable, il s’apitoyait sur le sort de ces pauvres bêtes. Elle devait le rassurer : les chevaux n’étaient pas malades, ils dormaient seulement.

Auteur: Fallada Hans

Info: Contexte : Eva a récemment appris les rumeurs qui circulent à propos de son fils qui serait devenu un tortionnaire de jeunes enfants juifs. Pendant ce temps, son mari, un gredin, est revenu chez elle pour lui voler des affaires avant de repartir. Dans "Seul dans Berlin", traduit de l’allemand par A. Virelle et A. Vandevoorde, éditions Denoël, 2002, page 51

[ grandir ] [ mère-enfant ] [ mal ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

révolte

Et que voulait-il faire ? Autant dire rien !... Quelque chose de dérisoire, d'insignifiant, tout à fait dans sa ligne ; quelque chose de calme, qui ne pourrait en rien troubler sa tranquillité. Il voulait écrire des cartes ! Des cartes postales, avec des appels contre le Führer et le Parti, contre la guerre, pour éclairer ses semblables. C'est tout... Et ces cartes, il ne comptait nullement les envoyer à des gens bien déterminés, ni les coller sur les murs comme des affiches. Non, il voulait simplement les déposer dans les escaliers des immeubles où il y avait beaucoup d'allées et venues, les abandonner là, sans savoir aucunement qui les ramasserait, ni si elles ne seraient pas aussitôt foulées aux pieds ou déchirées.

Auteur: Fallada Hans

Info: Seul dans Berlin

[ romantisme ] [ impuissance ]

 

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