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littérature

Mais il y avait dans sa gaieté, un certain charme indéfinissable, une sorte d'enfance et de bonhomie qui captivait le coeur en établissant momentanément entre elle et ceux qui l'écoutaient une intimité complète, et qui suspendait toute réserve, toute défiance, toutes ces restrictions secrètes, barrières invisibles que la nature a mises entre tous les hommes et que l'amitié elle-même ne fait point disparaître tout à fait.

Auteur: Winock Michel

Info: Madame de Staël

[ femmes-par-hommes ]

 

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être

Il y avait des lumières devant moi. Quelque chose s'est animé en moi, une sorte d'excitation, quelque chose d'indéfinissable, et je me suis enfoncé entre les arbres pour observer. Une voiture a quitté la route et glissé en silence jusqu'à la cour formée par des petits bungalows disposés en demi-cercles. Un motel. Des lumières aux fenêtres de l'un des bungalows. des gens. Mon coeur battait magnifiquement, comme s'il n'avait jamais battu, et j'ai compris que j'étais aimé des étoiles, de la terre, de tout, car c'est ce que j'étais, n'est-ce-pas? J'étais tout.

Auteur: Ellory RJ Roger Jon

Info: Vendetta

[ univers ]

 

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couchant

Mariette déposa Diamantis sur le Vieux-Port, pas loin du Grand Bar Henri où il avait rendez-vous avec Nedim. Ils avaient roulé sans parler, en écoutant un chanteur italien qu'elle avait découvert tout récemment. Gianmaria Testa.

La chanson qu'elle préférait, c'était Come le onde del mare. Elle lui traduisit un couplet :

Certains soirs ont une couleur indéfinissable,

entre l'azur et l'amarante,

et ils vibrent d'un rythme lent, lent.

Et nous qui les attendons,

nous savons qu'ils sont prisonniers

comme les vagues de la mer.


Auteur: Izzo Jean-Claude

Info: Les Marins perdus

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

taudis

Le malheur est une larve accroupie dans les lieux humides. Les deux bannis de la Joie crurent flotter dans des limbes de viscosité et de crépuscule. Le feu le plus ardent ne parvenait pas à sécher les murs, plus froids à l’intérieur qu’au dehors, comme dans les cachots ou les sépulcres, et sur lesquels pourrissait un papier horrible.

D’une petite cave haineuse que n’avait certainement jamais élue la générosité d’aucun vin, parurent monter, au commencement de la nuit, des choses noires, des fourmis de ténèbres qui se répandaient dans les fentes et le long des joints d’un géographique parquet.

L’évidence d’une saleté monstrueuse éclata. Cette maison, illusoirement lessivée de quelques seaux d’eau, quand elle attendait des visiteurs, était, en réalité, gluante, à peu près partout, d’on ne savait quels sédiments redoutables qu’il aurait fallu racler avec un labeur sans fin. La Gorgone du vomissement était accroupie dans la cuisine, que l’incendie seul eût été capable de purifier. Dès la première heure, il avait fallu installer un fourneau dans une autre pièce. Au fond du jardin, de quel jardin ! persévérait un amas de détritus effrayants que le propriétaire avait promis de faire enlever et qui ne devait jamais disparaître.

Enfin, tout à coup, l’abomination. Une odeur indéfinissable, tenant le milieu entre le remugle d’un souterrain approvisionné de charognes et la touffeur alcaline d’une fosse d’aisances, vint sournoisement attaquer la muqueuse des locataires au désespoir.

Cette odeur ne sortait pas précisément des latrines, à peu près impraticables, d’ailleurs, ni d’aucun autre point déterminé. Elle rampait dans l’étroit espace et s’y déroulait à la manière d’un ruban de fumée, décrivant des cercles, des oves, des spirales, des lacets. Elle ondulait autour des meubles, montait au plafond, redescendait le long des portes, s’évadait dans l’escalier, rôdait d’une chambre à l’autre, laissant partout comme une buée de putréfaction et d’ordure.

Quelquefois elle semblait disparaître. Alors on la retrouvait au jardin, dans ce jardin des bords du Cocyte, clos d’un mur de bagne capable d’inspirer la monomanie de l’évasion à un derviche bancal devenu équarrisseur de chameaux atteints de la peste.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "La femme Pauvre", Mercure de France, 1972, pages 294-295

[ ambiance odorifique ] [ puanteur ] [ description ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson